Actualité publiée le 16.09.2024
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Illustration détail.
Colloque international organisé par l’Institut de langue et de littérature françaises de l’Université de Berne
Copistes et secrétaires : production et circulation des manuscrits au XVIIIe siècle
Berne, Mittelstrasse 43, salle 220
Les métiers de secrétaire et de copiste semblent, au premier abord, bornés à des activités mécaniques. L’Encyclopédie, par exemple, ne mentionne dans l’article « Copiste » que les compétences de « bien lire et bien écrire », alors que cette personne participe assurément à la circulation des savoirs entre particuliers et permet la diffusion de la philosophie clandestine et des nouvelles à la main. Quels sont donc les rôles concrets joués par les secrétaires et les copistes (y compris les auteurs se copiant eux-mêmes) dans la production, la diffusion et la conservation des œuvres au cours du long XVIIIe siècle ? Nous souhaitons étudier toute une activité matérielle et pratique autour du manuscrit, pour elle-même et pour ses enjeux intellectuels et éditoriaux, en nous demandant si le travail de secrétaire et celui de copiste évoluent ou non en fonction du genre du texte, des conditions techniques, et au gré des différents contextes économiques. Figures aussi discrètes qu’indispensables, le secrétaire et le copiste contribuent bien en effet, avec l’auteur et l’éditeur, à l’existence de l’œuvre.
Actualité publiée le 05.08.2024
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Détail du dessin "Séance du tribunal matrimonial de Zurich", par Heinrich Freudweiler, s.d. (2e mi-XVIIIe s.), Kunsthaus de Zurich.
Les registres des consistoires des Églises réformées de Suisse romande et de France (XVIe-XVIIIe siècles)
Consistoires.unil.ch est un projet de recherche de l'Institut d'Histoire et Anthropologie des Religions (IHAR) de la Faculté de Théologie et Sciences de la Religion (FTSR) de l'Univérsité de Lausanne (UNIL), dirigé par le professeur Christian Grossse, collaborateur de longue date de Lumières.Lausanne.
Faisant suite à un inventaire des registres consistoriaux de France réalisé par l’historien américain Raymond Mentzer et à un inventaire semblable réalisé par une équipe d’historiens suisses pour les registres de Suisse romande, ce projet vise à dresser le répertoire le plus complet possible des registres et autres documents laissés par les consistoires – ces tribunaux chargés de la surveillance religieuse et morales des paroissiens fonctionnant dans les Églises réformées.
Il concerne les registres conservés en France et en Suisse romande, dont la majorité est déposée dans les fonds d’archives officiels, mais dont une partie significative est encore détenue par des archives communales ou paroissiales, voire conservée dans des collections privées. Plus de 1300 registres et recueils de documents, produits par plus de 350 consistoires locaux et possédés par plus de 90 lieux de conservation («centres») ont ainsi été identifiés et précisément décrits. Dans ce corpus, la majorité de registres consistoriaux vaudois concerne le XVIIIe siècle.
→ Consulter la plateforme Consistoires
→ Lire l'article de l'Uniscope "Au coeur des tribunaux de la Réforme", juin 2024.
Actualité publiée le 04.08.2024
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Antoine Polier en compagnie de danseuses dans sa maison à Lucknow, d’après un tableau de Johan Zoffany, peinture sur carton, v. 1785. Museum Rietberg, Zurich, photo R. Wolfsberger.
Béatrice Veyrassat, « Raja en Hindoustan, gentilhomme campagnard en Avignon. Les révélations de l’inventaire après décès d’un amateur d’art et de belles-lettres, Antoine Polier (1741-1795) », Études Lumières.Lausanne, n° 9, juillet 2024, url : https://lumieres.unil.ch/fiches/biblio/10292/.
Hormis la brève autobiographie d’Antoine Polier, transcrite par sa cousine Élisabeth Polier (1809), il n’existe que de rares documents apportant un éclairage sur sa vie privée. Conservé aux Archives départementales de Vaucluse, l’inventaire après décès du Vaudois en est un. Au terme d’un long séjour en Inde du Nord au service de la Compagnie britannique des Indes et de souverains moghols, cet officier à la retraite prend le chemin de l’exil et s’installe en pleine Révolution à Avignon, accompagné de sa famille, avant d’y terminer ses jours, assassiné en février 1795.
Objet de cette étude, l’acte notarié donne à voir le dernier lieu de vie de Polier, une riche demeure de campagne et son environnement fermier, rachetés à une famille de la petite noblesse locale. On y découvre encore, reléguée au fond d’un placard, une importante collection de manuscrits anciens, persans et arabes, qui rejoindront la Bibliothèque nationale de France, ainsi que des albums de miniatures mogholes, dont la trace s’était perdue jusqu’à leur dévoilement dans des musées et des collections privées au XXe siècle. L’inventaire révèle enfin le contenu détaillé d’une bibliothèque d’envergure encyclopédique, reflétant tant les investigations d’un précurseur des études indiennes que la curiosité d’un homme bien ancré dans les réalités culturelles et politiques du siècle des Lumières.
→ Télécharger le pdf.
Voir aussi son étude : De l’attirance à l’expérience de l’Inde. Un Vaudois à la marge du colonialisme anglais, Antoine-Louis-Henri Polier (1741-1795), Neuchâtel : Alphil, coll. Les routes de l'histoire 1540, 2022, 248 p.
Actualité publiée le 23.05.2024
Jean Barbeyrac
Workshop international, UNIL, 4-5 juillet 2024
Lieu: Université de Lausanne, bâtiment “Anthropole”, salle 5021
Accès : station (M1) “UNIL-Chamberonne”: https://www.unil.ch/acces/home.html
Organisation: Béla Kapossy, Simone Zurbuchen
Jeudi 4 juillet
Session 1: Life and Work, Networks and Correspondence
Chair: Simone Zurbuchen
09h00 – 09h15 Welcome
09h15 – 10h00 Béla Kapossy (University of Lausanne): Barbeyrac and the Swiss Enlightenment
10h00 – 10h45 Ann Thomson (European University Institute): Barbeyrac as part of Des Maizeaux’s intellectual and publishing network
11h15 – 12h00 Kristoffer Schmidt (Copenhagen): Barbeyrac’s Library
Session 2: Natural Law and the Law of Nations
Chair: Mads Langballe Jensen
12h00 – 12h45 Knud Haakonssen (University of Copenhagen/University of St. Andrews): The core of Barbeyrac’s criticism of Pufendorf
- Lunch break -
14h15 – 15h00 Edward Jones Corredera (University of Cambridge): Barbeyrac’s vision of debt: between political economy and the law of nations
15h00 – 15h45 Gabriella Silvestrini (Università del Piemonte orientale): Barbeyrac and Rousseau
16h00 – 16h45 Frank Grunert (IZEA, Halle): “Not just working”. Games as a social model in Barbeyrac’s Traité du jeu
Vendredi 5 juillet
Session 3: Political, Religious, and Philosophical Controversies
Chair: Béla Kapossy
09h15 – 10h00 Denis Tappy (University of Lausanne): Les théories de Barbeyrac sur le droit de résistance à l’épreuve des faits en Suisse romande / Barbeyrac’s theories of toleration in the Suisse romande context
10h00 – 10h45 Fiammetta Palladini (Berlin): Jean Barbeyrac et ses adversaires orthodoxes à Berlin / Jean Barbeyrac and his orthodox opponents in Berlin
11h15 – 12h00 Simone Zurbuchen (University of Lausanne): Moral obligation: from Barbeyrac to Burlamaqui
12h00 – 12h45 Radek Szymanski (University of Lausanne): Moral obligation: Vattel’s critique of Barbeyrac
Participation: the workshop is open for anyone interested. For practical reasons please register before June 15, 2024: simone.zurbuchenpittlik@unil.ch
For further information, please contact bela.kapossy@unil.ch or simone.zurbuchenpittlik@unil.ch
Actualité publiée le 23.04.2024
L’équipe de Lumières.Lausanne a le plaisir d’annoncer la mise en ligne des transcriptions des registres manuscrits de la Société littéraire de Lausanne, un projet faisant suite à la thèse de doctorat de Damiano Bardelli soutenue en 2021. À la différence de sociétés similaires créées en Europe dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la Société littéraire de Lausanne n’a pas entrepris de projets éditoriaux; elle a cependant laissé de riches archives relatives à son activité intellectuelle, en particulier les procès-verbaux des débats qui ont animé ses assemblées. Désormais disponible en ligne, ce corpus constitue un témoignage précieux de ce collectif cosmopolite qui a réuni des membres de l’élite locale et des étrangers de passage en 1772-1773 et en 1780-1783.
Les trois registres officiels de la Société littéraire conservés sont déposés à la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne. Il s’agit du Journal littéraire, comprenant les procès-verbaux des discussions tenues au cours de ses deux périodes d’activité ; du Journal œconomique, incluant le règlement de l’institution, les signatures de ses membres et les procès-verbaux administratifs des assemblées ; et du « grand livre », dans lequel les secrétaires de la société ont pris soin de transcrire 37 essais présentés par les membres en 1772-1773 et en 1780-1781, connu aujourd’hui sous le titre de Mémoires lus à Lausanne dans une Société de gens de Lettres. Les copies manuscrites des 16 autres mémoires éparpillés dans différentes institutions des cantons de Vaud et de Genève seront publiés dans un second temps.
Le projet est enrichi d’une bibliographie renvoyant aux principales publications sur la sociabilité des élites lausannoises et de fiches biographiques relatives aux différents membres de la Société. Une édition papier des sources de la Société littéraire, enrichie d’un important appareil critique, est prévue dans la collection « Travaux sur la Suisse des Lumières » de la Société suisse pour l’étude du XVIIIe siècle (SSEDS), aux éditions Slatkine.
→ Consulter le projet « Société littéraire de Lausanne (1772-1783) », dirigé par Damiano Bardelli et Béatrice Lovis, Université de Lausanne, url: https://lumieres.unil.ch/projets/societe-litteraire, mis en ligne le 4 avril 2024.
Actualité publiée le 18.04.2024
Danièle Tosato-Rigo & Margrit Wick-Werder
Marguerite Wildermeth: une gouvernante biennoise entre les Cours de Berlin et de Saint-Pétersbourg
Revue Intervalles, n° 128, 2024
Partie en 1800 à l’étranger comme gouvernante, la Biennoise Marguerite Wildermeth (1777-1839) se voit confier pendant près d’une dizaine d’années la jeune Charlotte de Prusse, future impératrice de Russie. Confidente de « sa » princesse, elle la rejoint à plusieurs reprises à la Cour de Saint-Pétersbourg et accompagne son ascension en l’entourant de ses conseils. Injustement tombée dans l’oubli, comme tant d’autres éducatrices suisses dans des Cours européennes, cette diplomate avant la lettre est mise en lumière au fil du volume grâce à une enquête minutieuse dans les archives allemandes, polonaises et russes.
Le vernissage du livre offrira au public l’occasion de découvrir quelques jalons marquants de l’enquête historique consacrée à Marguerite Wildermeth, tout en élargissant la réflexion sur le passé et le présent des femmes dans la diplomatie suisse.
Vernissage: 15 mai 2024, 18h00, au Nouveau Musée de Bienne (fbg du Lac 52, Biel).
Actualité publiée le 06.03.2024
Colloque de la Société suisse pour l’Étude du XVIIIe siècle
La presse périodique suisse dans le contexte médiatique européen
Université de Fribourg, 18-19 avril 2024
Le but de ce colloque est de cerner des périodiques suisses, leur conception, fabrication, profil éditorial et journalistique, mais aussi leurs lectorats. Avec sa diversité confessionnelle, linguistique et politique, la Suisse forme un cas d’étude particulièrement riche des médias locaux, régionaux ou transnationaux. Aussi, le colloque s’attachera aux journalistes suisses hors de Suisse, aux réseaux journalistiques et à leurs mises en œuvre en particulier lors de controverses, au cheminement des nouvelles dans différents médias, aux reprises et compilations commentées ou non, à la gestation de discussions dans les médias, aux rythmes de l’information et à leurs effets, à la perception positive ou négative des journaux et à leur emploi, par exemple dans telle décision. Il se centrera sur la presse périodique tout en prenant aussi en considération des « canards », des libelles, des feuilles volantes (« Flugschriften »), des gravures commentées (« Flugblätter »), des calendriers, des étrennes, des almanachs et des messagers boiteux.
Le cadre chronologique couvre la période de 1623 (premières gazettes hebdomadaires suisses qui nous sont parvenues) à 1803 (fin de la République helvétique).
Actualité publiée le 14.02.2024
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Portrait gravé de Jean Barbeyrac par Heinrich Pfenninger. Tiré de Leonhard Meister, "Helvetiens berühmte Männer in Bildnissen", Zürich, Winterthur : J. C. Füssli und H. Steiner, 1799.
La correspondance active du philosophe Jean Barbeyrac (1674-1744), qui a été professeur de droit à l'Académie de Lausanne entre 1711 et 1717, constitue à ce jour un corpus de plus de 200 lettres, conservées dans diverses archives européennes. Quelques-unes seulement ayant déjà fait l’objet d’une publication, Lumières.Lausanne a jugé nécessaire d’en proposer une édition quasi exhaustive afin d'offrir un nouvel éclairage aux chercheurs s’intéressant à cet expert du droit naturel et plus largement à l’histoire intellectuelle en Europe. Ces missives abordent des thématiques chères au philosophe: la théorie du droit naturel, la liberté dans les affaires de religion, sa participation aux débats politiques suisses ou encore son activité d’auteur et de savant à Berlin, Lausanne et Groningue. La vie quotidienne et familiale du professeur et homme de lettres se révèle aussi au travers des échanges épistolaires.
Quelque septante lettres de Barbeyrac avaient été éditées en 2017; aujourd'hui près de 130 lettres s'ajoutent à ce premier ensemble. En février 2024, ont été mises en ligne la correspondance adressée au théologien genevois Jean-Alphonse Turrettini (106: 1707-1736), avec lequel Barbeyrac a le plus correspondu, ainsi que diverses missives adressées en latin au médecin hollandais Theodoor Jansson van Almeloveen (3: 1710), au savant zurichois Johann Jacob Scheuchzer (6: 1714-1716), à Jacques-Philippe D'Orville (4: 1737-1741), professeur à l'Université d'Amsterdam, et à quelques autres personnalités. Trois brouillons de lettres conservés à la Bibliothèque royale de La Haye ont été aussi édités: le premier est adressé à l'Académie des sciences de Berlin (1713), le second à l'Université de Groningue concernant son engagement, suivi de sa lettre de démission de l'Académie de Lausanne adressée aux autorités bernoises au printemps 1717.
La correspondance entre Barbeyrac et Turrettini fournit des informations précieuses sur le protestantisme en Suisse romande, le droit naturel ainsi que sur des questions religieuses, philosophiques et politiques discutées par deux représentants majeurs des Lumières suisses et de la République des Lettres. Les deux premières lettres de Barbeyrac, envoyée de Berlin en décembre 1707 et en mars 1708, attestent que Turrettini, alors recteur de l’Adadémie de Genève, a tenté de l'engager en tant que régent de la première classe du Collège de Genève, une démarche restée vaine car Barbeyrac n’y voyait pas « des avantages considérables » en comparaison avec sa situation à Berlin. Toutefois, cela a été l’occasion pour lui d’entrer en contact avec cet éminent théologien protestant, qui deviendra son ami. La dernière missive, envoyée Groningen le 23 juin 1736, atteste l’intérêt que Barbeyrac continuait à témoigner à la situation personnelle de son ami, et sa prise de position en faveur du gouvernement de Genève à l’égard « des attentats séditieux » du Genevois Micheli du Crest dont Turrettini l’avait informé.
Un colloque consacré à la figure de Jean Barbeyrac aura lieu les 4 et 5 juillet 2024 à l'Université de Lausanne. Des précisions seront annoncées au courant de ce printemps.
Lumières.Lausanne, projet "Correspondance Barbeyrac (1702-1743)", dirigé par Séverine Huguenin, Béatrice Lovis et Béla Kapossy, Université de Lausanne, url: https://lumieres.unil.ch/projets/barbeyrac, mis en ligne le 29 mai 2017, version du 12 février 2024.
Actualité publiée le 22.01.2024
Une pièce de mobilier, un revêtement mural, une lampe, un objet de décoration ont beaucoup à dire sur notre mode de vie, nos goûts, nos valeurs et nos occupations. A partir de chefs-d’œuvre du Musée national suisse, l’exposition montre tout ce qu’un décor ou un intérieur peut révéler des personnes ayant vécu là ou de celles qui l’ont conçu.
Dès son ouverture en 1898, le Musée national suisse a collectionné des intérieurs et des éléments de décors. A partir d’ensembles mobiliers prestigieux, de renommée nationale ou internationale, mais aussi de photographies et de documents d’archives, l’exposition aborde divers aspects de l’histoire des intérieurs: le goût pour le luxe et les pratiques sociales des élites au siècle des Lumières, la production de mobilier en série pour la bourgeoisie au XIXe siècle, les réticences face à l’industrialisation ou encore le combat, au XXe siècle, pour l’hygiène en vue d’améliorer les logements des classes défavorisées.
Parmi les pièces présentées figurent les décors de théâtre du château d’Hauteville (Saint-Légier). Datant de 1777, cet ensemble rarissime a été acquis par le musée en 2015 lors de la vente aux enchères du mobilier du château. Ces panneaux portatifs, montés sur une petite scène reconstituée, sont animés de dialogues tirés d’une petite comédie vaudoise de la fin du XVIIIe siècle grâce à la collaboration avec le théâtre de Carouge.
Participation de Béatrice Lovis dans l'élaboration de l'exposition permanente (théâtre d'Hauteville).
-> Horaires, billets et visites guidées
Actualité publiée le 22.01.2024
Le 20 décembre 1757, Voltaire prend ses quartiers d’hiver à Lausanne. Il y rédige en partie une « coïonnerie » qui deviendra l’un des textes les plus lus, illustrés, transposés: Candide ou l’optimisme, dont l’édition originale est sortie de presse à Genève en 1759.
Passionné par ce conte, Jean-Pierre Payot (1914-1984), directeur des librairies Payot en Suisse, a réuni une collection exceptionnelle de Candide comprenant 10 des 17 éditions parues en 1759 ainsi qu’un large éventail d’éditions illustrées. À la suite d’une donation effectuée par Jean-Marc Payot, la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne (BCUL) se réjouit de présenter au public une sélection de cet ensemble remarquable.
L’exposition peut être visitée au site Riponne de la BCUL du 9 novembre 2023 au 19 octobre 2024.
Commissaire: Silvio Corsini, ancien conservateur (BCUL).
Lien vers le site de la BCUL et le guide de visite.
Actualité publiée le 22.01.2024
Le Domaine d’Hauteville. Du château au campus universitaire
Dirigé par Béatrice Lovis & Isabelle Roland. La Tour-de-Peilz, Patrimoine suisse, section vaudoise ; Genève, Slatkine, 2023, 344 p.
En 2019, l’Université américaine Pepperdine a racheté le château d’Hauteville pour y aménager son campus romand, offrant au domaine un nouveau souffle, en continuité avec l’esprit des lieux. Inscrits comme bien culturel suisse d’importance nationale, le château et son domaine ont été classés Monument historique en 2019 par le Canton de Vaud, une démarche qui a permis au nouveau propriétaire de procéder à de vastes travaux de restauration. L’inauguration du campus en 2023 s’accompagne d’un livre collectif édité sous l’égide de Patrimoine suisse, section vaudoise.
Situé non loin de Vevey, le domaine d’Hauteville constitue un ensemble exceptionnel d’architecture nobiliaire du XVIIIe siècle en Suisse romande. En 1760, le domaine est vendu par Jacques-Philippe d’Herwarth à Pierre-Philippe Cannac, bourgeois de Vevey et de Genève. Ayant fait fortune comme directeur des coches de Lyon, Cannac va considérablement agrandir la demeure existante. Afin de posséder un édifice dans le goût le plus récent, il fait appel à un architecte et à un décorateur français : François Franque, qui fournit les plans, et Claude-Pierre Cochet, qui réalise le décor d’architecture feinte des façades. À la fin du XVIIIe siècle, le château passe aux mains des Grand, une famille de banquiers vaudois anoblis par le roi de France. De nombreux aménagements paysagers sont réalisés au cours du XIXe siècle avec notamment le temple de l’Amour, visible loin à la ronde. La propriété est restée aux mains de la famille Grand d’Hauteville jusqu’en 2019.
Architectes, artisans, historiens et spécialistes de toutes les disciplines patrimoniales et techniques se sont succédé sur le chantier qui a été mené par l’atelier glatz-delachaux entre 2020 et 2023. La fin des travaux coïncide avec la parution d’un imposant ouvrage collectif dirigé par les historiennes Béatrice Lovis et Isabelle Roland. Les connaissances sur ce témoin remarquable de l’architecture du XVIIIe siècle en Suisse sont renouvelées grâce aux contributions de 25 autrices et auteurs. Richement illustré, l’ouvrage vise aussi bien les professionnels qu’un public non spécialisé, mais intéressé par l’histoire et l’architecture romande.
Le livre est disponible aussi en anglais pour les institutions publiques (The Hauteville Estate. From castle to university campus).
→ Consulter la préface et la table des matières
→ Consulter l'article paru dans Allez Savoir!
Actualité publiée le 22.01.2024
La physiocratie et la Suisse. Études sur la correspondance du marquis de Mirabeau et Marc Charles Frédéric de Sacconay (1731-1787).
Édité par Auguste Bertholet et Béla Kapossy, Genève: Slatkine, 2023.
La correspondance de Victor Riqueti, marquis de Mirabeau (1715- 1789), économiste et physiocrate français, et Marc Charles Frédéric de Sacconay (1714-1788), politicien vaudois et bernois, membre du conseil souverain de l’État de Berne, invite à développer une nouvelle interprétation de l’émergence et de l’essor de la physiocratie. Ce corpus de sources, récemment découvert dans des archives privées, représente un tournant dans l’étude de la pensée politique et économique du XVIIIe siècle. Rédigées entre 1731 et 1787, les 524 lettres qui composent la collection offrent un aperçu inédit du travail de Mirabeau, qui se développe au contact de son confident suisse.
Ces lettres ont permis de proposer un renouvellement de la réflexion sur Mirabeau et la pensée économique des Lumières, tout en offrant un champ d’études nouveau sur les liens du mouvement physiocratique avec la Suisse. Le caractère épistolaire de ces sources offre, de par l’intimité de l’échange et l’immédiateté de l’information, un accès à de nombreux éléments de la pensée des correspondants, d’habitude inaccessibles dans leurs œuvres. Le présent ouvrage fournit la première et unique analyse transversale de ces textes, réalisée par des spécialistes du domaine.
400 lettres de la correspondance de Victor de Mirabeau à Frédéric de Sacconay sont en ligne sur Lumières.Lausanne. Les dernières seront mise en ligne cette année encore. Lien vers le projet "Correspondance Mirabeau - Sacconay (1731-1787)", dirigé par Béla Kapossy et Béatrice Lovis, Université de Lausanne, url: https://lumieres.unil.ch/projets/mirabeau.
Actualité publiée le 17.11.2023
L'équipe de Lumières.Lausanne a le plaisir d'annoncer la mise en ligne de la transcription du septième tome de l'Anthropologie ou science générale de l’homme d'Alexandre César Chavannes.
Ce septième tome ouvre le volet plus centralement philosophique de l’ouvrage de Chavannes, qui comprend également la Boulologie. Consacré à la « noologie », il concerne la psychologie, telle que l’entend Chavannes, ainsi que la logique. Science de l’esprit (« noos »), la noologie a pour objet les procédés de la pensée, depuis ses formes les plus élémentaires jusqu’aux plus complexes. Elle se comprend par conséquent également comme une science des opérations les plus avancées et les plus rigoureuses de la pensée et des règles auxquelles elle obéit. En ce qui concerne ses formes les plus élémentaires, la démonstration de Chavannes est directement liée à d’autres volumes qui composent son Anthropologie ou science générale de l’homme. Elle prend en effet appui, d’une part, sur les volumes consacrés à l’Anthropologie proprement dite et l’Ethnologie, en ce qu’ils éclairent les conditions anatomiques qui déterminent les capacités perceptives de l’homme ainsi que l’histoire des progrès de la pensée humaine. Elle repose, d’autre part, sur la Glossologie et l’Etymologie du fait que ces savoirs mettent en lumière le processus de formation des premiers sons et des radicaux primitifs à partir desquels il devient possible de suivre le développement des mots et des concepts qui suit la progression d’une pensée toujours plus complexe et abstraite. En lien avec ces différentes formes de connaissances, la Noologie de Chavannes se déploie en deux parties. La première est spécifiquement consacrée à l’« analyse des facultés et opérations » qui caractérisent l’intelligence, la seconde aux règles auxquelles elle doit se soumettre pour parvenir à discerner la vérité.
Alexandre César Chavannes, Anthropologie ou Science générale de l'homme: Noologie, Tome I, [Lausanne], [1750]-[1788], cote BCUL A 909/1/3. Selon la transcription établie par Lumières.Lausanne (Université de Lausanne), url: http://lumieres.unil.ch/fiches/trans/1287/, version du 17.11.2023.
Cette transcription a été réalisée par Matthieu Cuénoud, sous la direction de Christian Grosse et Rémy Zanardi, et la supervision de Béatrice Lovis, dans le cadre du projet "A. C. Chavannes et sa Science générale de l'homme (1788)".
A lire aussi sur notre site : Christian Grosse, « L’ambition encyclopédique de la “science générale de l’homme” (1788) d’Alexandre César Chavannes », Etudes Lumières.Lausanne, n° 8, novembre 2020, url : https://lumieres.unil.ch/fiches/biblio/9794.
Actualité publiée le 09.10.2023
L'Association culturelle pour le voyage en Suisse vient de consacrer le dossier thématique de son dernier bulletin à Edward Gibbon et la Suisse, un dossier dirigé par Béatrice Lovis, avec le concours de Danièle Tosato-Rigo, membre du comité de rédaction. → Contact pour obtenir un bulletin papier.
Sommaire du dossier
Béatrice Lovis, Avant-propos : Edward Gibbon et la Suisse, une success story (→ lire l'avant-propos)
Nicole Staremberg et Danièle Tosato-Rigo, Pour cause de religion : le premier séjour suisse de Gibbon
Sylvie Moret Petrini, Découvrir et décrire la Suisse: une étape de formation
Béla Kapossy, Du tour de Suisse à l’histoire des Confédérés
Jérémie Magnin, L’Hôtel Gibbon et ses voyageurs
Dave Lüthi, Les plans inédits de l’Hôtel Gibbon
Histoires de guides: Ariane Devanthéry, Trouver Edward à Lausanne à l’époque romantique
Actualité publiée le 25.09.2023
The Republican Restoration, lectures by B. Kapossy
The French revolutionary wars upended not just Europe’s old monarchies, they also spelt the end of the few remaining republics. The Swiss republics’ fall in 1798 confirmed the fears of those who since the middle of the century had issued warnings about an impending revolution and who called, with increasing urgency, for reforms. The lectures will focus on three eighteenth- and early nineteenth-century thinkers who stood out for the perspicacity of their analysis of European politics and who, in different ways, attempted to establish a new science of politics that would help to stabilize monarchies and secure the position of small republics.
« The Donald Winch Lectures in Intellectual History 2023 »
October 10th, 11th, 12th
University of St Andrews.
Actualité publiée le 08.01.2023
Colloque Dave, Lausanne, 28-29 avril 2023
Le 24 avril 1723 le major Jean Daniel Abraham Davel, rendait l’âme, avec dignité, sous le glaive du bourreau. Disparaissait ainsi le «premier patriote vaudois», comme l’appelle Gilbert Coutaz dans un ouvrage récent. De ce héros vaudois, on sait peu de choses. Curieusement, la période durant laquelle il a vécu est elle aussi mal connue. Davel ne parviendra à la célébrité que dans la première moitié du XIXe siècle mais connaîtra ensuite une carrière fulgurante, comme symbole de la liberté outragée.
Le colloque empruntera ces deux axes : redécouvrir le Pays de Vaud de Davel et explorer comment il est devenu une référence incontournable.
Balades Davel au coeur de Lausanne
Pour aller à la découverte la ville de Lausanne du Major Davel, les historiens Béatrice Lovis et Guillaume Poisson organisent des balades historiques, qui vous replongeront dans le chef-lieu vaudois au XVIIIe siècle.
• 3 visites de 1h30 pour le grand public (sans inscription, gratuites) :
- lundi 24 avril, 18h
- jeudi 27 avril, 18h
- dimanche 30 avril, 16h.
Rendez-vous à côté de la fontaine, place de la Palud. Fin de la visite au château St-Maire.
• Visites possibles sur demande (groupes, scolaires, etc.).
Tarif: 250.- (max. 22 personnes); commande: lumieres.lausanne@unil.ch
Autres événements
Cérémonie officielle le 24 avril à Bourg-en-Lavaux en présence des Milices vaudoises.
Exposition temporaire aux Archives cantonales vaudoises, «Davel ou la vocation citoyenne», inauguration le 24 janvier 2023.
Opéra "Davel" à l'Opéra de Lausanne, 29 janvier - 5 février 2023.
Spectacle populaire «Le mystère Davel » à Bourg-en Lavaux, août 2023.
Bibliographie
Etudes sur le Major Davel: → sélection
Actualité publiée le 16.11.2022
Une histoire sociale de la sexualité à l’époque moderne.
Contrairement à une idée persistante, la «famille moderne» n’apparaît pas au XVIIIe siècle: elle prend naissance au début de l’époque moderne, avec l’instauration du mariage tel qu’il a été défini par les réformes religieuses du XVIe siècle. Avec l’émergence de l’État et de son puissant moteur, la fiscalité, le pouvoir commence à s’intéresser à la vie intime de ses sujets et à légiférer sur le sexe. Sous l’influence de transformations économiques, de la proto-industrialisation à la diffusion du travail salarié, de nouveaux modèles d’organisation de la parenté et des rapports de genre s’affirment. S’éloignant d’une approche culturelle, dominante ces dernières décennies, Sandro Guzzi-Heeb (Section d’histoire) s’appuie sur des études de cas, menées notamment en Suisse, et les confronte aux grandes évolutions perceptibles à l’échelle européenne.
S’inscrivant dans le cadre des activités menées au sein du Pôle de recherche sur les études rurales et alpines (ERA), cette synthèse permet de mieux comprendre les héritages qui pèsent encore largement sur nos conceptions de la sexualité, de la famille et des relations conjugales.
Sandro Guzzi-Heeb, Sexe, impôt et parenté. Une histoire sociale à l’époque moderne, 1450-1850, Paris, CNRS Éditions, 2022.
Actualité publiée le 02.11.2022
L'équipe de Lumières.Lausanne a le plaisir d'annoncer la mise en ligne de la transcription du cinquième tome de l'Anthropologie d'Alexandre César Chavannes.
Ce cinquième tome clôt la deuxième partie de l’Anthropologie de Chavannes consacrée à Ethnologie (qui comprend trois volumes, tous transcrits). Après avoir identifié, dans le premier volume les caractères nationaux des différents peuples du monde et tracé l’histoire, à partir de la Bible, des premiers temps de l’humanité jusqu’à l’établissement des premières sociétés imparfaites (c’est-à-dire dépourvues de législation et de forme de gouvernement régulière), puis présenté, dans le deuxième volume, les développements successifs survenus dans ces sociétés, Chavannes consacre ce troisième volume de l’Ethnologie au passage des populations humaines de l’« état de nature » à l’établissement des « sociétés régulières et civiles » - qui supposent la subordination d’un grand nombre d’hommes dans un même espace - aux lois qui ont régulé de telles sociétés, ainsi qu’aux arts et sciences qui s’y sont développés.
Ce volume se divise en deux parties. Dans le chapitre introductif de la première partie, Chavannes analyse les conditions de vie propres à l’état de nature et les raisons qui ont poussé l’homme à s’associer à ses semblables. Dans les chapitres suivants, il énonce les différentes formes de gouvernement dont les sociétés civiles se sont dotées. Il en dénombre deux principales (la plus ancienne étant apparemment la monarchie, la plus récente la république), desquelles découlent des formes mixtes et intermédiaires (despotisme, aristocratie, oligarchie et démocratie). Il décrit ensuite les divers corps de lois qui régissent la société civile (lois pénales, lois de police et lois civiles), et conclut cette première partie en identifiant les critères qui permettent d’établir la puissance relative des Etats et la conduite qu’ils doivent adopter entre eux.
Dans la seconde partie, Chavannes détaille les sciences qui ont été peu à peu introduites dans les sociétés civiles et les progrès qu’elles ont accomplis au cours de l’histoire. Les plus anciennes des sciences sont, selon lui, les mathématiques (numération et arithmétique), qui ont donné naissance à la géométrie et à la mécanique. Intervient ensuite l’histoire de l’astronomie, de la géographie, de la médecine et enfin celle des sciences dites « spéculatives » (philosophie). L’avant-dernier chapitre décrit l’ordre chronologique d’apparition de ces sciences. Le dernier chapitre offre une conclusion à l’ensemble des volumes consacrés à l’Ethnologie : en résumant les « progrès vers la civilisation » des sociétés humaines, il rappelle la trame qui unifie le récit exposé dans ces volumes tout en soulignant les débats suscités par ce récit.
Chavannes, Alexandre César, Anthropologie ou Science générale de l'homme: Ethnologie, Tome III, [Lausanne], [1750]-[1788], cote BCUL, A 909/1/2/3. Selon la transcription établie par Lumières.Lausanne (Université de Lausanne), url: https://lumieres.unil.ch/fiches/trans/1283/, version du 02.11.2022.
Cette transcription a été réalisée par Matthieu Cuénoud, sous la direction de Christian Grosse et Rémy Zanardi, et la supervision de Béatrice Lovis, dans le cadre du projet "A. C. Chavannes et sa Science générale de l'homme (1788)".
A lire aussi sur notre site : Christian Grosse, « L’ambition encyclopédique de la “science générale de l’homme” (1788) d’Alexandre César Chavannes », Etudes Lumières.Lausanne, n° 8, novembre 2020, url : https://lumieres.unil.ch/fiches/biblio/9794.
Actualité publiée le 04.09.2022
Lundi 14 novembre 2022, 16h30-18h00
Présentation du livre Edward Gibbon et Lausanne. Le Pays de Vaud à la rencontre des Lumières européennes
Bien documentés grâce aux riches fonds des archives vaudoises, les différents séjours lausannois du célèbre historien anglais Edward Gibbon (1737-1794) constituent le fil rouge de cette synthèse de grande ampleur. L’ouvrage réunit trente-cinq auteurs issus de diverses disciplines et donne ainsi un aperçu des dernières recherches réalisées sur le XVIIIe siècle lausannois. Puisant notamment dans les fonds des Archives cantonales vaudoises, les contributions abordent des thèmes aussi divers que la formation intellectuelle et le protestantisme au siècle des Lumières, la sociabilité et les divertissements de la noblesse sous l’Ancien Régime, les débats politiques et les révolutions de la fin du siècle, ou encore les pratiques littéraires et artistiques. Autant de perspectives qui permettent de situer le Pays de Vaud à la croisée des Lumières européennes.
Programme
Delphine Friedmann (Directrice des Archives cantonales vaudoises)
Salutations de bienvenue
Béatrice Lovis (Université de Lausanne, codirectrice de l’ouvrage)
Les trois séjours lausannois de Gibbon. Aux origines d’un projet au long cours
Béla Kapossy (Université de Lausanne, codirecteur de l’ouvrage)
Gibbon et les historiens lausannois
Damiano Bardelli (Université de Lausanne, auteur), B. Lovis & B. Kapossy
Présentation des fonds et documents d’archives liés à Edward Gibbon
Entrée libre.
Dans le cadre du Séminaire de recherche en Histoire moderne (UNIL)
Adresse: rue de la Mouline 32, 1022 Chavannes-près-Renens.
→ Plus d'informations sur le projet "Edward Gibbon et Lausanne"
Actualité publiée le 04.09.2022
Musée national suisse, Château de Prangins, 18 février - 30 octobre 2022
Vers 1795, un marchand de vin du nom de Charles-François Robert et sa femme s’offrent à l’occasion de leur mariage un somptueux décor de papier peint aux Métamorphoses d’Ovide. Ils l’installent au premier étage de leur ferme La Bise noire, à La Cibourg, non loin de La Chaux-de-Fonds.
Que vient faire un décor digne du palais des Tuileries dans une maison paysanne du Jura bernois? Cette exposition examine sous toutes ses faces cet exceptionnel salon et raconte l’histoire rocambolesque de son propriétaire haut en couleur. Lorsque vin rime avec papier peint et que pâturages et contrebande font bon ménage!
Chef-d’oeuvre des collections du Musée national suisse, le décor a fait l’objet d’une ambitieuse campagne de restauration et d’une recherche approfondie qui permettent de l’inscrire désormais dans le contexte large d’une histoire culturelle et matérielle.
→ Visionner le documentaire sur la restauration du papier peint de La Cibourg.
→ Plus d'informations, catalogue d'exposition et dates des prochaines visites guidées.
Actualité publiée le 04.09.2022
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Couverture
La postérité n’a pas rendu suffisamment justice à Benjamin Constant, célébrant plutôt le romancier d’Adolphe, chef d’œuvre pionnier de l’autofiction, que le combattant inlassable de « la liberté en tout », selon son expression, idéal qui reste d’actualité près de deux siècles après sa disparition.
De sa naissance à Lausanne en 1767 qui le laisse orphelin de mère à ses funérailles triomphales à Paris en 1830, Léonard Burnand (Section d’histoire, Institut Benjamin Constant) retrace l’existence de Benjamin Constant en la replaçant dans le contexte historique si riche du tournant des Lumières, ainsi qu’au regard de ses pérégrinations à travers l’Europe et de ses rencontres avec des figures marquantes de son époque.
Grâce à des documents inédits découverts dans différentes archives, cette biographie propose de nouveaux éclairages sur plusieurs aspects significatifs de la vie de Benjamin Constant. Elle met en lumière à la fois son talent et son intelligence prodigieuse, son rôle novateur dans l’histoire littéraire et politique, mais aussi les faiblesses et les contradictions de ce personnage, tour à tour admiré et décrié de son vivant déjà.
L'ouvrage, nominé pour le Prix Goncourt de la biographie, a connu un immense succès médiatique. Voir la revue de presse sur Labelettres.
→ Visionner la vidéo de sa présentation.
Actualité publiée le 04.09.2022
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UNIL 2016
Jeudi 9 juin 2022, 17h15, UNIL-Anthropole, salle 1031
Après des études d’histoire et de russe à Lausanne et à Moscou, Danièle Tosato-Rigo allie enseignement gymnasial et fonctions d’assistante diplômée de 1985 à 1991, puis de collaboratrice scientifique aux Archives fédérales, avant d’être nommée maître-assistante à l’Université de Lausanne en 1994. Elle soutient en 2000 une thèse de doctorat en histoire des mentalités sur une chronique paysanne bernoise.
Première femme nommée professeure ordinaire à la Section d’histoire, en 2001, mère de trois filles, elle a constitué un modèle pour des générations de jeunes femmes – et de jeunes hommes – visant à concilier recherches académiques de haut niveau et vie familiale. Pendant plus de vingt ans, elle leur a transmis sa passion pour la valorisation et l’analyse des sources historiques, dans une approche socio-culturelle toujours attentive aux dimensions politiques, aiguisant leur regard aussi bien sur les contenus que sur les silences des sources.
Auteure d’une centaine de contributions, couvrant un large spectre chronologique, géographique et social, éclairant tour à tour la Révolution helvétique, les relations russo-suisses, le Refuge huguenot, l’éducations nobiliaire et les pratiques de l’écrit du for privé, elle a apporté une contribution notable au renouveau de l’approche historique centrée sur les acteurs. Son immense travail d’édition critique et de traduction de sources en allemand, français et russe et le développement de la base de données suisse d’écrits personnels Egodocuments.ch lui ont valu d’être professeure invitée à l’Université Lomonossov de Moscou (2011), à l’École nationale des Chartes à Paris (2015) et à l’Université de Toulouse-Jean Jaurès (2019) et offrent des contributions durables pour les recherches présentes et futures en histoire moderne.
L’Université de Lausanne remercie et salue cette collègue d’une grande humanité, qui a oeuvré inlassablement à la transmission d’un précieux savoir à la fois historique et méthodologique, cette pédagogue hors norme et cette chercheuse d’exception qui a grandement contribué au rayonnement national et international de la Section d’histoire et de la Faculté des lettres.
L'équipe de Lumières.Lausanne s'associe pleinement à ces chaleureux remerciements. La professeure Tosato-Rigo a soutenu le projet Lumières.Lausanne dès ses débuts et y a activement contribué, notamment dans le cadre du projet "La Harpe et la Russie (1783-1795)".
