Transcription

Société du comte de la Lippe, « Assemblée XXXVII. Lecture de la quatrième dissertation de Schmauss sur le véritable état naturel des hommes », in Extrait des conférences de la Société de Monsieur le comte de la Lippe, Lausanne, 25 janvier 1744, vol. 2, p. 55-60

XXXVII Assemblée

Du 25e Janvier 1744. Présens Messieurs DeBochat Lieute=
nant Ballival, Seigneux Bourguemaistre, Polier Professeur, DeCheseaux
Conseiller, Seigneux Assesseur, D’Apples Professeur, DeSt Germain Conseil=
ler, DeCheseaux fils, Rosset Chatelain.

Messieurs, Monsieur le Boursier dans son Discours m’aDiscours de Monsieur le Comte.
fait comprendre que la Lecture de l’Ouvrage de Mr Mandevil est très
dangereuse. C’est une satyre extrémement poussée des Vertus dont
les Grands & les Petits veulent se glorifier. On a, dit-il, condanné cet
Ouvrage, parce qu’il renversoit tous les fondemens de la Morale et de
la Religion: l’Auteur a voulu se justifier en disant qu’il avoit parlé iro=
niquement; Monsieur le Boursier m’a fait voir là-dessus, 1° Que
les Sujets étoient trop importans pour les traiter par une ironie que
chacun ne peut pas sentir, et qui peut jetter dans des erreurs et des
écarts très pernicieux. 2° Qu’il y a bien des endroits ou l’on ne peut
pas regarder ce qu’il dit de plus étrange comme une ironie, mais com=
me une expression naturelle de ses mauvais sentimens. 3° Enfin
après avoir détruit toutes les idées des Hommes sur la Religion et
la Morale, il ne donne aucun principe fixe, ni aucune lumière sur
ces articles si importans, et qu’il cherche au contraire à faire croire
qu’il n’y en a point, ce qui met l’homme dans un état d’incertitu=
de et d’inquiétude le plus contraire à son repos et au bonheur de la
Société; au lieu qu’il n’y a rien de plus simple, de plus fixe, de
plus incontestable que ces principes de la Religion, et de la Vertu,
et on ne peut éprouver de plus grande satisfaction qu’en s’y affer=
missant; et en y affermissant les autres.

Messieurs, vous vous étes tous accordés à trouver l’Ouvrage
de Mandevil dangereux, par cette raison qu’il n’assujettit les hom=
mes à aucune règle, sous prétexte qu’ils n’en suivent aucune.

La IVe Dissertation de Mr Schmauss, Du véritable état naturel des Hommes, sujet de la Conférence.Monsieur le Comte aiant fini on a lu la IVe Dissertation de
Mr Schmauss qui traite Du véritable état naturel des hommes.

Monsieur le Conseiller DeCheseaux entre dans les idées de Mr SchmaussSentiment de Mr le Conseiller DeCheseaux.
qui condanne Hobbès sur l’idée qu’il a donné de l’état de nature qu’il
représente comme un état de guerre; mais l’Auteur aussi le met trop
en beau, il suppose que l’amitié et la bienveuillance réciproque y re=
gneroient, qu’on y verroit un penchant continuel à procurer le bien
/p. 56/ et l’avantage commun, qu’il uniroient leurs forces pour s’entraider, avec
d’autant plus d’ardeur que chacun seroit persuadé de trouver son avanta=
ge dans le bien commun. Pour prouver que cela est exaggéré, examinons
ce qui se passe, par exemple, dans une seule famille. Pendant qu’elle est
peu nombreuse, et que par là ils se trouvent tous réunis, il est facile
à comprendre que les membres de cette famille, vivront dans l’union, et
qu’ils se rendront des services mutuels; mais à mesure que cette famille
se multipliera, qu’ils vivront plus éloignés les uns des autres, que leurs
liaisons ne seront plus étroites, les intérets particuliers s’augmenteront, on
ne sentira plus comme l’intérêt public va à l’avantage de chaque
particulier; il en est de même d’une Association; le zèle, l’amitié, l’em=
pressement à se rendre service diminuera, tot ou tard il naitra de la
division, des quérelles, des guerres entr’eux, ils tomberont dans l’anar=
chie, et il n’y aura plus de frein qui puisse les réunir. Il en faut dire
de même du Genre humain; lorsque le nombre s’en est accru ils ont eu
besoin de Loix; pour prescrire à chacun sa tache, et pour l’engager à
la remplir, par l’esperance des promesses et par la crainte des peines
qui accompagnent ces Loix. Il condanne Mr Schmauss sur ce qu’il a
dit dans l’Article VII de sa Dissertation, qu’il n’est pas nécessaire qu’il y
ait des Loix divines pour diriger les hommes dans l’etat de nature, il
prétend au contraire qu’elles sont d’une nécessité absolue, ce qu’il a ap=
puié par le témoignage de Mr Warburton, qui, dans la IVe des Disser=
tations qu’il a donné sur l’union de la Religion, de la Morale et de la
Politique, fait voir que tous les Legislateurs anciens étoient si convain=
cus de cette nécessité, que c’est pour cette raison qu’ils ont tous supposé
que leurs Loix leur avoient été dictées par quelque Divinité. Sans
cela Si on ne peut trouver son avantage et sa sureté que dans
la Société on l’entretiendra; si non, ou qu’on soit le plus fort, on
poussera son avantage, on l’étendra, et on cherchera à se le procurer
sans aucune attention au dommage que les autres pourront en rece=
voir. Il approuve au reste la methode de l’Auteur d’avoir commencé
par établir ce que c’est que l’état naturel, pour tirer de cette connoissan=
ce l’origine du Droit naturel.

