Fiche biographique

Reverdil, Elie Salomon François (1732 - 1808)

Naissance
19.05.1732 à Nyon
Décès
04.08.1808 à Genève
Confession
Protestant
Lieu d'origine
Nyon
Nationalité
Suisse (VD)
Etat civil

Fils d'Urbain, secrétaire baillival, et d'Henriette née Merseille.
Epouse en 1785 Elisabeth Julie Nicole, fille de Claude-Olivier-Ferdinand, châtelain de Trélex.

Biographie

"[R.] montra de bonne heure un goût décidé pour les sciences. Admis en 1747 à l'académie de Genève, il fut consacré en 1755 dans cette ville au ministère ecclésiastique, qu'il n'a jamais exercé. Quelque temps après, il partit pour le Danemark, où il obtint en 1758 la chaire de mathématiques dans l'académie de Copenhague. Ses connaissances étendues et variées le firent choisir deux ans plus tard pour un des précepteurs des princes de Danemark, fils du roi Frédéric V. L'aîné de ses élèves ayant, le 17 janvier 1766, hérité de la couronne sous le nom de Christian VII, le créa conseiller d'état et secrétaire de son cabinet. Fréquemment appelé à aider de ses conseils ce monarque dans l'administration de son royaume, il employa son crédit à préparer l'abolition du servage, qu'il considérait comme le plus grand obstacle à la prospérité du pays. Le comte de Saint-Germain, ministre de la guerre, qui poursuivait le même but, fit échouer cette entreprise par un zèle inconsidéré. Jaloux de l'autorité dont Reverdil jouissait auprès du roi, quelques courtisans parvinrent, à force d'intrigues, à l'éloigner de la cour, 22 novembre 1767. Il se retira alors en Suisse, d'où le comte Struensée le rappela en Danemark lorsqu'il se fut emparé du pouvoir, 1771. La chute de ce ministre, arrivée au bout de peu de mois, entraîna aussi la sienne. Fixé dès lors définitivement à Nyon, il fut nommé par le gouvernement de Berne lieutenant baillival de cette ville 1788. Les devoirs que lui imposait cette charge ne l'empêchèrent ni de cultiver les lettres et les relations de société, ni de se livrer à son goût pour la botanique et l'agriculture. Quand le Pays de Vaud eut conquis sa liberté, il fut membre suppléant de l'Assemblée électorale, février 1798, de la diète helvétique, septembre 1801, de la diète cantonale, 1802, puis du Grand Conseil vaudois, mars 1803. Sorti des affaires publiques le 7 mai 1804, il mourut à Genève le 4 août 1808."
(source: extrait tiré de A. de Montet, Dictionnaire biographique des Genevois et des Vaudois, 1878, vol. 2, p. 353-354)

Commentaires sur son oeuvre/ses écrits
Fonctions publiques et privées
  • 1758 - 1760  Professeur de mathématiques à l'Académie à Copenhague
  • 1760 - 1765  Précepteur du prince de Danemark et de son frère à Copenhague
  • 1766 - 1767  Conseiller d'Etat et secrétaire du roi à Copenhague
  • 1771 - 1772  Conseiller d'Etat à Copenhague
  • 1772 - ?  Membre du Conseil des Vingt-Quatre à Nyon
  • 1772 - 1787  Assesseur à Nyon
  • 1788 - ?  Lieutenant baillival à Nyon
  • 1801 - ?  Membre de la diète helvétique à Berne
  • 1802 - ?  Membre de la diète cantonale à Lausanne
  • 1803 - 1804  Député au Grand Conseil vaudois à Lausanne
Sociétés et académies
Relations et contacts

Fonds d'archives

Bibliothèque de Genève (BGE), Papiers et collection Reverdil-Roger.

Publications
Littérature primaire
  • Livre
    • Guiguer de Prangins, Louis-François, Journal 1771-1786, Viani, Rinantonio (éd.), Prangins : Association des amis du Château de Prangins, 2007-2009, 3 vol.
    • Bondeli, Julie, Briefe, Baum, Angelica et Christensen, Birgit (éd.), Zürich : Chronos Verlag, 2012, 4 vol.
Littérature secondaire