Programme :
Ouverture par le professeur Léonard Burnand, doyen de la Faculté des lettres
Accueil par la professeure Martine Ostorero, présidente de la Section d'histoire
Allocution de la professeure Danièle Tosato-Rigo : L’Eldorado russe : une page d’histoire suisse
Actualité publiée le 04.09.2022
"Papiers de famille. Une histoire de liens, XVIe - XVIIIe siècles"
Bibliothèque cantonale et universitaire Lausanne, site Riponne
Exposition, 2 juin - 29 octobre 2022
Les papiers de famille sont une source infinie et précieuse pour les historien∙nes de l’égodocument, soit des écrits personnels tels que journaux intimes, chroniques, correspondances, récits de voyage ou livres de comptes. Généralement non destinés à la publication, ces documents font découvrir des protagonistes restés dans l'ombre, à côté d’autres plus connus, comme le Doyen Bridel, Guillaume de Pierrefleur ou Jeanne Terrasson. Pour parvenir jusqu’à nous, il a fallu que plusieurs générations les conservent, puis les déposent dans des archives publiques.
En plein essor à partir du 16e siècle, ces pratiques d’écriture ont un point commun : plus que la personnalité de celui ou celle qui tient la plume, elles dévoilent les relations entre les individus et leurs proches ou leurs communautés d’appartenance (religieuse, villageoise, etc.). Au fil de pages fragiles et arrachées à l’oubli, l’exposition met en lumière ces liens, notamment en temps de crise, de séparation ou de maladie et révèle le rôle de ciment – social et familial – de l’écriture.
Commissaires: Danièle Tosato Rigo (Section d'histoire, UNIL) et Chiara Gizzi (BCUL)
Journées d'étude, 16 et 17 juin 2022
Les journées d'étude Egodocuments: une histoire de liens approfondissent les problématiques de l'exposition - liens sociaux et familiaux, pratiques d'écriture, de santé et pratiques éducatives - dans un dialogue entre intervenants et discutants suisses et étrangers, spécialistes de l'étude des écrits personnels.
Intervenants:
François-Joseph ruggiu, Université de Paris-Sorbonne
Sylvie Mouysset, Université de ToulouseJean Jaurès
Philip Rieder, Université de Genève
Sylvie Moret Petrini, Université de Lausanne
Discutants
Sandro Guzzi-Heeb, Université de Lausanne
Danièle Tosato-Rigo, Université de Lausanne
Kaspar von Greyerz, Université de Bâle
Emily Bruce, University of Minnesota-Morris
BCU Lausanne, Palais de Rumine, salle du Sénat
→ lire l'article dans l'Uniscope, "Loin des yeux, mais pas si loin du coeur".
Actualité publiée le 04.07.2022
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Image de couverture
Visite « Voyage en Gibbonie. Sur les traces d’Edward Gibbon à Lausanne »
Jeudi 29 septembre 2022, 18h00-19h30
Le célèbre historien anglais Edward Gibbon (1737-1794) a séjourné à plusieurs reprises à Lausanne. De la Cité à Saint-François en passant par la rue de Bourg, Gibbon a raconté sa vie et celle de la bonne société lausannoise qu’il a fréquentée à la fin du XVIIIe siècle. Après son décès, un pèlerinage littéraire se crée sur les lieux qui l’ont vu achever son ouvrage sur Le déclin et la chute de l’Empire romain, attirant nombre de voyageurs, anglais en particulier. Des itinéraires de Gibbon à ceux de ses épigones, c’est l’histoire du Grand Tour et du tourisme naissant qui sera retracée.
Intervenantes : Ariane Devanthéry & Béatrice Lovis, historiennes
Sur inscription : lumieres.lausanne@unil.ch
Départ : 18h00, devant le Musée Historique Lausanne
Arrivée : 19h30, haut du Petit-Chêne
Avec le partenariat de l’Association culturelle pour le voyage en Suisse.
Soirée "Edward Gibbon. Les Lumières à Lausanne"
Vendredi 30 septembre 2022, 18h30-19h45
Hôtel de Ville de Lausanne, Salle du Conseil communal
Présentation du livre Edward Gibbon et Lausanne. Le Pays de Vaud à la rencontre des Lumières européennes (Infolio, 2022, 528 p.)
Bien documentés grâce aux riches fonds des archives vaudoises, les différents séjours lausannois du célèbre historien anglais Edward Gibbon (1737-1794) constituent le fil rouge de cette synthèse de grande ampleur. L’ouvrage réunit trente-cinq auteurs issus de diverses disciplines et donne ainsi un aperçu des dernières recherches réalisées sur le XVIIIe siècle lausannois. Puisant notamment dans les fonds des Archives de la Ville de Lausanne, les contributions abordent des thèmes aussi divers que la formation intellectuelle et le protestantisme au siècle des Lumières, la sociabilité et les divertissements de la noblesse sous l’Ancien Régime, les débats politiques et les révolutions de la fin du siècle, ou encore les pratiques littéraires et artistiques. Autant de perspectives qui permettent de situer le Pays de Vaud à la croisée des Lumières européennes.
Programme
Nadia Roch (Service bibliothèques, archives, centre BD et politique du livre de la Ville)
Salutations de bienvenue
Béatrice Lovis & Béla Kapossy (Université de Lausanne)
Les trois séjours lausannois de Gibbon. Aux origines d’un projet au long cours
Damiano Bardelli (UNIL, Section d’histoire)
Gibbon et les sociétés lausannoises
Jean-Jacques Eggler (Archives de la Ville de Lausanne)
Introduction au fonds de famille Grenier
Béla Kapossy (UNIL, Section d’histoire)
Les tableaux chronologiques du jeune Gibbon : résultats d’une enquête
Béatrice Lovis (UNIL, Centre des Sciences historiques de la culture)
Les laboratoires littéraires de la rue de Bourg, ou l’éclosion de talents féminins
Dave Lüthi (UNIL, Section d’histoire de l’art, Architecture & Patrimoine)
Home, sweet home ! Gibbon en ses murs lausannois
Entrée libre.
La présentation est suivie d’un apéritif.
Actualité publiée le 04.07.2022
Lausanne 1830 est un jeu vidéo conçu en collaboration par des étudiant·e·s, des scientifiques et un studio vaudois de développement de jeux vidéo. Il propose aux élèves du canton de Vaud une exploration de la ville au début du XIXe siècle. Il répond à plusieurs objectifs du plan d’étude romand (histoire, éducation numérique).
Actualité publiée le 13.04.2022
Héritier de l’esprit qui anime l’Encyclopédie d’Yverdon (1770-1780) et son promoteur Bartolomeo De Felice, le Musée d’Yverdon et région propose au printemps 2022 un nouveau cycle de conférences-discussions consacrées à l’actualité éditoriale et muséographique autour de la Suisse des Lumières.
Jeudi 14 avril, 18h / Vincent Fontana (MYR)
Eclairer le crime. Une histoire de l’enquête pénale sous la Révolution et l’Empire (Genève 1790-1814)
Discussion avec Marco Cicchini (UNIGE)
Comment mener une enquête criminelle en pleine révolution? Ce livre tente de répondre à cette question à partir de l’exemple de la République de Genève, qui illustre bien la modernisation de l’État à l’oeuvre en Europe à la fin du XVIIIe siècle. Alors que la Révolution genevoise de 1792 amorce un processus de codification inspiré des Lumières européennes, l’occupation militaire de 1798 impose brutalement le droit français : avec l’annexion, c’est tout le système de police judiciaire français qui est importé à Genève.
Si le caractère novateur des codes révolutionnaires et impériaux est avéré, la portée de ces évolutions juridiques sur les pratiques de terrain est encore méconnue. Le nouveau système juridique modifie-t-il, en profondeur, les gestes des enquêteurs? En quoi le concept de police judiciaire, qui octroie la majorité des prérogatives d’investigation aux institutions policières, reconfigure-t-il la dynamique de l’enquête pénale ? En écho aux méthodes obscures de Vidocq (1775-1857) et des agents secrets de l’Empire, ce livre examine les innovations introduites par la police napoléonienne dans la répression de la criminalité.
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Jeudi 5 mai, 18h / Léonard Burnand (UNIL)
Benjamin Constant
Discussion avec Vincent Fontana (MYR)
A la fin de sa vie, Benjamin Constant déclarait : « Je veux qu’on dise après moi que j’ai contribué à fonder la liberté en France. » La postérité ne lui a pourtant pas rendu suffisamment justice, célébrant plutôt le romancier d’Adolphe, chef d’œuvre pionnier de l’autofiction, que le combattant inlassable de « la liberté en tout », selon son expression. Né en 1767 à Lausanne dans une famille protestante d’origine française, orphelin de mère dès sa naissance, il mena une existence vagabonde à travers l’Europe, où il se fit remarquer aussitôt par la puissance de son esprit et son extraordinaire facilité d’expression, ainsi que par ses amours erratiques et ses dettes de jeu. En 1795, formant avec Germaine de Staël un couple exceptionnel et orageux, il s’engage en politique.
Par la plume et par l’action, sa ligne ne variera jamais : conjurer la tentation totalitaire par un gouvernement représentatif équilibré et garantissant toutes les libertés, celle de la presse comme celle des Noirs. C’est pourquoi il s’opposa vivement à l’Empire autoritaire puis à la Restauration réactionnaire. Parmi ses innombrables écrits et discours, les Principes de politique furent le bréviaire de la jeunesse libérale, et ses obsèques, en décembre 1830, donnèrent lieu à Paris à une énorme manifestation de foule, qui saluait la liberté faite homme. Dans une démocratie en crise, Benjamin Constant est plus actuel que jamais.
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Jeudi 2 juin, 18h / Sylvie Moret Petrini (UNIL)
L‘enfance sous la plume. La diffusion de l’écriture éducative en Suisse romande, 1750-1820
Discussion avec François Rosset (UNIL)
Systématiquement recommandée par les traités pédagogiques, l’observation des enfants se développe dès le milieu du XVIIIe siècle, dans le sillage des Lumières et de l’essor des sciences. Pères, mères, précepteurs et gouvernantes sont désormais exhortés à prendre la plume dans le cadre de leur mission éducative. Et ils ne sont pas les seuls. Enfants et jeunes gens se voient aussi fortement encouragés à tenir un journal, auquel on attribue de nombreuses vertus.
Fondé sur l’analyse d’une centaine de journaux personnels conservés dans les archives de Suisse romande, le présent ouvrage retrace l’émergence de ces nouvelles pratiques d’écriture, issues d’une ère de renforcement de la cellule familiale, et remonte aux modèles qui leur ont donné naissance. Il questionne également la perception que les acteurs de l’éducation ont de leurs rôles respectifs.
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Actualité publiée le 11.04.2022
Cet ouvrage collectif s'intéresse aux différents séjours du célèbre historien anglais Edward Gibbon (1737-1794) à Lausanne. Bien documentés grâce aux riches fonds privés des archives vaudoises, les trois séjours de l'auteur du Decline and Fall of the Roman Empire constituent le fil rouge de cette synthèse de grande ampleur qui donne un aperçu des recherches réalisées sur le XVIIIe siècle lausannois pendant ces deux dernières décennies dans le cadre du pôle de recherche Lumières.Lausanne.
Ce livre réunit trente-cinq auteurs issus de diverses disciplines: historiens des idées et des religions, littéraires, historiens de l'art et spécialistes de la culture matérielle. Regroupées en sept parties thématiques, les contributions entrent en résonance avec les traces laissées par Gibbon, tout en reflétant son approche historiographique éclectique. Elles abordent des thèmes aussi divers que la formation intellectuelle et le protestantisme au siècle des Lumières, la sociabilité et les divertissements de la noblesse sous l'Ancien Régime, les débats politiques et les révolutions de la fin du siècle, ou encore les pratiques littéraires et artistiques. Autant de perspectives qui permettent de situer le Pays de Vaud à la croisée des Lumières européennes.
Béla Kapossy et Béatrice Lovis (dir.), Edward Gibbon et Lausanne. Le Pays de Vaud à la rencontre des Lumières européennes, Gollion, éd. Infolio, 2022, 528 p.
Lien vers la présentation du projet "Edward Gibbon et Lausanne".
Consulter la bibliographie autour de Gibbon intégrée sur Lumières.Lausanne.
Vernissage: jeudi 7 avril, 18h30, au Cercle littéraire de Lausanne
Présentations: mercredi 27 avril, à la Grande Société de Berne; lundi 16 mai, au Magdalen College d'Oxford.
Prochains dates à réserver:
- jeudi 29 septembre, 18h00, visite culturelle "Voyage en Gibbonie". Sur les traces d'Edward Gibbon à Lausanne. Consulter le descriptif.
- vendredi 30 septembre, 18h30, présentation du livre, Hôtel de Ville de Lausanne, avec la collaboration des Archives de la Ville de Lausanne. Consulter le programme.
Actualité publiée le 23.03.2022
Systématiquement recommandée par les traités pédagogiques, l’observation des enfants se développe dès le milieu du XVIIIe siècle, dans le sillage des Lumières et de l’essor des sciences. Pères, mères, précepteurs et gouvernantes sont désormais exhortés à prendre la plume dans le cadre de leur mission éducative. Et ils ne sont pas les seuls. Enfants et jeunes gens se voient aussi fortement encouragés à tenir un journal, auquel on attribue de nombreuses vertus.
Sur la base de l’analyse d’une centaine de journaux personnels conservés dans les archives de Suisse romande, Sylvie Moret Petrini (Section d’histoire de l'Unil) retrace l’émergence de ces nouvelles pratiques d’écriture, issues d’une ère de renforcement de la cellule familiale, et remonte aux modèles qui leur ont donné naissance. L’ouvrage questionne également la perception que les acteurs de l’éducation ont de leurs rôles respectifs.
Cette écriture éducative traduit le nouveau regard porté sur l'enfant et sur son développement, ainsi que la pénétration des théories pédagogiques au sein des familles. Tout comme elle dévoile les dilemmes des parents, partagés entre fidélité aux principes prônés et impératifs sociaux. Incluant les jeunes scripteurs et scriptrices, elle permet de reconstituer l'expérience enfantine. On voit ainsi émerger l'enfant acteur de son éducation, fille ou garçon, qui au fil des pages revendique sa capacité à gérer, non seulement sa formation, mais sa propre existence.
Disponible en libre accès sur OpenEdition Books, ce livre est issu d’une thèse de doctorat et s’inscrit dans le cadre des recherches menées à la Section d’histoire sur la thématique des écrits personnels et du développement de la base de données egodocuments.ch.
Sylvie Moret Petrini, L’enfance sous la plume. La diffusion de l’écriture éducative en Suisse romande, 1750-1820, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2022.
Actualité publiée le 23.02.2022
Wilhelm de Charrière de Sévery (1767-1838) a 14 ans lorsque ses parents l’envoient à l’Institut Pfeffel de Colmar, en Alsace, renommé pour sa pédagogie novatrice. Il y restera trois ans, durant lesquels le jeune homme entretient une abondante correspondance avec sa mère Catherine. À l’ère où une nouvelle proximité s’installe dans le lien parents-enfants, la qualité de leur relation favorise l’expression de leurs sentiments.
Actualité publiée le 25.08.2021
Héritier de l’esprit qui anime l’Encyclopédie d’Yverdon (1770-1780) et son promoteur Bartolomeo De Felice, le Musée d’Yverdon et région propose dès l’automne 2021 un cycle de conférences-discussions consacrées à l’actualité éditoriale et muséographique autour de la Suisse des Lumières.
Les conférences sont gratuites et suivie d’une verrée.
Horaire: 17h-18h30.
Retransmission en direct sur le web musee-yverdon-region.ch
9 septembre / Noémie Etienne, Claire Brizon (UNIBE)
A propos du livre et de l’exposition Une Suisse exotique ? Regarder l’ailleurs en Suisse au siècle des Lumières (Palais de Rumine / Diaphanes, 2020). Discussion avec Fabrice Brandli (UNIGE). → Plus d’informations
14 octobre / Patricia Brand (Archives de la Ville d’Yverdon-les-Bains)
A propos du livre Expériences du tirage au sort en Suisse et en Europe (XVIe-XXIe) à partir du rôle du tirage au sort dans les pratiques électorales au XVIIIe siècle (Bibliothèque Am Guisanplatz, 2018). Discussion avec Vincent Fontana (MY). → Plus d’informations
4 novembre / Michel Porret, Olinda Testori (UNIGE)
A propos du livre Frankenstein, le démiurge des Lumières (Georg, 2020). Discussion avec Vincent Fontana (MY)
En collaboration avec la Maison d’Ailleurs, dès 18h30, CHF 25.-. Visite commentée de l’exposition Je est un monstre par Marc Atallah, projection du film The Curse of Frankenstein (T. Fisher, 1954) présenté par Michel Porret et buffet dinatoire. → Plus d’informations
3 décembre / Vincent Denis (Paris I Panthéon-Sorbonne)
A propos du livre et de l’exposition La police des Lumières (Archives nationales / Gallimard, 2020). Discussion avec Marco Cicchini (UNIGE). → Plus d’informations
Comité scientifique
Vincent Fontana (dir.), directeur du Musée d’Yverdon et région
Fabrice Brandli, chargé de cours UNIGE, membres de l’équipe DAMOCLES UNIGE
Léonard Burnand, doyen de la Faculté des Lettres (UNIL), prof. d’histoire moderne, directeur Institut Benjamin Constant
Marco Cicchini, chercheur senior FNS, membres de l’équipe DAMOCLES UNIGE
Sébastien Farré, Maison de l’histoire (UNIGE) et co-directeur du Festival Histoire et Cité
Béatrice Lovis, chargée de recherches (UNIL) et coordinatrice de Lumières.Lausanne
Juliette Reid, directrice adjointe de la Bibliothèque publique et scolaire Y-l-B et responsable du Fonds ancien
Corinne Sandoz, conservatrice des collections du Musée d’Yverdon et région
Nathalie Vuillemin, prof. de littérature du XVIIIe sècle (UNINE)
Actualité publiée le 08.06.2021
Etudes de lettres, mai 2021
Théâtre et société en Suisse romande de la fin de l'Ancien Régime à l'entre-deux-guerres. Pratiques et enjeux socioculturels
Édité par Béatrice Lovis et Olivier Robert
Organisé à La Grange de Dorigny les 5 et 6 octobre 2018, le 13e colloque du Centre des Sciences historiques de la culture, intitulé «Théâtre et société en Suisse romande: pratiques et enjeux socioculturels», avait pour objectif d’explorer la vie théâtrale romande à une époque où ce divertissement n’est pas encore institutionnalisé, depuis le milieu du XVIIIe siècle – période où l’on assiste à un essor des arts du spectacle – jusqu’à l’entre-deux-guerres. Le présent volume est le résultat d’une rencontre très fructueuse entre des chercheurs provenant de diverses disciplines. Au fil de la lecture des quatorze contributions se dessine peu à peu une fresque mettant en valeur les différentes pratiques et fonctions sociales du théâtre, ainsi que ses enjeux symboliques. L’ouvrage s’intéresse en premier lieu à l’essor du théâtre dans la région lémanique et à son appropriation parfois tumultueuse. La deuxième partie évoque l’intérêt grandissant des Romands pour le théâtre amateur qui se démocratise dans le courant du XIXe siècle. Le dernier volet est consacré aux affirmations identitaires sur lesquelles se construit le théâtre romand dès la fin du XIXe siècle. Ce numéro ne prétend pas avoir épuisé le sujet, bien au contraire; ses éditeurs scientifiques souhaitent avant tout démontrer l’intérêt de s’y pencher davantage et de mettre au jour de nouvelles archives, de nouveaux sujets. Nombreux sont les fonds encore inexploités ou qui méritent d’être étudiés avec une approche la plus interdisciplinaire possible, favorisant le dialogue entre histoire, littérature, musique et histoire de l’art.
Sommaire
Béatrice Lovis — Introduction (Texte intégral disponible sur OpenEdition Journals)
I. Une théâtromanie contagieuse ou l’appropriation d’un divertissement
Marco Cicchini — « Une prison gardée à vue » ? Le théâtre et son public sous l’œil de la police (Genève, 1780-1830)
Dès les années 1780 à Genève, comme ailleurs en Europe, la construction d’une salle de théâtre permanente renouvelle les formes de sociabilité urbaine, le théâtre réunissant régulièrement un public hétérogène de plusieurs centaines de personnes. Cabales, tumultes, manifestations bruyantes émaillent parfois les représentations. Entre 1780 et 1830, par-delà les césures politiques, comment évoluent les formes de régulation sociale du théâtre, quelles sont les modalités de l’adhésion ou du rejet des spectacles ? À l’appui de sources policières, judiciaires et administratives, cette contribution montre une progressive transformation des styles de la police des spectacles qui oscillent entre la discipline des conduites, celle des esprits et l’autocontrainte.
Lia Leveillé Mettral — Diriger un théâtre à la fin du XVIIIe siècle : le comité des actionnaires du Théâtre des Bastions (Genève, 1782-1791)
Au mois de juillet 1782, le Petit Conseil de la République de Genève autorise la construction d’un théâtre sur la place de Neuve. Un groupe de notables de la ville réunit la somme nécessaire à la réalisation de l’ouvrage et forme un comité des actionnaires. Véritable responsable de la salle de spectacle, ce comité prend toutes les décisions ayant trait au théâtre et choisit notamment les directeurs de troupe. Prenant appui sur les sources produites par ce comité, cet article examine les liens que celui-ci entretient avec les autorités politiques et, d’une manière plus générale, les enjeux socioculturels soulevés par la gestion administrative d’un théâtre.
Jennifer Ruimi — Faire du théâtre à Genève malgré le Consistoire : le défi de Voltaire
Quand Voltaire s’installe aux Délices en 1755, il a l’intention de se livrer aux plaisirs de la scène comme il l’a fait tout au long de sa vie. La situation est cependant plus complexe qu’ailleurs en raison de l’interdiction de représenter des comédies sur le territoire genevois. Certes, les Genevois n’ont pas attendu l’arrivée de Voltaire pour faire du théâtre chez eux, mais l’attitude du dramaturge irrite les instances de pouvoir ; sa présence cristallise alors les débats autour du théâtre et contribue paradoxalement à faire avancer sa cause à Genève.
Béatrice Lovis — Isabelle de Montolieu, une romancière qui fut d’abord auteure de société
Cette étude met en valeur un pan ignoré de la production littéraire d’Isabelle de Montolieu (1751-1832). Romancière et traductrice à succès dans le premier quart du XIXe siècle, la Lausannoise s’est d’abord illustrée comme auteure de pièces de société, un fait rarement évoqué par les historiens. Jusque-là inconnus, plusieurs manuscrits, exhumés des archives vaudoises et des Archives nationales de La Haye, peuvent lui être attribués. La figure emblématique de Mme de Montolieu met aussi en lumière deux aspects importants relatifs à la production littéraire et à la vie théâtrale vaudoise. Elle invite à reconsidérer d’une part la place de la littérature dramatique romande au XVIIIe siècle et au début du XIXe, qui est moins insignifiante que ne laisse croire l’historiographie et, d’autre part, l’implication – déterminante à nos yeux – des Vaudoises dans la vie culturelle à la fin de l’Ancien Régime.
Aline Hodroge — « La lecture interprétée » : théâtre joué et théâtre lu de Germaine de Staël
Le théâtre de Germaine de Staël connaît un renouveau critique en raison de l’édition prochaine de l’intégralité de ses textes. En effet, jusqu’à maintenant, seul un tiers des pièces, confiné à la période 1805-1811, était connu. Nous savons désormais que l’activité dramatique débute dès la jeunesse de l’auteur et se poursuit lors de ses voyages à l’étranger en 1813. Sur cette longue période, le théâtre est tantôt lu, tantôt joué, plus rarement publié : il accompagne la dramaturge à Saint-Ouen, Paris, Genève, Coppet ou encore Stockholm, au sein de petites sociétés. Comment s’adapte-t-il ? Que nous révèle-t-il sur les codes sociaux en vigueur dans les sociétés européennes au tournant des Lumières et sur le rapport staëlien à l’écriture ?
II. Du théâtre de société au théâtre amateur
Daniel Maggetti — Le théâtre de Töpffer, Töpffer et le théâtre
Grand amateur de théâtre, Rodolphe Töpffer (1799-1846) a écrit et mis en scène plusieurs pièces dans le cadre du pensionnat qu’il dirigeait à Genève. Longtemps restées inédites, ces « folies », volontiers burlesques, révèlent la conception que l’auteur se fait du théâtre de société : la pratique de Töpffer tire parti d’une série de limites et de contraintes objectives qui stimulent sa verve plus qu’elles ne le gênent. D’où des représentations misant sur un rapport ouvertement dialectique avec le contexte social et le cadre dans lequel elles s’inscrivent, exhibant leur nature de discours au second degré.
Valentina Ponzetto — Théâtre de société et théâtre de lecture de Juste Olivier
Aucune étude spécifique n’a encore été consacrée au théâtre de Juste Olivier, sans doute parce que ce répertoire se compose d’un côté de pièces pour théâtre de société, destinées aux représentations dans un cadre familial et amateur, de l’autre d’un théâtre « de lecture », jamais porté à la scène. Le but de cet article est d’abord de présenter ce répertoire peu connu, ses caractéristiques thématiques et dramaturgiques, ainsi que les circonstances de sa composition et de sa réception. De l’analyse émergent également les intentions esthétiques et morales d’Olivier dramaturge, entre inscription dans une tradition française du théâtre de société ou d’éducation et recherche d’une identité nationale pour un possible théâtre romand.
Olivier Robert — La Muse, porte-parole des avant-gardes théâtrales romandes
Au XIXe siècle, les salles de spectacles suisses sont astreintes à des objectifs moraux et financiers drastiques et ne peuvent pas prendre de risque dans leur programmation. Dans ces conditions, les auteurs locaux n’ont que peu de possibilité d’exprimer leur talent. C’est le théâtre patriotique qui, le premier, leur permet d’aborder l’écriture dramatique. À la fin du siècle, La Muse, troupe de théâtre amateur lausannoise, joue un rôle primordial pour la création d’un véritable théâtre romand grâce à Johannès Darcourt, un Français qui la met en scène et lui fait jouer des auteurs locaux comme René Morax, Henri Warnéry ou Virgile Rossel. Dès lors, la création théâtrale romande trouve des tribunes et permet à de véritables plumes, souvent éphémères, de se révéler.
Alain Corbellari — Quand les étudiants défendaient un théâtre d’auteurs : les théâtrales de Zofingue, Belles-Lettres et Helvetia (p. 189-208)
Avant la professionnalisation des troupes théâtrales, il était possible à diverses associations de tirer leur épingle du jeu dans le paysage dramatique local. Parmi elles, les sociétés d’étudiants (Zofingue, Belles-Lettres, Helvetia) ont réussi, de la fin du XIXe siècle jusqu’à relativement tard dans le XXe, à monter des spectacles de qualité dont le souvenir reste vivant dans l’histoire du théâtre lausannois. Les fonds déposés aux Archives cantonales vaudoises permettent de cerner les tenants et aboutissants de ces manifestations souvent hautes en couleurs.
III. Affirmations identitaires à travers le théâtre
Danielle Chaperon, Philippe Kaenel — L’identité nationale en spectacle (1896-1914)
L’article présente les résultats d’un séminaire de niveau Master organisé dans la perspective de la Fête des Vignerons de 2019 et inscrit dans un ensemble d’activités mises en place à l’Université de Lausanne sur cet objet d’études interdisciplinaire. Autour de la Fête des Vignerons de 1905, il met en relation l’Exposition nationale de 1896 à Genève, le « théâtre national » d’Adolphe Ribaux entre 1893 et 1908, le Festival vaudois de 1903, l’inauguration du Théâtre du Jorat à Mézières en 1908, la représentation de Tell de René Morax en 1914 et les Fêtes de juin de Genève en 1914.
Selina Follonier — Édouard Rod et le théâtre : une rencontre manquée ?
Romancier et critique renommé du tournant du XXe siècle, Édouard Rod est peu connu pour son activité de dramaturge ; pourtant, dès le début de sa carrière, le théâtre compte parmi ses principales préoccupations créatrices. Émigré à Paris en 1878, le Vaudois a tenté d’adapter nombre de ses œuvres à la scène, que ce soit en France ou dans son pays natal. Toutefois, seuls trois projets ont abouti, tandis que beaucoup d’autres étaient voués à l’échec. L’examen des traces qui en subsistent, principalement sous forme de documents épistolaires et d’articles de presse, permet de reconstituer les aléas de cette trajectoire. Suivant l’évolution que connaît l’art théâtral au cours des trente années de sa carrière, Rod s’est successivement orienté vers différents modèles esthétiques, sans jamais entièrement vouloir ni pouvoir entrer dans leur rhétorique. Ce parcours est révélateur des enjeux à la fois esthétiques, sociaux et économiques qui régissent le monde théâtral de son temps.
Léo Biétry — Le Théâtre du Jorat : un théâtre national ?
Fin 1907, le Conseil fédéral alloue au Théâtre du Jorat, en cours de construction à Mézières, un modeste subside pour ce qu’il considère comme un premier pas vers la création d’un théâtre national. C’est que, dans son opuscule Un théâtre à la campagne, publié quelques mois plus tôt, le dramaturge René Morax, véritable instigateur de l’entreprise, s’est lui-même référé aux deux articles consacrés en 1904 par Eduard Haug à l’idée d’un théâtre national suisse. Au début du XXe siècle, l’aspiration à la réalisation d’un tel théâtre n’est certes pas nouvelle. Dans le contexte particulier de la Belle Époque, cependant, le débat laisse transparaître les inquiétudes croissantes de la petite Willensnation helvétique et, plus spécifiquement, les ambiguïtés inhérentes au projet méziérois.
Delphine Vincent — Quelle musique pour le théâtre du peuple ? Henriette de René Morax et Gustave Doret, ou les débuts du Théâtre du Jorat
Avec Henriette, René Morax et Gustave Doret inaugurent en 1908, à Mézières, le Théâtre du Jorat, conçu dans la lignée du Théâtre du peuple de Bussang et des théories de Romain Rolland. La musique tient une place importante dans les spectacles du Jorat. Cet article s’interroge sur ses fonctions et ses caractéristiques dans la pièce d’Henriette. Il s’intéresse aux solutions musicales adoptées par Doret afin de rendre sa partition abordable pour des amateurs, aux stratégies employées pour rendre les paroles compréhensibles et aux fonctions des chœurs. Bien que liée par sa thématique – l’alcoolisme dans les campagnes – au théâtre populaire, Henriette reflète également la dimension nationale du Théâtre du Jorat. Cet aspect est considéré sous l’angle de l’intégration de la couleur locale helvétique à la partition.
Marc Perrenoud — Le théâtre amateur dans les organisations ouvrières et la population juive de La Chaux-de-Fonds (1918-1939)
Dans les Montagnes neuchâteloises, le théâtre amateur connaît un essor considérable pendant l’entre-deux-guerres. À La Chaux-de-Fonds, il revêt des enjeux identitaires, notamment parmi les organisations ouvrières et dans la population juive. Pour le mouvement ouvrier, c’est à la fois un moyen de lutter contre le désœuvrement provoqué par le chômage et une manière de montrer à la bourgeoisie que les milieux ouvriers savent organiser eux-mêmes leurs loisirs et exprimer diverses orientations politiques. Très active dans la modernisation industrielle et culturelle de la ville, la Communauté israélite s’engage également dans des activités théâtrales qui lui permettent de maintenir une identité spécifique. La présente contribution porte ainsi sur les enjeux socioculturels de ces deux formes de théâtre amateur, dans les limites des archives actuellement disponibles.
Olivier Robert — Le Choix d’une déesse. Une pièce emblématique du théâtre romand
Disponible en texte intégral en mai 2022
→ Commander le livre
Actualité publiée le 08.06.2021
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Détail du tableau de Michel Martinez Raphaël Ritz, "Veille de fête ou Les deux âges", huile sur toile, 1873. Musée d'art du Valais, Sion.
Colloque international sur l'histoire des femmes et du genre
Profiles and Life Trajectories of Women in the Dynamics of the Alpine Arc (late 17th – first half 19th century)
Du 9 au 11 juin 2021
A travers une perspective centrée sur les acteurs et actrices, ces journées scientifiques se donnent pour objectif d’interroger de manière transversale et européenne les pratiques et les parcours de vie entre sphères publique et privée dans les régions alpines et préalpines, au prisme des écrits du for privé. Il s’agira de mieux cerner la diversité et la pluralité des parcours vécus ainsi que la nature des relations de genre, dans un cadre social, politique et religieux particulier caractérisé, entre autres, par une grande mobilité des individus. Ainsi, les stratégies autonomes, la subjectivité ou encore les pouvoirs informels des femmes confrontées à l’absence des hommes seront particulièrement mis en lumière.
La manifestation se veut aussi un moment de rencontre entre spécialistes afin de discuter des nouvelles approches méthodologiques centrées sur les acteurs.rices pouvant amener à une relecture du rôle des femmes dans les sociétés alpines d’Ancien Régime.
Institutions partenaires: Université de Lausanne, Université de Berne, Università degli Studi di Milano, Université d'Aix-Marseille, Archivio Storico Ticinese.
Colloque en ligne; contact: aline.johner@unil.ch
Actualité publiée le 09.04.2021
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Jean-Baptiste Bonjour, Portrait du Père Girard, huile sur toile, 109 x 85.5 cm, 1850 © Musée d’art et d’histoire, Fribourg
L’équipe de Lumières.Lausanne a le plaisir d’annoncer la mise en ligne du premier volet de l’édition de la correspondance du Père Girard (1765-1850) ainsi que d’une bibliothèque numérique de ses principaux imprimés, un projet mené par le chercheur Damien Savoy. Les 53 lettres retranscrites documentent la jeunesse du cordelier fribourgeois, son engagement dans la République helvétique ainsi que son rôle primordial dans la création de la paroisse catholique de Berne (1789-1804).
L’éclatement de la Révolution en Suisse en 1798 constitue un moment-clé dans la vie du Père Girard. Elle lui a en effet offert une opportunité unique de se couper de l’isolement inhérent à son état de religieux, pour entrer en relation avec les forces réformatrices de sa patrie. Depuis la cellule de son couvent, il entreprend une correspondance avec le ministre des arts et des ciences Philipp-Albert Stapfer qui contribuera à le faire progresser dans sa carrière. Mis au fait des connaissances philosophiques et pédagogiques du jeune cordelier, le ministre de la République helvétique le nomme successivement membre du Conseil d’éducation du canton de Fribourg, archiviste de son ministère puis ministre du culte catholique auprès des autorités suprêmes à Berne. Les lettres éditées mettent en relief son avènement en tant qu’homme de lettres et de médiateur culturel dans la Suisse de la fin du siècle des Lumières.
La vie ecclésiastique catholique demeure en filigrane de ce corpus. Sa longue correspondance avec l’évêque Jean-Baptiste d’Odet, notamment, fait apparaître les tensions régnant sous la Révolution entre les autorités politiques et religieuses, mais aussi, par moments, des tentatives de rencontre et de conciliation. C’est ainsi par exemple que le Père Girard engage son supérieur hiérarchique à faire preuve de modération face au gouvernement helvétique et à se rapprocher des ministres du culte protestants de Berne dans une perspective œcuménique alors nouvelle pour son temps. Le cordelier entame également sous l’Helvétique une correspondance décisive avec l’un des premiers promoteurs des Lumières catholiques en Allemagne, le vicaire général du diocèse de Constance Ignaz Heinrich von Wessenberg. Les deux hommes d’Église échangent alors sur le possible accommodement de leur religion avec la Révolution, ainsi que sur la modernisation des études catholiques. La correspondance reflète encore son implication dans la conservation de la tolérance religieuse pour les catholiques de Berne après 1803, couronnée par la restauration d’une paroisse de confession romaine.
La publication des premières lettres éditées du Père Girard est accompagnée d’une bibliothèque numérique constituée par l’essentiel de ses textes imprimés – soit une trentaine au total, sans compter les éditions posthumes. Le chercheur ou le lecteur curieux trouvera ainsi sur Lumières.Lausanne une plate-forme précieuse pour appréhender, en quelques clics, l’œuvre pédagogique, philosophique et théologique du cordelier fribourgeois.
Il est encore à relever que ce vaste projet d’édition en est aujourd’hui toujours à son commencement, puisque moins de 10 % des pièces connues de la correspondance ont été retranscrites. Le Cercle d’études Grégoire Girard espère pouvoir trouver dans les années qui suivent le financement nécessaire pour mener ce projet à son terme.
A la fois historien et enseignant, Damien Savoy a défendu en 2020 une thèse de doctorat intitulée De l’Aufklärung catholique aux pédagogies européennes. Trajectoires et actions réformatrices des prêtres fribourgeois Charles-Aloyse Fontaine (1754-1834) et Grégoire Girard (1765-1850). Ses recherches sur la réception des Lumières catholiques à Fribourg l’ont amené à publier en 2019 la correspondance du chanoine Fontaine et à entreprendre celle du Père Girard sur Lumières.Lausanne.
→ Consulter le projet "Correspondance du Père Girard (1789-1850).
Actualité publiée le 22.03.2021
Une publication grand public qui met en valeur l'action de diverses Lausannoises à travers les siècles
Parmi la sélection des cents personnalités lausannoises, effectuée par un groupe d'expert-e-s, on trouve plusieurs femmes qui ont joué un rôle marquant au cours du XVIIIe siècle, d'un point de vue aussi bien culturel, littéraire, que scientifique, à l'exemple de Catherine de Charrière de Sévery, d'Isabelle de Montolieu, de Rosalie Constant ou encore d'Etiennette Clavel de Brenles. L'équipe de Lumières.Lausanne a été consultée pour étoffer et valider la partie scientifique. Elle félicite la Ville de Lausanne pour cette initiative réussie de vulgarisation. Un constat s'est cependant vite imposé au cours de l'élaboration de ce livre: alors que plusieurs noms pouvaient facilement être cités pour le XXe siècle, il a été difficile de trouver des personnalités pour certaines périodes aujourd'hui encore très mal documentées (ex: Moyen Age, XVIe s., XVIIe s., 1ère moitié du XVIIIe s, 1ère moitié du XIXe s.). Cela prouve qu'il reste crucial que les historien-ne-s s'intéressent à des sujets d'étude qui n'excluent pas systématiquement les femmes, souvent rendues invisibles en raison de leurs sphères d'action situées hors du domaine public où évoluent les hommes.
Un projet scientifique qui débutera le printemps prochain autour des femmes de lettres en Suisse romande entre 1750 et 1850, relié à la plateforme Lumières.Lausanne, permettra d'y remédier en partie.
"Savez-vous qu’Henriette d’Angeville, première femme à avoir organisé son expédition au sommet du Mont-Blanc, a vécu à Lausanne ? Que la meilleure tenniswoman suisse de tous les temps avant l’arrivée de Martina Hingis, Lolette Payot, a grandi à Montchoisi ? Que l’herbier de Rosalie de Constant sert encore de référence dans l’histoire de la flore ? Que c’est une Lausannoise, Valérie de Gasparin Boissier, qui ouvre la première école laïque d’infirmières du monde ? Cette publication retrace de manière inédite la vie de cent femmes qui ont marqué de leur empreinte la ville de Lausanne de l’an mille au XXe siècle. Elles sont artistes, militantes, scientifiques, politiciennes, sportives, philanthropes ou pédagogues. Le destin de ces héroïnes de l’ombre, pionnières aux talents souvent méconnus, fait écho aux débats actuels sur la place des femmes et leur reconnaissance par la société. 100 femmes qui ont fait Lausanne illustre la nécessité de valoriser un récit oublié par l’histoire officielle écrite par les hommes.
Initiée par la Ville de Lausanne, cette publication permet de retracer les interdits, représentations stéréotypées et obstacles auxquels ces personnalités, souvent pionnières dans leur discipline, se sont heurtées du fait de leur genre. Des discriminations qui ont pris plusieurs formes, de l’interdiction d’accéder à certaines filiales universitaires à l’absence de soutien de l’entourage, des formes d’art ou de littérature interdites aux femmes aux longues batailles pour acquérir l’obtention du droit de vote.
Les dessins de l’artiste lausannoise Hélène Becquelin illustrent avec poésie, impertinence et légèreté ces cent destins hors-du-commun et font de 100 femmes qui ont fait Lausanne un ouvrage grand public aussi instructif qu’inspirant."
→ commander l'ouvrage collectif, 100 femmes qui ont fait Lausanne, illustré par Hélène Becquelin, Antipodes, 2021.
Actualité publiée le 12.02.2021
"Let Them Eat Cake. The Political Economy of Agrarian Republicanism"
Contrary to popular belief, the phrase “Let them eat cake” was never actually uttered by Marie Antoinette: it was dreamed up by the Genevan political thinker Jean-Jacques Rousseau in his 1762 educational treatise Émile. We spoke to Professor Béla Kapossy about the eighteenth-century Swiss intellectual context in which Rousseau warned of a major European revolution caused by agricultural crisis and violent urban unrest.