Sentiment de Mr le Bourguemaistre Seigneux.Monsieur le Bourguemaistre Seigneux a aussi approuvé la mé=
thode de l’Auteur. Il a ajouté que l’état naturel ne sauroit durer long=
tems; car la Loi de l’état de nature consistant à faire pour autrui ce
que nous voulons qu’ils fassent à notre égard, cette Loi n’aura pas assez de force
pour les engager à nous rendre tous les Services dont nous aurons be=
soin, s’il n’y sont encor engagés par quelque intérêt présent; il faudra
nécessairement en venir à ces conventions qui forment l’Etat civil, à
/p. 57/ cause de la malice des hommes, qui après avoir reçeu des services de vou=
droient point user de retour. Pour le mieux comprendre, supposons que
quelques personnes échapées d’un naufrage, abordent dans une ile deserte,
dabord ils s’aideront réciproquement à se procurer les choses nécessaires à
leur subsistance et à leur conservation, ils se batiront des habitations, ils
tacheront de détruire ou au moins de se mettre à couvert de l’insulte des
bêtes féroces, des invasions étrangéres, ils travailleront en commun à se
procurer par la culture des terres non seulement ce qui leur est nécessaire
pour le présent, mais aussi pour l’avenir, ils se marieront, ils exerceront
les arts utiles à tous, ils se préteront leur secours réciproquement pour
retenir leurs enfans dans le devoir; ils feront, dis-je, tout cela sans être
génés par aucune Loi; et sans penser même à en faire. La vue de leurs
besoins présens auxquels ils ne peuvent pourvoir que par cette union su=
fira pour les y déterminer. Mais quand ils se seront multipliés, que
leur état sera fixe, il faudra venir à l’état civil. Si les hommes sen=
toient l’avantage qui leur revient à chacun de l’association, ils n’auroi=
ent pas besoin de l’autorité des Loix divines pour les porter à remplir
leurs devoirs; mais comme ils ne réfléchissent pas sur cet avantage, et
que d’ailleurs ils ont le cœur mauvais, elles sont non seulement très a=
vantageuses, mais de plus nécessaires.

Monsieur le Professeur D’Apples trouve que Mr Schmauss accuseSentiment de Mr le Professeur D’Apples.
mal à propos Puffendorf d’avoir trop suivi les sentimens d’Hobbes, pour
ce qui regarde l’établissement de l’état civil. Il dit qu’on se donne une
peine inutile pour découvrir l’état naturel des hommes, état dans le=
quel ils n’ont vécu que peu de temps, qu’il est encor moins utile de pé=
nétrer quel auroit été l’état des hommes avant la chute. Il faut
seulement s’attacher à savoir ce que l’homme est aujourdhui. L’homme
a une raison, dont il abuse souvent, il a un corps dont il peut se ser=
vir bien ou mal. Voila ou il faut recourir pour connoitre les vrais be=
soins de l’homme et pour savoir quelles regles il faut lui prescrire. Il
condanne au reste ce que dit l’Auteur, que les Loix humaines ont plus
de force sur le cœur de l’homme que les Loix divines. Celles-ci au con=
traire ajoutent beaucoup de force aux Loix humaines. Ces dernières
font des hypocrites, elles exigent une obéissance, il est vrai, mais elles ne
prescrivent point le principe de cette obéissance, qu’elle soit volontaire
ou involontaire, c’est ce dont elles s’embarassent pas. Au reste le prin=
cipe de l’intéret que l’Auteur établit par tout, s’il étoit bien entendu,
ne porteroit à faire aucune injustice.

Sentiment de Mr le Conseiller DeSt Germain.Monsieur le Conseiller De St Germain croit qu’il est utile de dis=
cerner l’état naturel d’avec l’état civil, puisque les Souverains ne re=
connoissent /p. 58/ pour eux point d’autre état que l’état de nature. l’état natu=
rel, selon lui, est l’état de personnes qui vivans sur la Terre ne reconnois=
sent d’autre Supérieur que le Créateur. Il trouve que Mr Schmauss a as=
sez bien réussi à représenter cet état, de même qu’à établir les principes
qui doivent diriger cet état, qui sont la sociabilité et l’amour propre.