→ en savoir plus sur le projet "Enlightenment Agrarian Republics : From Vaud, to Poland, and America"
Actualité publiée le 21.12.2020
L'équipe de Lumières.Lausanne a le plaisir d'annoncer la mise en ligne de la transcription du deuxième tome de l'Anthropologie d'Alexandre César Chavannes, ainsi que la publication d'un article de Christian Grosse, directeur du projet, dans la collection Etudes Lumières.Lausanne.
Le deuxième tome de l’Anthropologie proprement dite s’articule autour de l’influence de l’environnement sur l’homme et de la genèse du langage, capacité qui le distingue des autres espèces. Chavannes analyse dans les deux premiers chapitres l’union entre le corps et l’âme et conclut en définissant l’homme comme un être mixte. Il étudie dans le chapitre III l’influence du tempérament sur les caractères propres de l’homme et sur son naturel intellectuel et moral. La suite du volume se construit autour d’un examen de la parole et du langage. Chavannes commence par décrire l’appareil vocal. Il poursuit avec la formation des sons, des radicaux primitifs et des mots. Ces aspects sont repris et développés dans les volumes Glossologie, Étymologie et Lexicologie. Il décrit ensuite le langage écrit. Il termine ce volume avec un chapitre consacré au langage primitif.
L'étude de Christian Grosse met en évidence le caractère encyclopédique de l’anthropologie, telle que l’envisage le professeur lausannois Alexandre César Chavannes dans son Anthropologie ou science générale de l’homme (1788). Cette dimension encyclopédique se vérifie aussi bien dans le contexte où prend forme cet ouvrage, qu’au niveau des ambitions qu’il affiche. La première formulation du projet de « science générale de l’homme » apparaît en effet dans l’article « anthropologie », rédigé par le pasteur Gabriel Mingard pour l’Encyclopédie d’Yverdon. La réalisation de ce projet à laquelle s’attèle Chavannes a, par ailleurs, pour ambition de constituer une science réunissant l’ensemble des connaissances sur l’homme, comme individu et comme être social.
Alexandre César Chavannes, Anthropologie ou Science générale de l'homme: Anthropologie, Tome II, [Lausanne], [1750]-[1788], cote BCUL A 909/1/1/2. Selon la transcription établie par Lumières.Lausanne (Université de Lausanne), url: http://lumieres.unil.ch/fiches/trans/779/, version du 21.12.2020.
Christian Grosse, « L’ambition encyclopédique de la “science générale de l’homme” (1788) d’Alexandre César Chavannes », Etudes Lumières.Lausanne, n° 8, novembre 2020, url : https://lumieres.unil.ch/fiches/biblio/9794/.
Ces publications ont été réalisées dans le cadre du projet "A. C. Chavannes et sa Science générale de l'homme (1788)".
Actualité publiée le 12.10.2020
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Portrait de la famille de Heinrich Rieter-Zeller, par Joseph Reinhard, huile sur toile, 1803. © Musée national suisse
Colloque
Se soustraire à l'empire des grands. Enfance, jeunesse et agentivité (1500-1830)
Université de Lausanne, Géopolis
5-6 novembre 2020
Depuis quelques décennies, la recherche accorde un intérêt croissant aux acteurs et actrices historiques. Concept-clé pour l’étude de la marge de manœuvre des individus dans des contextes sociaux donnés, l’agentivité (agency) est au cœur de la redécouverte de protagonistes privés de visibilité, telles que l’ont été et le sont encore dans une large mesure les femmes. Représentant une portion essentielle de la population, les enfants sont pourtant encore très marginaux dans ces études. En ouvrant la réflexion sur l’expérience enfantine et les modalités de l’agentivité de la jeunesse entre le XVIe et le premier tiers du XIXe siècle, ce colloque à vocation interdisciplinaire entend contribuer à leur visibilisation tout en participant au renouvellement en cours de l’écriture de l’histoire. Les principaux axes de ce colloque sont les modèles et représentations de l’agentivité enfantine (masculine ou féminine) ou de ses limites, ses manifestions sociales ainsi que l’expérience, par les jeunes individus de la gestion, voire la revendication, de leurs espaces d’autodétermination, en interaction, ou non, avec les adultes.
Jeudi 5 novembre (Géopolis, salle 2121)
09h45 Accueil des participants
10h00 Introduction
Parole enfantine et littérature (présid. Emmanuelle Chapron)
10h15 Jean-Pierre van Elslande (Université de Neuchâtel), Laisser parler les enfants. Projets pédagogiques et prise de parole enfantine dans la littérature française (1500-1700)
10h35 Jeanne Chiron (Université de Rouen-Normandie), Transcrire la parole de l’enfant : témoignages des strates d’écritures des Conversations d’Émilie d’Épinay
10h55 Questions-discussion
Dialogues et theatres pour la jeunesse (présid. Martine Hennard-Dutheil)
11h30 Karine Crousaz (Université de Lausanne), L’Agentivité dans les Colloques de Maturin Cordier
11h50 Florence Boulerie (Université de Bordeaux-Montaigne), Seuls en scène : l’agentivité enfantine dans le théâtre de Berquin (l’Ami des enfants, 1783-1783)
12h10 Questions-discussion
Adolescence et emancipation ? (présid. Anna Iuso)
14h00 Emily Claire Bruce (Université du Minnesota), Self-Formation and Self-Surveillance in Six Nineteenth-Century German Youth Diaries
14h20 Sylvie Moret Petrini (Université de Lausanne), De la sujétion à l’« indépendance » dans les écrits personnels de jeunesse (Suisse romande, 1720-1820)
14h40 Question-discussion
15h20 Véronique Castagnet-Lars (Université Toulouse Jean-Jaurès), Imiter les grands : apprendre à exercer des responsabilités, dans les congrégations mariales des collèges jésuites (période moderne)
15h40 Pierre Caspard (directeur de recherche honoraire), Tomber amoureux à l'adolescence : entre pulsions, intentions et circonstances, 16e-19e siècle
16h00 Questions-discussion
Vendredi 6 novembre (Géopolis, salle 2227)
Enfance d’exception (présid. Sylvie Mouysset)
09h00 Pascale Mormiche (Université de Cergy-Pontoise), Le « roi fait l'enfant » : apprendre à dissimuler. Les exemples de Louis XV et de son cousin, le duc de Chartres
09h20 Léonard Burnand (Université de Lausanne), L’étrange éducation d’un enfant prodige : les premiers pas de Benjamin Constant
09h40 Questions-discussion
Statut d’enfant et sphère publique (présid. Danièle Tosato-Rigo )
10h30 Antonia Perna (Université de Durham/British school, Rome), The Juvenile Public Speeches of Charles Nodier and his Peers: A Case Study of Children’s Agency in French Revolutionary Political Life
10h50 Jean-Yves Champeley (Université Savoie-Mont-Blanc), L’existence du groupe juvénile villageois au XVIIIe siècle, entre interdictions et injonctions (provinces de Lyonnais)
11h10 Loraine Chappuis (Université de Genève), Les enfants naturels et l’Hôpital Général de Genève au XVIIIe siècle : assistance, résistance et parcours de vie
11h30 Questions-discussion et Conclusion
Actualité publiée le 07.10.2020
Universität Bern, Unitobler, Raum F023
Wissensorte als Wissenshubs der gelehrten Eidgenossenschaft (1400-1800)
23. Oktober 2020
Das Forschungsprojekt Repertorium Academicum (REPAC), das am Historischen Institut der Universität Bern betrieben wird, visualisiert u.a. für das Gebiet der Alten Eidgenossenschaft die Lebenswege von Personen, die an einer Universität Wissen erworben haben (1250−1550). Die Spuren ihrer Wissensverbreitung zeichnet das Projekt anhand der biographischen Stationen nach, wodurch Wissensräume digital rekonstruiert werden können. In diesen Räumen treffen wir auf Wissensorte, die als zentrale oder periphere Wissenshubs funktionierten.
Neben den Universitäten zählen hierzu etwa Schulen, Gerichte, Kirchen und Klöster. Die Bedeutung der Wissenshubs kann das REPAC mit Visualisierungen (Karten, Netzwerke, Zeitreihen) auf eindrückliche und nachvollziehbare Weise sichtbar machen. Durch diese innovative Form der Datenanalyse ergeben sich nicht nur für Forschende verschiedener Disziplinen Anregungen und Anknüpfungspunkte, sondern auch für allgemein Interessierte, welche in der visualisierten Datenmasse sogleich Gewichtungen, Muster und Trends erkennen können − eine Inspirationsquelle für Reflexionen über die Wissensräume der gelehrten und fachkundigen Eidgenossenschaft im Spätmittelalter, nicht zuletzt auch in ihrer europäischen Verflechtung. Solche wird Lotte Kosthorst, die mit Daten des REPAC arbeitet, in ihrer Präsentation beleuchten, während die Germanistin Sonja Klimek mittels Netzwerkanalyse die Wissenshubs von Frauen in Gelehrtenzirkeln der Schweiz im 18. Jahrhundert durch eine Untersuchung von Korrespondenzen darstellen wird.
Verbindungslinien zwischen dem REPAC und der Frühen Neuzeit stellen verwandte Projekte der Universität Bern her, etwa die ‚Kulturen der Naturforschung‘ (16.−18. Jh.) und hallernet.org (18. Jh.), die vorgestellt und diskutiert werden. Mit Lumières.Lausanne wird ein Projekt aus dem frankophonen Raum die Perspektiven erweitern und ergänzen, ebenso wie eine Präsentation zur Anwendung neuer Technologien im Bereich der Digital Humanities mit Blick auf die netzwerkanalytische Auswertung von Wissenshubs der Vormoderne.
Programm
09.30 Christian Hesse (Bern), Einführung
09.45 Kaspar Gubler (Bern), Datenanalysen und algorithmische Visualisierungen zu Wissenshubs der gelehrten Eidgenossenschaft (1400–1550)
10.15 Lotte Kosthorst (Venedig), Wissenshubs in Italien und ihre Verflechtungen zur Schweiz (16. Jh.)
10.45 Simona Boscani Leoni (Bern), Zwischen Europa, Zürich und den Alpen: Wissenszirkulation und Wissensproduktion über Berge in der Frühen Neuzeit
11.15 Diskussion
13.30 Natalia Eschmann, Christian Forney, Lukas Heinzmann, Martin Stuber (Bern), Wissensorte in der Verflechtungsperspektive − Zur Visualisierung von Briefwechseln, Institutionen und Zeitschriften auf hallerNet
14.00 Daniela Kohler (Bern), Wissens(un)orte: Christoph Gottlieb von Murrs Bemühungen um Handschriften von berühmten Gelehrten in der Korrespondenz mit Albrecht von Haller
14.30 Sarah Baumgartner (Bern), Das Buch im Netz: Die Bibliothek der Naturforschenden Gesellschaft Zürich als „Wissenshub“
15.00 Diskussion
16.00 Béatrice Lovis (Lausanne), Le Pays de Vaud au coeur des débats européens. Des archives au numérique
16.30 Sonja Klimek (Kiel), Frauen in Gelehrtenzirkeln der Schweiz im 17. und 18. Jahrhundert
17.00 Schlussdiskussion
Anmeldung bis 16. Okt. 2020: corina.liebi@hist.unibe.ch
Organisator: das Forschungsprojekt Repertorium Academicum (REPAC). In Zusammenarbeit mit dem Historischen Institut der Universität Bern.
Weitere informationen: www.lasuissenexistepas.ch
Actualité publiée le 30.08.2020
Appel à communications: "Les planches de l’Encyclopédie en lumière. Mises en perspective et recherches sur le Recueil de planches (1762-1772)", Paris, 27-29 mai 2021
Depuis plusieurs décennies, les études sur l’Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (1751-1772) de Diderot et D’Alembert se sont multipliées. De nombreux colloques, ouvrages et articles, dont ceux publiés depuis 1986 dans la revue Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, en témoignent. L’accès facilité à l’ouvrage grâce à l’apparition d’éditions numériques (celle conçue par la société Redon, commercialement distribuée depuis 2000, puis celle d’ARTFL, librement accessible sur le web) ont également contribué à cette dynamique. La mise en ligne en 2017 d’une première édition critique numérique de l’œuvre (l’ENCCRE) constitue une nouvelle étape de l’intérêt porté par les historiens de toutes disciplines à ce monument incontournable du siècle des Lumières.
En revanche, les 11 volumes de planches de l’Encyclopédie restent nettement moins connus et étudiés que les 17 volumes de discours (17511765) qui les précèdent et y renvoient, comme si les illustrations et leurs relations avec le texte, pourtant considérées comme l’une des plus importantes innovations de l’Encyclopédie, avaient finalement suscité moins d’intérêt que les articles eux-mêmes. Aujourd’hui, l’ENCCRE –– grâce à sa numérisation de grande qualité des pages gravées et à ses fonctionnalités de mise en regard directe de l’illustration et de l’explication qui lui correspond –– permet de redécouvrir d’un œil neuf ce trésor iconographique et offre des ressources renouvelées pour l’explorer. Plus généralement, les nouvelles technologies incitent à imaginer des moyens spécifiques pour analyser ces illustrations, les explications qui les accompagnent, leurs liens réciproques ainsi que leurs relations avec les volumes de discours.
Dès lors, la tenue d’un colloque international permettant de dresser un point d’étape sur les recherches spécifiquement dédiées aux planches de l’Encyclopédie paraît indispensable. Nous lançons dans cette perspective un appel à communications pour le colloque “Les Planches de l’Encyclopédie en lumière” qui se tiendra sur trois jours à Sorbonne Université du 27 au 29 mai 2021.
→ Appel à communications
Les communications proposées sont à envoyer jusqu’au 30 septembre 2020 à l’adresse : enccre@gmail.com. Elles comporteront un titre et un résumé d’une quinzaine de lignes, complétés par quelques renseignements généraux : ancrage institutionnel, principaux sujets de recherche, liste de publications en lien avec les thématiques du colloque et/ou le XVIIIe siècle français.
Comité d’organisation
Alexandre Guilbaud, Sorbonne Université
Alain Cernuschi, Université de Lausanne
Malou Haine, Université Libre de Bruxelles
Christine Le Sueur, Université Claude Bernard Lyon 1
Alain Sandrier, Université de Caen Normandie
Actualité publiée le 23.07.2020
Appel à communications pour le colloque
"Leseträume. Lesen als Traum im 18. Jahrhundert / Rêves de lectures. Lire et rêver au XVIIIe siècle"
Université de Fribourg, 28-29 octobre 2021
Au XVIIIe siècle, on lit plus que jamais ; on thématise et problématise à maintes reprises la lecture. Lire, et en particulier lire des romans, est particulièrement rapproché du rêve. Le colloque Rêves de lectures. Lire et rêver au XVIIIe siècle sonde les nombreux liens entre lecture et rêve sous leurs multiples aspects, au moyen de différents types de sources : écrits personnels (ou transcriptions de rêves), sources littéraires, normatives, autobiographiques, jour-nalistiques, ou images. Il s’attache à des rêves de lectures aussi bien « authentiques » que fictifs. Lire suscite des rêves : des rêves personnels, des rêves d’amour, des cauchemars, mais aussi des rêves d’une société meilleure. Les rêves eux-mêmes – authentiques ou fictifs – ont été lus et interprétés et, à l’instar ou comme des lectures, déchiffrés, contrôlés et disciplinés différemment selon le moment historique. Les lectures, comme les rêves, peuvent remettre en question et saper la religion, la morale, le pouvoir et la politique. En sondant les liens entre « lire et rêver » au XVIIIe siècle, le colloque n’entend pas seulement faire apparaître la lecture sous un nouveau jour, mais aussi le rêve et les règles psychologiques sous-jacentes, alors am-plement discutées.
Si ce sujet touche à vos recherches, vous pouvez nous adresser une brève esquisse (une page ou 1500 signes environ) centrée sur le questionnement et mettant en valeur la problématique, les sources mobilisées et l’argumentation, en y joignant un bref CV.
Délai d’envoi : 15 septembre 2020
Organisation: Claire Gantet (Fribourg), Helmut Zedelmaier (München)
Comité scientifique
Beise Arnd (Université de Fribourg, Germanistik)
Bourqui Claude (Université de Fribourg, Littérature française)
Tosato-Rigo Danièle (université de Lausanne, Histoire)
Adresses : claire.gantet@unifr.ch, h.zedelmaier@gmail.com
Actualité publiée le 23.07.2020
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Antonio Rinaldi, Ritratto delle signorine Spinelli, 1856, Olio su tela, 74 x 84 cm, MASI Lugano. Collezione Città di Lugano
Appel à communications pour le colloque international
"Profils et parcours des femmes dans les dynamiques de l’arc alpin"
(XVIe-début XIXe siècle)
Sion, Valais, Suisse (précisions sur le lieu à venir)
4-5 juin 2021
Comment écrire une histoire des régions alpines qui intègrerait de façon systématique des figures féminines et une analyse des relations de genre ? De quelle manière décrire les parcours de vie et les stratégies individuelles des hommes et des femmes entre espace public et espace privé ? Ce colloque axé sur l’époque moderne et le XIXe siècle veut mettre en lumière l’agentivité ainsi que les rôles multiples des femmes, saisir les dynamiques de genre dans leur complexité au sein de la réalité territoriale particulière que représente le contexte alpin.
Ces deux journées scientifiques, qui s’inscrivent dans le projet de recherche « Traces de vie vécues. Parcours d’hommes et de femmes au prisme des écrits du for privé (Tessin et Grisons – fin XVIIe-première moitié XIXe siècles) » élaboré par Miriam Nicoli et soutenu par le Fonds national suisse de la recherche scientifique, s'articuleront autour de trois grandes problématiques :
1 - Un premier axe posera la question des implications féminines dans les contextes privés mais aussi institutionnels (exercice du pouvoir) et mettra en évidence des trajectoires de vie (laïques et religieuses) entre transgression et conformisme.
2 - Un deuxième axe abordera la problématique de la vie quotidienne, du travail et des stratégies migratoires dans des contextes de présence ou d’absence masculine : femmes cheffes de famille, femmes qui suivent leurs époux, femmes entrepreneures, etc.
3 - Un troisième axe étudiera plus précisément les dynamiques liées à la famille, à la parenté, et à la solidarité féminine (matriarcat, parenté spirituelle, réseaux de soutien), de soin (médecine, santé), avec une ouverture vers les thèmes de la sexualité (pratiques et conditions juridiques) ainsi que vers des contextes de conflits et de marginalité.
La dimension géographique constituera le fil rouge de ce colloque. La recherche historique a accordé une place importante à l’étude du rôle des femmes et des relations entre les sexes dans l'espace urbain. Ces deux journées de conférences ont pour objectif de recentrer les analyses sur l’espace alpin ainsi que préalpin, et de porter une attention particulière à la stratification sociale, ainsi qu’aux connexions entre montagne et plaine, centre et périphérie, cela également en termes de représentations.
Les contributeurs.trices seront également invité.e.s à réfléchir à la question des sources et de la méthodologie. La priorité sera accordée aux approches qui se fondent sur des écrits personnels féminins (journaux intimes, biographies, correspondance, livres de famille et comptables), mais aussi sur des témoignages et procès issus des sources judiciaires, conservés dans les archives. Le colloque présentera également l’opportunité de réfléchir aux thèmes liés à la literacy, en considérant les aspects critiques résultant de l'absence de sources textuelles explicites traitant des biographies des femmes.
Ce colloque entend finalement proposer une réflexion transversale et critique sur les parcours des femmes dans leur complexité entre adaptation à la norme, conflit ou rupture, afin de problématiser les modèles analytiques totalisants. Les histoires de vie, si elles sont habilement contextualisées avec des approches micro-historiques et sensibles aux problématiques de genre, représentent le lieu où les femmes sortent de l'anonymat et échappent au risque de la généralisation.
Procédures de présentation
Les propositions de communication comprendront un titre et un résumé d’environ 2500 caractères, ainsi qu’une courte présentation personnelle (environ 2000 caractères, y compris la fonction, l’affiliation institutionnelle, les principales publications, le courrier électronique).
Délai: Elles doivent être envoyées à Miriam Nicoli (miriam.nicoli@hist.unibe.ch) avant le 1er septembre 2020. Les candidat.e.s seront informé.e.s des résultats de la sélection au cours du mois de novembre 2020.
Les conférences dureront 20 minutes et pourront se faire en italien, en français et en anglais (les PowerPoint devront toutefois être traduits en anglais).
Les organisatrices souhaitent publier une sélection des contributions présentées, en tenant compte de l'avis du comité scientifique et des évaluateurs.rices externes. En ce sens, elles invitent les participant.e.s à proposer une recherche originale et inédite.
Modalités pratiques
L’organisation du colloque prendra en charge deux nuits d'hôtel (si l’Université du/de la contributeur.trices ne les finance pas) et les repas, tandis que les frais de voyage devraient, dans la mesure du possible, être assumés par les participants.
Comité d'organisation
Stefania BIANCHI, Archivio storico ticinese
Jasmina CORNUT, Université de Lausanne
Miriam NICOLI, Université de Berne
Comité scientifique
Patrizia AUDENINO, Università degli Studi di Milano
Dionigi ALBERA, Université d'Aix-Marseille
Sandro GUZZI-HEEB, Université de Lausanne
Actualité publiée le 11.06.2020
« Et plus si affinités... Amour et sexualité au XVIIIe siècle »
Du 21 avril au 11 octobre 2020
La nouvelle exposition créée au Musée national suisse de Prangins explore les questions liées à l'amour et à la sexualité au XVIIIe siècle.
Aujourd'hui, la sexualité, frontale ou suggérée, est omniprésente dans le flux incessant des images véhiculées dans les médias et le business du divertissement. Mais la sexualité n'a-t-elle pas toujours été une machine à fantasme? Au-delà de la procréation, il est aujourd'hui fort heureusement admis en Occident que la quête de plaisir est indissociable du consentement mutuel et en pleine conscience. Qu'en était-il au XVIIIe siècle? A quels niveaux s'érigeaient les barrières de la censure, de l'acceptable et du punissable? Avait-on le choix de son, sa ou ses partenaires? Autant de questions auxquelles l'exposition Et plus si affinités... donne des réponses parfois surprenantes, toujours documentées.
L'exposition met en avant les aspirations à plus de liberté et la quête de l'hédonisme mises en perspective avec l'affirmation de l'importance de l'amour conjugal, de l'enfant et de la famille. À la frontière entre sphères publique et privée, elle propose un parcours allant de la rencontre à la naissance en questionnant le contrôle de la sexualité mis en place par les autorités mais aussi les imaginaires galants et érotiques, les pratiques contraceptives et le corps genré. Ces sujets sont évoqués grâce à des objets de la vie quotidienne, parfois précieux et rares, et des documents inédits.
L'exposition convoque aussi plusieurs «experts» du XVIIIe siècle en matière de séduction, désir et sexualité. Parmi eux, Casanova qui entreprend en 1760 un voyage en Suisse au cours duquel il multiplie les expériences sexuelles, ou le célèbre médecin lausannois Samuel Auguste Tissot, auteur d'un non moins célèbre livre intitulé De l'onanisme, qui condamne la pratique de la masturbation.
Commissaire de l'exposition : Nicole Staremberg
→ Lien vers le site web du musée (horaires, visites guidées...)
→ Commander le catalogue d'exposition (éd. Antipodes, 183 p., 29.-)
Actualité publiée le 04.06.2020
À l’âge d’or des dictionnaires et de l’esprit émancipateur des Lumières, au siècle de l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert et de l’affirmation européenne du langage des droits naturels de l’homme, un foisonnant recueil de presque 10 milles pages est publié à Yverdon, entre 1777 et 1778 : le Dictionnaire universel et raisonné de justice civile et naturelle, plus connu sous le nom de Code de l’humanité, ou la Législation universelle, naturelle, civile et politique, avec l’histoire littéraire des plus grands hommes qui ont contribué à la perfection de ce code.
En grande partie extraits de l’Encyclopédie ‘protestante’ d’Yverdon, les 13 volumes de discours du Code de l’humanité se singularisent dans la lexicographie philosophique de l’époque en ce qu’ils constituent une première encyclopédie thématique spécialisée en droit positif et naturel. Mis en ordre par le professeur, traducteur et éditeur Fortuné-Barthélémy De Felice (1723-1789), avec l’aide d’une quinzaine de collaborateurs internationaux (juristes, moralistes et théologiens), le Code de l’humanité est le point de rencontre de cultures philosophiques et jus-politiques différentes : ses articles « raisonnés », à la fois antimatérialistes et anticatholiques, cherchent à faire dialoguer, selon l’ordre de l’alphabet, la doctrine jusnaturaliste du professeur genevois Jean-Jacques Burlamaqui (1694-1748), les principes fondamentaux du christianisme réformé et les cultures politiques des Lumières européennes. Dédicacé au roi de Suède Gustave III, concurrencé par l’entrepreneur Panckoucke dans le marché français du livre, le Code de l’humanité est diffusé principalement dans l’Europe réformée du Nord et célébré aux États-Unis par Thomas Jefferson.
La base de données, mise sur pied par Luigi Delia, reconstitue la table analytique des entrées, qui fait défaut à l’ouvrage. Elle détaille les articles vedettes (marqués en majuscule) et les sous-articles (marqués en petites capitales), en précisant leur localisation dans le dictionnaire. Elle répertorie également les matières dans lesquelles sont classés les articles et les contributeurs ayant signé au moins une entrée. Muni de cette nomenclature technique, le chercheur chevronné comme l’amateur éclairé pourront se repérer plus aisément.
Ancien élève du Collegio Superiore de l'Università degli Studi di Bologna, Luigi Delia est collaborateur scientifique du professeur Martin Rueff à l’Université de Genève et directeur du programme «Lumières juridiques» au Collège International de Philosophie de Paris.
→ Accéder à la plateforme.
Actualité publiée le 11.12.2019
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Couverture de l'ouvrage
Nouvelles approches du droit des gens après la paix de Westphalie.
Cet ouvrage renouvelle la question du développement du droit des gens après la paix de Westphalie. Cette période a été décisive quant à la constitution de cette discipline, qui s’est à terme émancipée du droit naturel et est devenue ce que nous appelons aujourd’hui le droit international.
Spécialiste du droit de la nature et des gens en Suisse romande, notamment de son représentant majeur Emer de Vattel (1714-1767), Simone Zurbuchen (Section de philosophie) ouvre dans cet ouvrage collectif la thématique à différents contextes européens. Les chapitres portent sur des textes peu connus liés au droit des gens en tant que discipline académique, ils offrent de nouvelles interprétations des auteurs classiques du domaine et ils contribuent à la déconstruction de « mythes » liés à l’émergence de ce droit au sein des Lumières. Quatre chapitres de l’ouvrage portent sur l’école romande du droit naturel et son rayonnement européen.
L’ouvrage s’inscrit dans le cadre des recherches du réseau international Natural Law 1625-1850. Le livre est disponible en intégralité en accès libre ici.
Simone Zurbuchen (ed.), The Law of Nations and Natural Law 1625-1800, Leiden, Boston, Brill, coll. « Early Modern Natural Law: Studies & Sources », vol. 1, 2019.
Projet de recherche associé: Lumières.Lausanne, "Le droit naturel en Suisse (1625-1850)".
Actualité publiée le 04.06.2019
Présentation du récent partenariat formé entre l’UNIL, l’EPFL (au travers du Collège des Humanités et du Centre des Humanités Digitales UNIL-EPFL), le consortium de chercheur·euse·s "Time Machine Europe" et la Ville de Lausanne.
Mardi 4 juin 2019 (17h00 - 18h15) - Anthropole, 2106
Cette première réunion a pour objectif de présenter le récent partenariat formé entre l’UNIL, l’EPFL (au travers du Collège des Humanités et du Centre des Humanités Digitales UNIL-EPFL), le consortium de chercheurs Time Machine Europe et la Ville de Lausanne, pour mettre à disposition des chercheurs un certain nombre d’archives conservées dans les principales institutions patrimoniales de la région (Archives de la Ville de Lausanne, Musée historique de Lausanne, Bibliothèque cantonale et universitaire, Musée cantonal d'archéologie et d’histoire, etc.).
Ces riches ressources documentaires constituent une mine d’informations qui pourra alimenter notre travail scientifique et favoriser la création de projets multidisciplinaires, à la croisée des approches computationnelles et des Sciences Humaines et Sociales.
Intervenant·e·s
17h00 Béla Kapossy (Directeur du Collège des Humanités EPFL)
17h10 Léonard Burnand (Vice-Doyen de la Faculté des lettres de l’UNIL)
17h20 Isabella di Lenardo (Coordinatrice du Venice Time Machine EPFL)
17h40 Frédéric Kaplan (Professeur EPFL)
17h50 Charlotte Mazel-Cabasse (Administratrice du Centre des Humanités Digitales EPFL-UNIL)
18h00 Discussion et apéritif
Actualité publiée le 04.05.2019
8. Mai 2019, Universität Bern
Kuppelraum (5. Stock/étage) Hauptgebäude, Hochschulstrasse 4, 3012 Bern
Organisation: Simona Boscani Leoni, Miriam Nicoli, Martin Stuber
Programm | Programme
9h30-10h00 Begrüssung und Einführung | Bienvenue et introduction: Simona Boscani Leoni, Miriam Nicoli, Martin Stuber (alle Historisches Institut, Univ. Bern)
10h00-11h00 Plattform Bernoulli-Euler OnLine BEOL, Sulamith Gehr (Depart. Mathematik u. Informatik, Univ. Basel), Martin Mattmüller (Depart. Mathematik u. Informatik, Univ. Basel), Tobias Schweizer (DHLab, Univ. Basel)
11h30-12h30 Plattform Lavater, Ursula Caflisch-Schnetzler (Deutsches Seminar, Univ. Zürich), Andreas Moser (Deutsches Seminar, Univ. Zürich), Jesko Reiling (Zentralbibliothek Zürich), Salome Schoeck (Zentralbibliothek Zürich)
13h30-14h00 Plattform Helvetische Strassen-Enquête, Norbert Furrer (Historisches Institut, Univ. Bern), Stefan Nellen (Bundesarchiv), Hans-Ulrich Schiedt (Historisches Institut, Univ. Bern)
14h00-15h00 Plattform hallerNet, Simona Boscani Leoni (Historisches Institut, Univ. Bern), Peter Dängeli (CCeH Köln), Christian Forney (Historisches Institut, Univ. Bern), Martin Stuber (Historisches Institut, Univ. Bern)
15h30-16h30 Plateforme Lumières.Lausanne, Béla Kapossy, Béatrice Lovis et Matthieu Clément (Section d’histoire, Univ. Lausanne)
16h30-17h15 Diskussionsrunde | Table ronde: Claire Gantet (Département d’histoire, Univ. Fribourg), Gerhard Lauer (DHLab, Univ. Basel), Patrick Sahle (CCeH Köln), Katharine Weder (SNF)
Vernissage hallerNet – Aperitif | Apéritif
18h00-19h00 Institut für Medizingeschichte, Anatomie-Hörsaal, Bühlstrasse 26, 3012 Bern
Zum Projekt | A propos du projet: André Holenstein (Historisches Institut, Univ. Bern), Hubert Steinke (Institut für Medizingeschichte, Univ. Bern), Christophe v. Werdt (Albrecht von Haller-Stiftung)
Gedanken eines langjährigen Haller-Editors | Réflexions d‘un éditeur d‘Haller de longue date: Otto Sonntag (New York)
Präsentation der Plattform| Présentation de la Plateforme: Peter Dängeli (CCeH Köln), Martin Stuber (Historisches Institut, Univ. Bern)
Anmeldung bis 20. April 2019 bei Noëmi Schöb (noemi.schoeb@hist.unibe.ch)
→ Programm (pdf)
Nouvelle page web de la Société suisse pour l'Etude du XVIIIe siècle : « Les Humanités digitales en Suisse : autour de projets dix-huitièmistes ». Répertoire des plateformes et bases de données ayant trait au long XVIIIe siècle en Suisse.
Actualité publiée le 02.04.2019
Damien Savoy
Église, sciences et révolutions. La correspondance du chanoine Charles-Aloyse Fontaine (1754-1834), BCU Fribourg, 2019, 608 p.
Vernissage, le jeudi 25 avril 2019 à 18h30
A la Bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg, salle de la Rotonde.
Entrée libre.
Actualité publiée le 12.02.2019
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Extrait affiche
Université de Lausanne
Aula de l'IDHEAP, 17h30
EGODOCUMENTS.CH, c'est
…une base de données présentant des écrits personnels conservés dans les archives et bibliothèques des quatre régions linguistiques de la Suisse, rédigés entre 1500 et 1820.
…un Work in progress, qui recense actuellement près de 1700 documents, dont 208 livres de famille, 160 textes féminins, 172 récits de voyage, 70 textes d’enfants ou jeunes gens, 59 textes d’artisans…
…un outil pour la (re)découverte du quotidien d’hommes et de femmes de diverses couches sociales, entre intimité et vie publique.
Elle sera inaugurée le 18 mars 2019 en présence de nombreux chercheurs.
Allocutions
Léonard Burnand, vice-doyen de la Faculté des lettres (Lausanne)
Kaspar von Greyerz (Bâle)
François-Joseph Ruggiu (Paris)
Danièle Tosato-Rigo (Lausanne)
L’outil Egodocuments.ch
Sylvie Moret Petrini (Lausanne)
Travaux récents de doctorat
Sylvie Moret Petrini (Lausanne)
Carla Teresa Roth (Bâle)
Présentations d’éditions récentes d’écrits personnels
Lorenz Heiligensetzer (Bâle)
Simona Boscani-Leoni (Berne/Lausanne)
Olivier Fatio (Genève)
Simone de Reyff et Rita Binz-Wolhauser (Fribourg)
Damien Savoy (Lausanne)
Miriam Nicoli (Berne)
Perspectives d’avenir
Danièle Tosato-Rigo (Lausanne)
Apéritif vers 19:00
RSVP jusqu’au 6 mars 2019 (secretariat-histoire@unil.ch)
Actualité publiée le 21.12.2018
Aux origines de l’Hôpital Necker : un hospice fondé par une femme des Lumières.
Suzanne Necker (1737-1794) n’était pas seulement l’épouse du célèbre ministre des finances de Louis XVI et la mère de l’illustre femme de lettres Germaine de Staël ; elle était aussi une figure des Lumières à part entière. Si le rôle important de son salon est désormais apprécié à sa juste valeur dans l’historiographie, il n’en va pas de même en ce qui concerne ses activités dans le domaine médical et philanthropique.
L’hospice de charité qu’elle a fondé à Paris en 1778 mérite pourtant d’être redécouvert, car il s’agit d’un projet expérimental de premier plan en matière de santé publique et de bienfaisance. Grâce au livre de Madline Favre publié dans la collection de l’Institut Benjamin Constant, la création et la gestion quotidienne du futur Hôpital Necker apparaissent sous un nouveau jour, et notre connaissance de cet établissement pionnier de la fin de l’Ancien Régime s’en trouve profondément enrichie.
L’ouvrage est issu d’un Mémoire de Master en Histoire moderne, soutenu à la Faculté des lettres de l’UNIL en juillet 2017, sous la direction de Léonard Burnand (Section d’histoire).
Madline Favre, Suzanne Necker et son hospice de charité, préface de Léonard Burnand, Genève, Slatkine, 2018.
Actualité publiée le 21.12.2018
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Photo prétexte
Les Archives de la Ville de Lausanne étendent leur offre en ligne grâce à une bibliothèque numérique. Une première pour des Archives publiques dans le canton de Vaud !
Vous pouvez ainsi accéder à différentes sources historiques conservées dans cette institution, dont certaines remontent au Moyen Age : les recensements de la population lausannoise dès 1804, les rapports de gestion de la Municipalité dès 1847, les procès-verbaux de décision du Conseil de Lausanne et de la Municipalité dès 1368 sont dorénavant à portée de clic. Une transcription des registres du Consistoire de Lausanne du XVIIIe et celle du Traité sur les bois de la Ville de 1772 complètent la collection.
Pour les séries sous forme imprimée, il est possible de lancer une recherche en texte intégral ; pour les autres sous forme manuscrite, des index sont là pour aider chercheurs et curieux à retrouver une information ou une personne.
Lien vers le portail des Archives de la Ville de Lausanne.
Actualité publiée le 10.12.2018
Nous avons le grand plaisir de vous inviter à la soutenance de thèse de Béatrice Lovis, intitulée:
"La vie théâtrale et lyrique à Lausanne et dans ses environs
dans la seconde moitié du XVIIIe siècle (1757-1798)"
Elle se déroulera le mercredi 23 janvier 2019 à 17h15, à l'Université de Lausanne (bâtiment Anthropole, auditoire 2106).
La discussion scientifique sera suivie d'un apéritif. Pour des raisons d'organisation, veuillez indiquer votre présence auprès de la candidate (beatrice.lovis@unil.ch).
Composition du jury :
Professeur François Rosset, directeur de thèse (Université de Lausanne)
Professeure Danièle Tosato-Rigo (Université de Lausanne)
Professeure Françoise Rubellin (Université de Nantes)
Professeure Marie-Emmanuelle Plagnol-Diéval (Université de Paris-Est)
Actualité publiée le 13.11.2018
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Colloque Cosmos 2018
Le Musée encyclopédique en Suisse romande: histoire et enjeux au 21e siècle
Palais de Rumine, Lausanne, 14-15 novembre 2018
Mercredi 14 novembre
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14h15 Introduction
14h30 Claire Brizon et Vincent Fontana, "Mécanismes d’entrée des collections au cabinet de la bibliothèque de l’Académie de Lausanne et au Musée cantonal"
15h00 Monica Constandache et Nicolas Meisser, "De l’inventaire des anciennes collections à l’objet géologique préservé : aspects historiques, économiques et scientifiques"
16h30 Diane-Laure Frascoia et Michel Sartori, "Origine des collections du Musée cantonal de zoologie : des débuts chaotiques"
17h00 Nicolas Gex, "Les Musées cantonaux : lieux de la recherche et de l’enseignement universitaires ?"
19h30 Jean-Luc Martinez, président-directeur du Musée du Louvre, "Le Louvre d’hier et d’aujourd’hui"
Jeudi 15 novembre
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9h30 Christian Grosse, "Erudition et protestantisme : les Lumières vaudoises à la fin du 18e siècle à l’exemple d’Alexandre-César Chavannes"
10h00 Isaline Deléderray-Oguey, "Le Musée industriel de Lausanne : définition de ses collections et liens avec le Musée cantonal"
11h30 Olivier Meuwly, "Figures du 19e siècle, culture et politique dans le canton de Vaud"
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14h00 Chantal Lafontant Vallotton, "Le Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel et les déclinaisons du modèle encyclopédique"
14h30 Fabien Python, "Le musée malgré lui ? Deux siècles de Musée d’art et d’histoire à Fribourg"
16h00 Hélène Lafont-Couturier, "Le musée des Confluences : du récit au public"
17h00 "Politiques culturelles et reconversions du musée encyclopédique." Table ronde animée par Philippe Kaenel, avec Jacques Hainard - Michel Van Praët
Entrée libre. Le colloque est gratuit et ouvert à toutes et tous. Il n'est pas nécessaire de s'y inscrire. Aula du Palais de Rumine, 3e étage.
Informations et contact : 021 316 34 30 - mcah@vd.ch
Comité scientifique : Gilles Borel, Julia Genechesi, Lionel Pernet et Michel Sartori (directeurs/trice des 4 musées), François Valotton et Philippe Kaenel (Faculté des lettres UNIL) et Olivier Meuwly.
Actualité publiée le 13.11.2018
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Honoré Daumier, Les Comédiens de société, lithographie sur papier journal (Le Charivari, 1er mai 1858) Musée d’art et d’histoire, Saint-Denis © Irène Andréani
Quels liens entretiennent le théâtre de société et la société civile? Ce colloque se propose de les explorer en interrogeant les fonctions de la pratique des théâtres de société (récréatives, didactiques, politiques, associatives, identitaires) et les enjeux des représentations croisées qui s'y relient: représentations des spectacles de société, de leurs acteurs et de leur public dans d'autres formes de spectacles ou de productions littéraires, et représentations de groupes, problèmes et thèmes sociaux dans les pièces "de société".
Université de Lausanne, Quartier Centre, Unithèque
Programme
Jeudi 22 novembre 2018
8h30 : Accueil des participants
9h00 : Introduction des organisatrices
Réseaux (présidence : Marie-Emmanuelle Plagnol-Diéval)
9h30 : Dominique Quéro (Université de Reims Champagne-Ardenne) – Pont-de-Veyle en société
10h00 : Flora Mele (Université Paris-Sorbonne, CELLF 16e-18e) – Justine Favart auteure et interprète : rôle d’une artiste polyvalente en « société »
11h00 : Jennifer Ruimi (FNS/Université de Lausanne) – Petits théâtres vs théâtre de société : définitions, enjeux, limites
11h30 : Guy Spielmann (Georgetown University) – Théâtre « en » société ou « de » société ? Pistes microsociologiques
(présidence : François Rosset)
14h30 : Béatrice Lovis (Université de Lausanne) – Autour de la Vaudoise Catherine de Sévery, « la Clairon de ce pais là »
15h00 : Paola Perazzolo (Université de Vérone) – « J’ai mis en manière de comédies moi-même, presque toutes mes idées sur les rangs de la société » : la société des comédies « engagées » d’Isabelle de Charrière (1793-1794)
Fonctions des théâtres de société
16h00 : Alain Sager (Amiens) – Théâtre et société : Suzanne Necker entre représentation et conscience de soi
16h30 : Blandine Poirier (Université Paris-Diderot) – Le théâtre de société de Germaine de Staël : une forme d’engagement ?
17h00 : Veronika Studer-Kovacs (Université de Luzern) – Le plaisir de l’Autre. Identité hongroise au miroir d’une fête francophone des Habsbourg à Tyrnau.
Vendredi 23 novembre 2018
Ce que le théâtre de société dit de la société (présidence : Valérie Cossy)
9h30 : Marie-Emmanuelle Plagnol-Diéval (Université Paris Est Créteil) – Du socialement correct au politiquement incorrect : pour une typologie de l’« application »
10h00 : Paul Fièvre (BNF et FNS/Université de Lausanne) – Figures d'enfants dans le théâtre d'éducation de Genlis, Garnier et Moissy
10h30 : Valentina Ponzetto (FNS/ Université de Lausanne) – Le charme discret de la représentation de la société dans les proverbes de société
11h30 : Piotr Olkusz (Université de Lodz) – Les théâtres de société et les réformes de la Pologne au XVIIIe siècle
12h00 : Camilla Murgia (Université de Lausanne) – Passage de témoin : la matérialité de la pratique du théâtre de société dans la première moitié du XIXe siècle
Représentations de la pratique du théâtre de société (présidence : Dominique Quéro)
14h30 : Jeanne-Marie Hostiou (Université de la Sorbonne-Nouvelle - Paris 3) – Les théâtres de société « mis en pièces »
15h00 : Ilaria Lepore (Université de Rome-La Sapienza) – Le théâtre de société à l'épreuve de la scène officielle : « Les Trois Spectacles » de Dumas D’Aigueberre à la Comédie Française
15h30 : Valérie Cossy (Université de Lausanne) – Le théâtre de société comme mise en abyme d’une performativité sociale trompeuse dans « Mansfield Park » (1814) de Jane Austen
Organisation et contact
Valentina Ponzetto, Professeure assistante boursière FNS : valentina.ponzetto@unil.ch
Jennifer Ruimi, Chercheuse FNS senior : jennifer.ruimi@unil.ch
Actualité publiée le 13.11.2018
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Couverture
Ce livre nous invite au siècle des Lumières, quand les Cours européennes parlaient français, ouvrant un vaste marché du travail aux éducateurs francophones. Il donne la parole à Jeanne Huc-Mazelet, jeune Morgienne de milieu modeste, que les hasards de l’existence conduisent à la Cour de Russie, où elle sera gouvernante d’Elena Pavlovna, sœur du futur tsar Alexandre Ier.
Pourquoi partir si loin ? Comment prendre sa place dans le monde de la cour en restant soi-même ? Comment répondre aux attentes familiales tout en poursuivant son propre rêve, d’émancipation économique ? La riche correspondance que la Suissesse entretient avec sa famille et son journal personnel sortent de l’ombre à la fois une destinée et une profession féminine à réhabiliter.
L’ouvrage, coédité par Danièle Tosato-Rigo avec la collaboration notamment de Sylvie Moret Petrini, s’inscrit dans le cadre de l’un des trois projets de recherche avec la Russie menés à la Faculté des lettres. Parmi les collaboratrices, Amandine Eimann Lopes et Albertine Grisoni sont auteures de mémoires de Master en histoire sur ce sujet à la Faculté des lettres.
En lien avec le projet Lumières.Lausanne "La Harpe et la Russie (1783-1795)".
Danièle Tosato-Rigo, Geneviève Heller, Denise Francillon (éds.), avec la collaboration de Sylvie Moret Petrini, Valentina Smekalina, Amadine Eimann Lopes, Albertine Grisoni, et Anne-Laure Sabatier, Jeanne Huc-Mazelet. « Je suis moi, ils sont eux. » Lettres et journal d’une gouvernante à la Cour de Russie, 1790-1804, Lausanne, Éditions d’en bas, Collection Ethno-doc, 2018.
Actualité publiée le 08.10.2018
La correspondance du marquis de Mirabeau et de Frédéric de Sacconay (1731-1787)
Itinéraire intellectuel à travers la Suisse et l’Europe des Lumières, entre idéal physiocratique et réformes économiques
Université de Lausanne, Samedi 27 octobre 2018
Anthropole 5196, 9h-16h15
Conservée jusqu’ici dans le fonds d’archive privé de la famille von Stockar à Rümligen, la correspondance de Victor Riqueti, marquis de Mirabeau, et Marc Charles Frédéric de Sacconay renouvelle la réflexion sur la pensée économique du XVIIIe siècle, tout en offrant un champ d’études nouveau sur le lien du mouvement physiocrate avec la Suisse. La correspondance que ces deux hommes ont entretenue entre 1731 et 1787 abonde d’informations sur leurs échanges et leurs débats, offrant ainsi des éléments nouveaux, absents des sources utilisées jusqu’ici, et ce tant s’agissant de Mirabeau que de Sacconay.
La durée particulièrement prolongée dans laquelle la correspondance s’inscrit offre des perspectives de recherche spécialement intéressantes. On peut y retracer l’évolution de la vie et de la pensée de Mirabeau, ainsi que celles de Sacconay, en particulier les évènements antérieurs à leurs vies d’économistes, au sujet desquels il n’existe à ce jour que peu de sources et de critique. Ceci confère une nouvelle dimension à l’étude de l’épistémologie de la pensée de Mirabeau. De même, leur correspondance met en valeur des liens sociaux qui furent à l’origine de l’émergence de l’économie politique. S’il est vrai que Sacconay n’a probablement pas eu d’influence directe sur l’économie, il n’en a pas moins été un catalyseur, encourageant les rencontres et stimulant la réflexion de penseurs importants.
Les codes et les enjeux épistolaires qui régissent ces textes mêlent les questions économiques et biographiques à une forme de mise en scène du soi, offrant ainsi accès à des éléments de la pensée de ses acteurs, inaccessibles par leurs œuvres. Ces éléments soulignent notamment le rapport qu’ont les épistoliers à leurs propres écrits. En outre, l’étude interne et contextuelle de ces lettres stimule la découverte de nouvelles sources. Le champ de réflexion ouvert sur Sacconay, par exemple, laisse apparaître des documents jusqu’alors dormants dans des archives.
Plus intéressant encore, la correspondance, par les informations qu’elle comporte, remet en question les récits relayés par la critique dans ses ouvrages sur Mirabeau, les physiocrates ou l’histoire de la pensée économique. Les lettres offrent les instruments propres à établir une nouvelle chronologie de la vie et de la pensée de Mirabeau, ainsi qu’à préciser les interactions entre les membres du mouvement physiocratique.
Ces lettres contribuent à restaurer l’importance parfois sous-estimée de Sacconay et plus largement de la Suisse dans le débat des Lumières. Elles sont un lieu où les idées de Mirabeau germaient et se cultivaient. Elles sont également le théâtre de l’échange d’idées entre les cercles savants suisses et européens. Chaque enjeu qui y est mis en valeur offre des perspectives de recherche plus approfondie.
Dans la visée interdisciplinaire de l’école doctorale de la CUSO « Études sur le Siècle des Lumières », ce colloque se propose de réunir des chercheurs actifs sur ces enjeux afin de remettre en question, à la lumière de cette correspondance, les connaissances sur la vie et la pensée de Mirabeau, la physiocratie, les milieux savants Suisses et leurs débats politiques et économiques. Ainsi, l’attention sera d’abord portée sur les textes, les expériences et les rencontres qui ont influencé Mirabeau et la manières dont ceux-ci se traduisent dans son œuvre. En effet, Mirabeau avait l’habitude de décrire ses lectures, son travail, la rénovation et la modernisation de ses terres et ses rencontres savantes à Sacconay. Ces éléments permettent de brosser un tableau précis de l’élaboration de ses théories et de leur application. Puis, le réseau de savants que ses lettres permettent de tisser sera analysé. Ceci mettra en valeur les canaux de diffusion des idées de Mirabeau et l’influence de Sacconay sur les penseurs du XVIIIe siècle. Finalement, l’intérêt du modèle politique bernois pour les penseurs économiques et politique comme les physiocrates sera questionné. La formation de la perception du républicanisme bernois, idéalisé par Mirabeau, sera mise en perspective avec les théories politiques diffusées à cette époque. De cette manière, la correspondance sera interrogée au travers des recherches menées par des chercheurs internationaux.
Programme
9h Introduction
9h15-10h Auguste Bertholet (Université de Lausanne)
L’influence bernoise de la pensée de Mirabeau, entre idéal et terrain expérimental.
10h-10h45 Radek Szymanski (Université de Lausanne)
La représentation de l’économie suisse et la politique des années 1760 dans les journaux de voyages de deux princes polonais réformateurs.
11h-11h45 Graham Clure (Université de Lausanne)
Deux lettres « qui traitent des matières les plus scandaleuses pour les sots » : Rousseau et Mirabeau dans le Précis de l’ordre légal.
11h45-12h30 Antonella Alimento (Università di Pisa)
La formation intellectuelle et politique de Mirabeau au prisme de sa correspondance avec Frédéric de Sacconay (1740-1760).
14h-14h45 Christine Théré (INED), Loïc Charles (Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis)
L’itinéraire intellectuel de Mirabeau au regard de sa correspondance avec Sacconay (1760-1770).
14h45-15h30 Thérence Carvalho (Université Jean Moulin Lyon 3)
L’évocation de la dimension européenne de la physiocratie à travers la correspondance de Mirabeau à Sacconay.
15h30-16h15 Manuela Albertone (Università degli Studi di Torino)
Les opinions politiques du marquis de Mirabeau au fil des années entre organisation et identité physiocratique.
Organisateurs: Prof. Béla Kapossy et Auguste Bertholet
Actualité publiée le 08.10.2018
Enlightenment Agrarian Republics
From the Vaud to Poland and America – and Beyond
Université de Lausanne 28 septembre 2018
This project in intellectual history focuses on the political and economic ideas that were formed around and within three existing agrarian republics during the Enlightenment: Vaud, Poland, and America. From the mid 1750s onward, an increasing number of observers predicted that European societies were headed for revolution. The standard causes that were cited were the spiraling public debts, the continuous increase in taxes imposed on the rural population, the depopulation of the countryside, and a luxury-driven urbanization and subsequent pauperization of those failing to find employment in urban manufacturing. At the heart of this trend, it was frequently argued, was the imbalance between agriculture and industry, which explains the fascination many Enlightenment thinkers expressed for the model of an agrarian republic. While the classical model of an agrarian republic seemed immune to the corrosive features of modern politics and thus offered hope for a more socially stable and peaceful Europe, it too had its drawbacks, the most notorious of which being that it relied on institutionalized slavery which made it not only inherently unjust, but also resistant to economic reforms. The current project aims to study this eighteenth-century debate about agrarian republics by looking at how three real existing agrarian republics themselves thought about their place within the modern world and, especially, the prospect of reform. For this, it will focus on a set of questions that were central to the reform discourse in all three of these agrarian republics. First, how did slavery, or the state of subjection, affect economic performance, and how did it square with the republican ideal of equality? Second, how could parts of the rural population be integrated into the developing industrial sector without causing the stagnation of agricultural productivity? Also, what institutional adjustments were thought necessary in order to limit the social effects of urban pauperization? Third, what political framework was best suited to keeping an economically efficient agrarian republic from transforming into a full-blown capitalist society? By studying how reform thinkers working within an agrarian republican context addressed these questions, and how they shared their reform experience through a network of intellectual and personal ties, a new assessment of the position of agrarian republics in Enlightenment reform discourse will emerge.
Why "Enlightenment Agrarian Republics"? What does the title signify? Venturi's and Pocock's path-breaking work on eighteenth-century republicanism, political economy, and reform theory surveyed a vast comparative international panorama, sweeping across Europe from east to west and north to south, from Russia to America and Sweden to Italy. This research paradigm has been driven especially by a focus on commercial republics: the Netherlands, England, Geneva and America. While the commercial and financial success of these republics made their constitutions objects of international emulation and major subjects of a wider European reform discourse, the success of commercial republics was a dangerously double-edged sword, due to the intensification of inter-state commercial rivalry, Machiavellian reason of state applied to trade, and a precarious balance of power between military-fiscal states addicted to credit supplied by international financial markets. The threat of state bankruptcy in particular exposed borrowers (England) and lenders (Geneva) alike to the danger of sudden collapse.
Agrarian republics, and agricultural reform discourse more generally, need to be put back into the picture. This should not be taken to conjure Arcadian flights of fancy based upon visions of tranquil citizen-farmers or nostalgia for virtuous ancient simplicity. Rather, Enlightenment agrarian reformers were squarely concerned with the commercialization of agriculture, the challenges of achieving balanced exchange of manufacturing and agricultural surpluses, and the influence of money and taxes within the differential market and pricing dynamics of the agriculture and manufacturing sectors.
In the aftermath of the Seven Years' War, thinkers across Europe sought to unpack the problems of the modern state with the aim of understanding the possibilities and constraints for reforming and correcting Europe's political economy. This has increasingly become a preoccupation of historians of political thought, likely in no small part in response to the challenges of globalization and nationalism in the twenty-first century.
The present meeting will have two overarching aims. First, to assess the current state of the historiography in order to identify the most important questions for future research. Secondly, to clarify how the intuitions behind the "Enlightenment Agrarian Republics" project can be built into a meaningful organizing framework for collaborative research. Concerning the latter point, it needs to be emphasized that the title of "Enlightenment Agrarian Republics" seeks to inspire new ideas rather than to constrain them within a narrow channel.
Thus, "Enlightenment" may be understood here in a minimalist sense simply to refer to "the eighteenth century" – rather than as a claim about when or where "enlightenment" took place or what it consisted of. That said, we do not wish to impose strict chronological limitations; on the contrary, we are keen to build bridges into the history of nineteenth-century political thought.
Similarly, our interest in agrarian reforms should not be misinterpreted as a lack of interest in commerce, finance or manufacturing industry. As we have already tried to suggest, the language of eighteenth-century agrarian reform theory offered a sophisticated perspective on the problems of demography, urbanization, taxation and political representation. Agrarian reform theory may helpfully be thought of as what would today be called "development economics."
Finally, we are not solely interested in republics – though we do consider it imperative to understand the actual historical conditions of republican governments (as opposed to treating "republicanism" principally as an ideological tradition or idiom). We wish to study economic reform efforts within both monarchies and republics, and we are interested in ideas of monarchy as the constitutional state form par excellence, ranging from the democratic royalism of d'Argenson to the theories of republican and constitutional monarchy of Sieyès, Hegel and beyond. Thinking historically about the formal inequalities that were characteristic of republican governments (such as aristocracy, slavery and colonial dominion) can uncover challenges to the fashionable view of "republicanism" as the patrimony of modern representative democracy.
Program
9:30-10:00 – Welcome by Béla Kapossy, Round of Introductions
10:00-10:30 – Aris Della Fontana Thesis Presentation
Malgré l'histoire. Horizons réformateurs au XVIIIème siècle à Gênes et Venise
10:30-11:00 – Christoph Oelmann Thesis Presentation
Rétablissement and agricultural policy in Electoral Saxony, 1763-1773
11:15-11:50 – Overview of the Project and Historiography (Kapossy)
11:50-12:30 – Themes in The Spirit of Legislation (Clure)
2:00-2:30 – The Counts Mniszech and The Spirit of Legislation (Szymański)
2:30-3:00 – The Vaudois Spirit of Legislation (Bertholet)
3:00-3:30 – Diffusion of The Spirit of Legislation: Italy, Saxony and Beyond
4:00-5:30 – Reflections and Concluding Remarks
Actualité publiée le 05.09.2018
Théâtre et société en Suisse romande de la fin de l’Ancien Régime à l’entre-deux-guerres (1750-1939): pratiques et enjeux socio-culturels
Colloque, 5-6 octobre 2018
Université de Lausanne, Grange de Dorigny
Ce colloque se fixe pour objectif de mettre en lumière les pratiques et les enjeux socio-culturels liés au théâtre. D'innombrables archives liées à l'histoire du théâtre en Suisse romande restent encore inexplorées ou mériteraient d'être étudiées avec une approche nouvelle. Issues d'horizons disciplinaires divers – histoire, littérature, musicologie –, les communications s'inscriront dans le cadre des orientations suivantes : circulation des troupes et réception; fonctions sociales du théâtre; enjeux symboliques et identitaires.
Programme
Vendredi 5 octobre
09h45 Accueil au foyer de la Grange
10h15 Introduction des organisateurs
10h30-13h00 Une théâtromanie contagieuse ou l’appropriation d’un divertissement (présidence : Bernard Lescaze)
10h30 Lia LEVEILLE METTRAL (Unige), Diriger un théâtre à la fin du XVIIIe siècle : le comité des actionnaires du Théâtre des Bastions à Genève (1782-1791)
10h55 Jennifer RUIMI (Unil), Une « grande envie de plaire » aux Genevois : la représentation de Zaïre chez Voltaire en avril 1755
11h20 Questions-discussion
11h35 Pause
11h55 Béatrice LOVIS (Unil), Isabelle de Montolieu, une romancière qui fut d’abord « auteur de société »
12h20 Aline HODROGE (Unil), ‘La lecture interprétée’ : théâtre joué et théâtre lu de Germaine de Staël
12h45 Questions-discussion
13h00-14h30 Repas
14h30-17h15 Du théâtre de société au théâtre amateur (présidence : François Rosset)
14h30 Daniel MAGGETTI (Unil), Le théâtre de Töpffer, Töpffer et le théâtre
14h55 Valentina PONZETTO (Unil), Théâtre de société et théâtre de lecture de Juste Olivier
15h20 Questions-discussion
15h35 Pause
15h50 Olivier ROBERT (Unil), La Muse, porte-parole des avant-gardes théâtrales romandes
16h15 Alain CORBELLARI (Unil), Zofingue et Belles-Lettres : quand les étudiants défendaient un théâtre d’auteurs
16h40 Questions-discussion
17h00 Présentation de la base « Théâtre romand (1845-1945) » par Olivier ROBERT
17h15 Apéritif
18h30 Introduction au spectacle par Guillaume Favrod et Béatrice Lovis
19h00 Le Choix d’une déesse (1905) de René Morax, à la Grange de Dorigny. Mise en scène : Olivier Robert. Acteurs : Troupe de la Grange. Réservations et informations : 021 692 21 24 et wp.unil.ch/grangededorigny
Samedi 6 octobre
08h30 Accueil
08h45 Marco CICCHINI (Unige), « Une prison gardée à vue » ? Le théâtre et son public sous l’oeil policier. Genève, 1760-1830
09h10 Questions-discussion
09h20-11h50 Affirmations identitaires à travers le théâtre (présidence : Valentina Ponzetto)
09h20 Marc PERRENOUD (Neuchâtel), Les activités de théâtre amateur dans les organisations ouvrières et dans la population juive à La Chaux-de-Fonds (1918-1939)
09h44 Selina FOLLONIER (Unil), Edouard Rod et le théâtre : une rencontre manquée ?
10h10 Questions-discussion
10h25 Pause
10h45 Léo BIETRY (Yverdon-les-Bains), Le Théâtre du Jorat : un théâtre national ?
11h10 Delphine VINCENT (Unifr), Quelle musique pour le théâtre du peuple ? Henriette de René Morax et Gustave Doret ou les débuts du Théâtre du Jorat
11h35 Questions-discussion
12h00-13h15 Table ronde : « Arts vivants dans des murs anciens : les défis à relever pour les théâtres romands fondés avant 1939 »
Modérateur : Jean-Pierre PASTORI, journaliste
Intervenants : Michel CASPARY, directeur du Théâtre du Jorat à Mézières ; François MARIN, directeur du Théâtre de Valère à Sion ; Brigitte ROMANENS, directrice du Reflet – Théâtre de Vevey ; John VOISARD, directeur du Théâtre populaire romand de La Chaux-de-Fonds.
Inscriptions
Pour des raisons organisationnelles, les auditeurs souhaitant participer à l’une ou l’autre journée sont priés de s’inscrire auprès de beatrice.lovis@unil.ch avant le vendredi 28 septembre.
Accès
Université de Lausanne, Quartier de Sorge, Grange de Dorigny, foyer
En voiture : depuis l’autoroute, direction « Lausanne-Sud », sortie « UNIL-EPFL », suivre « UNIL » puis « UNIL-Mouline », parking à proximité de la Grange.
En métro : depuis la gare de Lausanne, prendre le métro M2 (direction « Croisettes ») jusqu’à l’arrêt « Lausanne Flon », puis le métro M1 (direction « Renens CFF »), arrêt « UNIL-Mouline ». Puis prendre le passage sous voie et tourner à gauche, direction La Grange. Depuis la gare de Renens, prendre le métro M1 (direction « Lausanne Flon »), arrêt « UNIL-Mouline ».
Organisation et contact
Béatrice Lovis, beatrice.lovis@unil.ch
Olivier Robert, olivier.robert@unil.ch
Avec le soutien financier du Centre des Sciences historiques de la culture de l’Unil, la Section d’Histoire de la Faculté des lettres de l’Unil et du programme doctoral CUSO « Etudes sur le Siècle des Lumières ».
Actualité publiée le 05.09.2018
Dans un monde qui sera de plus en plus envahi par les intelligences artificielles, n'est-ce pas de penseurs, d'éthiciens dont nos sociétés auront surtout besoin, pour interroger, délimiter et cadrer nos rapports à nos sciences et techniques? Et si les sciences humaines offraient les métiers de demain? Quelle place les chercheurs font-ils d'ores et déjà aux questionnements philosophiques ?
4 personnalités suisses ont été invitées à en discuter sur les ondes de la RTS:
Béla Kapossy, historien des idées, directeur du Collège des Humanités de l'EPFL,
Jacques Dubochet, biochimiste, prix Nobel de Chimie 2017,
Delphine Carron, docteure en philosophie, membre associée de l'Ethik-Zentrum de l'Université de Zurich et membre du comité de l'association SEVE Suisse,
Cesla Amarelle, conseillère d'Etat du Canton de Vaud.
Lien vers la discussion
Actualité publiée le 25.06.2018
Workshop, 28 June 2018
Rousseau and Present-Day Political Philosophy
University of Lausanne (Anthropole 3185)
09.30 Bruno Bernardi (Institut d’Histoire des Représentations dans les Modernités, UMR 531): Sur le concept de droit politique chez Rousseau et sa possible fécondité.
10.30 Rudmer Bijlsma (University of Lausanne): Social Alienation and Loss of Civic Virtue : Rousseau, Ferguson and Neo-Republican Debate.
11.50 Annelien de Dijn (Utrecht University): Democratic Republicanism in the Early Modern Period : De la Court, Spinoza and Rousseau.
14.30 Florent Guénard (University of Nantes): La dissolution de la liberté (Rousseau, Rawls)
15.30 Iain McDaniel (University of Sussex): Rousseau and the Problem of Caesarism.
16.50 Jason Neidleman (University of La Verne): My Reason Chooses the Sentiment My Heart Prefers»: Jean-Jacques Rousseau on the Origin of Ideas.
Actualité publiée le 23.05.2018
Les vertus républicaines à l’âge du doux commerce: entre influence, réaction et opposition dans les Lumières suisses, françaises et écossaises.
Université de Lausanne, 29-30 juin 2018, Anthropole 3185.
Témoins des profondes mutations qui touchent la société à leur époque, les penseurs des Lumières européennes ne sont pas unanimes quant à la manière d’évaluer les changements sociaux, politiques et moraux qu’implique la diffusion du commerce à large échelle. Bien que tous reconnaissent les effets positifs d’un regain de prospérité, certains craignent la perte des vertus civiques (ou républicaines) et réprouvent la disparition d’un véritable esprit de communauté au profit d’une sociabilité fondée uniquement sur la poursuite des intérêts personnels, alors que d’autres au contraire estiment qu’une poursuite modérée de l’intérêt ne s’oppose nullement à la bienveillance sincère dont les hommes sont capables les uns envers les autres.
Mais l’apparente dichotomie de ces points de vue ne doit pas voiler toute la palette de positions nuancées et approfondies que les philosophes développent à cette époque pour penser le rapport entre vertus civiques et développement du commerce. Ce faisant, ces auteurs se positionnent généralement par rapport à Montesquieu qui, malgré son admiration marquée pour la force des vertus antiques, soutient que les modernes ne peuvent qu’avoir recours à des vertus plus douces, et qui reconnaît les bénéfices du commerce, tout en évoquant la possibilité d’une montée du despotisme comme conséquence de la fragilisation de la liberté. A titre d’exemple, Adam Ferguson (1723-1816), professeur de philosophie pneumatique et morale à l’Université d’Edimbourg, développe un discours républicain qui s’inspire, mais se distingue également, de Montesquieu. Sa critique du Second discours de Rousseau, moins connue que celle d’Adam Smith, constitue un sujet de recherche récent, qui mérite d’être approfondi à l’aide d’études comparatives intégrant d’autres penseurs écossais, suisses ou français, notamment dans le cadre de l’émergence de différentes philosophies de l’histoire.
Dans la visée interdisciplinaire de l’école doctorale de la CUSO « Études sur le Siècle des Lumières », ce colloque se propose d’étudier le républicanisme à l’âge de la société commerçante en interrogeant les rapports d’influence, d’opposition ou de réaction entre des penseurs suisses, français et écossais. La question du républicanisme sera approfondie sous deux angles en particulier, à savoir la question du genre et celle du progrès des sciences et des arts. D’une part, la distinction entre vertus républicaines et vertus commerçantes recoupe souvent une distinction entre des vertus dites « masculines » (par exemple le courage, la force physique ou la maîtrise de soi) et des vertus dites « féminines » (principalement le commerce qui désigne à l’époque aussi bien les échanges sociaux et affectifs que les transactions pécuniaires). L’idée que l’histoire des femmes est le symbole de l’histoire du progrès de la société en général se double d’une peur de voir émerger une société composée d’hommes « efféminés ». Ainsi, comprendre la manière dont le républicanisme se sert des catégories de genre devrait permettre de mieux saisir la place de la femme au sein de la république. D’autre part, dans le Premier discours, Rousseau défend la thèse provocatrice selon laquelle les sciences et les arts auraient été complices de l’affaiblissement de la liberté et de l’anéantissement des vertus républicaines. Celle-ci a suscité de très nombreux débats que le colloque se propose de revisiter à la lumière des recherches récentes sur les discours républicains suisses, français et écossais, et leurs critiques.
Programme
Vendredi 29 juin 2018
09h30 Bertrand Binoche (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) Rousseau : le premier Discours, sans le second.
11h20 Alicia Hostein (Université de Lorraine-Metz) et Marina Leoni (Université de Genève) Théorie de l’homme – théorie de l'architecture : pratiques et enjeux de la généalogie chez Rousseau et Quatremère de Quincy
14h00 Graham Clure (Université de Lausanne) Noble Republicanism and Elective Monarchy in Rousseau's Considerations on Poland.
14h50 Radoslaw Szymanski (Université de Lausanne) et Auguste Bertholet (Université de Lausanne) Education morale pour les citoyens à l’âge du commerce. La Société morale de Lausanne et le cours sur la philosophie morale d’Elie Bertrand.
16h00 Sylvana Tomaselli (University of Cambridge) The twin banes of the history of political thought : dichotomies and republicanism.
Samedi 30 juin 2018
09h00 Helder Mendes Baiao (Université de Lausanne) « Ne rêvons donc pas tout éveillés, mes chers concitoyens » : Jean-Jacques Rousseau dans la tourmente genevoise.
09h50 Sonia Boussange-Andrei (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Université de Neuchâtel) Langage poétique et vertus viriles chez Adam Ferguson.
11h00 Michele Bee (Université de Lausanne) Corrompus et efféminés plutôt qu’insensibles : les vertus d’Adam Smith.
Actualité publiée le 03.05.2018
Indiennes. Un tissu révolutionne le monde !
Château de Prangins, 22 avril au 14 octobre 2018
Pour célébrer le 20e anniversaire de son inauguration, le Château de Prangins consacre une importante exposition aux toiles de coton imprimé dites « indiennes » en raison de leur origine. Grâce à une collection exceptionnelle, il propose une incroyable plongée dans l’histoire du premier produit mondialisé, consommé sur l’ensemble des continents. L’accent sera mis sur la contribution des Suisses à cette industrie parmi les plus florissantes qu’ait connue le siècle des Lumières.
Avec l’acquisition récente d’une collection de renommée internationale, celle de l’expert en textiles anciens Xavier Petitcol, le Musée national suisse est en mesure de retracer toute l’histoire des indiennes, de leur origine en Inde jusqu’à leurs nombreuses imitations européennes en passant par la période de la prohibition (1686-1759). En évoquant aussi l’apport en savoir-faire et en capitaux des fabricants et négociants helvétiques, l’exposition montre comment des Suisses se sont retrouvés au cœur d’une économie mondiale. Des chefs-d’œuvre issus des plus célèbres manufactures suisses et européennes du XVIIIe siècle côtoieront d’opulentes créations des Indes, des livres d’échantillons, des reçus de capitaines de navire, des planches à imprimer ou une rarissime indienne destinée à la traite. Suivant de près l’actualité, les motifs des toiles relaient tour à tour le premier vol en montgolfière, la prise de la Bastille, le soutien apporté par la France à l’Amérique, mais aussi les succès littéraires et musicaux tels les Noces de Figaro. Une immersion dans les secrets de fabrication ainsi que des approfondissements sur le commerce triangulaire, la traite des Noirs ou encore la contrebande complètent l’accrochage. Dans un espace de découverte ludique pensé pour les familles, Guillaume Tell, les fables de la Fontaine et d’autres toiles originales attendent jeunes et moins jeunes pour livrer leurs secrets.
Lien vers le site du Musée national de Prangins.
Actualité publiée le 30.04.2018
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Portrait de Jean-Philippe de Loys de Cheseaux, par J.-P. Henchoz, huile sur toile, 1746. Université de Lausanne. Photo Arnaud Conne / © MHL.
Journée commémorative des 300 ans de la naissance de Jean-Philippe de Loys de Cheseaux
Vendredi 4 mai et samedi 5 mai 2018 à Cheseaux
Jean-Philippe Loÿs de Cheseaux, astronome vaudois, est né le 4 mai 1718 à Lausanne et mort le 30 novembre 1751 à Paris. Fils du banneret Paul Loÿs, seigneur de Cheseaux, et d'Estienne-Judith de Crousaz, il fut un enfant prodige, guidé par son grand-père maternel, Jean-Pierre de Crousaz, professeur à l’Académie de Lausanne. En 1735, à l’âge de dix-sept ans, il publia des essais de physique qui le firent connaître de toute la communauté astronomique européenne. Il fut membre correspondant des académies des sciences de Paris, Saint-Pétersbourg, Göttingen, Stockholm et Londres, et se vit offrir la direction de l’Observatoire de Saint-Pétersbourg, qu’il déclina pour raison de santé. En 1736, il construisit à Cheseaux un observatoire astronomique, une nouveauté en Suisse occidentale, dont les divers instruments lui permirent d’établir le premier catalogue de «nébuleuses» et de découvrir la grande comète éponyme de 1744 qui fut l’objet de son livre le plus connu, le Traité de la comète. Dans un appendice à cet ouvrage, il énonça pourla première fois le paradoxe du ciel noir la nuit, redécouvert en 1823 par H.W. Olbers. Les conséquences cosmologiques de cette constatation simple mais fondamentale ne trouvèrent une solution, liée à l’expansion de l’Univers et à l’âge fini des étoiles, que dans le cadre de la cosmologie relativiste du 20e siècle.
Au programme :
Observations des astres de jour comme de nuit, avec le concours des sociétés d’astronomie du canton.
Conférences, photos, diaporama, film en 3D, planétarium, exposition d’objets de la vie de notre village au XVIIIème siècle.
Inauguration du Clou rouge devant le château de Cheseaux, partie officielle à 11h et visites guidées organisées par Patrimoine suisse, section vaudoise. Détails sur www.leclourouge2018.ch
Théâtre, musique, danse, animations pour grands et petits.
Petite restauration, grillades, boissons.
Actualité publiée le 26.03.2018
Markets, Morals, Politics. Jealousy of Trade and the History of Political Thought
Béla Kapossy et alli. (ed.), Harvard University Press, 2018
Un des très grands historiens des idées politiques du dix-huitième siècle, Istvan Hont, décédé en 2013 fut un visiteur régulier à l'Université de Lausanne, où il a donné de nombreuses conférences sur une variété de thèmes: la pensée politique suisse, Jean-Jacques Rousseau, Adam Smith, Emmanuel Kant, G.W.F. Hegel et autres sujets. C'est donc un plaisir tout particulier de pouvoir annoncer la parution d'une Festschrift en son honneur.
When Istvan Hont died in 2013, the world lost a giant of intellectual history. A leader of the Cambridge School of Political Thought, Hont argued passionately for a global-historical approach to political ideas. To better understand the development of liberalism, he looked not only to the works of great thinkers but also to their reception and use amid revolution and interstate competition. His innovative program of study culminated in the landmark 2005 book Jealousy of Trade, which explores the birth of economic nationalism and other social effects of expanding eighteenth-century markets. Markets, Morals, Politics brings together a celebrated cast of Hont’s contemporaries to assess his influence, ideas, and methods.
Richard Tuck, John Pocock, John Dunn, Raymond Geuss, Gareth Stedman Jones, Michael Sonenscher, John Robertson, Keith Tribe, Pasquale Pasquino, and Peter N. Miller contribute original essays on themes Hont treated with penetrating insight: the politics of commerce, debt, and luxury; the morality of markets; and economic limits on state power. The authors delve into questions about the relationship between states and markets, politics and economics, through examinations of key Enlightenment and pre-Enlightenment figures in context—Hobbes, Rousseau, Spinoza, and many others. The contributors also add depth to Hont’s lifelong, if sometimes veiled, engagement with Marx.
The result is a work of interpretation that does justice to Hont’s influence while developing its own provocative and illuminating arguments. Markets, Morals, Politics will be a valuable companion to readers of Hont and anyone concerned with political economy and the history of ideas.
Page web du volume sur le site de l'éditeur
La dernière conférence d'Istvan Hont à Lausanne, 'Luxury and Revolution in Rousseau's Second Dicourse', a été enregistrée et peut être visionnée sur Lumières.Lausanne
Conférence d'Istvan Hont à l'Université de Lausanne le 19 mars 2012
Actualité publiée le 12.03.2018
Conférence du Professeur Isaak Nakhimovsky de l'Université de Yale
La Harpe and the « Initial Conception » of the Holy Alliance
Université de Lausanne, 19 mars 2018, 17h15, Anthropole salle 5157
Isaac Nakhimovsky est un historien des idées politiques et l'auteur de plusieurs ouvrages, dont un sur l'idée de l'état commercial fermé chez le philosophe allemand, Johann Gottlieb Fichte:
The Closed Commercial State. Perpetual Peace and Commercial Society from Rousseau to Fichte
Actualité publiée le 12.03.2018
Programme doctoral CUSO
"Etudes sur le siècle des Lumières"
Journée de mentorat
Vendredi 16 mars 2018, Université de Lausanne, IDHEAP salle 004
9h30 Introduction et discussion de l'article : « La pensée politique de l’honneur », in H. Drévillon et D. Venturino (éd.), Penser et vivre l’honneur à l’époque moderne, Presses universitaires de Rennes, 2011, en présence de son auteur, Ran Halévi (professeur émérite, CNRS)
10h30 Aurèle Dupuis (UNIL), «Un remède désespéré : Corruption et utilisations du tirage au sort dans les cantons de Glaris et Schwyz (1640-1798)»
11h30 Adrien Wyssbrod (UNINE), «De la coutume au code, résistances à la codification du droit à Neuchâtel sous l'Ancien Régime »
14h00 Mireille Shih (UNIGE), «China from the 17th century Sailing to Celestial Empire: European Travellers to»
15h00 Desmond-Bryan Kraege (UNIGE), «Représenter l’architecture ancienne : Temporalité, rigueur antiquaire et perception d’entités historico-géographiques dans l’œuvre picturale d’Hubert Robert»
Actualité publiée le 19.02.2018
Colloque organisé à l'Université de Lausanne
29-30 juin 2018
À l’attention des doctorants et des post-doctorants des universités romandes
La section de philosophie de l’Université de Lausanne, en collaboration avec la CUSO et le programme doctoral « Études sur le siècle des Lumières », organise les 29 et 30 juin prochains un colloque international sur « Les vertus républicaines à l’âge du doux commerce : entre influence, réaction et opposition dans les Lumières suisses, françaises et écossaises » (voir l’argumentaire ci-dessous), auquel participeront notamment Bertrand Binoche (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Sylvana Tomaselli (Université de Cambridge). Vous êtes cordialement invités à y intervenir en envoyant le titre et le résumé (½ page environ) de votre proposition de communication avant le 31 mars 2018 à l’un des organisateurs. Les deux langues de la rencontre seront le français et l’anglais.
Les responsables :
Simone Zurbuchen (simone.zurbuchenpittlik@unil.ch) & Béla Kapossy (Bela.Kapossy@unil.ch)
Les organisateurs :
Rudmer Bijlsma (rudmer.bijlsma@unil.ch), Sonia Boussange-Andrei (sonia.boussange@unine.ch) & Justine Roulin (justine.roulin@unil.ch)
Colloque : « Les vertus républicaines à l’âge du doux commerce: entre influence, réaction et opposition dans les Lumières suisses, françaises et écossaises »
Témoins des profondes mutations qui touchent la société à leur époque, les penseurs des Lumières européennes ne sont pas unanimes quant à la manière d’évaluer les changements sociaux, politiques et moraux qu’implique la diffusion du commerce à large échelle. Bien que tous reconnaissent les effets positifs d’un regain de prospérité, certains craignent la perte des vertus civiques (ou républicaines) et réprouvent la disparition d’un véritable esprit de communauté au profit d’une sociabilité fondée uniquement sur la poursuite des intérêts personnels, alors que d’autres au contraire estiment qu’une poursuite modérée de l’intérêt ne s’oppose nullement à la bienveillance sincère dont les hommes sont capables les uns envers les autres.
Mais l’apparente dichotomie de ces points de vue ne doit pas voiler toute la palette de positions nuancées et approfondies que les philosophes développent à cette époque pour penser le rapport entre vertus civiques et développement du commerce. Ce faisant, ces auteurs se positionnent généralement par rapport à Montesquieu qui, malgré son admiration marquée pour la force des vertus antiques, soutient que les modernes ne peuvent qu’avoir recours à des vertus plus douces, et qui reconnaît les bénéfices du commerce, tout en évoquant la possibilité d’une montée du despotisme comme conséquence de la fragilisation de la liberté. A titre d’exemple, Adam Ferguson (1723-1816), professeur de philosophie pneumatique et morale à l’Université d’Edimbourg, développe un discours républicain qui s’inspire, mais se distingue également, de Montesquieu. Sa critique du Second discours de Rousseau, moins connue que celle d’Adam Smith, constitue un sujet de recherche récent, qui mérite d’être approfondi à l’aide d’études comparatives intégrant d’autres penseurs écossais, suisses ou français, notamment dans le cadre de l’émergence de différentes philosophies de l’histoire.
Dans la visée interdisciplinaire de l’école doctorale de la CUSO « Études sur le Siècle des Lumières », ce colloque se propose d’étudier le républicanisme à l’âge de la société commerçante en interrogeant les rapports d’influence, d’opposition ou de réaction entre des penseurs suisses, français et écossais. La question du républicanisme sera approfondie sous deux angles en particulier, à savoir la question du genre et celle du progrès des sciences et des arts. D’une part, la distinction entre vertus républicaines et vertus commerçantes recoupe souvent une distinction entre des vertus dites « masculines » (par exemple le courage, la force physique ou la maîtrise de soi) et des vertus dites « féminines » (principalement le commerce qui désigne à l’époque aussi bien les échanges sociaux et affectifs que les transactions pécuniaires). L’idée que l’histoire des femmes est le symbole de l’histoire du progrès de la société en général se double d’une peur de voir émerger une société composée d’hommes « efféminés ». Ainsi, comprendre la manière dont le républicanisme se sert des catégories de genre devrait permettre de mieux saisir la place de la femme au sein de la république. D’autre part, dans le Premier discours, Rousseau défend la thèse provocatrice selon laquelle les sciences et les arts auraient été complices de l’affaiblissement de la liberté et de l’anéantissement des vertus républicaines. Celle-ci a suscité de très nombreux débats que le colloque se propose de revisiter à la lumière des recherches récentes sur les discours républicains suisses, français et écossais, et leurs critiques.
Actualité publiée le 19.02.2018
Béla Kapossy s'est exprimé le 14 février 2018 sur la notion du "bien commun" chez Jean-Jacques Rousseau dans l'émission Versus-Penser sur Espace 2.