Sur ce que l’Auteur relève les Loix humaines au dessus des Loix
divines, cela prouve, a-t-il dit, que l’Auteur est bizarré comme on nous
l’a représenté, et comme nous nous l’étions imaginé à la lecture de ses
premieres piéces: en effet les Loix humaines n’expliquent pas tous les cas,
détail qu’on ne pouroit faire sans de grandes peines & qui peut être mê=
me seroit impossible, il est donc très utile d’avoir une Révélation qui
le fasse. L’Auteur se trompe aussi en n’attribuant l’origine de l’état
civil qu’à une usurpation, il peut en avoir d’autre.

Mr Schmauss n’avance pas beaucoup, a dit Monsieur l’AssesseurSentiment de Mr l’Assesseur Seigneux.
Seigneux, en établissant l’état naturel des hommes; puisque l’état na=
turel des hommes étant, selon lui, le fondement du Droit naturel, il
ne peut cependant y avoir d’obligation que là ou il y a supériorité;
ainsi il suffisoit d’établir un Supérieur. Dailleurs cet état a peu du=
ré sans être troublé. L’Ecriture qui nous fait l’histoire des prémiers
tems, nous parle aussi d’un Caïn et d’autres; ces exemples ont bientot
fait comprendre qu’il falloit reprimer par la force ceux qui étoient fac=
tieux. Le Prince n’est pas, comme l’a établi Monsieur De St Germain
dans un état naturel, mais dans un état civil; parcequ’il y a des con=
ventions entre lui et ses Sujets, de même qu’entre lui et les autres Prin=
ces. Il ne peut y avoir de Droit naturel à moins qu’on ne reconnois=
se l’existence d’un Créateur; sans cela il n’y aura d’autre Droit que
la convenance.

Monsieur DuLignon trouve que Mr Schmauss a grand tortSentiment de Mr DuLignon.
de diminuer l’autorité des Loix divines, d’établir que les Loix humaines
ont plus d’efficace, qu’elles ne sont pas même nécessaires pour diriger
les hommes dans l’état; par là il éloigne l’idée de la Divinité qui
est la base de tous les Devoirs. Les hommes sans l’idée de Dieu ne
suivroient que leur intéret propre mal dirigé, & ne seroient ar=
rêtés par aucun frein, quand ils auroient envie de se procurer
quelque chose, s’ils avoient la force en main; la justice ne regne=
roit plus parmi eux, le plus foible seroit toujours opprimé par le
plus fort, et le plus simple seroit exposé aux tromperies d’un plus
rusé que lui. Mais l’idée d’un Dieu qui voit tout, et qui hait le desor=
dre arrête et reprime les mauvais desseins quand on en forme.

Pour bien juger Mr Schmauss, a dit Monsieur le LieutenantSentiment de Mr le Lieutenant Ballival DeBochat.
/p. 59/ Ballival DeBochat, il faut avoir devant les yeux les Auteurs qui
ont traité du Droit naturel: or chacun d’eux a fixé différemment l’i=
dée du sujet qui étoit l’objet de ce Droit: Hobbes croit que l’Homme
n’est point fait pour la Société, il n’y entre que par force; dailleurs
il croit que l’Homme considéré dans une famille étoit dans un état
monarchique dont le Pére étoit le Roi, qu’ainsi il faut qu’il revienne
à un état monarchique. D’autres effraiés de cette peinture l’ont repre=
senté plus en beau: Ces différentes idées ont occasionné bien des disputes.

Quelque peu que l’état naturel ait duré, il est cependant très utile
de rechercher quel il a été, puisque les Princes y vivent encor soit les
uns à l’égard des autres, soit à l’égard de leurs Sujets, et que le seul
caractère distinctif de la Souveraineté est d’être dans l’état naturel;
il est vrai qu’il regne entre les Princes des traittés et des conventions,
mais il n’y a personne sur la terre qui puisse les contraindre à les
exécuter. Le Prince en devenant Prince n’a point géné sa liberté
et personne n’est en Droit de lui faire rendre compte de sa con=
duite, mais le sujet a renoncé à sa liberté, et le Prince peut le
forcer à remplir ses engagemens, au lieu que le Prince ne recon=
noissant au dessus de lui que Dieu ne peut point être obligé par
l’autorité de qui que ce soit à tenir ses engagemens. Aussi faut-il
bien faire sentir au Prince que s’il ne rend compte de ses actions
à personne ici bas, il y a cependant des Loix auxquelles il est sou=
mis, que ces Loix viennent de la part d’un Etre de qui il dépend et
qui dans l’examen qu’il fera de ses actions lui accordera des recom=
penses, ou lui infligera des peines suivant qu’il aura suivi ou mé=
prisé ses Loix: or on ne peut découvrir ces Loix qu’en connoissant
exactement ce que c’est que l’état naturel.