"Sitôt que le service public cesse dʹêtre la principale affaire des Citoyens, et quʹils aiment mieux servir de leur bourse que de leur personne, lʹÉtat est déjà près de sa ruine." La réflexion paraît en 1762, dans un ouvrage de philosophie qui va bouleverser la pensée politique moderne: du "Contrat Social". Pour son auteur, le philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau, la survie de l'Etat démocratique dépend avant tout de l'attachement de la collectivité au bien commun. Pourquoi et dans quelles conditions développe t-il cette théorie? Comment l'entendre aujourd'hui? Qu'en reste t-il?
Rousseau s'invite dans notre semaine spéciale "Biens communs", avec en direct Bela Kapossy, historien des idées, spécialiste des Lumières, professeur à l'Université de Lausanne. Par Anne-Laure Gannac, et la collaboration de Nicole Corpataux
Lien vers l'interview.
Actualité publiée le 05.02.2018
Journées d'études (Ré-)éditer Voltaire.
Geste éditorial et réception
Université de Berne, jeudi 1er et vendredi 2 mars 2018
Hauptgebäude, Hochschulstrasse 4, salle 331/3.OG West
Jeudi 1er mars
Autour des œuvres
9h30 Dominique Varry, ENSSIB, Lyon - Faire tomber le masque : Geoffroy Regnault imprimeur lyonnais de Voltaire
10h00 Christiane Mervaud - L'annotation du Dictionnaire philosophique de Kehl
11h15 Linda Gil, Université Paul Valéry, Montpellier - L'édition Kehl des Œuvres complètes de Voltaire : un nouveau lecteur en construction à la veille de la Révolution française
Des Monuments Singuliers
13h30 Myrtille Méricam-Bourdet, Université de Lyon 2 - De tirs d'essai en monuments : l'édition de ses textes historiques du vivant de Voltaire
14h00 Laurence Daubercies, doctorante, Université de Liège - Les éditions originales du théâtre de Voltaire - Première réception et enjeux identitaires
15h00 Justine Mangeant, doctorante à l'ENS Lyon - " Combattre sur le terrain de la gloire " : Edouard-Marie Lepan, éditeur des Chefs-d'œuvre dramatiques de Voltaire
15h30 Christina Ionescu, Mount Allison University - Le paratexte iconographique des éditions américaines de Candide : emballage éditorial, traduction en images et réception d'un succès de librairie
Vendredi 2 mars
Questions et Méthodes
10h00 Nicolas Morel, Université de Berne - Le " Voltaire de Beuchot " : une première édition savante.
10h30 Nicholas Cronk, Oxford, Voltaire Foundation - Les Lettres philosophiques et la méthode lansonienne.
11h30 Sylvain Menant, Paris-Sorbonne - L'édition Bengesco des " Œuvres choisies de Voltaire "
13h30 Table ronde : Un Voltaire numérique ? Possibilités techniques, difficultés scientifiques et mise en réseau. Présentations du Voltaire Lab, du Projet Haller et du Bodmer Lab. Animé par Glenn Roe, Voltaire Lab (Oxford University), Martin Stuber, Projekt Haller (Unibe), et Marc Kolakowski, Bodmer Lab (Unige).
Actualité publiée le 24.01.2018
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Maurice Quentin de La Tour, Portrait de Jean-Jacques Rousseau, XVIIIème siècle, Musée Antoine-Lécuyer
"Rousseau, Poland and Europe:
Federalism, Sovereignty, Prosperity, Patriotism"
Colloque international, du 1 au 3 février 2018
Collège d'Europe, Varsovie
Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) remains one of the most significant and most controversial of all political philosophers, who threw down fundamental challenges to the assumptions of Europe's intellectual elites concerning progress, modernity and freedom. As the already vast scholarship on Rousseau grows apace, the interpretation of his ideas continues to provoke intense and unrelenting debate.
The crucial problems Rousseau tackled in one of his most important yet underappreciated works, his Considérations sur le gouvernement de Pologne (1771), include the conference themes of federalism, sovereignty, prosperity and patriotism.
Jeudi 1er février
Prof. Richard Butterwick-Pawlikowski (College of Europe, Natolin), Introduction (including a tribute to Jerzy Michalski)
19.00-20.00 Why is Rousseau’s advice to Poles still relevant to Europe today?
Chaired by Prof. Richard Butterwick-Pawlikowski (College of Europe, Natolin)
Prof. Andrzej Nowak (Uniwersytet Jagielloński, Kraków)
Dr Chris Brooke (University of Cambridge)
Vendredi 2 février
9.30-11.00 Rousseau’s Considérations sur le gouvernement de Pologne: Text, Context and Interpretation
Chaired by Prof. Richard Butterwick-Pawlikowski (College of Europe, Natolin)
Prof. Anna Grześkowiak-Krwawicz (Instytut Badań Literackich, Polska Akademia Nauk, Warszawa), Jean-Jacques Rousseau’s Considérations sur le gouvernement de Pologne: Vision – Project – Dialogue
Prof. Dominique Triaire (Université de Montpellier III), Sur les variantes manuscrites des Considérations sur le gouvernement de Pologne
11.30-13.00 Rousseau’s Contemporaries and Poland
Chaired by Prof. Izabella Zatorska (Université de Varsovie)
Prof. François Rosset (Université de Lausanne), Les Turbolenze de Casanova: l’envers des Considérations de Rousseau
Dr Julie Ferrand (Université Saint-Étienne), Réflexions sur les reformes commerciales dans Du gouvernement et des loix de Pologne de Gabriel Bonnot de Mably
14.30-15.45 Agriculture, Industry and Depopulation I: Physiocracy and Poland
Chaired by Mr Auguste Bertholet (Université de Lausanne)
Dr Graham Clure (Université de Lausanne), Michał Wielhorski, Physiocracy and Rousseau’s Political Economy
Dr Thérence Carvalho (Université de Lyon III), Sauver une République en péril : le regard des physiocrates sur la souveraineté de la Pologne
16.15-17.30 Agriculture, Industry and Depopulation II: Switzerland and Poland
Prof. Béla Kapossy (Université de Lausanne), The Influence of Swiss Reform Theory in Rousseau’s Considérations
Mr Radosław Szymański (Université de Lausanne), Rousseau’s Considérations in the Eyes of Michał Wielhorski and the Counts Mniszech
Samedi 3 février
9.15-10.30 The Influence of Rousseau and the Polish Cause in Eighteenth- and Nineteenth-Century Germany
Prof. Alexander Schmidt (Friedrich-Schiller-Universität Jena), Curing Monsters: Ideas of Federalism and Patriotic Reform for Poland and the German Empire in the later Eighteenth Century
Dr Iain McDaniel (University of Sussex), The Legacy of Rousseau’s General Will and German Perspectives on Poland in Post-Revolutionary Europe
11.00-13.00 Composite States and Modern Republicanism: Poland, Britain and Beyond
Dr Anna Plassart (Open University and Christ Church, Oxford), Rousseau and Poland: Some Scottish Perspectives
Dr Michael Sonenscher (King’s College, Cambridge), Rousseau and Federalism
Prof. Gregory S. Brown (University of Nevada, Las Vegas and Voltaire Foundation, University of Oxford), Concluding Remarks: Rousseau, Liberty and Enlightenment Studies Today
→ Plus d'informations sur le site du Collège d'Europe
Actualité publiée le 05.12.2017
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La République Helvétique
La République Helvétique
Un objet historique méconnu
Université de Lausanne, Centre Walras Pareto
Journée d'étude, 8 décembre 2017, Géopolis 2215
Programme
10.00-10.15 Alexandre Fontaine (Lausanne) Le République du miroir? Introduction de la journée d'étude
10.15-11.00 Maxime Mellina (Lausanne): Le tirage au sort dans la République helvétique
11.00-11.45 Lorenz Theilkäz (Berne): Philipp Albert Stapfer : un réformateur libéral ?
11.45-12.30 Danièle Tosato-Rigo (Lausanne): Le mythe centralisateur helvétique
14.30-15.15 Pierre de Saint-Phalle (Lausanne): Réseaux financiers et dette publique
15.15-16.00 Henri-Pierre Mottironi (Lausanne): L’influence de Thomas Paine sur la constitution helvétique
16.15-17.00 Biancamaria Fontana (Lausanne): « Un État pas comme les autres » : la République helvétique entre la Suisse et la France
17.00-17.30 Conclusion
Actualité publiée le 05.12.2017
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Agriculture, Navigation and Industry in the presence of merchants trading goods in the bottom corner. From the air Mercury hands a letter to two merchants. Title page of the Europische Mercurius, Thiende Stuk, Eerste Deel: Behelzende de ses Eerste Maenden van het Jaer 1699. Print by Jan Luyken. (Rijksmuseum)
Republican Experiences in the Enlightenment
Vendredi 1er décembre 2017, Université d'Amsterdam
The considerable variety of republican institutions and ideas that existed in the eighteenth century has been widely acknowledged in the historiography, but much remains unknown about the ways in which republicans from this era assessed their place in a changing world. While their ideas and institutions stand in a long tradition that dates back to Antiquity, the Enlightenment also gave rise to new ways of organizing and conceptualizing society. The proposed workshop focuses on contemporary approaches to the challenges that republics faced in the eighteenth century as a result. It is of particular interest how this republican experience of a changed present led authors to re-evaluate their relationship to both the past and the future. They were confronted with a number of questions, such as: what had exactly changed? How to evaluate that change and its consequences? How to deal with these altered circumstances and bring about a better future? While these questions were shared by eighteenth-century republicans, their reactions depended to a large extent on their particular context. In order to deepen our understanding of the variety of republican experiences in the Enlightenment, the workshop will bring together two research communities that study rather different republican contexts: the commercial experience of the United Provinces of the Netherlands and agrarian republics such as the Swiss Confederacy.
Programme
10.30-11.00 Eleá de la Porte (UvA): Commerce and civilization. The Dutch republic in the enlightened narrative
11.00-11.30 Jan Rotmans (UvA): Commerce, civilization and moral corruption. Conceptual tension in Dutch Enlightenment thought
11-45-12.15 Lina Weber (UvA): A post-commercial threat. The rentier in the Dutch Enlightenment
12.15-12.45 Mathijs Boom (UvA): The history of the earth and the history of society. Changing perspectives in the late Enlightenment
13.45-14.45 Béla Kapossy (Lausanne): Vattel and the spirit of legislation
14.45-15.15 Auguste Bertholet (Lausanne): Between agrarianism and urban mass production. Cottage industry in eighteenth-century Vaud
15.15-15.45 Radoslaw Szymanski (Lausanne): The counts Mniszech and their European project of Polish reform
15.45-16.30 Graham Clure (Lausanne): The political economy of the general will. Rousseau and the problem of Poland in Enlightenment political thought
16.30-17.00 Concluding remarks by Ida Nijenhuis (Huygens ING) and Wyger Velema (UvA)
Actualité publiée le 04.12.2017
Conférence du Prof. François Rosset
Suisse-Pologne au XVIIIe siècle:
hasard ou nécessité?
Mardi 5 décembre 2017
Unil, Anthropole 3088, 15h15-17h
Intervention dans le cadre du séminaire de Master "Républiques Agraires et le spectre de la Révolution" du Prof. Béla Kapossy.
Actualité publiée le 19.11.2017
L’appel de l’Est. Précepteurs et gouvernantes suisses à la Cour de Russie (1760-1820)
Danièle Tosato-Rigo et Sylvie Moret Petrini
Lausanne, Unil, 2017
Entre 1760 et 1820, de nombreux Suisses et Suissesses partent en Russie, et à Saint-Pétersbourg en particulier. Parce que les nobles russes engagent systématiquement des gouvernantes et précepteurs étrangers, capables d’enseigner le français à leurs enfants, les Romand-e-s y trouvent de nouveaux débouchés professionnels. A la cour de Russie des années 1790, les neuf petits-enfants de l’impératrice Catherine II ont un éducateur et/ou une éducatrice suisse parmi les pédagogues qui les entourent ! C’est à ces «missionnaires de l’éducation» qu’est consacré cet ouvrage. Il met en valeur les exceptionnels fonds d’archives de trois d’entre eux (Frédéric-César de La Harpe, Esther Monod et Jeanne Huc-Mazelet) conservés à la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne. Au fil des pages, lecteurs et lectrices pourront découvrir grâce à leurs précieux témoignages – correspondances, journaux personnels, supports d’enseignement ou billets d’élèves – la double expérience des précepteurs et gouvernantes : celle de l’éloignement dans un monde russe inconnu, et celle de l’enseignement à des élèves appelé-e-s un jour à régner.
Cet ouvrage peut être commandé sur le site www.egodocuments.ch
Actualité publiée le 30.10.2017
Workshop organized by the research group LCADA (Literary and Cultural Archives in the Digital Age)*
At the Dragvoll University Library course room, 6575 (Building 6B, level 5)
3 November 2017, 09.15-11.45 and 13.00-15.15
09.15 Introduction (Paul Goring, LCADA group leader)
09.30 Béla Kapossy (Université de Lausanne), Digital solutions for challenges in the Humanities
10.45 Ellen Rees (Universitetet i Oslo), Examples from the “Digital Bookshelf” Corpus
13.00 Matthew Grenby (Newcastle University), Digitising Proto-Democracy: Taking eighteenth- century electoral culture from the archive to the internet
14.10 Anders Skare Malvik (NTNU/LCADA), The Medial Breakthrough in Norwegian Literature – 1855-1905 (project presentation)
* LCADA is a meeting point for scholars of literature and cultural history whose research incorporates a significant proportion of archive-based work. It brings together scholars who have diverse fields of interest but who are confronted with similar methodological and theoretical challenges with regard to the mining of archives as a foundation for their research.
Digital archives have long been facilitating many types of research; they have simplified numerous types of investigation. But the rise of digital archives has not simplified the broad activity of archival research or what can be called the science of the archive. There remain swathes of undigitized archives, and digital archives themselves have a history which needs to be considered by current researchers, who, unlike their pre-digital forebears, must now develop the skills to work effectively within traditional/physical archives, early digital archives, as well as the most recently developed digital archives.
LCADA is conceived as a forum which will enable scholars of literature and cultural history to share experiences and knowledge of archive-based research. It fosters collaboration at the methodological and theoretical level among scholars whose areas of research are distinct in terms of national focus (Scandinavian, American, British, French, transnational), historical period, and object of investigation (literary history, periodical publication, poetry, political history, newspapers, theatre history).
→ More informations
Actualité publiée le 26.10.2017
Studying the Enlightenment: perspectives from Intellectual History and History of Philosophy
Samedi 28 octobre 2017, 9h30–12h30
Bâtiment Anthropole, salle 5196
Avec les interventions de:
Prof. James Harris et Prof. Richard Whatmore (St. Andrews, Philosophy and Intellectual History)
Prof. Béla Kapossy, Damiano Bardelli, Auguste Bertholet, Graham Clure, Radek Szymanski (Lausanne, Intellectual History)
Prof. Simone Zurbuchen, Rudmer Bijlsma, Justine Roulin (Lausanne, Philosophy)
Christian Maurer, Donna Bezat, Giovanni Gellera (Lausanne, Philosophy)
Université de Lausanne, Sections d'histoire et de philosophie
Actualité publiée le 24.10.2017
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Joseph Aved, Portrait de Victor de Riqueti, marquis de Mirabeau, s.d., huile sur toile © Musée du Louvre
Programme doctoral CUSO
"Etudes sur le siècle des Lumières"
Journée de mentorat
Vendredi 6 octobre 2017 à l'Université de Neuchâtel
10 h 00 Geneviève Haroche (Université d’Orléans), « De l’usage de la lettre dans l’atelier biographique »
11 h 15 Marie-Claire Hoock-Demarle (Université de Paris 7 Denis Diderot), « Du témoignage subjectif au document historique : l’épistolaire au ‘Tournant 1800’ ».
14 h 00 Auguste Bertholet (Unil), « La correspondance de Mirabeau et Sacconay, entre vie privée et sociabilité savante »
15 h 00 Eric Monin (UniGe), « La puissance de l'opinion publique. Brochuriers et brochures politiques dans la République de Genève (1707-1792) »
16 h 15 Nathalie Dahn (Unil), « La mise en place de l’éducation civique scolaire au XIXe siècle, entre contrôle officiel et pratiques locales »
Actualité publiée le 24.10.2017
L’appel de l’Est. Précepteurs et gouvernantes suisses à la Cour de Russie
du 27 octobre 2017 au 15 avril 2018
BCU Lausanne, site Riponne
«Tout ce qui m’entoure est grand et ma place est modeste. Elle ne me laisse que la liberté d’être toujours moi-même, ce qui est beaucoup quand on est aux gages de ceux qu’on sert. » Jeanne Huc-Mazelet
Cette exposition met en lumière le destin exceptionnel du précepteur Frédéric-César de La Harpe et des gouvernantes Jeanne Huc-Mazelet et Esther Monod, auxquels la tsarine Catherine II a confié pendant plusieurs années l’éducation de quatre de ses petits-enfants : Alexandre, le futur tsar de Russie, son frère Constantin, ainsi que leurs sœurs Hélène et Marie.
La trajectoire des enseignants et leur expérience éducative y sont évoquées grâce à leurs lettres, journaux personnels et matériaux pédagogiques. Conservés à la BCUL, ces écrits font sortir de l’ombre la quête de « bonne fortune » de Suisses en Russie et leur rôle dans la formation de princes et princesses destinés un jour à régner.
A découvrir également dans l’exposition, les deux derniers volumes de l’édition en russe de la correspondance de Frédéric-César de La Harpe avec Alexandre Ier.
Visites guidées par les commissaires de l’exposition, Sylvie Moret Petrini et Danièle Tosato-Rigo: je 9 novembre, 18h | sa 2 décembre, 11h | je 15 février 2018, 18h
Vernissage: vendredi 27 octobre, 18 h 30, salle du Sénat, Palais de Rumine
En présence de: Nicole Minder (cheffe du Service des affaires culturelles de l’Etat de Vaud), Alain Boillat (doyen de la Faculté des Lettres de l’UNIL), Serguei Kossenko (adjoint du Consul, Consulat général honoraire de la Fédération de Russie à Lausanne), Andrei Andreev (Université d’Etat Lomonossov, Moscou), Danièle Tosato-Rigo et Sylvie Moret Petrini (UNIL), co-commissaires d’exposition. Le vernissage débutera par une lecture en musique d’extraits de lettres et journaux, interprétée par les comédiens Salvatore Orlando et Anne-Frédérique Rochat, avec Magdalena Morosanu au violoncelle.
Entrée libre. Ouverture selon les horaires de la bibliothèque.
En collaboration avec la Section d’histoire – UNIL et le Consulat général honoraire de la Fédération de Russie à Lausanne.
Lien vers le site de la BCU
Actualité publiée le 09.10.2017
Colloque de la Société suisse pour l’étude du XVIIIe siècle
Suisse politique, Suisse savante, Suisse imaginaire. Cohésion et disparité du Corps helvétique au XVIIIe siècle
Politische Schweiz, gelehrte Schweiz, imaginierte Schweiz. Kohäsion und Disparität im Corpus helveticum des 18. Jahrhunderts
Du jeudi 23 au samedi 25 novembre 2017
Université de Neuchâtel - salle de l’Académie
Programme
Jeudi 23 novembre
La Suisse et l’étranger : représentations croisées
9 h 15 Claire Jaquier (Neuchâtel): Introduction
9 h 35 Alexandre Fontaine (Lausanne, Paris): Une cohésion politique façonnée de l’étranger ? Représentations imaginaires de la Suisse dans les premières histoires de la pédagogie rédigées en Europe (1750-1850).
10 h 00 Timothée Léchot (Bâle, Berne) : La Société helvétique en 1790 : un coup d’œil strabique sur le bonheur suisse
10 h 55 Catriona Seth (Oxford) : Suisse réelle et Suisse romanesque dans Adélaïde de Clarencé de François Vernes
11 h 20 Patrick Vincent (Neuchâtel) : Le Cercle des Whigs et la Suisse autour de 1792
L’espace politique
14 h 00 Elisabeth Salvi (Genève): Les considérations de François-Louis de Pesmes de Saint-Saphorin (1668-1737) sur les causes d’une Suisse désunie au début du 18e siècle
14 h 25 Eric Monin (Genève): La République de Genève à la veille de la Révolution de 1782 : vers l’indépendance totale ou vers un rapprochement avec Berne et Zurich ?
14 h 50 Nadja Ackermann, Peter Lehmann, Nadir Weber (Bern, Lausanne, Konstanz) : Von Türwachen zu Türöffnern? Die Rolle der Zugewandten Orte Neuchâtel und Genf bei der Konstruktion des eidgenössischen Nationenkonzepts im 18. und frühen 19. Jahrhundert
16 h 10 Andreas Würgler (Genève): Die Konstruktion der «natürlichen» Schweizergrenzen an der Wende vom 17. zum 18. Jahrhundert: Diplomatie und Kartographie
16 h 35 Hans-Ulrich Schiedt (Bern): Verkehrsraum Schweiz im ausgehenden 18. Jahrhundert – Fiktion oder Realität
18 h 30 Conférence publique, François Rosset (Lausanne): Le roman des Suisses au 18e siècle
Vendredi 24 novembre
L’espace naturel et géographique
9 h 00 Martin Stuber, Gerrendina Gerber-Visser (Bern): Naturgeschichte Helvetiens – mit patriotischem Eifer und beschränkten Mitteln
9 h 40 Adrien Paschoud (Bâle): Une idéalisation du modèle politique helvétique : l’exemple de Jean-André Deluc
10 h 05 Nicolas Morel (Berne): Raconter la Suisse : Le Voyage historique et littéraire dans la Suisse occidentale de Sinner de Ballaigues
Questions linguistiques
11 h 10 Michael Böhler (Zürich): Sprachlaboratorium Schweiz im 18. Jahrhundert – deutschsprachige Gelehrtenkultur zwischen Universalismus, Partikularismus, Pragmatismus
11 h 35 Christel Nissille et Sara Cotelli (Neuchâtel): « Liberté » dans la norme et régionalismes linguistiques : exploration des idéologies langagières de la Suisse romande du 18e au début du 19e siècle
Mythes et images
14 h 30 Alain Guyot (Nancy): La montagne comme rempart ? Variations helvétiques sur une analogie architecturale
14 h 55 Nikolaus Linder (Göttingen): Bilder der Nation in Johann Jacob Leus Eydgenössisches Stadt-Und Land-Recht (1727-1746)
15 h 50 Andreas Oefner (Bern): Trennende Einigkeit: Imagination und Demonstration von Gemeinschaft in Bettagspredigten des 19. Jahrhunderts
16 h 15 Roman Bonderer (Bern): Eine «Einheitlichkeit in der Verwendung und Interpretation der Geschichtsmythen» – wirklich? Liberale und konservative Geschichtsdeutungen im Vergleich (1798/1830-1850).
17 h 15 Assemblée générale de la SSEDS
Samedi 25 novembre
Sociétés et communautés
9 h 30 Damiano Bardelli (Lausanne): L’élite intellectuelle vaudoise et l’helvétisme
9 h 55 Roger Smith (London): The emigrant Swiss community in London and its institutions
10 h 20 Mauro Di Cioccio (Bern): Der katholische Schweizer Klerus am Ende des 18. Jahrhunderts: Träger aufgeklärter Reformen und Förderer eines nationalen Bewusstseins?
11 h 30 André Holenstein, Béla Kapossy (Berne, Lausanne): Synthèse
Actualité publiée le 28.09.2017
Conférence de Rossella Baldi (Université de Neuchâtel)
« Forger la légitimité de l’artisan neuchâtelois : Elie Bertrand, les comtes Mniszech et les deux versions de la ‘Description des montagnes et des vallées de la Principauté de Neuchâtel et de Valangin’ »
Mardi 24 octobre 2017, 10h15-12h.
Section d’histoire, Université de Lausanne, bâtiment Anthropole, salle 3088
Conférence publique
Toute personne intéressée est la bienvenue.
Cette conférence a lieu dans le cadre du Séminaire MA « Républiques agraires et le spectre de la Révolution » organisé par le prof. Béla Kapossy.
Actualité publiée le 26.09.2017
Colloque international
Expériences du tirage au sort en Suisse et en Europe: un état des lieux
IEPHI | Université de Lausanne
Château de Dorigny | 27-28 octobre 2017
Programme
Vendredi 27 octobre
09.30-10.00 Antoine Chollet (Lausanne), Introduction
10.00-10.45 Aurèle Dupuis (Lausanne), Le tirage au sort dans les cantons « démocratiques » suisses à Landsgemeinde : les expériences menées à Glaris (1640/49-1836) et à Schwyz (1692-1718)
10.45-11.30 Andreas Würgler (Genève), Prendre des décisions dans l’ancienne Confédération (16e-18e siècles)
11.30-12.15 Maxime Mellina (Lausanne), La Suisse et le tirage au sort: de la démocratie aristocratique à la démocratie radicale?
14.15-15.00 André Stappert (Münster), „Aller Unrichtigkeit, Verdacht und argwohniger Reden vurzubouwen“. Das Los in den städtischen Ratswahlen der märkischen Landstadt Unna um 1600
15.00-15.45 Nadir Weber (Berne), Choix divin ou loterie aveugle ? Tirage au sort et dépassement de la contingence dans la République de Berne (XVIIe-XVIIIe siècles)
16.15-17.00 Tilman Haug (Münster), La vie sociale des billets de loterie. Un regard praxéologique sur les loteries des 18e et 19e siècles
17.00-17.30 Alexandre Fontaine (Lausanne & ENS-Ulm), Conclusion
Samedi 28 octobre
10.30-11.15 Louis Grossmann-Wirth (Neuchâtel), Sitz und Stimme : enjeux politiques et symboliques du vote au sein de la Diète du Saint-Empire
11.15-12.00 Raphaël Barat (Lyon), L'introduction du tirage au sort dans les élections dans la République de Genève (1691)
12.00-12.45 Dimitri Courant (Lausanne & Paris 8), Penser le tirage au sort. Modes de sélection, cadres délibératifs et principes démocratiques
14.30-15.15 Patricia Brand & Catherine Guanzini (Archives d’Yverdon), Reconstitution d’un scrutin à ballottes et pratique du tirage au sort à Yverdon
15.15-16.00 Yves Sintomer (Paris 8), L’enfant tirant au sort : la « formule de pathos » du hasard en politique ?
16.00-17.00 Gil Delannoi (SciencesPo Paris), Le tirage au sort comme opération et comme procédure
Actualité publiée le 26.09.2017
Commerce and Peace in the Enlightenment
Un ouvrage publié sous la direction de Béla Kapossy (Unil), Isaac Nakhimovsky (Yale University) et Richard Whatmore (University of St Andrews), chez Cambridge University Press.
For many Enlightenment thinkers, discerning the relationship between commerce and peace was the central issue of modern politics. The logic of commerce seemed to require European states and empires to learn how to behave in more peaceful, self-limiting ways. However, as the fate of nations came to depend on the flux of markets, it became difficult to see how their race for prosperity could ever be fully disentangled from their struggle for power. On the contrary, it became easy to see how this entanglement could produce catastrophic results. This volume showcases the variety and the depth of approaches to economic rivalry and the rise of public finance that characterized Enlightenment discussions of international politics. It presents a fundamental reassessment of these debates about 'perpetual peace' and their legacy in the history of political thought.
- Proposes a new view of the history of attempts to make peace, and covers new ground in political thought, political economy and international relations.
- A range of countries and thinkers covered, giving readers different perspectives, histories and contexts on commerce and peace.
- Reveals the achievements of political thought in the eighteenth century, which will appeal to those interested in Enlightenment thinking and intellectual history in general.
Lien vers les informations détaillées
Actualité publiée le 26.09.2017
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Portrait gravé de Jean Barbeyrac par Heinrich Pfenninger. Tiré de Leonhard Meister, "Helvetiens berühmte Männer in Bildnissen", Zürich, Winterthur : J. C. Füssli und H. Steiner, 1799.
Journée d'étude à l'Université de Lausanne, le 8 septembre 2017
Tolérance, liberté de conscience et affaires du consensus
Théologie et philosophie en Suisse romande aux 17e et 18e s.
Université de Lausanne — Bâtiment Unithèque — Salle 511 BCU
Organisateurs : Christian Maurer et Simone Zurbuchen (Lausanne)
Programme
9h00 Accueil des participants, introduction par les organisateurs
9h10 D. Tappy (Lausanne), Barbeyrac et le droit de résistance, entre affirmation théorique et retenue pratique
10h40 B. Kapossy (Lausanne), Oeuvrer pour la tolérance: Barbeyrac à travers sa correspondance
11h20 M.-C. Pitassi (Genève), Dissidence, ministère pastoral et liberté de conscience à Neuchâtel dans les années 1720. Présentation d'un dossier de recherche autour d'Henri Pury
13h30 D. Bezat et S. Zurbuchen (Lausanne), La théorie des lois naturelles dans les Dissertations sur la théologie naturelle de Jean-Alphonse Turrettini
14h10 F. Dermange (Genève), La philosophie et la théologie des Lumières ont-elles des vues différentes sur la tolérance ?
15h20 A. Chukurian (Genève), Générosité ou charité : quel fondement cartésien pour la tolérance ?
16h00 G. Waterlot (Genève), Rousseau entre liberté de conscience et liberté de religion : un jeu d’équilibriste ?
16h40 Discussion de clôture
Pour des informations supplémentaires, consultez le site web du projet FNS: wp.unil.ch/tolerance
Actualité publiée le 10.05.2017
François Rosset
L'Enclos des Lumières.
Essai sur la culture littéraire en Suisse romande au XVIIIe siècle
Chêne-Bourg, Georg Editeur, 2017
Au début du XVIIIe siècle, dans l’espace qu’on appelle déjà « Suisse romande », une culture littéraire spécifique commence à se développer. Le temps des Lumières verra s’amplifier et se consolider ce mouvement qui nous a légué un patrimoine imprimé et manuscrit d’une très grande richesse.
Ces productions qui résultent de conditionnements particuliers – géophysiques, politiques, confessionnels, anthropologiques, rhétoriques, épistémologiques, moraux – sont généralement éclipsées par les chefs-d’œuvre de Rousseau, d’Isabelle de Charrière ou de Germaine de Staël ; mais leur étude s’avère profitable, car elle permet de mettre au jour la constitution de cette culture littéraire qui, propre à une contrée à la fois très dépendante et très éloignée de la métropole française, finira par se cristalliser dans une forme de conscience nationale.
Plutôt que de célébrer les propriétés de cette culture, ce livre propose de remonter aux sources de notre imaginaire en examinant la formation d’une mythologie qui continue de nourrir, par les images, les figures et les croyances qu’elle a fixées, un sentiment de singularité helvétique dont on mesure encore de nos jours, pour le meilleur et pour le pire, le pouvoir de séduction.
François Rosset est professeur de littérature française à l’Université de Lausanne. Ses travaux portent principalement sur les formes de la fiction au XVIIIe siècle, les Lumières helvétiques et le Groupe de Coppet, l’imagologie littéraire, l’œuvre de Jean Potocki.
Actualité publiée le 08.05.2017
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Affiche de l'exposition
Germaine de Staël et Benjamin Constant
L'esprit de liberté
du 20 mai au 1er octobre 2017
L’année 2017 sera marquée par un double anniversaire exceptionnel, puisque l’on commémorera à la fois le bicentenaire de la mort de Germaine de Staël (Paris, 14 juillet 1817) et les 250 ans de la naissance de Benjamin Constant (Lausanne, 25 octobre 1767).
Cette coïncidence de calendrier est une occasion idéale de mettre en valeur la trajectoire mouvementée et l’œuvre foisonnante de ce « couple » qui compte parmi les plus célèbres de l’histoire littéraire et politique du monde francophone. Pionniers du romantisme et du libéralisme, précurseurs de l’écriture intime, penseurs majeurs de la modernité, Germaine de Staël et Benjamin Constant ont joué un rôle décisif dans la vie intellectuelle de leur temps, au tournant des XVIIIe et XIXe siècles.
Pour célébrer ce double anniversaire, la Fondation Martin Bodmer accueillera une exposition créée en collaboration avec l’Institut Benjamin Constant (Université de Lausanne) et la Société des études staëliennes (Paris). Elle retracera l’itinéraire de ces deux grandes figures, en mettant en évidence la multiplicité de leurs engagements (combat en faveur des libertés individuelles, opposition à Napoléon, valorisation de la culture allemande…), ainsi que la richesse de leurs idées, lesquelles sont encore d’une étonnante actualité.
Mettant à profit différents types de supports (manuscrits, livres anciens, tableaux, gravures, objets…), ce parcours permettra d’éclairer de manière renouvelée, à travers deux destins croisés, une période charnière durant laquelle s’est dessiné l’avenir de l’Europe, entre Lumières, Révolution, Empire et Restauration.
Pour plus d'informations: http://fondationbodmer.ch/expositions-temporaires/germaine-de-stael-et-benjamin-constant/
L'expostion est accompagnée d’un livre-catalogue richement illustré publié aux Editions Perrin (Paris).
Un clip de présentation de l'exposition a aussi été réalisé avec la Fondation Bodmer.
L'exposition bénéficie d'une large couverture médiatique:
- Interview de Léonard Burnand sur RTS-Espace 2, dans l’émission “Versus-Penser”.
- Article de la Neue Zürcher Zeitung.
- Emission de télévision “Il Tempo e la Storia” diffusée sur la RAI (avec interview de Léonard Burnand).
- France Culture, émission “La Compagnie des auteurs”.
- Article dans Allez Savoir, le magazine de l'Université de Lausanne.
Actualité publiée le 25.04.2017
L’équipe de Lumières.Lausanne a le plaisir de vous inviter à la présentation des projets de sa plateforme en ligne :
Le Pays de Vaud au coeur des débats européens
Des archives au numérique
31 mai 2017
Université de Lausanne
Anthropole, auditoire 2064
17h15 – 19h15
Programme
17h15 Introduction, par Béla Kapossy et Béatrice Lovis
17h30 Défis de l’édition numérique, par Elisabeth Holm
17h45 A. C. Chavannes et sa ‘science générale de l’homme’, par Rémy Zanardi et Christian Grosse
18h00 Le potentiel critique de la correspondance de Mirabeau à Sacconay, par Auguste Bertholet
18h15 Editer un scriptomane : La Harpe et la Russie, par Danièle Tosato-Rigo, Matthieu Clément, Gregor Jancik
18h30 Barbeyrac et le droit naturel en Suisse romande, par Simone Zurbuchen et Béla Kapossy
19h00 Définir la ‘culture littéraire’ en Suisse romande au XVIIIe siècle, par François Rosset
19h15 Apéritif
Ouvert à tous.
Brève présentation
Lumières.Lausanne est une plateforme qui met à disposition des chercheurs et de tout public intéressé par le riche passé culturel de la Suisse francophone des transcriptions de sources jusqu'alors inédites, de la littérature secondaire et des fiches biographiques sur des personnalités qui l’ont marqué. Il s’agit non seulement d’un instrument de recherche et d’un support de publications, mais aussi d’un outil d'enseignement académique, puisqu'elle associe des étudiant-e-s de niveau master et des doctorant-e-s à la saisie et à la valorisation des données. A ce titre, la plateforme sert de laboratoire en humanités digitales, permettant de développer des connaissances dans ce domaine en expansion. La base de données se transforme continuellement en intégrant de nouveaux éléments afin d'améliorer les échanges entre les chercheurs et un public plus large.
Sept projets, dont certains en partenariat avec d'autres institutions, seront visibles dès le 31 mai 2017 sur la plateforme Lumières.Lausanne. Il s'agit, dans l'ordre chronologique de leur développement, des projets Société du comte de la Lippe (1742-1747), Journal helvétique (1732-1782), Correspondance de Mirabeau-Sacconay (1731-1784), La Harpe et la Russie (1783-1795), A. C. Chavannes et sa "Science générale de l'homme" (1788), Correspondance Barbeyrac (1702-1743) et Droit naturel en Suisse (1625-1850).
Actualité publiée le 04.04.2017
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Silvia Sebastiani "The Scottish Enlightenment. Race, Gender and the Limits of Progress", Palgrave MacMillan, Basingstoke and New York, 2013
Section d’histoire, Université de Lausanne, Anthropole 5157
Lundi 24 avril 2017, 17h15
Conférence publique dans le cadre du Séminaire de recherche en histoire moderne
Silvia Sebastiani (EHESS, Paris)
"Science de l’homme et histoire des femmes dans les Lumières écossaises"
Toute personne intéressée est la bienvenue.
Silvia Sebastiani est maître de conférences à l’EHESS de Paris et est l'auteure du livre The Scottish Enlightenment. Race, Gender and the Limits of Progress, publié en 2013 chez Palgrave-Macmillan, lauréat du István Hont Book Prize décerné par l’Institut d’Histoire intellectuelle de l’Université de St Andrews.
Actualité publiée le 09.03.2017
Section d’histoire, Université de Lausanne, bâtiment Anthropole, salle 5157
Mercredi 22 mars 2017, 17h15-19h00
Conférence publique
Prof. Dr. Klaus Vieweg (Friedrich-Schiller-Universität Jena)
"The Student Hegel and the French Revolution"
Toute personne intéressée est la bienvenue.
Klaus Vieweg est l’auteur de nombreuses publications sur l’idéalisme allemand et en particulier sur la pensée de Hegel. Il travaille actuellement à une nouvelle biographie de Hegel, qui paraîtra prochainement chez C. H. Beck Verlag.
Actualité publiée le 08.03.2017
Colloque international
La scène des théâtres de société.
Des Lumières aux Humanités numériques
27-28 avril 2017
Université de Lausanne
Amphipôle, salle 340
Organisation: Valentina Ponzetto
Programme
Jeudi 27 avril 2017
9h00 : Valentina Ponzetto (FNS/Lausanne) - Introduction générale
9h25 : Marie-Emmanuelle Plagnol Diéval (UPEC) – Avant-propos : « État des lieux de la recherche sur les théâtres de société ».
La scène comme lieu (présidence : Marie-Emmanuelle Plagnol)
10h00 : Béatrice Lovis (Lausanne) – « Le théâtre de société au château d’Hauteville : survivance d’une pratique à travers les siècles (XVIIIe – XXe s.) »
10h25 : Aline Hodroge (FNS/Lausanne et Rouen/CEREdI) – « La scène staëlienne : une dramaturgie de l’intime »
10h50 : Questions-Discussion
11h20 : Olivier Bara (Lyon 2/IHRIM) – « Scène et salle au théâtre de Nohant : espace fusionnel ou aires de jeu ? »
11h45 : Pierre Causse (Lyon 2/IHRIM) – « Comment faire du théâtre chez soi ? Guides pour la pratique du théâtre de société au tournant des XIXe et XXe siècles »
12h10 : questions-discussion
La scène comme espace de jeu (présidence : Valentina Ponzetto)
14h00 : Guy Spielmann (Georgetown University) – « Scènes "publiques" et scènes "privées" : essai de redéfinition »
14h25 : Jennifer Ruimi (FNS/Lausanne) – « "La scène est quelque part" : espace scénique et espace dramatique dans le théâtre de société au XVIIIe siècle ».
15h50 : Questions-Discusssion
15h20 : Sylvain Ledda (Rouen/CEREdI) – « Espaces intimes, espaces scéniques, scènes instituées »
15h45 : Cécile Guinand (Neuchâtel) – « Les Comédiens de société par Daumier : du regard critique à l’hommage artistique ».
16h10 : Questions-Discussion
Vendredi 28 avril 2017
Héritages contemporains des scènes de société (présidence : Danielle Chaperon)
10h00 : Dominique Quéro (Reims Champagne-Ardenne) –– « Que reste-t-il de nos théâtres de société ? »
10h25 : Camille Chollet (Rouen/CEREdI) – « Du Salon à la scène : monter aujourd’hui le théâtre de Carmontelle »
10h50 : Questions-Discussion
11h20 : Marie-Caroline Thuillier – « Théâtre de verdure. Jouer et applaudir au jardin, des Lumières à nos jours »
11h45 : Sarah Meneghello (Paris 13/Icart) – « Le Théâtre d’appartement, théâtre de société engagé dans les combats de son temps »
12h10 : Questions-Discussion
Table ronde : Théâtre et humanités numériques. Bilans et perspectives
Modérateur : Christophe Schuwey (FNS/Lausanne et Fribourg)
Intervenants : Françoise Rubellin (Nantes - Cethefi), Paul Fièvre (OBVIL), Christopher Morse (Harvard), Maria Comsa (Stanford)
Actualité publiée le 08.03.2017
Colloque international
Sexualité, parenté, politique et religion.
Idées globales, pratiques locales, XVIe-XIXe siècles
24-25 mars 2017
Université de Lausanne
Internef, salle 126
Organisation : Sandro Guzzi-Heeb (Université de Lausanne); Lucas Rappo (Université de Lausanne); Loraine Chappuis (Université de Genève, Equipe Damoclès; Aline Johner (Université de Lausanne)
Programme
Vendredi 24 mars 2017
9h00-9h20 : Introduction (Sandro Guzzi-Heeb)
Sexualité, religion et confession
9h20-10h00 : David Sabean, « Bible and State : Scriptural interpretation of incest and marriage prohibitions in Baroque Europe »
10h20-11h00 : Aline Johner, « La sexualité et la création d’identités politiques et religieuses à Payerne (1790-1855) »
11h00-11h40 : Georg Fertig, « Deliberate spacing, family capital, and body : fertility in north-western Germany, (1750-1870) »
11h40-12h20 : Sarah Scholl, « Sexualité, contraception et intimité. Le rejet de la confession au XIXe siècle »
14h10-14h50 : Katerina Piro, « The Taboo of Family Planning : Germany’s first demographic transition in ego-documents »
Sexualité et enjeux politiques
14h50-15h30 : Simon Teuscher, « Von den Inzestverboten zur Reproduktion der Gesellschaftsordnung. Nutzungen und Umnutzungen der “arbor consanguinitatis” »
15h30-16h10 : Jean Noël Sanchez, « Sexualité indigène et mariage chrétien. A l’aune d’un recueil inédit de cas moraux rédigé aux Philippines au XVIIe siècle »
16h30-17h10 : Pascal Firges, « The Politics of extramarital Relationships in French Court Society (seventeenth and eighteenth centuries) »
17h10-17h50 : Arno Haldemann, « Precarious marriages in the canton of Berne around 1800»
17h50-18h30 : Anne-Françoise Praz, « Refonder la politique, refonder la sexualité : socialisme, anarchisme, féminisme et sexualité en Europe et en Suisse (1800-1820) »
Samedi 25 mars 2017
Les institutions face aux sexualités illicites
9h15-9h55 : Denise Von Weymarn-Goldschmidt, « “unchristenlich gewibet” Sodomy in Basel in the seventeenth century »
10h15-10h55 : Sandra Schardt, « Regulating illegitimacy and sexuality in early modern Bamberg »
10h55-11h35 : Loraine Chappuis, « Résistance des paillards à l’ordre sexuel : l’affaire du refus de la génuflexion devant le consistoire genevois (1764-1770) »
11h35-12h15 : Nicole Staremberg, « “Au scandale de la faute s’ajoute celui de l’impunité” : discours sur la sexualité et contrôle des mœurs à Lausanne au XVIIIe siècle »
14h00-14h40 : Margareth Lanzinger, « “The illegitimate bed” – kinship and sexuality from the perspective of “secret” and “dishonourable” marriage impediments in the nineteenth century »
14h40-15h20 : Karin Orth, « “Unehelichkeit” als Massenphänomen. Ledige Mütter und ihre Kinder im 19. Jahrhundert »
15h20-16h00 : Patrick Singy, « Gay Insects and the Limits of Liberalism : The Politicization of Nature in the Work of Karl Heinrich Ulrichs (1825-1895)
16h00-16h30 : Conclusions et discussion générale
Actualité publiée le 21.02.2017
Journée de mentorat
Programme doctoral "Etudes sur le Siècle des Lumières"
Jeudi 16 mars 2017
Université de Lausanne
Unithèque, salle de conférence 511
Organisation et inscriptions: Béatrice Lovis (beatrice.lovis@unil.ch)
Programme
Dès 9h15 : Accueil des participants
9h30 : Présentation publique du projet Enccre, « Une édition numérique critique de l’Encyclo-pédie. Pourquoi et comment ? », avec Alain Cernuschi (Unil), Irène Passeron et Alexandre Guilbaud (Institut de mathématiques de Jussieu, Paris)
11h30 : Matthieu Clément (Unil), « Pratiques de l’éducation princière. L’enseignement de l’histoire de Frédéric-César de La Harpe au futur Alexandre Ier (1783-1795) »
12h30 : Repas de midi
13h45 : Nadja Ackermann (UniBe), « Diplomate de la ‘Sattelzeit’ ? La pratique du journal et la conception de soi dans la carrière diplomatique de Jean-Pierre de Chambrier d’Oleyres (1753-1822) »
14h45 : Damien Savoy (Unil), « Une Aufklärung catholique à Fribourg ? Parcours, idées et actions des prêtres éclairés Charles-Aloyse Fontaine (1754-1834) et Grégoire Girard (1765-1850) »
16h00 : Geneviève Dutoit (Unil), « Images multiples : la part d’Angelica Kauffmann dans la diffusion de son œuvre dans les arts décoratifs »
17h00 : Présentation du programme 2017
Actualité publiée le 06.02.2017
Dans le cadre du séminaire de recherche d'Histoire moderne, aura lieu la conférence de:
Marius Warholm, "La réécriture viatique : discours de voyage dans la presse française (1780-1820)"
Lundi 20 février 2017, 17h15, salle 5157
"La réécriture viatique : le Voyage dans la presse française (1780-1820)" est un projet qui étudie la réception, l’appropriation et la médiation des récits de voyage dans les périodiques français. Empruntant les méthodes et les perspectives théoriques aux domaines des études littéraires, de l’histoire du livre et des médias, il cherche à comprendre le rôle de la presse comme médiateur du voyage et du monde, avec un intérêt particulier pour le fonctionnement du compte rendu comme texte. Le projet est financé par Norges Forskningsråd (Fonds de Recherche de Norvège), et fait partie de Enlighenment News: Periodical Publication, Newspapers, and the Digital Archive, dirigé par Paul Goring (NTNU).
Marius Warholm Haugen est chercheur postdoctoral à l’Université des sciences et techniques de Norvège (NTNU), Faculté des Lettres, Département de Langues et Littératures modernes, et chercheur invité à l’Université de Lausanne, Faculté des Lettres, section d’Histoire. Il a écrit une thèse de doctorat sur l’œuvre de Jean Potocki, sous la direction de Svein Eirik Fauskevåg (NTNU) et François Rosset (UNIL). Il s’intéresse surtout à l’histoire du roman, aux cultures de l’imprimé, et à la littérature française et italienne du XVIIIe siècle. Pour une liste de ses publications, voir www.ntnu.edu/employees/marius.haugen.
Actualité publiée le 24.01.2017
Timothée Léchot, « Ayons aussi une poésie nationale ».
Affirmation d’une périphérie littéraire en Suisse (1730-1830)
Genève, Librairie Droz, 2017, 602 pages, CHF 45.-
A partir des années 1730, les Suisses d’expression française s’interrogent sur l’opportunité de développer chez eux une activité poétique. L’enjeu est important : quelle serait la place d’une région sans poète parmi les nations policées qui cultivent les belles-lettres ? Or, la hantise du bel-esprit français et la réputation de grossièreté qui poursuit les Suisses constituent une double embûche que rencontrent aussi bien les versificateurs anonymes du Journal helvétique qu’un Jean-Jacques Rousseau faisant ses premiers pas dans la carrière des lettres. Se cherchant une légitimité, les poètes assument ou revendiquent progressivement une différence par rapport à la France et à ses modèles littéraires les mieux établis. Entre la fin de l’Ancien Régime et l’époque romantique, l’idée d’une « poésie nationale » en français s’affirme dans cet espace littéraire périphérique, en attendant l’émergence d’une littérature romande à proprement parler.
→ Sommaire détaillé et Commande
Actualité publiée le 14.11.2016
Comment sortir de l’Empire? Le Groupe de Coppet face à la chute de Napoléon
par Léonard Burnand et Guillaume Poisson (dir.)
Genève: Slatkine, 2016
L'Institut Benjamin Constant publie un nouveau volume sous la direction de Léonard Burnand et Guillaume Poisson. Issu d'un colloque organisé au Château de Coppet et à l’Université de Lausanne en octobre 2014 à l’occasion du bicentenaire de la fin de l’Empire napoléonien, l'ouvrage revisite cette période charnière de l’histoire européenne en replaçant Germaine de Staël, Benjamin Constant et Sismondi dans le contexte politique et culturel de la chute du régime napoléonien. Après avoir occupé une place prépondérante dans les rangs des opposants à Napoléon, Mme de Staël et ses amis, à la fois acteurs et interprètes des événements, se sont distingués parmi les intellectuels de l’époque qui ont réfléchi à la manière de refonder l’Europe sur de nouvelles bases au moment où l’Empire s’effondrait.
→ Commander le livre.
Actualité publiée le 13.10.2016
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Jacques-Samuel-Louis Piot. Portrait d'Edward Gibbon d'après Joshua Reynolds, pastel, après 1779, collection particulière
Dans le cadre du séminaire "Gibbon s'expose. Du savoir historique au (plus) grand public" donné par les Professeurs Béla Kapossy et Danièle Tosato-Rigo aura lieu la conférence
"Gibbon and Commerce"
par le Prof. David Womersley (Université d'Oxford)
le mardi 18 octobre 2016 de 13h15 à 15h
Université de Lausanne, Anthropole salle 3088
Actualité publiée le 13.10.2016
Section de philosophie de l'université de Lausanne, bâtiment Anthropole, salle 5060
Mardi 18 octobre 2016, 17h15-19h00
Conférence publique
Prof. em. Alexander Broadie FRSE
"The role of tolerance among the virtues in the Scottish Enlightenment"
Toute personne intéressée est bienvenue. La conférence sera donnée en anglais.
Alexander Broadie (University of Glasgow) est l'auteur de nombreux ouvrages sur la philosophie écossaise et sa réception.
Actualité publiée le 12.10.2016
Neuchâtel, 23-25 novembre 2017
Le sentiment d’unité s’éprouve et se manifeste en Suisse bien avant à la Constitution fédérale de 1848, qui assure l’unification politique du pays. Au XVIIIe siècle en particulier, il est attesté par de nombreuses pratiques, sociales et lettrées, qui tendent à faire de la Suisse un espace national cohérent : des encyclopédies, bibliographies, journaux, descriptions topographiques, ouvrages thématiques consacrés spécifiquement à la Suisse sont publiés ; des pratiques commerciales, industrielles, artistiques ou éducatives porteuses du label suisse se développent ; des discours de nature diverse, littéraires ou savants, contribuent à faire exister la Suisse comme une entité aux caractéristiques aussi fortes qu’identifiables. On remarque que des sciences particulières – la géologie, la botanique, par exemple – prennent la Suisse comme terrain d’étude et d’expérimentation spécifique, constituant le pays en espace pertinent pour l’exercice du savoir. Ces facteurs de cohésion apparaissent dans un Corps Helvétique politiquement très hétérogène. Divisions politiques, pluralité linguistique, divergences confessionnelles, grandes différences de prospérité économique selon les villes et les cantons, absence d’une monnaie commune et d’une force de défense centralisée, Diète fédérale aux compétences limitées : tels sont les traits marquants que soulignent les historiens lorsqu’ils décrivent la réalité socio-politique de la Suisse du XVIIIe siècle. En documentant ce qu’on a appelé « helvétisme » ou « mythe suisse », l’historiographie a montré par ailleurs la prégnance d’une conscience identitaire et d’un sentiment national qui font écho à une forme de cohésion du pays.
L’ambivalence et la tension entre unité et diversité, entre cohésion et concurrence, entre le sentiment d’appartenance nationale et la défense obstinée des souverainetés cantonales, seront au cœur des questionnements du colloque. Par-delà les ambitions promotionnelles, la mythographie élogieuse et l’imaginaire flatteur de la Suisse que cette historiographie a parfois véhiculés, il s’agira de reprendre à nouveaux frais, en privilégiant une approche pluridisciplinaire, l’examen des discours et des pratiques culturelles, sociales, politiques ou économiques qui ont pu produire des effets de cohérence et des dynamiques unificatrices, ou au contraire renforcer les divisions et différences internes. Dans le même esprit, on tiendra compte des textes et des actions qui marquent un recul avec les représentations d’une Suisse heureuse, solidaire ou idyllique, et qui prennent acte de leur caractère construit ou de leur inadéquation avec la réalité observable.
Issues d’horizons disciplinaires divers – histoire, histoire de l’art et des techniques, histoire de la littérature, histoire des idées politiques, histoire des sciences, histoire du droit, théologie, etc. –, les communications s’inscriront dans le cadre des orientations suivantes.
1. Des sources nouvelles, ou des types de sources peu explorées, devront permettre de révéler des visions, descriptions ou représentations de la Suisse inédites.
2. Des pratiques seront présentées et interrogées quant à leur rôle dans le processus de construction d’une cohérence nationale.
3. L’unité politique de la Suisse étant en quelque sorte impensable au XVIIIe siècle, avant la création de la République Helvétique, on sera attentif aux sujets, images et représentations, de toute nature, qui permettent de nourrir le sentiment d’appartenance, de fédérer le dissemblable, de donner corps à un espace national perçu comme cohérent.
La période prise en compte est le XVIIIe siècle. Les communications portant sur les années 1798 à 1848 seront cependant les bienvenues, dans la mesure où elles dialoguent avec des pratiques ou des discours hérités du XVIIIe siècle.
Les propositions, en français ou en allemand, comprendront environ 300 mots. Elles sont à adresser à Claire Jaquier (claire.jaquier@unine.ch) ou à André Holenstein (andre.holenstein@hist.unibe.ch). Délai pour l’envoi des propositions : 15 novembre 2016. Délai de réponse : début janvier 2017.
Comité scientifique : Rossella Baldi, Simona Boscani Leoni, Claire Gantet, André Holenstein, Claire Jaquier, Béla Kapossy, François Rosset, Timothée Léchot, Nathalie Vuillemin.
Adresse de contact : Claire Jaquier, Institut de littérature française, Faculté des lettres et sciences humaines, Espace Louis-Agassiz 1, CH – 2000 Neuchâtel.
→ Appel à communications détaillé (pdf)
→ Site de la Société suisse pour l'étude du XVIIIe siècle
Actualité publiée le 25.07.2016
"Dictionnaire critique de l'utopie au temps des Lumières"
paru chez Georg, sous la direction de
Bronislaw Baczko, François Rosset & Michel Porret.
Ce Dictionnaire fait le point de manière critique sur les grandes thématiques de l’imaginaire utopique dans les cultures littéraire, philosophique, politique et esthétique des Lumières.
Rédigé par une cinquantaine de chercheuses et chercheurs actifs dans plusieurs pays de l’Europe et des Amériques, le Dictionnaire critique de l’utopie au temps des Lumières n’est pas un compendium d’informations, mais un instrument de réflexion et de travail. Il intéressera les spécialistes et le grand public désireux de comprendre comment l’utopie a mis en scène des thématiques aussi diverses que l’Etat, la justice, la famille, les beaux-arts, le langage, la communication, les lois, le jeu, les relations entre les femmes et les hommes, la sexualité, les bibliothèques, les voyages, la Révolution, la guerre et la paix ou encore la police, les mathématiques ou la piraterie.
Au travers de ces objets, abordés de manière approfondie et originale par les auteurs du Dictionnaire critique de l’utopie au temps des Lumières, le lecteur découvre, dans leur plus grande diversité, des illustrations des dispositifs complexes de l’imaginaire utopique. Les essais inédits et richement illustrés réunis dans ce Dictionnaire apportent une contribution novatrice à la culture, à l’histoire et à la philosophie de l’imaginaire de l’utopie au temps des Lumières, période cruciale pour ce genre littéraire et ce mode de pensée.
→ Commander ce livre
Actualité publiée le 25.07.2016
Germaine de Staël:
A Political Portrait.
par Biancamaria Fontana (Unil)
Princeton University Press, 2016
Germaine de Staël (1766-1817) is perhaps best known today as a novelist, literary critic, and outspoken and independent thinker. Yet she was also a prominent figure in politics during the French Revolution. Biancamaria Fontana sheds new light on this often overlooked aspect of Staël's life and work, bringing vividly to life her unique experience as a political actor in a world where women had no place.
The banker's daughter who became one of Europe's best-connected intellectuals, Staël was an exceptionally talented woman who achieved a degree of public influence to which not even her wealth and privilege would normally have entitled her. During the Revolution, when the lives of so many around her were destroyed, she succeeded in carving out a unique path for herself and making her views heard, first by the powerful men around her, later by the European public at large. Fontana provides the first in-depth look at her substantial output of writings on the theory and practice of the exercise of power, setting in sharp relief the dimension of Staël's life that she cared most about politics. She was fascinated by the nature of public opinion, and believed that viable political regimes were founded on public trust and popular consensus. Fontana shows how Staël's ideas were shaped by the remarkable times in which she lived, and argues that it is only through a consideration of her political insights that we can fully understand Staël's legacy and its enduring relevance for us today.
Biancamaria Fontana is professor of the history of political ideas at the University of Lausanne in Switzerland. Her books include Montaigne's Politics (Princeton), Benjamin Constant and the Post-Revolutionary Mind, and Rethinking the Politics of Commercial Society.
Sommaire
Acknowledgments
Introduction: A Passion for Politics
Chapter 1: Interpreting the Opinion of the Majority of the Nation (1789-1791)
Chapter 3: Politics as Propaganda: Defending the Queen (1793)
Chapter 4: Addressing William Pitt (1794)
Chapter 5: The Advent of Modern Liberty (1795)
Chapter 6: Condemned to Celebrity: The Influence of Passions (1796)
Chapter 7: The Republic in Theory and Practice (1797-1799)
Chapter 8: Raising the Stakes: The Measure of Ambition (1800)
Chapter 9: Back to the Future: The Bourgeois Liberal Republic
Conclusion: Germaine de Staël and Modern Politics
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Actualité publiée le 27.05.2016
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«Lectures du Journal helvétique, 1732-1782 », Séverine Huguenin et Timothée Léchot (éd.), Genève: Slatkine, coll. TSL n°18, 2016.
Lectures du Journal helvétique, 1732-1782
Actes du colloque de Neuchâtel, 6-8 mars 2014.
Edités par Séverine Huguenin et Timothée Léchot
Slatkine, coll. Travaux sur la Suisse des Lumières, n° 18, 2016
Publié à Neuchâtel pendant cinquante ans, le Mercure suisse / Journal helvétique (1732-1782) est le principal périodique suisse d’information générale au XVIIIe siècle. Facteur d’émulation parmi les savants et les hommes de lettres, vecteur de débats et lieu de publication ouvert à toutes les plumes, ce mensuel constitue une source essentielle pour écrire l’histoire intellectuelle, culturelle et littéraire des Lumières helvétiques. En dialogue constant avec différents espaces culturels européens, le Journal helvétique permet encore au chercheur de progresser dans la compréhension des échanges qui caractérisent le journalisme d’Ancien Régime.
Fruit d’un colloque international, le présent volume rassemble seize contributions originales dans un esprit d’interdisciplinarité. Saillantes ou méconnues, plusieurs facettes du Journal helvétique sont revisitées. Elles offrent de nouvelles clefs de lecture et une vue d’ensemble des mutations qui, au fil des décennies, ont modelé le périodique : celui-ci est notamment abordé sous l’angle de sa formule éditoriale, de ses contenus et de ses publics. Une introduction substantielle à l’histoire du journal complète la gamme des outils à disposition du lecteur d’aujourd’hui.
→ Commander ce livre
Sommaire
"Avant-propos", par Claire Jaquier
"Introduction à l’histoire du Journal helvétique", par Timothée Léchot & Séverine Huguenin
Les périodiques et leurs publics
"Les premiers journaux en pays neuchâtelois(1690-1790): vers une nouvelle sociabilité et une frénésie de lecture", par Michel Schlup
"Gazettes et revues lausannoises au siècle des Lumières: un bilan en demi-teinte", par Silvio Corsini
La formule éditoriale : souplesse et tensions
"Tremblements de terre dans le journalisme helvétique: de l’événement à la question de la Providence", par Anne-Marie Mercier-Faivre
"Le courrier des lecteurs dans le Journal helvétique", par Denis Reynaud
"L’helvétisation du premier Mercure Suisse (1732-1737)", par Jean-Daniel Candaux
"Le «mythe suisse» à l’épreuve des logogriphes," par Timothée Léchot
"Le théâtre à travers le prisme du Journal helvétique et de la presse vaudoise au XVIIIe siècle", par Béatrice Lovis
"La nouveauté d’un Nouveau Journal en 1784: des Lumières utiles pour le peuple et une République européenne des lettres", par Valérie Cossy
Constitution et circulation des savoirs
"L’information scientifique au prisme de la variété des goûts à satisfaire. Le Mercure suisse et le Journal helvétique à l’époque de Louis Bourguet (1732-1742)", par Jeanne Peiffer
"L’âge d’or de la météorologie dans le Mercure suisse et le Journal helvétique: les observations du docteur Garcin", par Muriel Collart
"La bataille du siècle. Défenseurs et détracteurs de l’immunisation variolique dans le Journal helvétique", par Miriam Nicoli
"Exploring the parameters of école romande du droit naturel in the Journal helvétique: the case of Louis Bourguet’s Four Letters on Leibniz", par Sophie Bisset
"Le droit naturel et la théorie de la propriété: propriété privée ou communauté des biens ?", par Simone Zurbuchen
La réception des livres et des idées
"«La Liberté de Conscience fait cherir et respecter une Religion qui ne craint point l’examen et qui rend les Peuples heureux.» Le christianisme au prisme du Journal helvétique (1738-1748)", par Pierre-Olivier Léchot
"La réception des Mœurs (1748) de François-Vincent Toussaint dasn l’espace savant suisse, et en particulier dans le Journal helvétique", par Stefano Ferrari
"L’Encyclopédie dans le Journal helvétique (1749-1769) ou une dynamique des Lumières à l’épreuve d’un lectorat pluriel", par Alain Cernuschi
Actualité publiée le 27.05.2016
La plume et le calumet:
Joseph François Lafitau et les «sauvages ameriquains»
Musée d’ethnographie, Auditorium, 2 – 3 juin 2016
Au début du XVIIIe siècle, le père jésuite Joseph François Lafitau séjourna dans une mission huronne-iroquoise de la Nouvelle France. Il devait rédiger une des premières monographies ethnographiques jamais réalisées: les Mœurs des sauvages ameriquains comparées aux mœurs des premiers temps (1724). L’entreprise du père Lafitau se situe au carrefour entre la représentation traditionnelle des «sauvages», héritée des premiers colons et voyageurs, et une nouvelle approche de type anthropologique. Mais comment appréhender un passé si complexe, au sein duquel se mêlent des questions liées au début de l’ethnographie, au colonialisme, aux civilisations amérindiennes (pour la plupart disparues) et à leur mise en image?
Ce colloque a pour objectif de comprendre comment, au XVIIIe siècle, en même temps que s’impose une représentation stéréotypée de l’Amérindien, Lafitau met en place un «système» qui instaure un dialogue entre les «sauvages» et les Anciens. Les thématiques abordées lors de cette rencontre permettront d’évaluer les outils mis en place pour représenter l’Autre. Comment Lafitau fait-il appel aux savoirs antérieurs? Et surtout, comment use-t-il de l’analogie et de la comparaison pour établir cette nouvelle représentation? Au croisement de diverses disciplines, nous discuterons plus spécifiquement des rapports entre texte et image, entre écriture de voyage et histoire des religions.
Programme
9h00 Ouverture du colloque, par Dominique Jaillard (UNIGE) et Frédéric Tinguely (UNIGE)
9h15 Introduction, par Mélanie Lozat (UNIGE) et Sara Petrella (UNIGE)
CONFÉRENCE D’OUVERTURE
9h45 « Lafitau pluriel. Archives et méthodes au seuil des Lumières », par Andreas Motsch (University of Toronto)
TEXTE-IMAGE: PRÉSENTATION, REPRÉSENTATION ET ALTÉRATION
11h00 « La femme sauvage dans les illustrations des Moeurs des sauvages ameriquains de J.-F. Lafitau », par Sara Petrella (UNIGE)
11h45 « La Pyrolâtrie des peuples de l’Amérique, selon Lafitau », par Frank Lestringant (Université Paris-Sorbonne)
14h30 « Lafitau and the Gods of Asia. Some Thoughts on the Representation of Indian and Chinese Deities in the Illustrations for Mœurs des sauvages amériquains », par Paola von Wyss-Giacosa (UZH)
15h15 « Lafitau au miroir de la curiosité », par Myriam Marrach-Gourand (Université de Bretagne occidentale)
16h30 « Sur quelques rapports entre texte et images chez Lafitau », par Matthieu Bernhardt (UNIGE)
18h30 TABLE RONDE « Sauvages d’Amérique. Images et imaginaire du XVIIIe à nos jours ». Invités : Vincent Barras, Jan Blanc, Martin Rueff
ÉCRITURE DE VOYAGE, ANALOGIE ET COMPARATISME
9h00 « Sacred History and Comparative Ethnography in Lafitau », par Joan-Pau Rubies (Universitat Pompeu Fabra, Barcelone)
9h45 « L’espace du sacré: l’interprétation de l’Égypte ancienne dans les Mœurs des sauvages amériquains de Lafitau » par Adrien Paschoud (UNIL)
11h00 « Les Courètes: de Strabon à Lafitau », Mélanie Lozat (UNIGE)
11h45 « Lafitau écrivain », par Philippe Borgeaud (UNIGE)
LAFITAU ET L’HISTOIRE DES RELIGIONS
14h30 « Lafitau et la théorie des Moïses », par Marc Kolakowski (UNIL)
15h15 « Lafitau entre Perrault et de Brosses: fortunes de la conformité des anciens et des modernes », par Christian Grosse (UNIL)
16h30 « Lafitau and the Horizon of Enlightenment Sacrifice », par Jonathan Sheehan (University of California, Berkeley)
17h15 Synthèse
En lien avec le colloque, une journée d'étude est organisée:
Journée d’étude et de formation doctorale, 1er juin 2016
« Les origines de l’ethnographie et la figure du sauvage au XVIIIe siècle », le mercredi 1er juin 2015, Uni Bastions, Salle A206. Animé par Andrea Motsch et Frédéric Tinguely. Inscription avant le 29 mai.
Informations et contacts:
Melanie.Lozat@unifr.ch et Sara.Petrella@unige.ch
Actualité publiée le 27.05.2016
Guillaume Poisson
"18 novembre 1663, Louis XIV et les cantons suisses"
Editions PPUR, Collection " Le Savoir suisse", 2016.
Fondées sur la Paix perpétuelle de 1516 et le grand traité d’Alliance défensive de 1521, les relations franco-suisses reposent essentiellement sur un savant système d’alliances que les souverains français prennent grand soin à renouveler. C’est à l’un de ces grands renouvellements, celui de 1663, qu’est consacré ce volume. Cette alliance du 17e siècle reste dans toutes les mémoires, autant pour le faste déployé par la cour de France et par la «grande ambassade» réunissant les Suisses, qu’en raison des déconvenues et des frustrations engendrées par une négociation difficile. La relecture de cette alliance illustre – aux côtés des capitulations militaires et de l’engagement des mercenaires suisses – l’importance des relations politiques et économiques des cantons avec la couronne de France. Incarnation de l’une de ces «grandes heures» des relations franco-suisses, le renouvellement de cette alliance est passée très rapidement à la postérité des deux côtés de la frontière. Immortalisée et glorifiée par certains, décriée et vilipendée par d’autres, elle n’a jamais pu être abordée sans passions ni heurts depuis plus de 350 ans.
→ Sommaire et/ou commander cet ouvrage
Actualité publiée le 14.04.2016
Séminaire de recherche en Histoire moderne, Université de Lausanne
Danièle Tosato-Rigo & Damien Savoy
(Université de Lausanne)
"L’«enquête Stapfer sur les écoles» (1799) vue depuis la province : histoire d'une enquête à rebondissements."
Lundi 18 avril 2016, 17h15, UNIL, Anthropole 5157
Actualité publiée le 04.04.2016
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"A. C. Chavannes, pédagogue, précurseur de l'anthropologie", 24 Heures, mars 2016.
Le journal 24 Heures vient de donner la parole au Professeur Christian Grosse pour sa chronique "Histoire d'ici", parue dans l'édition du weekend dernier, 26-28 mars 2016.
"A. C. Chavannes, pédagogue,
précurseur de l'anthropologie"
revient sur le projet d'édition de l'oeuvre restée manuscrite d'Alexandre César Chavannes, sa Science générale de l'homme terminée à la fin des années 1780, et met en lumière les deux versants de la pensée de ce professeur de théologie, la pédagogie et ce qu l'on nommera par la suite l'anthropologie.
Actualité publiée le 07.03.2016
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Marie-Antoinette et Louis XVI à la chasse à courre, 1783. Huile sur toile, 100 x 81,5 cm. Versailles, Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. © Château de Versailles, RMN-Grand Palais. Photographie Christophe Fouin
Louis-Auguste Brun, peintre de Marie-Antoinette
De Prangins à Versailles
Château de Prangins, du 4 mars au 10 juillet 2016
"Habile dessinateur, excellent portraitiste, animalier et paysagiste, l’artiste suisse Louis-Auguste Brun (1758-1815) est aujourd’hui principalement connu pour les œuvres qu’il réalisa à la cour de France, et notamment deux portraits équestres de Marie- Antoinette. Cependant, sa production fut bien plus vaste.
Comment un jeune peintre originaire de Rolle, ayant fait son apprentissage auprès d'un artisan local, a-t-il pu goûter aux fastes de Versailles et se voir introduit auprès de la reine? Avec une centaine de peintures à l’huile et de dessins, l'exposition retrace cette trajectoire remarquable. Elle rappelle le rôle décisif qu'ont joué les rencontres faites par Brun à ses débuts au château de Prangins, haut lieu culturel en Pays de Vaud. Le talent de l'artiste fera le reste. Très à l’aise lorsqu'il s'agit de dépeindre les distractions et l'insouciance de la classe privilégiée, Brun multiplie dès son arrivée à Paris portraits, paysages, scènes de chasse ou de courses. L'exposition présente aussi les œuvres réalisées à son retour de France, sur les bords du Léman. Enfin, elle raconte les surprenantes dernières années de sa vie, entre activités de marchand d'art, de collectionneur et de patriote vaudois."
Une journée d'étude, en lien avec cette exposition, est organisée le 18 mars au Musée national de Prangins (voir le programme ci-dessous).
Plus d'informations et renseignements sur les activités autour de l'exposition ici !
Actualité publiée le 08.02.2016
"Publié en 1816, le roman de Benjamin Consant, Adolphe, fête son bicentenaire avec une exposition et un livre. Consacré à la postérité de ce texte, cet anniversaire est concocté par des chercheurs de l'UNIL."
David Spring, dans le dernier numéro de l'Uniscope, nous invite à découvrir l'étude dirigée par Léonard Burnand et Guillaume Poisson, Adolphe de Benjamin Constant. Postérité d'un roman (1816-2016), et une exposition qui se tiendra du 18 février au 16 avril 2016 sur le site de la Riponne de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne.
Le vernissage de l'exposition se tiendra
jeudi 18 février à 18h30
dans la Salle du Sénat du palais de Rumine à Lausanne.
Actualité publiée le 01.02.2016
Revue de presse
Le dernier numéro d'Allez savoir! revient sur le projet d'édition de l'Anthropologie d'Alexandre César Chavannes, projet mené sur la plateforme Lumières.Lausanne.
Davis Spring donne la parole aux chercheurs de l'Institut religion, culture et modernité qui se sont attelés à cette tâche, dont le professeur Christian Grosse et Elisabeth Holm.
Le premier volume est consultable en ligne ici !
Actualité publiée le 12.01.2016
"De l'encre au livre. L'aventure de l'imprimerie au XVIIIe siècle"
du 29 janvier au 20 mars 2016, Galerie de la Grenette, Sion.
"L'exposition, dirigée par Guillaume Poisson, s'articule autour de trois axes: l'histoire des techniques de l'imprimerie au XVIIIe siècle, le parcours extraordinaire de l'encyclopédiste et imprimeur-éditeur yverdonnois Fortunato Bartolomeo De Felice (1723-1789), et les prémices de l'imprimerie sédunoise (1644-1798), à travers quelques trésors parvenus jusqu'à nous. Manuscrits, livres anciens, objets et outils permettront de retracer l'aventure de l'imprimerie au siècle des Lumières."
Le vernissage se tiendra le vendredi 29 janvier 2016 à 18h.
Pour de plus amples informations sur les activités (conférence, visites guidées et ateliers) organisés dans le cadre de cette exposition, voir le programme ci-dessous.
Actualité publiée le 01.12.2015
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Hans Ulrich Heidegger,"Johann Jakob Scheuchzer, D. Physic Med. Professor...in 1733. aet. 61", 1734, huile sur toile, Zentralbibliothek Zürich.
Dans le cadre du séminaire "Introduction à l'histoire des sciences à l'époque moderne" dirigé par Miriam Nicoli,
Conférence de Simona Boscani-Leoni (Université de Berne)
"Science et religion à l'époque moderne:
une liaison (im)possible?"
Lundi 7 décembre 2015, 15h15, UNIL, Anthropole 3028
Actualité publiée le 26.11.2015
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Château de Mézery, Théâtre de Mon-Repos (après restauration, photomontage), attribué à Dalberg, huile sur bois, v. 1761-1762 (© Propriété privée. Photo A. Conne / MHL)
La collection en ligne "Etudes Lumières.Lausanne" a été créée en 2014 afin de donner la possibilité aux jeunes chercheurs, toutes disciplines confondues, de publier leurs travaux en cours relatifs au dix-huitième helvétique.
Béatrice Lovis
« Le théâtre de Mon-Repos et sa représentation
sur les boiseries du château de Mézery »
Réalisées initialement pour la salle à manger du château d’Hermenches près de Moudon, les boiseries peintes du château de Mézery forment un cycle de dix-neuf scènes illustrant la vie menée par David-Louis Constant (1722-1785), seigneur d’Hermenches et de Villars-Mendraz. Celui-ci y est représenté en compagnie de ses proches, qui se divertissent dans un cadre champêtre. Peint au début des années 1760 par un artiste itinérant dénommé Dalberg, cet ensemble iconographique exceptionnel a attiré notre attention car il comporte l’unique représentation – connue à ce jour – d’un spectacle qui s’est déroulé sur sol vaudois au XVIIIe siècle. Son commanditaire a souhaité immortaliser le souvenir de la brillante représentation de la tragédie Zaïre, jouée le 18 février 1757 sur le théâtre privé de Mon-Repos à Lausanne sous la direction de Voltaire. Le dramaturge est monté ce jour-là sur les planches accompagné de sa nièce Marie Louise Denis et de ses amis lausannois, parmi lesquels figuraient Constant d’Hermenches, sa sœur Angélique et son beau-frère, le marquis de Langallerie.
Les recherches effectuées sur ce décor, restauré en 2013, conjointement à celles menées dans le cadre de sa thèse de doctorat, ont permis à Béatrice Lovis de retrouver des sources et des documents iconographiques qui non seulement complètent nos connaissances sur l’ancien théâtre de Mon-Repos, en activité de 1757 à 1771, mais qui apportent aussi un éclairage supplémentaire sur le peintre genevois Jean Huber et une artiste lausannoise, la pastelliste Louise de Corcelles (ou d’Aubonne), dont la production est encore mal connue.
→ Télécharger le pdf.
Actualité publiée le 26.11.2015
A l’occasion d’une Journée d’étude internationale consacrée à l’éditeur De Felice, maître d’oeuvre de la monumentale Encyclopédie d’Yverdon,
Léonard Burnand
Directeur de l’Institut Benjamin Constant (UNIL)
a reçu le Prix De Felice.
Ce prix vient récompenser ses travaux sur l'éditeur suisse d'origine italienne Fortunato Bartolomeo De Felice (1723-1789). Outre diverses études sur De Felice publiées dans des revues internationales, Léonard Burnand a réalisé une édition électronique de la correspondance inédite de ce grand savant et imprimeur, documents qui dévoilent les coulisses du monde de l'édition dans la Suisse francophone du XVIIIe siècle.
La manifestation scientifique a eu lieu le vendredi 13 novembre 2015 en Italie, dans le cadre de l’Accademia Roveretana degli Agiati.
Actualité publiée le 17.11.2015
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Portrait de Jean Barbeyrac (détail), tiré de Leonhard Meister et Heinrich Pfenninger, "Helvetiens berühmte Männer in Bildnissen", Zürich, 1799, T. I, p. 85.
Séminaire de recherche en Histoire moderne, Université de Lausanne
Meri Päivärinne (Université d'Helsinki)
"Jean Barbeyrac, traducteur et homme de lettres à la lumière de sa correspondance."
Lundi 23 novembre 2015, 17h15, UNIL, Anthropole 5157
Actualité publiée le 02.11.2015
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Maurice Quentin de La Tour, "Portrait de Jean-Jacques Rousseau", 1753.
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Istvan Hont, "Politics in Commercial Society. Jean-Jacques Rousseau and Adam Smith", B. Kapossy et M. Sonenscher (éd.), Harvard University Press, 2015.
Lundi 9 novembre 2015, 17h15, Anthropole 5060
Michael Sonenscher (King's College, Cambridge)
"Rousseau and Liberty"
&
Mardi 10 novembre 2015, 17h15, Geopolis 2208
Michael Sonenscher (King's College, Cambridge)
Béla Kapossy (Université de Lausanne)
Istvan Hont, "Politics in Commercial Society.
Jean-Jacques Rousseau and Adam Smith"
Présentation de l'ouvrage édité cette année.
Actualité publiée le 29.10.2015
Journées des doctorants-es en histoire moderne
Parenté, sexualité et genre : recherches en cours.
5-6 novembre 2015, Université de Lausanne, Anthropole 5196
Actualité publiée le 19.10.2015
"Gibbon et Lausanne"
19-21 novembre 2015
Personnage-clé des Lumières à Lausanne, l’auteur de l’Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain fait l’objet d’un colloque organisé à l’Université de Lausanne les 20 et 21 novembre. Les séjours d’Edward Gibbon (1737-1794) dans notre ville, les influences culturelles qu’il y a reçues et le rayonnement de Lausanne seront placés dans une lumière nouvelle en examinant son éducation, ses amitiés, la vie quotidienne à la maison de la Grotte, sa production littéraire, ses comptes et bien d’autres aspects. Un livre richement illustré sur Gibbon et Lausanne sortira en 2017 pour accompagner une exposition au Musée historique de Lausanne en été 2018.
Un avant-goût avec l'article de David Spring est disponible ici !
Programme
Jeudi 19 novembre 2015, Cercle littéraire de Lausanne
18.00 Conférences d'ouverture
Béla KAPOSSY, Université de Lausanne: Introduction
François ROSSET, Université de Lausanne: Lausanne au XVIIIe siècle : capitale culturelle de la République de Berne ?
David WOMERSLEY, Université d’Oxford: La statue dans le bloc de marbre : L’importance de Lausanne dans la vie intellectuelle d’Edward Gibbon
19.30 Apéritif
Vendredi 20 novembre 2015, Amphimax
Modération: Béla Kapossy, Université de Lausanne
9.00 Christian GROSSE, Université de Lausanne: Les Lumières arminiennes revisitées
9.45 Robert MANKIN, Université de Paris Diderot 7: Eduquer un autodidacte : la mission de Daniel Pavillard, 1753-1758
10.45 Séverine HUGUENIN, Université de Lausanne: Gibbon et les historiens lausannois
11.30 Léonard BURNAND, Université de Lausanne: Edward Gibbon et Suzanne Curchod : les vestiges d’une idylle
Modération: Patrick Vincent, Université de Neuchâtel
14.00 Béla KAPOSSY, Université de Lausanne: Le contexte lausannois de la «Lettre sur le gouvernement de Berne»
14.45 David WOMERSLEY, Université d’Oxford: Young Gibbon and Universal History
15.30 Richard WHATMORE, Université de St. Andrews: Gibbon and the French Revolution
16.30 Brian YOUNG, Université d’Oxford: Gibbon, Medievalist
17.15 Damiano BARDELLI, Université de Lausanne: La Société littéraire de Deyverdun et la sociabilité lausannoise à l’arrivée de Gibbon en 1783
Samedi 21 novembre 2015, Anthropole
Modération: Danièle Tosato-Rigo, Université de Lausanne
9.00 Ulrich SCHÄDLER, Musée suisse du jeu: «Le goût d’étude et la réflexion, peut-il s’associer avec celui du jeu ?» Gibbon joueur
9.45 Béatrice LOVIS, Université de Lausanne: Le théâtre de société lausannois vu par Edward Gibbon et la famille de Sévery
10.45 Ariane DEVANTHÉRY, Université de Lausanne: Voyage en Gibbonie ? Lausanne autour de 1800
11.30 William HAUPTMAN, Lausanne: Portraits of Gibbon
Modération: Séverine Huguenin, Université de Lausanne
14.00 Dave LÜTHI, Université de Lausanne: Home, sweet home. Gibbon en ses murs lausannois
14.45 Frederick LOCK, Queen’s University: Gibbon’s Household Accounts, 1783-93
15.45 Gilbert COUTAZ, Archives cantonales vaudoises: Quelles lectures archivistiques des documents Edward Gibbon aux Archives cantonales vaudoises ?