Sentiment de Mr DeCheseaux le fils.Il me semble, a dit Monsieur DeCheseaux le fils, que pour connoi=
tre la nature du Droit naturel, il n’est point nécessaire de recourir à la
considération d’un état imaginaire dans lequel les Hommes ne se trouvent
jamais, puisqu’il n’y en a aucun, pas même des Souverains, qui ne soient
assujettis à quelques rélations, comme celles de ceux-ci avec leurs Sujets.
Il est plus naturel de considérer les Hommes dans l’état civil ou ils se
trouvent. En effet en faisant seulement abstraction de ces circonstances
particulières qui varient suivant les lieux et les tems. Il ne faut pas
se borner non plus à la considération de l’état de l’Homme, mais il
faut y joindre celle du but que l’on se propose dans le Droit, ou de sa
fin, pour en pouvoir conclurre exactement, quelle est sa nature.
Je dirois donc que le Droit naturel étant destiné à conserver, par
les regles qu’il nous propose de suivre, la Société humaine dans un
/p. 60/ etat heureux, ou de la rétablir lorsque sa prospérité est troublée, ce
Droit doit être fondé et sur la connoissance des désordres dans lesquels la
Société peut tomber, et sur celle des remèdes qu’on peut y apporter. La
connoissance des uns et des autres demande celle de la nature de l’homme
considéré physiquement par rapport à ses facultés corporelles et spirituel=
les, moralement par raport à ses passions, et civilement par raport à
toutes les différentes rélations dans lesquelles il peut se trouver. Ce Droit
naturel doit être fondé encor sur l’art de combiner les intérets de cha=
que individu entr’eux, de telle manière que l’equité y soit toutjours gar=
dée, et que la prospérité du tout soit la plus grande qu’il se peut; et
c’est cette combinaison, qui jointe à la connoissance de la maniere de
gouverner, et de mettre en jeu les passions de l’Homme qui fait le fon=
dement de plusieurs Loix, et de plusieurs régles du Droit civil, en appa=
rence contraire aux libertés que l’on pouroit avoir dans ce qu’on
appelle état de nature, s’il y en avoit effectivement un tel; Mais
il s’ensuit par là même que ces Loix et ces régles ne sont rien moins
que contraires ou étrangères à la nature de l’Homme et des choses.

Sentiment de Mr le Professeur Polier.Monsieur le Professeur Polier a dit que Mr Schmauss envisa=
geoit les Hommes dans l’état naturel, sous une idée qui ne leur étoit
pas honorable, qu’il ne parloit que de leur corps, et de ce qu’il y a de
machinal chez eux, de l’instinct des péres pour leurs enfans, de leur
amour pour la vie et pour leur conservation, mais qu’il ne faisoit au=
cune mention ni de leur ame, ni de ses facultés: que c’étoit les con=
fondre avec les brutes qui ont toutes ces qualités aussi bien que les
hommes. Qu’il en auroit donné une idée plus avantageuse, et qu’il
en auroit fait un portrait plus juste, s’il avoit dit qu’ils ont une
Ame capable d’aquerir des connoissances, de comparer des idées, d’en
tirer des conséquences, qui voit le raport des choses; que ce n’est pas
seulement leur intérêt grossier et temporel qui les porte à vivre
en Société, mais leur Raison, qui leur apprend qu’ils sont les créatures
de Dieu, qui en leur donnant des Talens a voulu qu’ils en fissent usa=
ge, qui les a mis dans la nécessité d’avoir recours à leurs semblables
pour avoir les secours qui leur manquent, et qui leur a fait compren=
dre par là en même tems qu’ils se doivent tout entiers à celui qui
les a formés; mais que la meilleure manière de lui marquer leur
dévouement & leur reconnoissance, c’est de faire l’usage de leurs
Talens qu’ils veut qu’ils en fassent, c’est de répondre aux vues qu’il
a eu en les créant, savoir de vivre en paix et en Société avec
leurs fréres enfans comme eux du même Createur.

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Citer comme
Société du comte de la Lippe, « Assemblée XXXVII. Lecture de la quatrième dissertation de Schmauss sur le véritable état naturel des hommes », in Extrait des conférences de la Société de Monsieur le comte de la Lippe, Lausanne, 25 janvier 1744, vol. 2, p. 55-60, cote BCUL 2S 1386/2. Selon la transcription établie par Lumières.Lausanne (Université de Lausanne), url: http://lumieres.unil.ch/fiches/trans/478/, version du 24.06.2013.
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