16.30 Béla KAPOSSY, Université de Lausanne: Conclusion et perspectives
Actualité publiée le 15.10.2015
Conférence et table ronde
« Inventer/découvrir la Suisse. L’helvétisme du XVIIIe siècle comme laboratoire de la nation »
11 novembre 2015, 17h30
Université de Berne, Hauptgebäude, Hochschulstrasse 4, Kuppelsaal.
L’helvétisme pré-révolutionnaire de l’Ancien Régime finissant apparaît rétrospectivement comme un laboratoire intellectuel et culturel essentiel: c’est alors en effet que furent esquissées les grandes narrations nationales qui marquèrent la Suisse du XIXe siècle. La manifestation se penchera sur les acteurs et les articulations variées du discours national au XVIIIe siècle et s’interrogera sur le rôle des uns et des autres dans la formation de l’idée nationale suisse aux XIXe et XXe siècles.
Evénement organisé par la Société suisse pour l’étude du XVIIIe siècle (SSEDS) et l’Académie suisse des sciences humaines et sociales (ASSH).
Programme
Conférence d’André Holenstein en allemand, suivie d’une table ronde en français et en allemand, avec Prof. Simona Boscani Leoni (UniBE), Prof. François Rosset (UniL), Timothée Léchot (Uni Bâle), Helder Mendes Baiao (UniL). Modération Christophe Büchi.
Inscription: www.lasuissenexistepas.ch (entrée libre)
Programme allemand/français (pdf)
Actualité publiée le 05.10.2015
Nous vous invitions à découvrir la thèse, parue l'année dernière, de
Rita Binz- Wohlhauser
De même que les actes du colloque, tenu en 2010 à l'Université de Fribourg et dédié à la bibliothèque du patricien Tobie de Castella (1733-1815), dirigés par
Thomas Hunkeler, Simone de Reyff et Lucas Giossi
Commande auprès des éditions Chronos et Infolio : cliquer sur les titres.
Actualité publiée le 05.10.2015
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E. Charpentier, " Le peuple du rivage. Le littoral nord de la Bretagne au XVIIIe siècle", PUR, 2013.
Séminaire de recherche en Histoire moderne, Université de Lausanne
Emmanuelle Charpentier (Université de Bretagne-Sud)
"Faire face à l'absence: femmes de marins en Bretagne au XVIIIe siècle."
Lundi 12 octobre 2015, 17h15, UNIL, Anthropole 5157
Actualité publiée le 30.09.2015
Fruit de plusieurs années de recherche et de collaboration, le site dirigé par Robert Darnton
"A Literary Tour de France. Publishing and the Book Trade in France and Francophone Europe, 1769-1789"
offre désomais la possibilité de plonger dans les coulisses du marché du livre au XVIIIe siècle. Proposant un vaste contenu archivistique, ce site permet d'explorer des documents issus de la Société typographique de Neuchâtel, notamment la vaste correspondance entretenue par cette société avec ses correspondants européens.
Ce site avait été présenté par Robert Darnton lors de la conférence "Neuchâtel et le marché littéraire sous l’Ancien Régime", donnée dans le cadre d'un colloque dédié au Journal helvétique en mars 2014.
Actualité publiée le 25.09.2015
"The Law of Nations and Natural Law, 1625-1850"
Université de Lausanne
5-7 novembre 2015
Colloque organisé par la Section de philosophie (Simone Zurbuchen, Lisa Broussois) en collaboration avec le réseau international Natural Law 1625-1850. Ce réseau privilégie l’étude du droit naturel comme institution d’enseignement académique. Son objectif est de compléter l’histoire traditionnelle des idées par l’étude de la réception académique, de la transmission et des usages du droit naturel, en prenant en compte à la fois les institutions ainsi que les contextes politiques et juridiques. La partie suisse de ce projet se focalise actuellement sur l’enseignement du droit naturel et du droit des gens dans les Académies de Lausanne et de Genève. Les principaux représentants de l’école romande du droit naturel, J. Barbeyrac, J.-J. Burlamaqui et E. de Vattel, ont fortement contribué à la diffusion du droit naturel et du droit des gens à l’époque, particulièrement dans les parties francophones de l’Europe. Toutefois, durant le 18e et une bonne partie du 19e siècle, les sujets du droit naturel et du droit des gens sont également enseignés par de nombreux professeurs oubliés, dont quelques uns jouent des rôles importants dans les sociétés savantes, dans la pratique juridique ou encore dans le domaine politique. L’activité académique considérable qui en résulte est désormais un véritable objet d’étude.
Jeudi, 5 novembre, Amphipôle, salle 210.
Panel 1: The Law of Nations, Europe and the New World
(Chair: Kari Saastamoinen, Helsinki)
09.15 – 10.00 Knud Haakonssen (St. Andrews/Erfurt): Opening Lecture “The Law of Nations in the Natural Law Curriculum”
10.00 – 10.45 Vincent Chetail (Geneva): “Sovereignty and Migration in the Doctrine of the Law of Nations from Vitoria to Vattel”
11.15 – 12.00 Hans W. Blom (Rotterdam): “Popularising by Adapting: Early Dutch Compendia to De iure Belli ac Pacis”
12.00 – 12.45 Pärtel Piirimäe (Tartu): “Barbarians in Early Modern Law of Nations”
Panel 2: The Law of Nations between Pufendorf and Vattel
(Chair: Béla Kapossy, Lausanne)
14.15 – 15.00 Peter Schröder (London): “Seventeenth Century Lex Mercatoria, Natural Law & the Law of Nations”
15.00 – 15.45 Michael Seidler (Bowling Green, KY, USA): “Between Pufendorf and Vattel: the Terrain of Dissertationes”
16.15 – 17.00 Mads Langballe Jensen (Copenhagen): “Jus gentium and Natural Law in Denmark around 1700”
17.00 – 17.45 Katharina Beiergrösslein, Iris von Dorn (Byreuth): “Natural Law for the Nobility. Natur- und Völkerrecht at the Ritter-Academy Erlangen (1701-1741)”
Vendredi, 6 novembre, Amphipôle, salle 210.
Panel 3: The Law of Nations and the Ecole romande du droit naturel
(Chair: Ian Hunter, Graceville, AUS)
09.15 – 10.00 Simone Zurbuchen (Lausanne): “Teaching the Law of Nations in Lausanne and Geneva in the 18th century”
10.00 – 10.45 Lisa Broussois (Lausanne): “Burlamaqui and Rousseau on the Law of War and the Law of Nations”
11.15 – 12.00 Elisabetta Fiocchi Malaspina (Milan): “The Circulation of the Ecole romande du droit naturel in Eighteenth-Century Italy”
12.00 – 12.45 Gabriella Silvestrini (Alessandria): “Political Law and the Law of Nations: the General Principles of the Duties of a Nation towards herself according to Emer de Vattel”
Panel 4: The Law of Nations from 18th century Germany into the 19th century
(Chair: Simone Zurbuchen, Lausanne)
14.15 – 15.00 Frank Grunert (Halle): “International Law as a topic in German Historia Literaria”
15.00 – 15.45 Thomas Ahnert (Edinburgh): “Christian Wolff’s Jus Gentium and the Scientific Method”
16.15 – 17.00 Diethelm Klippel (Bayreuth): “Kant in Context. The Contemporary Debate on Kant’s Essay On Perpetual Peace”
17.00 – 17.45 Miloš Vec (Vienna): “Mythical Positivism: Natural Law in 19th Century International Law Doctrine”
Actualité publiée le 25.09.2015
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Istvan Hont, "Politics in Commercial Society. Jean-Jacques Rousseau and Adam Smith", B. Kapossy et M. Sonenscher (éd.), Harvard University Press, 2015.
Istvan Hont
"Politics in Commercial Society.
Jean-Jacques Rousseau and Adam Smith"
édité par Béla Kapossy & Michael Sonenscher
"Scholars normally emphasize the contrast between the two great eighteenth-century thinkers Jean-Jacques Rousseau and Adam Smith. Rousseau is seen as a critic of modernity, Smith as an apologist. Istvan Hont, however, finds significant commonalities in their work, arguing that both were theorists of commercial society and from surprisingly similar perspectives.
In making his case, Hont begins with the concept of commercial society and explains why that concept has much in common with what the German philosopher Immanuel Kant called unsocial sociability. This is why many earlier scholars used to refer to an Adam Smith Problem and, in a somewhat different way, to a Jean-Jacques Rousseau Problem. The two problems—and the questions about the relationship between individualism and altruism that they raised—were, in fact, more similar than has usually been thought because both arose from the more fundamental problems generated by thinking about morality and politics in a commercial society. Commerce entails reciprocity, but a commercial society also entails involuntary social interdependence, relentless economic competition, and intermittent interstate rivalry. This was the world to which Rousseau and Smith belonged, and Politics in Commercial Society is an account of how they thought about it.
Building his argument on the similarity between Smith’s and Rousseau’s theoretical concerns, Hont shows the relevance of commercial society to modern politics—the politics of the nation-state, global commerce, international competition, social inequality, and democratic accountability."
Actualité publiée le 08.09.2015
Lumières.Lausanne a le plaisir d’annoncer la publication en ligne du premier volume de la monumentale Anthropologie ou Science générale de l’homme pour servir d’introduction à l’étude de la Philosophie et des Langues, et de guide dans le plan d’éducation intellectuelle.
Rédigée durant une quarantaine d’années et annoncée en 1788, cette Anthropologie est l’œuvre d’Alexandre César Chavannes (1731-1800), pasteur issu d’une famille établie à Vevey, professeur de théologie, bibliothécaire et recteur de l’Académie de Lausanne. Conservée à la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne, elle était restée inédite. Constituée de treize volumes décrivant la «nouvelle science de l’homme», l’Anthropologie a pour ambition de fournir la première synthèse générale des connaissances sur l’homme en s’efforçant de concilier philosophie des Lumières et foi protestante. L’étude de l’homme en société est concentrée dans trois volumes intitulés «Ethnologie», études faisant de Chavannes l’introducteur de ce terme dans la langue française. Les questions portant sur la formation des idées chez l’homme, la volonté humaine, les capacités linguistiques de l’homme et l’histoire des langues, enfin la mythologie, définie par Chavannes comme la «science de l’homme occupé à des recherches sur son origine et ses destinées futures», prennent place au sein des dix volumes restants. Le volume publié aujourd’hui appartient aux deux premiers tomes de l’œuvre, intitulés Anthropologie proprement dite, qui s’intéressent à l’établissement des connaissances anatomiques de l’homme, prérequis nécessaire à son Anthropologie.
La publication de ce volume, transcrit par Elisabeth Holm sous la direction de Christian Grosse, initie un projet de recherche collectif sur Alexandre César Chavannes et sa «Science générale de l’homme», dirigé par les professeurs Christian Grosse et Béla Kapossy de l’Université de Lausanne.
→ Lien vers le projet.
Actualité publiée le 08.09.2015
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Jean-François de Troy, "Lecture dans un salon", huile sur toile, vers 1728, coll. privée.
La Formation doctorale interdisciplinaire (FDi) a le plaisir de vous inviter à la conférence d'
Antoine Lilti (EHESS, Paris)
«L’invention de la célébrité (1750-1850)»
Mardi 22 septembre 2015, 17h15, UNIL, Anthropole 3185
Spécialiste de la sociabilité à l’époque des Lumières, Antoine Lilti a rédigé l’article «Salons littéraires» de l’Encylopedia Universalis. Il est l’auteur de deux ouvrages de référence, Le Monde des salons. Sociabilité et mondanité à Paris au XVIIIe siècle en 2005 et Figures publiques. L’invention de la célébrité 1750-1850 l'année dernière.
Actualité publiée le 02.06.2015
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Danièle Toato-Rigo, "L'appel de l'est. Des gouvernantes et précepteurs romands en Russie", NIKE, 1-2 2015, p. 28-31.
Le premier numéro 2015 du bulletin du Centre national d'information sur le Patrimoine Culturel, qui s'intéresse aux divers échanges entretenus par la Suisse avec l'extérieur, donne la parole à la Professeure Danièle Tosato-Rigo.
"L'appel de l'est. Des gouvernantes et précepteurs romands en Russie"
revient sur le préceptorat romand au sein des élites russes et montre que cette tradition, émergeant notamment avec Frédéric-César de La Harpe, tisse des liens durables et apporte un éclairage sur les relations entre la Suisse et la Russie aux XVIIIe et XIXe siècles.
Actualité publiée le 07.05.2015
Colloque interne organisé dans le cadre du séminaire de Master en Histoire moderne dirigé par le Prof. Béla Kapossy
Histoire & Politique
L'humanisme tardif à Lausanne au dix-huitième siècle
Vendredi 15 et samedi 16 mai 2015, Université de Lausanne, Anthropole 5146
Vendredi 15 mai
9h15-10h00 Auguste Bertholet: La « Bibliothèque italique », pivot du savoir entre fond italien et forme française
10h00-10h45 Rémy Zanardi: Pietro Giannone dans la « Bibliothèque italique » pour une nouvelle approche de l'histoire, l'Istoria civile del Regno di Napoli
11h00-11h45 Adeline Borraccino & Sabrina Schwab: Les « Délices de la Suisse » d’Abraham Ruchat
11h45-12h30 Catherine Vuilleumier: Le « Commonplace Book » d'Abraham Ruchat : méthode et structure
13h30-14h15 Christian Marmy: Louis Bourguet et la Vérité historique: une démonstration mathématique pour asseoir la crédibilité de l’Histoire
14h15-15h00 Johan Mast: L'Histoire vue par les intellectuels lausannois du XVIIIe siècle. Analyse de discours tenus dans le cadre de la Société du comte de la Lippe (1743-1744)
15h15-16h00 Kilian Rustichelli: Les « Mémoires Critiques » de Charles-Guillaume Loys de Bochat (1747-1749): esquisse d’une historiographie
16h00-16h45 Constantin Forestier: Le débat sur la généalogie des Ducs de Zähringen au sein du Journal Helvétique ou comment l’histoire demande la preuve
Samedi 16 mai
9h15-10h00 Mathieu Gallay: Perceptions contemporaines du major Davel et de son entreprise en 1723
10h00-10h45 Edouard Hediger: Ouvrage pour et contre le service étranger. La Suisse dans l'équilibre des puissances
11h-0011h45 Loïc Bonvin: Gibbon, Seigneux et le gouvernement de Berne
11h45-12h30 Gaëlle Nydegger & Julie Farine: Controverses autour de la question des femmes et du savoir. Louis Bourget, un point de vue singulier?
Actualité publiée le 07.05.2015
Journée d'étude organisé par la section de philosophie de l'Université de Lausanne
Rencontrer l'auteur
autour de Frederick Neuhouser (Université de Columbia, NY)
et son livre
" Rousseau's Critique of Inequality:
Reconstructing the Second Discourse"
Jeudi 28 mai 2015, UNIL-Dorigny, Bâtiment Extranef 110
Programme
9h15-10h00 Frederick Neuhouser: Introduction
10h00-10h40 Simone Zurbuchen: What is the Place of the Second Discourse in the Tradition of Modern Natural Law?
11h00-11h40 Christian Maurer: What to do About Amour-Propre's Bad Reputation?
11h40-12h30 Justine Rétornaz & Aurélien Volluz: Lectures du Second Discours au XVIIIe siècle
14h30-15h10 Lisa Broussois: From Rousseau's Theodicy to Rousseau's Critique of Inequality: the Humankind's Default Condition
15h10-15h50 Carole Maigné: Jusqu'où la fiction de l'état de nature dans le Discours sur l'inégalité est-elle fictionnelle?
16h10-16h50 Michel Bourban: Questions Concerning the Contemporary Relevance of Rousseau's Critique od Social Inequalites
Actualité publiée le 07.05.2015
Séminaire de recherche en Histoire moderne et séminaire de recherche en Histoire médiévale, Université de Lausanne
Andreas Würgler (Université de Genève)
"A quoi sert-il de prêter serment en Suisse médiévale et moderne ?"
Lundi 11 mai 2015, 17h15, UNIL, Anthropole 5196
Actualité publiée le 30.04.2015
Le journal 24heures vient de donner la parole au Professeur Béla Kapossy pour sa chronique " Histoire d'ici", parue dans l'édition du weekend dernier, 25-26 avril 2015.
" Le marquis de Mirabeau et son intéressant ami vaudois",
revient sur le projet d'édition de la correspondance entre Mirabeau et Marc Charles Frédéric de Sacconnay sur notre plateforme et sur les échanges épisotlaires qui nous apportent un nouvel éclairage sur le pensée économique et politique de l'Ami des hommes.
Actualité publiée le 06.04.2015
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Joseph Aved, Portrait de Victor de Riqueti, marquis de Mirabeau, s.d., huile sur toile © Musée du Louvre
Colloque international organisé au Centre de l'Université de Chicago à Paris,
Mirabeau: Culture cosmopolite,
économie politique et société au XVIIIe siècle
6 rue Thomas Mann, Paris 13e, du 9 au 11 avril 2015.
Comité d'organisation: Loïc Charles, Paul Cheney et Christine Théré
Jeudi 9 avril
18h30: Conférence inaugurale d'Antoine Lilti (EHESS): Mirabeau contre Mirabeau. Héritage(s) des Lumières.
Vendredi 10 avril
10h00-12h00: "De l'histoire de la famille Mirabeau à l'histoire politique"
Marianne Cariou (Université Paris IV): Une cause sensationnelle de la France prérévolutionnaire: l'affaire de la marquise de Cabris.
Laura Casella (Université de Udine) : Les Mirabeau: de l'histoire familiale à l'histoire politique
Irina Okunvena (EHESS) : "Ma conversion" de Mirabeau: le roman libertin comme pamphlet économique
13h30-15h00: "Economie politique"
Anne Conchon (Université de Paris I) : Mirabeau et la controverse sur la corvée
Jérôme Loiseau (Université de Franche-Comté) : Que nous disent les Mirabeau des états provinciaux? Une appréciation critique
15h15- 16h45: "Les Mirabeau et le système esclavagiste"
Pernille Røge (Université de Pittsburgh) : Les Mirabeau and the question of slavery and slave labour
Caroline Oudin-Bastide (EHESS) et Philippe Steiner (Université de Paris IV) : Calcul et morale. Coûts de l'esclavage et valeurs de l'émancipation (XVIIIe-XIXe siècle)
Samedi 11 avril
9h30-11h00: "Sociabilités de l'Europe d'Ancien régime" (1)
Béla Kapossy (Université de Lausanne): Mirabeau and Marc-Charles-Frédéric de Sacconay: newly discovered letters from Mirabeau
Arnault Skornicki (Université de Paris Ouest-Nanterre): Le marquis de Mirabeau et la société de cour. Contribution à la socio-histoire d'une pensée politique
11h30-13h00: "Sociabilités de l'Europe d'Ancien régime" (2)
Thérence Carvalho (Université de Rennes): Le rôle du marquis de Mirabeau dans la diffusion et l'application des théories physiocratiques en Toscane
Albert Zajtmann (Université de Lyon 2): Ce que l'émancipation des juifs de France doit à la culture cosmopolite de Gabriel-Honoré Riqueti, comte de Mirabeau
14h0-15h30: "Penser les révolutions"
Manuela Albertone (Université de Turin): Les Mirabeau et l'Amérique
Nigel Ritchie (Queen Mary, Université de Londres): The "subtle chameleon" - Mirabeau, Marat and the metamorphosis of ambition
16h00: Séance de conclusion
Joël Félix (Université de Reading)
Michael Sonenscher (Université de Cambridge)
Modérateur: Paul Cherney (Université de Chicago)
Actualité publiée le 23.03.2015
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Lumières.Lausanne
Dans le cadre du programme de spécialisation en Humanités digitales
"Conception et fonctionnement de deux bases de données en Lettres: Lumières.Lausanne et Revues culturelles suisses"
Mercredi 25 mars 2015, Unil, Anthropole 5071, 13h15-14h45
Dans le cadre du séminaire Pratiques des Humanités digitales, Béla Kapossy et François Vallotton (Unil, Lettres) présentent deux bases de données dans le domaine de l'histoire intellectuelle et culturelle. L'occasion de retracer la genèse de ces deux projets et de proposer un premier bilan quant à leur exploitation tant dans le domaine de l'enseignement que de la recherche.
Prof. Béla Kapossy
"Lumières.Lausanne : combiner recherche, enseignement et édition de textes"
Les archives publiques en Suisse romande contiennent d'importantes collections de documents sur la vie intellectuelle au dix-huitième siècle. Peu connues, elles restent encore sous-exploitées par les chercheurs. La structure et les fonctionalités de la plateforme Lumières.Lausanne reflètent l'historique du projet qui depuis plusieurs années déjà vise à rectifier cette situation et à établir les Lumières à Lausanne comme champ de recherche à part entière au niveau international. Initialement conçue comme un outil pédagogique pour apprendre la saisie des données bibliographique et biographique, la plateforme permet aujourd'hui également l'édition de manuscrits et la publication d'articles scientifiques, vidéos et travaux d'étudiants. Actuellement, elle héberge des projets gérés par les sections d'histoire et de philosophie, le Centre des sciences historiques de la culture et la Faculté de théologie et de sciences des religions de l'Unil. Elle collabore avec des archives et institutions publiques diverses, dont les Archives Cantonales Vaudoises, les Archives de la Ville de Lausanne, la Bibliothèque Cantonale et Universitaire et le Musée historique de Lausanne.
Prof. François Vallotton
"Le champ intellectuel et ses réseaux : Le cas des revues culturelles en Suisse (XIXe - XXe siècles)"
Ce projet s'inscrit dans le développement contemporain très important des approches d'histoire culturelle portant sur les supports de la vie intellectuelle. Il vise un double objectif, pédagogique et scientifique. Par le biais d'une plate-forme web, il s'agit d'offrir aux étudiants la possibilité de bénéficier d'une infrastructure permettant de mutualiser les fruits de leur travail et de mettre en relation, au service d'une analyse de réseaux notamment, les informations récoltées au cours du processus de recherche. Mobilisée au sein de l'enseignement, cette démarche doit servir à l'apprentissage de compétences basiques propres au travail historique : travail en archives, repérage des acteurs prépondérants et des thématiques centrales, apprentissage d'une systématique quant à la prise de notes et à l'organisation des informations, mise en perspective par le recours à la littérature secondaire, rédaction de textes analytiques.
Sur le plan scientifique, la base de données doit servir à un vaste projet éditorial collectif débouchant sur un Dictionnaire en ligne des revues culturelles suisses. Il doit montrer l'intérêt de ce type de supports pour une histoire large des échanges intellectuels et des transferts culturels tout en se prêtant à une consultation aisée et attractive susceptible de rencontrer un intérêt au-delà des seuls milieux spécialisés.
Actualité publiée le 18.03.2015
Colloque international organisé par l'Université de Lausanne:
Le monde des neutres
Château de Prangins, le vendredi 5 juin 2015
"L'histoire de la neutralité suisse du 19e siècle est aussi et avant tout l'histoire des relations complexes de la Confédération avec les autres nations européennes, non seulement sur le plan politique, mais aussi économique. Quel rôle la neutralité joue-t-elle pour l'avancement ou l'obstruction des réformes politiques ou juridiques en Suisse ? Comment les Suisses ont-ils vécu et analysé les développements politiques, économiques et sociaux en Europe et ailleurs, et par quels moyens ont-ils essayé de faire respecter l'indépendance des petites nations? C'est à ces questions que le colloque souhaite répondre en montrant comment cette histoire peut fournir un cadre pour comprendre la neutralité actuelle."
Programme
9h30 Accueil
10h00 Béla Kapossy (Université de Lausanne) : Introduction
10h15 André Holenstein (Université de Berne) : Péripéties d’une politique de neutralité. Les relations extérieures de la Diète fédérale 1813-1815.
11h00 Peter Lehmann (Université de Lausanne) : La neutralité comme projet de réforme
11h45 Béla Kapossy (Université de Lausanne) : Le commerce des neutres et le protectionnisme au 19e siècle
12h30 Pause de midi
14h00 Grégoire Bron (Université de Neuchâtel) : La neutralité suisse face à l’immigration politique, 1815-1848
14h45 Sacha Zala (Documents Diplomatiques Suisses) : Axiomes et apories de la neutralité suisse au 20e siècle
15h30 Thomas Maissen (Institut Historique Allemand, Paris) : Perspectives historiques et politiques de la neutralité suisse
16h15 Valentin Zellweger (Direction du droit international public, DFAE) : Discussion plénière – modération
17h15 Apéritif
Découvrez l'interview du Prof. Béla Kapossy, parue dans le dernier numéro d'Allez savoir! : "Au soir de Marignan, la Suisse n'est pas devenue neutre".
Actualité publiée le 12.03.2015
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Détail d'un uniforme de gala de Cent-suisse de la maison du roi, début XVIIIe ©Musée de l'Armée, Invalides, Paris.
Séminaire de recherche en Histoire moderne, Université de Lausanne
Marco Cicchini (Université de Genève)
"Chaque citoyen y est soldat comme en Suisse et dans l'ancienne Rome": une reconsidération de la figure du citoyen-soldat au XVIIIe siècle.
Lundi 16 mars 2015, 17h15, UNIL, Anthropole 5157
Actualité publiée le 23.02.2015
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Lire à la chandelle
Partez à la découverte du livre dans l'intimité de trois foyers lausannois de la seconde moitié du XVIIIe siècle
Adoptant une structure de navigation ludique, cette exposition virtuelle concoctée par l'historien Norbert Furrer et les Archives de la Ville de Lausanne rappelle que la lecture au XVIIIe siècle se voulait tout autant savante, édifiante que divertissante.
Elle vous propose ainsi de découvrir trois inventaires de bibliothèque après décès. Les documents originaux, numérisés, sont accompagnés d'inventaires dont les références ont été complétées et à partir desquelles vous pouvez vous plonger d'un simple clic dans les lectures qui firent les délices de Benjamin Milot, Louis Daniel Des Tallents et d'Othille Ogiez !
Actualité publiée le 20.02.2015
Le Musée du Jeu à la Tour-de-Peilz expose un ensemble exceptionnel de jeux du XVIIIe et XIXe siècle ayant appartenu à la famille Grand d’Hauteville (20 janvier – 25 octobre 2015)
Pierre-Philippe Cannac, d’origine française huguenote, fit construire dès 1760 le Château d’Hauteville, près de Saint-Légier. En 1794, la Seigneurie d’Hauteville revint au banquier Daniel Grand de la Chaise qui prit, à la suite de son mariage avec Victoire Cannac, le nom Grand d’Hauteville.
Récemment, la famille Grand d’Hauteville a fait don au Musée Suisse du Jeu de plus de 120 jeux datant de la période 1780 et 1840. Il s’agit de jeux de loto, de jeux d’échecs, de cartes à jouer avec leurs accessoires, de jeux achetés notamment à Paris et en Allemagne sur le marché des jeux en pleine évolution au début du XIXe siècle, ainsi que des jeux faits maison et des carnets écrits à la main de règles de jeux. Cet extraordinaire ensemble homogène témoigne de l’importance du jeu, parmi d’autres loisirs tels que le théâtre, la musique et la lecture, dans la vie de château à l’époque de Daniel et Victoire et de leur fille Aimée et son mari Eric Grand d’Hauteville.
Des conférences sont prévues dans le cadre de cette exposition (entrée libre):
Mardi 20 janvier, 18h30, « La vie ludique de château autour de 1800: l’exemple d’Hauteville », par Ulrich Schädler, directeur du Musée Suisse du Jeu;
Mardi 10 mars, 18h30, « Visions littéraires du jeu, entre réalisme et imaginaire (1780-1840) », par Michel Viegnes, professeur à l’Université de Fribourg;
Jeudi 30 avril, 18h30, « Se divertir dans les châteaux en Suisse romande à la fin du XVIIIe siècle: le théâtre de société », par Béatrice Lovis, historienne de la littérature, Université de Lausanne
→ Plus d’informations
Actualité publiée le 19.02.2015
Commémoration du bicentenaire du Congrès de Vienne au Musée national de Prangins. Exposition du 13 mars 2015 au 13 septembre 2015
Avec la collaboration de l'Université de Lausanne.
Cette exposition explore de manière originale, notamment par des micros-trottoirs et des interviews inédites d’historiens, la création d’une Suisse nouvelle au Congrès de Vienne (1815). Quels enjeux représente la Suisse pour les puissances européennes au lendemain de la chute de Napoléon et de son empire ? Pourquoi ces dernières se soucientelles d’un territoire si exigu et divisé ? S’il est vrai que la délégation suisse et les nombreux représentants cantonaux n’ont pas de rôle officiel à jouer, un comité spécial est constitué pour étudier de près la « question suisse ».
Au terme d’intenses mois de négociations, la Suisse est redessinée : stabilisée, agrandie de trois nouveaux cantons – Genève, Neuchâtel et Valais –, elle se voit dotée d’une neutralité perpétuelle au profit d’une paix durable en Europe.
Des thèmes toujours d’actualité, tels que la guerre et la paix, les frontières et l’indépendance de la Suisse au coeur de l’Europe, sont illustrés par quelques objets phares, et par des témoignages surprenants d’hier et d’aujourd’hui.
Plus d'informations sur les visites guidées publiques et le colloque "Le monde des neutres" qui se tiendra le vendredi 5 juin à Prangins.
Le vernissage de l'exposition a lieu le jeudi 12 mars à 18h30.
A cette occasion, de courtes visites guidées par Peter Lehmann, historien et conseiller scientifique et Nicole Staremberg, comissaire de l'exposition, vous seront proposées.
"Avis d'expert", découvrez l'expositon en quelques images et un extrait de l'interview du Prof. Béla Kapossy ici.
Actualité publiée le 17.02.2015
Soutenu par le Fonds national suisse pour la recherche, le projet « Reconstruire Delille » entend remettre en lumière le poète français Jacques Delille (1738-1813). Porté aux nues des années 1770 à la fin de l’époque napoléonienne, diffusé dans toute l’Europe, puis transformé en contre-modèle par le romantisme, Delille est graduellement sorti du canon au fil du XIXe siècle. Célébrée par Voltaire, annotée par Cuvier, censurée par Napoléon, illustrée par Girodet, conspuée par Sainte-Beuve ou Francis Ponge, parodiée par Flaubert ou Balzac, son œuvre se trouve à la charnière des esthétiques de l’Ancien Régime et de la modernité. Elle soulève des enjeux passionnants en matière d’histoire littéraire, de conception de la poésie ou encore de relations entre lettres et sciences, et elle a joué un rôle considérable et désormais sous-estimé dans la culture française et européenne des XVIIIe et XIXe s., avec des prolongements jusqu’à Jean Paulhan, pour qui le « faible » du poète était… « qu’on l’ait tellement imité ».
Le projet lie étroitement deux approches. D’une part, l’équipe produira la première édition scientifique des poèmes de Delille et d’une sélection d’autres œuvres, dans une approche attentive à l’histoire éditoriale des textes, à leurs enjeux contextuels et poétiques, et aux altérations dont ils ont fait l’objet. D’autre part, l’équipe procèdera à une reconstruction de la réception de Delille, des premières œuvres aux années 1900, avec deux objectifs : montrer que la poésie de Delille a intégré dans sa genèse comme dans sa présentation matérielle des formes de dialogue avec ses récepteurs ; tenter de comprendre la dynamique de canonisation puis de rejet dont il fait l’objet.
Tout en relevant au premier chef de l’histoire littéraire et de la théorie critique, le projet comporte donc une forte dimension interdisciplinaire : il s’inscrit dans le champ des digital humanities et dialogue avec l’esthétique (arts visuels et paysagers) et l’histoire des sciences et des techniques, en raison de la place que ces thèmes occupent dans l’œuvre de Delille.
Requérants: Hugues Marchal (Professeur assistant de littérature, Université de Bâle) et Claire Jaquier (Professeur de littérature, Université de Neuchâtel)
Plus d'informations sur la page du projet.
Actualité publiée le 17.02.2015
"Kulturen der Naturforschung. Akteure, Netzwerke, Orte und Themen wissenschaftlicher Kommunikation in der Frühen Neuzeit (17. Jahrhundert bis ca.1830)"
"Das Projekt untersucht die Entwicklung der Erforschung der Naturgeschichte, ihre Akteure und ihre sozialen Netzwerke auf einer lokalen, überregionalen und internationalen Ebene vom 17. Jahrhundert bis ca. 1830. Mittels eines netzwerkorientierten Ansatzes und einer wissenstransferorientierten Methode analysiert es die wichtigsten Akteure, Orte und Themen des Wissenstransfers, die Organisation der Netze sowie ihre geographischen und sozialen Differenzierungen.
Berücksichtigt wird die Phase der Entstehung der ersten „modernen“ Institutionen (insbesondere der ersten wissenschaftlichen Akademien), welche zur Diskussion, Verbreitung und Sammlung des Wissens dienten. Diese Epoche brachte eine Spezialisierung der Disziplinen und die Professionalisierung der Forschung mit sich. Das Projekt versteht sich als Beitrag zur Wissens- und Wissenschaftsgeschichte Europas in einem sozialen und kulturellen Kontext während einer Zeit des entscheidenden Wandels des Wissenschaftssystems, des Naturverständnisses sowie der Formen der Naturaneignung. Grosse, bislang unerforschte Quellenbestände werden erschlossen und dadurch ein komplexeres Bild des 17. Jahrhunderts, der Aufklärung und der Moderne wiedergegeben, indem die Erforschung der Natur als einer der charakteristischen Aspekte dieser Epoche interpretiert wird. Dank der Erstellung relationaler Karten werden mannigfaltige Netzwerke, deren chronologische Entwicklung sowie die unterschiedliche Art der Verbindungen zwischen den Akteuren dargestellt und die Umrisse der Gelehrtenrepublik klarer profiliert."
Requérante : Prof. Dr. Simona Boscani Leoni (Université de Berne); Doctorantes: Sarah Baumgartner et Meike Knittel.
Informations complémentaires
Actualité publiée le 16.02.2015
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Egodocuments.ch
Valorisation scientifique des écrits personnels de l’époque moderne en Suisse latine (XVIe – début XIXe siècle)
La base de données suisse d’écrits personnels est le résultat de projets successifs soutenus par le Fonds national de la recherche scientifique. Le premier, Deutschschweizerische Selbstzeugnisse (1500-1800) als Quellen der Mentalitätsgeschichte, fut mené de 1996 à 2003 sous la direction de Kaspar von Greyerz, aux universités de Zurich puis de Bâle. Les deux suivants, L’éducation domestique au miroir des écrits personnels en Suisse romande (1750-1820), et Valorisation scientifique des écrits personnels de Suisse latine (1500-1820), actuellement en cours, sont dirigés par Danièle Tosato-Rigo (université de Lausanne). Dans les trois projets, l’inventorisation a été de pair avec l’exploitation scientifique des documents, dans le cadre de mémoires de master, de thèses de doctorat et de publications diverses (voir Bibliographie). Seule une partie des nombreux documents repérés font aujourd’hui l’objet d’une description dans cette base en raison de ressources limitées. (lire la suite...)
En bref, Egodocuments.ch c'est aussi:
…une base de données présentant des écrits personnels conservés dans les archives et bibliothèques des quatre régions linguistiques de la Suisse, rédigés entre 1500 et 1820.
…un Work in progress, qui recense actuellement près de 1700 documents, dont 208 livres de famille, 160 textes féminins, 172 récits de voyage, 70 textes d’enfants ou jeunes gens, 59 textes d’artisans…
…un outil pour la (re)découverte du quotidien d’hommes et de femmes de diverses couches sociales, entre intimité et vie publique.
Actualité publiée le 16.02.2015
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Miriam Nicoli (éd.), "L'imprimé scientifique. Enjeux matériels et intellectuels", Lausanne: éd. BHMS, 2014.
...Enjeux matériels et intellectuels."
Cet ouvrage éléctronique, édité par Miriam Nicoli et publié dans la collection Bibliothèque d'histoire de la médecine et de la santé, approche la science en tant que pratique culturelle historiquement située et dépendante des systèmes de production et de diffusion. L’importance d’une étude matérielle des supports éditoriaux, démarche indispensable à une étude des contenus, y est mise en lumière. Au fil des articles sont discutées les questions pratiques auxquelles les hommes de science sont confrontés dans ce moment crucial qu’est la publication des résultats. Par ce prisme sont éclairées les relations parfois tendues qu’entretiennent les hommes de science et les professionnels du livre. Richement illustré et proposant une exposition virtuelle d’imprimés anciens, cet ouvrage ne s’adresse pas qu’aux chercheurs. Il permettra au lecteur passionné de science et d’histoire de jeter un coup d’oeil furtif derrière les coulisses du travail scientifique pendant l’Ancien Régime et, grâce à une postface ouverte sur le XXIe siècle, de réfléchir aux bouleversements qu’est en train de connaître l’imprimé scientifique à l’ère numérique.
Actualité publiée le 17.12.2014
Désormais la plateforme Lumières.Lausanne accueillera, aux côtés des Trouvailles, les travaux de jeunes chercheurs et doctorants dans la collection Études Lumières.Lausanne.
Pour inaugurer cette série, nous publions un article consacré à la poésie suisse au XVIIIe siècle:
Timothée Léchot
« La "poésie helvétienne" (1775-1830) : fonctions patriotiques et vertus civiques d'une littérature émergente »
Nous vous invitons à découvrir cet article ici !
Actualité publiée le 08.12.2014
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André Holenstein, "Mitten in Europa. Verflechtung und Abgrenzung in der Schweizer Geschichte", Baden : hier + jetzt, 2014.
Séminaire de recherche en Histoire moderne, Université de Lausanne
André Holenstein (Université de Berne)
"Au coeur de l'Europe. L'histoire de la Suisse entre connexions et repliement"
Lundi 15 décembre 2014, 17h15, UNIL, Anthropole 5157
A cette occasion, il nous présentera son nouvel ouvrage "Mitten in Europa. Verflechtung und Abgrenzung in der Schweizer Geschichte".
Actualité publiée le 06.12.2014
Gibbon & Lausanne: recherches en cours et planification du projet 2015-2016
Samedi 15 novembre 2014, 9h30-16h00, UNIL, Anthropole 5196
Intervenants:
Damiano Bardelli, Une lettre inédite de Gibbon
David Womersley, Gibbon and the Idea of Militia
Robert Mankin, Gibbon, Voltaire, and Lausanne
Organisation: Béla Kapossy, Séverine Huguenin
Actualité publiée le 12.11.2014
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Portrait de Jean Barbeyrac (détail), tiré de Meister, Leonhard, Pfenninger, Heinrich, "Helvetiens berühmte Männer in Bildnissen", Zürich, 1799, T. I, p. 85.
La section de philosophie de l'Université de Lausanne vous convie à la conférence d'
Elisabetta Fiocchi (Università degli Studi di Milano)
"La diffusion de l'Ecole romande du droit naturel dans la péninsule italienne au XVIIIe siècle"
Mercredi 19 novembre 2014, 14h00, UNIL, Anthropole 5099
Actualité publiée le 04.11.2014
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www.sgeaj.ch
La Société suisse pour l’étude du XVIIIe siècle (SSEDS) a été fondée à Zurich en 1991, sur l’initiative du professeur Helmut Holzhey. Animée d’abord par des chercheurs alémaniques, elle a élargi son influence à la Suisse romande, et la présidence est assurée alternativement par des représentants de l’une et de l’autre partie linguistique du pays: Helmut Holzhey (1991-1996), Etienne Hofmann (1996-2001), Fritz Nagel (2001-2006), Simone Zurbuchen (2006-2011), André Holenstein & Daniel Tröhler (2011-2013), Claire Jaquier (2013-).
Depuis plus de vingt ans, ses activités se déploient dans les directions suivantes: encouragement des projets d’édition et des projets de recherche; organisation de congrès nationaux ou internationaux portant sur des questions relatives à la Suisse du XVIIIe siècle; participation aux colloques de la Société internationale d’étude du XVIIIe siècle (SIEDS); encouragement des jeunes chercheurs; publication d’un Bulletin (1992-2010), de Cahiers thématiques, qui ont fait place depuis 2010 à une revue scientifique, xviii.ch-Annales; publication de textes et d’études dans la collection “Travaux sur la Suisse des Lumières” (1998-).
Le nouveau site propose également des informations sur l'actualité scientifique, les activités, ou encore les colloques et les appels à contribution se rapportant aux études dix-huitiémistes en Suisse et à l'étranger.
Actualité publiée le 04.11.2014
Du 11 octobre 2014 au 4 janvier 2015, à l'Ancien Pénitencier de Sion
"Les toiles de Courten sont des témoins importants, voire uniques, de l’histoire culturelle de l’«époque de la galanterie». Elles faisaient partie au XVIIIe siècle du décor du Salon d’Ignace A. P. de Courten. Depuis la démolition de cette maison de Sierre en 1954, ces 18 toiles sont conservées au Musée d’histoire du Valais. Un travail de restauration conséquent a été achevé cet été, et le Musée a décidé de présenter au public ces œuvres qui ont retrouvé une nouvelle jeunesse. Les Musées cantonaux profitent également de l’exposition pour lever le voile sur l’importante mission de conservation et de restauration qui leur est confiée..."
Informations complémentaires
Actualité publiée le 04.11.2014
Organisé par l'équipe Damoclès (UNIGE), le programme SYSPOE et en collaboration avec IAHCCJ.
Genève, Uni-Bastions, B111
"Depuis le XVIIe siècle, en pratique comme en théorie, police et justice constituent deux modalités spécifiques de la pacification sociale, deux manières d’exercer la puissance souveraine, deux modes de gouvernement. Bien que conceptuellement distinctes (elles relèvent « d’un ordre différent » selon Montesquieu), les activités de police et de justice sont pendant longtemps soumises à la confusion des compétences, à des limites de juridictions floues, confiées à des institutions et à des acteurs qui officient indifféremment dans l’un ou l’autre des deux domaines. La situation n’est cependant pas figée. Selon des chronologies diverses, un peu partout au XVIIIe siècle, la police s’autonomise par rapport à la justice dont les pouvoirs sont plus anciennement et solidement constitués : les frontières institutionnelles se déplacent, les acteurs et les territoires d’intervention se spécialisent peu à peu. Cette tendance de fond est radicalisée par la Révolution française. Dès 1789, la séparation institutionnelle entre police et justice est une exigence constitutionnelle qui participe à l’édification de l’État de droit issu de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. En 1808, le Code d’instruction criminelle entérine la séparation des fonctions policières et judiciaires dans la chaîne du pénal et en fixe durablement les contours, en France comme dans une grande partie de l’Europe continentale. Jusqu’à aujourd’hui pourtant, les tensions qui caractérisent les relations entre police et justice, entre juges et policiers, n’ont jamais cessé et soulèvent des questions d’une actualité toujours renouvelée, parfois brûlante. (→ lire la suite) "
Comité d’organisation: Marco CICCHINI (Université de Genève), Vincent DENIS (Paris-I Sorbonne), Vincent MILLIOT (Université de Caen), Michel PORRET (Université de Genève)
Programme du colloque (pdf)
Actualité publiée le 22.10.2014
Programme doctoral "Etudes sur le siècle des Lumières"
UNIGE, Département d'histoire générale, salle SO 019
La journée réunira trois chercheurs de renom, représentants de trois champs disciplinaires et méthodologiques différents: histoire (Sabina Loriga - EHESS), philosophie (Giovanni Paoletti - Université de Pise), études littéraires (Jean-Michel Racault - Université de La Réunion).
Tous les trois ont consacré au moins une partie de leur réflexion récente à la question de l’utopie. Dans l’orbe du chantier du Dictionnaire critique de l’utopie au temps des Lumières, le débat portera principalement sur les positionnements conceptuels et méthodologiques adoptés par ces trois chercheurs, relativement à l’utopie, sa genèse, ses formes et son actualité. Ils illustreront leur réflexion par des exemples tirés de leurs derniers travaux.
Programme
9h45 Ouverture de la journée par Michel Porret et François Rosset
10h00 Intervention de Sabina Loriga
11h15 Intervention de Giovanni Paoletti
12h30 Repas
14h30 Intervention de Jean-Michel Racault
15h45 Table ronde avec les orateurs + Marco Cicchini, Helder Mendes et Przemyslaw Witkowski
Détails supplémentaires
Actualité publiée le 10.10.2014
Giulia Manfrina: La "Société du Samedi" d'Angélique de Charrière de Bavois: étude de la sociabilité lausannoise d'après le fonds Grenier conservé aux Archives de la Ville de Lausanne, Béla Kapossy et Béatrice Lovis (dir.), Travail de séminaire, Université de Lausanne, octobre 2014.
En lien: Manfrina, Giulia et Lovis, Béatrice, Inventaire du Fonds Grenier déposé aux Archives de la Ville de Lausanne (P 224, carton 18, enveloppe 12), Université de Lausanne, mai 2014.
La Société du Samedi d’Angélique de Charrière de Bavois (1732-1817), a été, pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle, l’un des plus importants salons de Lausanne et se distinguait par les intérêts éclectiques de sa maîtresse, par ses membres illustres et ses rituels codifiés. La rédaction de l'inventaire détaillé d’un lot de documents issu du fonds Grenier déposé aux Archives de la Ville de Lausanne a pu mettre en lumière des sources qui ont permis de reconstituer et d’analyser les pratiques, la production littéraire et le réseau social de ce milieu mondain. Les manuscrits appartenaient à Jacques Georges Deyverdun (1734-1789) qui fréquentait assidûment les Samedis de Madame de Charrière.
Le travail écrit et l’inventaire ont été rédigés dans le cadre du séminaire de maîtrise « Gibbon à Lausanne : histoire, érudition et culture » en Histoire moderne (UNIL), dispensé par le professeur Béla Kapossy et Séverine Huguenin en 2012-2013.
Actualité publiée le 06.10.2014
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Ego-documenti affiche
Vendredi 10 octobre 2014, Hôtel Federale, Lugano
Incontro sulle scritture personali e gli archivi di famiglia della Svizzera italiana & bilancio del primo anno di lavorodel progetto FNS " Valorizzazione scientifica delle scritture personali di epoca moderna nella Svizzera latina ( 16° - inizio 19° secolo)".
Contact et renseigements complémentaires: miriam.nicoli@unil.ch
Actualité publiée le 26.09.2014
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Olivier, Christin, "Vox populi: une histoire du vote populaire avant le suffrage universel", Paris: Ed. du Seuil, 2014.
Séminaire de recherche en Histoire moderne, Université de Lausanne
Conférence d'Olivier Christin (Université de Neuchâtel)
"Le vote avant le scrutin populaire."
Lundi 13 octobre 2014, 17h15, UNIL, Anthropole 5157
Cette conférence fait suite à la publication cette année de son ouvrage:
"Vox populi : une histoire du vote avant le suffrage universel"
"L’élection n’a pas toujours été tenue pour le moyen le plus équitable, le plus efficace et le plus transparent de distribuer les charges et les honneurs publics ou de désigner ceux qui devaient contribuer à la fabrication de la Loi. Longtemps, d’autres systèmes ont joui d’un prestige égal sinon supérieur, qu’il s’agisse du tirage au sort, de l’hérédité, de la cooptation ou de l’appel à l’Esprit Saint. Les élections existaient pourtant, dans d’innombrables lieux et institutions : les villes et les villages, les ordres religieux et les conclaves ? où agissait justement l’Esprit Saint ? les universités et les académies. Mais elles servaient en réalité d’autres fins que la sélection des meilleurs représentants et la juste répartition des charges, comme la reproduction sociale des élites, la défense de l’orthodoxie… Elles n’avaient finalement pas grand-chose à voir avec la démocratie. C'est ainsi l'idée d'un progrès linéaire des institutions représentatives depuis la fin du Moyen Âge jusqu'aux révolutions du XVIIIe siècle que met en cause Olivier Christin. Une contribution importante aux débats contemporains sur la démocratie représentative."
Actualité publiée le 09.09.2014
Château de Prangins, Musée national suisse
Colloque interdisciplinaire organisé en collaboration avec l'Université de Lausanne (sections d'histoire et d'histoire de l'art)
Sujet peu abordé par l’historiographie helvétique, le château, comme « institution » et comme monument, est pourtant indissociable du paysage politique et culturel suisse au XVIIIe siècle. Lieu de pouvoir et de mémoire, centre administratif et agricole, création artistique marquante, il est pour les élites de l’époque le symbole même de la réussite sociale. Ce colloque interdisciplinaire cherche à comprendre de quelle manière le château est utilisé et habité par ces élites, quelles formes d’arts s’y développent et, plus largement, quel sens il conserve dans les petites républiques qui constituent la Suisse de l’Ancien Régime.
Le château sera ainsi étudié comme centre économique et symbolique d’une entité seigneuriale. La perception qu’en avaient des patriciens soucieux de légitimer leur aptitude traditionnelle au commandement politique retiendra également l’attention, de même que la vie culturelle qui s’y développa, sous l’influence des Lumières.
Son « programme » architectural sera comparé aux édifices féodaux plus anciens, afin de mettre en évidence comment les agencements du XVIII e siècle conjuguent tradition et modernité. L’intérêt se portera encore sur son décor intérieur et sur son mobilier, à la recherche de l’imaginaire iconographique qui entoure la vie hors la ville. Enfin, le jardin qui accompagne le château permettra de mettre en évidence l’inscription de l’édifice dans son cadre topographique.
Actualité publiée le 28.05.2014
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La gouvernante Buchet, maîtresse de David-Louis Constant d'Hermenches. Dalberg (attribution), vers 1760, huile sur bois. © Collection privée. Photo Marc Vanappelghem
Le dernier numéro de la revue Allez savoir ! donne la parole à Béatrice Lovis pour nous présenter les boiseries peintes du château de Mézery.
"Un concert, un bal champêtre, du théâtre, des chasseurs et des jeunes filles à la baignade. Parmi d’autres scènes charmantes, ces représentations de la vie de la bonne société dans le Pays de Vaud au XVIIIe siècle ornent les murs d’un petit salon du château privé de Mézery, non loin de Lausanne. Cet ensemble de 26 panneaux de bois, réalisé au début des années 1760, a été commandité par David-Louis Constant d’Hermenches (1722-1784). Une septantaine de personnages, identifiés en partie, y figurent..."
L'intégralité de cet entretien est disponible sur le site d'Allez savoir !
A découvrir aussi l'Album "Esquisses de la Boiserie de Mézeri transportée du Château d’Hermenches en 1809" de Victor Constant de Rebecque et la Notice historique d'Adrien Constant-Delessert.
Actualité publiée le 19.05.2014
La Haute école de gestion de Genève organise un séminaire sur les humanités digitales au cours duquel Béatrice Lovis présentera la plateforme Lumières.Lausanne :
« Humanités numériques et information documentaire : un panorama »
Jeudi 5 juin 2014, 9h30-17h00, HEG Genève.
"Les projets en humanités numériques impliquent des problématiques de gestion, d’archivage, de représentation ou encore de valorisation de données issues de la recherche scientifique ou de la numérisation de sources patrimoniales, qui sont au cœur des missions et savoir-faire des bibliothèques, services d’information documentaire ou centres d’archives.
Organisée dans le cadre du Master en Information documentaire, qui vise à former les futurs responsables de SID et chef de projets en gestion de données patrimoniales et institutionnelles, cette journée est également ouverte aux professionnels du domaine curieux d’en apprendre davantage sur les humanités numériques. Ce séminaire a été pensé comme une introduction à ce domaine transdisciplinaire en pleine expansion, dont les avancées ont un impact considérable à la fois sur les pratiques des chercheurs en humanités et sur celles des professionnels en charge de la gestion de ces données. Au travers d’exemples de projets actuels menés à l’international et en Suisse, il s’agira de définir le concept même d’humanités numériques, d’explorer les possibilités d’applications des technologies de l’information aux domaines des sciences sociales, humaines, lettres et arts et d’en comprendre les enjeux (accès, diffusion et partage). Il sera également l’occasion d’illustrer l’engagement des professionnels de l’information et de mieux comprendre leur nécessaire implication dans ce type de projets."
Informations complémentaires sur le site de la HEG Genève.
Actualité publiée le 13.05.2014
Du 20 mai au 31 octobre 2014
Nous commémorons en 2014 le bicentenaire de la fin de l'Empire napoléonien. Or il se trouve que le Château de Coppet a occupé une place capitale dans le grand tournant de 1814. Opposants à Napoléon, Mme de Staël et les membres de son cercle se sont distingués parmi les intellectuels qui ont réfléchi à la manière de refonder l'Europe sur de nouvelles bases au moment où l'Empire s'effondrait. A cette occasion, la Fondation Othenin d'Haussonville pour le rayonnement de l'esprit de Coppet et l'Institut Benjamin Constant ont mis sur pied une exposition temporaire sur le thème du Groupe de Coppet face à la chute de Napoléon. Cette exposition, conçue et réalisée par Guillaume Poisson, s'articule autour d'une sélection de tableaux, dessins, objets et imprimés, souvent méconnus. Elle sera prolongée par un colloque international en octobre.
Vernissage: mardi 20 mai à 18h00.
Le vernissage est suivi, à 20h00, de la conférence de Léonard Burnand (Institut Benjamin Constant), "La Révolution française vue de Coppet".
Pour de plus amples informations, voir le site Les Rencontres de Coppet
Actualité publiée le 12.05.2014
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Hans Ulrich Heidegger,"Johann Jakob Scheuchzer, D. Physic Med. Professor...in 1733. aet. 61", 1734, huile sur toile, Zentralbibliothek Zürich.
Séminaire de recherche en Histoire moderne, Université de Lausanne
Conférence de Simona Boscani-Leoni (Université de Berne)
"Acteurs, réseaux, lieux et thèmes de la recherche naturaliste à l'Age moderne (XVIIe siècle-1830 ca.). Un projet de recherche."
Lundi 19 mai 2014, 17h15, UNIL, Anthropole 5157
Actualité publiée le 07.05.2014
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Exposition Louis Levade (1748-1839), Musée historique de Vevey.
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Louis Levade et son fils David Barthélemy dans le jardin de la campagne de Gilamont au-dessus de Vevey. A. Speissegger, 1794. Collection privée
Du 1er mai au 30 novembre 2014
"Issu du siècle des Lumières, Louis Levade est un « savant » aux multiples facettes : médecin, pharmacien, naturaliste, philanthrope, encyclopédiste, collectionneur, bibliophile, historien… Ses intérêts vont des sciences naturelles à l’histoire antique. Il possède une très riche bibliothèque et collectionne les minéraux, les médailles, les objets archéologiques – collections qui entreront par la suite dans les fonds de différents musées vaudois. Il est également Abbé-Président de la Confrérie des Vignerons pendant plus de vingt ans ; et c’est sous sa présidence que la Fête devient un véritable spectacle présenté sur la place du Marché (1797).
Dans le jeune Canton de Vaud, Levade s’implique dans de nombreuses sociétés savantes, philanthropiques ou d’utilité publique. Ses préoccupations révèlent son intérêt pour le bien-être des plus démunis et son désir d’élever ses concitoyens par l’éducation et la connaissance. Il participe à d’importants projets comme la création de la bibliothèque publique et la fondation de la Caisse d’Epargne de Vevey. Parallèlement, Levade récolte, pendant de nombreuses années, des informations qui lui serviront à rédiger son Dictionnaire géographique, statistique et historique du Canton de Vaud (1824), ouvrage de référence durant la première moitié du 19e siècle.
Du 1er mai au 30 novembre 2014, les visiteurs du Musée historique de Vevey et de la Confrérie des Vignerons pourront découvrir la vie de ce personnage au travers de peintures et de photographies, de documents originaux, de livres anciens et d’objets de ses collections."
Informations complémentaires sur le site du Musée historique de Vevey.
Actualité publiée le 02.05.2014
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"Lit de Justice, tenu par Le Roy en la grande chambre du Parlement de Paris en 1651", gravure, anonyme.
Dans le cadre du cycle de conférences "Liberté", organisé par le Centre Walras Pareto à l'Université de Lausanne
Conférence du Prof. Richard Tuck (Harvard University)
"The Sleeping Sovereign"
Mercredi 7 mai 2014, 17h15, UNIL, Géopolis 2207
La séance est ouverte à l'ensemble de la communauté universitaire.
Actualité publiée le 01.04.2014
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Portrait de Charles Pictet de Rochemont. Tiré de Edmond Pictet," Biographie, travaux et correspondance diplomatique de Charles P. de Rochemont", frontispice, Genève, 1892.
Séminaire de recherche en Histoire moderne, Université de Lausanne
Conférence de Peter Lehmann (Université de Lausanne)
"Entre lumières et nationalisme: Le concept de neutralité de Charles Pictet de Rochemont"
Lundi 14 avril 2014, 17h15, UNIL, Anthropole 5157
Actualité publiée le 14.03.2014
Edition de la correspondance de Jean Barbeyrac (1674-1744)
Ce nouveau projet de Lumières.Lausanne rendra accessible en ligne des archives inédites en rapport avec les travaux et la vie du philosophe lausannois Jean Barbeyrac, à commencer par sa correspondance privée.
Préservée dans plusieurs bibliothèques européennes, la correspondance de Barbeyrac comprend plus de 140 lettres adressées à d’éminents membres de la République des Lettres, tels que le Genevois Jean-Alphonse Turrettini ou l’Anglais John Locke. Barbeyrac y aborde de nombreux sujets, en particulier sa théorie de la loi naturelle, son engagement pour la liberté religieuse, son implication dans les débats politiques suisses et de nombreux autres détails de ses activités de savant à Berlin, Lausanne et Groningue. L’ensemble des sources offre également de très intéressantes perspectives sur les aspects de la vie privée et les préoccupations générales de Barbeyrac, échangées avec ses correspondants. L’état de conservation des lettres permettant une transcription intégrale de leur contenu, celles-ci offrent de multiples objets de recherche. Ce projet permettra l’élaboration de la première correspondance complète et raisonnée de Barbeyrac.
This new project will make available online previously unpublished archival sources related to the life and works of Jean Barbeyrac beginning with his private correspondence.
Barbeyrac’s correspondence comprises over 140 letters written to prominent members of the Republic of Letters from Jean-Alphonse Turrettini in Geneva to John Locke in London. In his letters, Barbeyrac ranges across many topics including his natural law theory, his commitment to religious liberty, his involvement in Swiss political debates and the various details of his scholarly activities in Berlin, Lausanne and Groningen. The collection as a whole also offers valuable insights into the private lives and preoccupations of Barbeyrac and his correspondents within the Republic of Letters with the full text of all letters preserved in order to benefit as wide a range of scholarly interests as possible. Transcribed from original documents held in archives across Europe, these lettres will present the first comprehensive collection of Barbeyrac’s correspondence.
Le projet sera mené par Meri Pälvärinne et Sophie Bisset.
Actualité publiée le 12.02.2014
Séminaire de recherche en Histoire moderne, Université de Lausanne
Conférence de Robert Mankin (Université Paris Diderot)
"Gibbon et les origines de l'Islam"
Lundi 3 mars 2014, 17h15, UNIL, Anthropole 5157
Voir la vidéo de la conférence
Actualité publiée le 29.01.2014
Colloque international organisé par l'Université de Neuchâtel
Lectures du Journal helvétique (1732-1782) : acteurs, modèles, contenus et publics d’un périodique d’Ancien Régime
Neuchâtel, du jeudi 6 au samedi 8 mars 2014
Organisation : Séverine Huguenin, Timothée Léchot
Comité scientifique : Claire Jaquier, Béla Kapossy, Miriam Nicoli
Programme
Jeudi 6 mars: Le journal et ses publics
Faculté de droit, salle C49
9h00 Accueil, introduction
9h40 Silvio Corsini (Bibliothèque cantonale et universitaire, Lausanne): Gazettes et revues lausannoises au siècle des Lumières : un bilan mitigé
10h20 Alain Cernuschi (Université de Lausanne): L’Encyclopédie dans le Journal helvétique (1749-1769)
11h15 Denis Reynaud (Université de Lyon II): Le courrier des lecteurs dans le Journal helvétique
11h55 Béatrice Lovis (Université de Lausanne): Le théâtre à travers le prisme du Journal helvétique et de la presse vaudoise au XVIIIe siècle
14h20 Jean-Daniel Candaux (Genève): Une bataille pour une image : le Journal helvétique et la réputation des Suisses, 1730-1750
15h00 Timothée Léchot (Université de Neuchâtel): Le « mythe suisse » à l’épreuve des logogriphes et des énigmes en vers
16h00 Anne-Marie Mercier (Université de Lyon I): Les catastrophes naturelles dans le Journal helvétique : les différents visages du journalisme helvétique
16h40 Valérie Cossy (Université de Lausanne): Peut-on parler d’une mutation du goût littéraire et d’une ouverture égalitaire du lectorat à propos du Journal helvétique entre 1769 et 1784 ?
Vendredi 7 mars: Constitution et circulation des savoirs
Faculté de droit, salle C 49
9h00 Sophie Bisset (Université du Sussex): Exploring the parameters of the école romande du droit naturel in the Journal helvétique : the case of Louis Bourguet’s « Four Letters » on Leibniz
9h40 Simone Zurbuchen (Université de Lausanne): Droit naturel et théorie de la propriété : propriété privée ou communauté des biens ?
10h40 Stefano Ferrari (Accademia Roveretana degli Agiati, Rovereto): La réception des Mœurs (1748) de François-Vincent Toussaint dans l’espace savant suisse, et en particulier dans le Journal helvétique
11h20 Jeanne Peiffer (Centre Alexandre Koyré, Paris): L’information scientifique dans le Mercure suisse et le Journal helvétique
14h10 Miriam Nicoli (Université de Lausanne): Prévenir des « ravages considérables » ou « tenter la Providence » ? Le débat sur l’inoculation de la variole au prisme du Journal helvétique
14h50 Pierre-Olivier Léchot (Institut protestant de théologie, Paris): Les contributions théologiques au Mercure suisse/Journal helvétique durant ses premières années (1732-1742)
15h45 Conclusion par Claire Jaquier (Université de Neuchâtel)
Soirée : conférences publiques
Bibliothèque publique et universitaire, Salle de lecture (Félix Bovet)
17h30 Michel Schlup (Neuchâtel): Les premiers journaux en pays neuchâtelois (1690-1790) : vers une nouvelle sociabilité et une frénésie de lecture
18h15 Robert Darnton (Université Harvard): Neuchâtel et le marché littéraire sous l’Ancien Régime
Samedi 8 mars: visite-conférence
10h30 Grégoire Oguey (Université de Neuchâtel): Neuchâtel, vieilles pierres en Lumières
Actualité publiée le 19.12.2013
Gibbon & Lausanne: religion, histoire et érudition
Workshop, vendredi 13 décembre 2013, 9h30-17h00
Université de Lausanne, Anthropole, salle 4021
Organisation: Béla Kapossy, Séverine Huguenin
Participants: Christian Grosse, Simone Zurbuchen, Séverine Huguenin, Danièle Tosato-Rigo, Damiano Bardelli, John Robertson, Charlotte Roberts, David Womersley, Robert Mankin, Oswyn Murray, William Yoakim, Marc Kolakovski.
Détail: voir programme.
Actualité publiée le 27.11.2013
Le portrait au XVIIIe siècle en Suisse romande: un état de la recherche
Journée d'étude, 13 décembre 2013, 11h-18h
Université de Lausanne, Anthropole, salle 2097
Organisation: Dave Lüthi et Vincent Chenal
Intervenants: Dave Lüthi, Denis Decrausaz, Guillaume Poisson, Vincent Chenal, Helen Bieri Thomson, Martine Hart, Lise Arends Olsen, Carl Magnusson.
Détail: voir programme.
Actualité publiée le 25.11.2013
Les mots du corps. Expérience de la maladie dans les lettres de patients à un médecin du 18e siècle: Samuel Auguste Tissot
S. Pilloud avec une préface d'O. Faure, xviii et 374 p. ill., 16.5 x 24 cm, 2013
Série Bibliothèque d'histoire de la médecine et de la santé
Comment les gens interprétaient-ils et vivaient-ils la maladie dans le passé? Les lettres de patients constituent des fonds d’archives de grande valeur pour l’histoire de la santé et de la médecine afin de saisir ce moment fondamental de l’expérience humaine. Sur la base du corpus des consultations épistolaires adressées au médecin lausannois Samuel Auguste Tissot (1728-1797), cet ouvrage analyse le parcours d’individus en quête de sens et de soins au siècle des Lumières. Il rend compte des significations et des pratiques propres à la culture médicale de l’époque, et documente l’évolution des représentations du corps ainsi que la relation thérapeutique entre soignant et soigné.
Séverine Pilloud est historienne et docteure ès Lettres de l’Université de Lausanne. Spécialiste de l’histoire de la santé et de la médecine, elle a été responsable de recherche à l’Institut universitaire d’histoire de la médecine et de la santé publique (IUHMSP) avant d’être nommée professeure à la Haute École de la Santé La Source à Lausanne.
Voir le sommaire (pdf)
Commande (cliquer sur le lien)
Cet ouvrage s'accompagne d'une BASE DE DONNEES réalisée par Séverine Pilloud, Micheline Louis-Courvoisier et Vincent Barras. Elle présente la correspondance du docteur Samuel Auguste Tissot et peut être consultée librement en ligne: http://tissot.unil.ch/fmi/webd/Tissot
Actualité publiée le 18.11.2013
Séminaire de recherche en Histoire moderne, Université de Lausanne
Conférence du professeur Howard Hotson (Université d'Oxford)
"Reassembling the Republic of Letters: An Introduction to Early Modern Letters Online"
Lundi 18 novembre 2013, 17h15, Anthropole 5021 (! changement de salle!)
Cette conférence présentera le projet Early Modern Letters Online (EMLO) hébergé par la bibliothèque Bodléienne d'Oxford, qui vise à rassembler les forces des bibliothécaires, archivistes, éditeurs de correspondance et autres chercheurs travaillant sur les correspondances de l'époque moderne.
La Suisse se trouve au coeur de la République des Lettres de l'époque moderne et contient des fonds magnifiques, pour certains édités ou en cours d'édition, pour d'autre ou encore presque inconnus, mais qui tous pourraient être davantage valorisés.
Le projet EMLO se trouve actuellement en phase finale d'évaluation pour un financement européen majeur (COST) et nous souhaitons profiter de la venue en Suisse du Prof. Hotson pour permettre aux bibliothécaires, archivistes et chercheurs intéressés par le potentiel des nouvelles technologies pour la valorisation des correspondances de l'époque moderne à assister à sa conférence et, surtout, à participer à une présentation et à une discussion plus informelle, qui se tiendra avant la conférence, de 14h à 16h30 à l'Université de Lausanne (salle 4129). La présentation du prof. Howard Hotson sera tenue en anglais, mais la discussion pourra également être menée en français et en allemand.
Lien sur le site de EMLO: www.culturesofknowledge.org/?page_id=28
Actualité publiée le 14.11.2013
Le 18 novembre prochain, nous commémorons les 350 ans de la prestation du serment scellant le renouvellement de l'alliance entre Louis XIV et les cantons suisses. Cet événement un peu oublié a pourtant structuré les relations politiques, militaires et économiques entre nos deux pays pendant plus d'un siècle.
Les Matinales d'Espace 2 consacrera cinq émissions à ce sujet dès ce lundi 18 novembre: lien vers l'émission
Avec Guillaume Poisson, chargé de recherches à l’Institut Benjamin Constant de l’Université de Lausanne, auteur de l’article "Le renouvellement de l’alliance entre Louis XIV et les cantons suisses en 1663" (Magazine Arts sacrés, hors-série N°3, 2013).
Actualité publiée le 05.11.2013
Colloque international organisé par la Section d'Histoire et le Centre des Sciences historiques de la culture
"Egodocuments et pratiques socioculturelles (XVIe - XIXe siècles)"
Du 14 au 16 novembre 2013, UNIL Amphimax, salle 414
Responsables: Danièle Tosato-Rigo et Sylvie Moret Petrini
Programme
Jeudi 14 novembre: MICROHISTOIRE, MILIEUX ET GROUPES
14h30 Accueil
14h45 Sandro Guzzi (Université de Lausanne), Individualiser la recherche historique. Egodocuments, biographie, mocrohistoire en perspective
15h30 Kaspar Von Greyerz (Université de Bâle), Les Protestants du monde germanophone et l’écriture personnelle
16h30 Roberto Zaugg (Sciences Po, Paris), Histoire connectées – histoires narrées. La microhistoire à l'épreuve de l'histoire atlantique. Une esquisse
Vendredi 15 novembre : L’EXPERIENCE SINGULIERE
09h30 Philipp Rieder (Université de Genève), Textes, contextes et intertexte : quelles histoires pour un médecin polygraphe ?
10h15 Marina Roggero (Università degli Studi di Torino), « Notizie sulla mia vita ». Memorie di donne nel tardo Settecento italiano
11h15 Danièle Tosato-Rigo (Université de Lausanne), Scripteurs exceptionnels et contextes ordinaires : un paradoxe fécond de l’étude des écrits personnels
ACTEURS, ECRITS PERSONNELS ET ROLES SOCIAUX
14h30 François-Joseph Ruggiu (Univeristé de Paris IV Sorbonne), Les cultures familiales et le monde social à travers les écrits personnels
15h15 Sylvie Moret Petrini (Université de Lausanne), La plume : objet d'affirmation de la mère-éducatrice ?
Samedi 16 novembre : PANELS ET PLURALISME DES EXPERIENCES
09h00 Sylvie Mouysset (Université de Toulouse Le Mirail), De la performativité des écritures de soi (Europe, XVIe-XIXe s.)
09h45 Bertrand Forclaz (Université de Neuchâtel), Jeux d’échelles pendant la Guerre de Trente Ans. Ecrits personnels et microhistoire
10h45 Nahéma Hanafi (Université d'Angers), Transmissions féminines au siècle des Lumières. Pratiques épistolaires et « agency »
11h30 James Amelang (Universidad autonoma de Madrid), Final remarks
Argumentaire
La recherche sur les écrits personnels, sous quelque dénomination que les chercheurs les désignent (Ecrits du for privé, autotémoignages, écriture de soi, écrits autobiographiques ou «à la 1ère personne») a connu un essor notable ces dernières années. Ce développement, qui a profité de la création d’inventaires raisonnés en ligne de la documentation conservée dans les archives et bibliothèques publiques, a stimulé les travaux d’édition d’écrits non littéraires, émanant du «milieu de la société». Affinées par nombre d’études dans divers pays européens, les approches les plus diverses, et pour la plupart empiriques, caractérisent l’exploitation de ce riche matériau.
En lien avec le tournant historiographique «culturaliste», de nouveaux paradigmes méthodologiques ont fait leur chemin. S’écartant de l’histoire quantitative et reléguant à l’arrière-plan la question de la représentativité des scripteurs et scriptrices, tout en mettant l’accent sur les représentations, la recherche privilégie aujourd’hui l’approche qualitative ainsi que le recours aux études de cas. Or, l’attention renouvelée portée à l’individu et aux petits groupes ne comporte-t-elle pas le risque de tomber dans le particularisme? Ou faut-il désormais considérer, au contraire, l’approfondissement de particularismes comme un accès pertinent à l’universel (C. Ulbrich)? Considérant que si les individus vivent dans un univers de représentations, ce dernier n’est pas indifférent aux situations dans lesquelles elles se trouvent activées, en quels termes articuler le rôle social des scripteurs et scriptrices?
Les aspects épistémologiques et méthodologiques sont au coeur de ce colloque, dans une perspective plus empirique (sous forme d’études incluant des egodocuments) que théorique, autour des interrogations suivantes : Quels concepts et outils heuristiques mettre en oeuvre pour analyser des pratiques socioculturelles à partir d’egodocuments? Quel est l’apport de la microhistoire? Qu’est-ce qu’une «étude de cas»? La trajectoire de vie (ou d’une portion de vie) peut-elle constituer un outil heuristique? La pluralisation du récit historique est-elle souhaitable, voire nécessaire? Mais aussi : quelles pratiques socioculturelles gagnent-elles à être étudiées à partir d’écrits personnels (santé, sexualité, voyage, éducation, lecture, religion, transmission de savoirs etc.)? Et où réside le caractère performatif de ces écrits et leur participation à la création de ce qu’ils énoncent?
Le refus qui se généralise chez les chercheurs de considérer les écrits personnels comme des «reflets du réel», et l’accent mis désormais sur leur dimension discursive amène à reconsidérer et à confronter les façons de faire parler ces textes aussi bien sur eux-mêmes que sur la réalité à laquelle ils se réfèrent. C’est à cette réflexion conjointe sur leurs objets, leurs questions et leurs méthodes, autour de l’étude des pratiques socioculturelles en et en dehors de l’Europe, que ce colloque invite les participants. Un double numéro de la revue de la Faculté de Lettres de l’Université de Lausanne (Etudes de lettres, 2015) réunira leurs contributions, ainsi que celles d’autres chercheurs qui seraient intéressés à la thématique Egodocuments et pratiques socioculturelles.
Actualité publiée le 28.10.2013
Séminaire de recherche en Histoire moderne, Université de Lausanne
Conférence d'Aurélie Luther (Université de Neuchâtel)
"Les représentations des Alpes helvétiques entre le XVIe et le XVIIIe siècle"
Lundi 4 novembre 2013, 17h15, Anthropole 5157
Actualité publiée le 15.10.2013
Séminaire de recherche en Histoire moderne, Université de Lausanne
Conférence de Jakob Messerli (Musée historique de Berne)
"Visualiser l'histoire"
Lundi 21 octobre 2013, 17h15, Anthropole 5081 (attention, changement de salle!)
Site du Musée historique de Berne
Actualité publiée le 30.09.2013
Séminaire de recherche en Histoire moderne, Université de Lausanne
Conférence de Sophie Bisset (Université de Sussex)
"The early école romande du droit naturel: Jean Barbeyrac in European context"
Lundi 7 octobre 2013, 17h15, Anthropole 5157
Actualité publiée le 28.08.2013
Le savant médiateur au 18e siècle: science, religion, éducation au sein de l'Etat. A l'occasion du tricentenaire d'Elie Bertrand (1713-1797)
Colloque international organisé par l'Université de Lausanne. Prof. François Rosset Lausanne), Simona Boscani-Leoni (Heidelberg-Berne) et Hubert Steinke (Berne).
Jeudi: Université de Lausanne, bâtiment Anthropole, salle 3032
Vendredi: Château d'Yverdon-les-Bains.
Actualité publiée le 19.06.2013
Les savants et les livres. Autour d'Albrecht von Haller (1708-1777) et Samuel-Auguste Tissot (1728-1797)
Miriam Nicoli (Université de Lausanne)
Genève, Slatkine, 2013
Savants renommés dans l’Europe des Lumières, Albrecht von Haller et Samuel-Auguste Tissot ont été en prise directe avec la seconde révolution du livre et l’évolution des modes de diffusion scientifique au XVIIIe siècle. Leur correspondance, mise en perspective de façon captivante dans cet ouvrage, s’en fait l’écho.
Comment maîtriser la masse grandissante d’informations et rester au courant des nouveautés de la librairie ? Pour quel public écrire et comment? Au fil de l’étude minutieuse de la place du livre dans le quotidien des deux savants, cet ouvrage plonge son lecteur dans les coulisses de la communication scientifique. Il met en relief les multiples acteurs au parcours souvent obscur qui concourent à la réalisation du produit fini : copistes, traducteurs, libraires-éditeurs, dessinateurs et graveurs. Prenant le contrepied de l’image idyllique du savant – lecteur paisible et auteur respecté – il examine les pratiques qui marquent son rapport à la production scientifique et à l’imprimé. Se procurer des ouvrages, estimer leur qualité, prendre des notes, marchander le prix d’une page avec un éditeur, trouver un bon copiste, juger de la qualité d’une traduction, se protéger des contrefaçons ou encore gérer le stress et les pathologies liés à la vie studieuse… Examinée sous ses aspects les plus divers et surtout les plus concrets, la vie scientifique à l’époque des Lumières a tout ici du parcours du combattant. Les différents types de lectorat, lecteurs non-savants compris, qui à leur façon manipulent le livre scientifique, en sont partie intégrante.
Cet ouvrage très documenté s’adresse aussi bien aux historiens des sciences et du livre et aux spécialistes du XVIIIe siècle qu’à un large public intéressé par la vie quotidienne des savants et par la construction des savoirs à l’époque des Lumières.
Actualité publiée le 19.06.2013
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Léonard Defrance de Liège, A l'égide de Minerve, huile sur bois, vers 1781 © Musée des Beaux-arts de Dijon
Colloque de clôture de l’École doctorale interdisciplinaire ProDoc « La Suisse dans les Lumières européennes »
Les Lumières helvétiques ont des origines et des caractéristiques propres, qu’ont fait ressortir les travaux menés depuis plusieurs années dans le cadre du programme doctoral ProDoc « La Suisse dans les Lumières européennes », réunissant des chercheurs des universités de Lausanne, Genève, Neuchâtel, Fribourg et Berne. Le but de ce colloque est de réfléchir au positionnement singulier de la Suisse dans l’espace européen des Lumières et de proposer une synthèse du sujet.
Le colloque aura lieu les 5 et 6 septembre à Yverdon-les-Bains à l'Hôtel de la Prairie.
Lien sur le programme. Site de l'Ecole doctorale ED18.
Pour informations merci de contacter Miriam Nicoli.
Actualité publiée le 16.06.2013
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Flyer Exposition Raisons et sentiments, Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne, 2013
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Salon du château de Beaulieu, 1773 © Musée historique de Lausanne
Exposition du 28 juin au 22 septembre 2013
Les années qui séparent la mort de Louis XIV en 1715 et la chute de Charles X en 1830 sont cruciales pour la France, caisse de résonance de l’Europe dans une période en tension vers la Révolution de 1789, puis en digestion de cet événement majeur.
C’est le profil de notre modernité qui s’ébauche dans une société avide de renverser les pouvoirs établis pour l’avènement de la démocratie, de faire progresser les savoirs et de sonder les mystères de l’âme humaine. Partout on voit l’homme et la femme à l’ouvrage dans l’imagination et la mise en œuvre des grandes utopies qui déterminent aujourd’hui encore nos horizons.
Raisons et sentiments parcourt cette période mouvementée à grands pas. Car les artistes, balançant entre tête et cœur, participent à cette quête d’un monde nouveau, à son exploration, à sa domestication. Classicisme, rococo, néo-classicisme et romantisme se succèdent à une vitesse époustouflante et traduisent les aspirations d’une société curieuse et inventive. Le parcours entraîne le visiteur dans ce courant tempétueux, aux quatre coins de l’Europe. Pompe du portrait louis-quatorzien, nature sublimée ou observée à la loupe, analyse de l’âme humaine, invention d’une nouvelle peinture d’histoire, triomphe de la peinture de genre, scènes de genre et peinture de costumes, observation de l’architecture et de la sculpture antique, éducation des princes, folie romantique et portraits miniatures.
Vernissage: jeudi 27 juin à 18h30
Visites commentées publiques: 8 août, 5 et 19 septembre 2013, par Sandrine Moeschler
Visite extra muros: mercredi 11 septembre à 15h. Découvrez le grand salon du château de Beaulieu et ses peintures d'après Watteau. Visite par Béatrice Lovis (inscriptions: 021 316 34 45)
Actualité publiée le 12.06.2013
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Jean Antoine Linck, "Vue de Lausanne", aquatinte aquarellée, vers 1795 © Musée historique de Lausanne
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Programme vernissage 25.06.2013
Mardi 25 juin 2013, 17h, Anthropole (UNIL), auditoire 2024
Les sections d’Histoire et de Français, le Centre des Sciences historiques de la culture de l’Université de Lausanne ainsi que l’Ecole doctorale «La Suisse dans les Lumières européennes» ont le plaisir de vous inviter au :
Vernissage de la base de données Lumières.Lausanne
Venez découvrir la base de données Lumières.Lausanne qui met aujourd’hui à la disposition des chercheurs et des curieux un grand nombre de sources inédites liées à la vie intellectuelle et culturelle romande au XVIIIe siècle. Dans un design entièrement revisité, nouveautés et projets en cours vous seront présentés à cette occasion : la Société du comte de la Lippe, une correspondance inédite de Mirabeau, le Journal helvétique, ainsi que le projet La Harpe et la Russie.
Informations et contact: beatrice.lovis@unil.ch
Actualité publiée le 05.06.2013
A l’occasion du renouvellement de son exposition permanente, le Musée historique de Lausanne souhaite effectuer une recherche approfondie sur une figure féminine majeure du XVIIIe siècle lausannois : Louise de Corcelles (1726-1796).
Née Saussure de Bercher, Louise épouse Etienne d’Aubonne, capitaine au service de Hollande, puis en seconde noce Jonathan Polier de Saint-Germain, seigneur de Corcelles et lieutenant baillival de Lausanne. Avec son second mari, Madame de Corcelles passe l’hiver à Lausanne dans leur maison de Saint-François et l’été dans leur château de Corcelles-le-Jorat. Sa correspondance avec son cousin David-Louis Constant d’Hermenches et son amie Catherine de Charrière de Sévery fait revivre le milieu de la haute société lausannoise de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Louise de Corcelles possédait des dons pour la musique et le dessin. Elle portraiturait régulièrement parents et amis. Ses pastels étaient connus pour leur qualité picturale, comme le témoigne Rosalie de Constant : « Elle dessinait et peignait avec un vrai talent, saisissait toujours les ressemblances et mettait dans ses portraits, l’esprit, le caractère de ses modèles. »
Madame de Corcelles s’est fait aussi apprécier comme décoratrice. Elle réalise notamment les décors du théâtre privé du marquis de Langallerie, à Mon-Repos.
Les collections du Musée historique ne contiennent que deux pastels avérés de sa main. Afin de pouvoir mieux les documenter, le musée lance un appel auprès des privés qui possèdent des œuvres de sa main ou qui pourraient lui être attribuées. Archives familiales pouvant donner un éclairage sur cette artiste sont les bienvenues (lettres, journaux personnels ou tout autre document).
Lien sur la page: www.memoiredelausanne.ch/fr/appel.php