Transcription

Société littéraire de Lausanne, « Sur le sentiment comme maladie de l’âme, par A. Bugnion », in Mémoires lus à Lausanne dans une Société de gens de Lettres, Lausanne, [23 juillet 1780], p. 188-199

<188> Ce qu’on appelle, le Sentiment n’est-il
point une maladie de l’Ame, qui l’enerve &
l’affaiblit.
Mr Bugnion 

Il n’est peut être point de question, qui ait
plus besoin d’une exacte definition que celle cy,
parce qu’il n’est aucune des affections de l’Ame
qui ait plus d’acceptions differentes, et sur la=
quelle on soit moins d’accord: Tout ce qui n’est
pas continuellement courbé vers la Terre par les
besoins journaliers, et sans cesse occupé de
travaux renaissants pour soutenir son existence,
parle de sentiment, croit l’eprouver, le connoitre,
s’honore même d’en etre susceptible.

Cependant que de diversité, et de Contradic=
tions même, tant sur la chose que sur le mot
soit dans les différens Ages, soit dans les
divers Etats de la Vie? Au premier develo=
ppement de l’Ame, c’est un attachement exclu=
sif pour ses plus proches Parens & pour
son Ami; À 15 ou 20 ans & Parens &
Amis ne lui sont plus rien aupres d’un objet
d’un autre Sexe qui l’enflame souvent par la
seule Beauté: À 30 ans elle ne suffit plus
pour fixer le Sentiment, il faut de plus des
Talens, des Vertus, des Rapports de Carractere
& de gout: À 40 ans & plus le ne fera
point encore assés, s’il faudra de Convenances
pour determiner ce sentiment sur un objet.

La diversité des Etats de la societé et des
Conditions, me paroissent aussi le nuancer
également; l’habitant de la Campagne n'aime
<189> n’aime ni ne hait precisement comme celui des Villes;
Plus simple dans ses gouts et environné d’un plus
petit nombre d’objets, il faut beaucoup moins pour
emouvoir le premier, il met aussi moins de façon
à l’exprimer, et sent cependant davantage, La
preuve en est qu’il change moins et que la constance
dans ses gouts, lui est pour ainsi dire naturelle.

On en peut dire autant de l’habitant des petites
Villes, comparé avec celui des Capitales, et d’une
petite societé relativement aux grandes; Point de
Profession encore qui ne repande une teinte particu=
liere sur le sentiment de ceux qui l’exercent; Ainsi
n’est il point de Peintres dont les Tableaux soient
plus variés et en même tems plus vrais, que ceux
qui ne s’occupent que du sentiment, et dans
cette multitude immense de Livres frivoles, où il
n’est question que de le rendre sous toutes ses
faces, il n’en est aucun qui ne presente des traits
interessants pour toute espece de Lecteurs. Voila
pourquoi ce genre d’Ecrits est si etonamment multi=
plié, son abondance fait sa facilité et en multi=
plie à l’infini les Ecrivains, Voila pourquoi encor, ils
trouvent toujours des Lecteurs, Surtout chés le Sexe
le plus susceptible d’impressions; C’est un Protée
qui malgré des millions de Mouvements & de
Metamorphoses deja connues, en a des millions de
nouvelles dont chacune captivera quelque Spectateur
celui même qui reduit à ce Rolle n’a plus de Passions
à satisfaire.

On ne peut donc pas pour se former une
idée juste du sentiment, aller demander à tel ou
tel individu en quoi il consiste, parce que chacun en
<190> en donnera une definition diferente quoi que
vraie pour lui et peut être fausse pour moi,
Mais il faut s’en former une ici qui serve
de principe, à ce que nous en aurons à
dire.

L’Homme sent, reflechit & raisonne, ce
sont là ses principales facultés, auxquelles
celles de se rappeler, de comparer et de juger
ne servent que de moyens; l’Imagination ne
me paroit même qu’une faculté secondaire, qui
doit plus à la mémoire et à la Comparaison
qu’on ne le suppose communement; Les sens
ont la principale influence sur cette première
faculté, de là vient qu’elle s’appelle Sensibilité
et le resultat de son action sentiment.

Pour scavoir s’il affoiblit ou fortifie l’Ame,
il faut determiner de plus, ce que c’est que
sa force & sa Vigueur, et je crois, Messieurs,
qu’elle consiste comme celle du Corps, dans le
pouvoir d’agir d’une maniere superieure, à la
portée du Commun des hommes.

Cela posé je n’hesite pas de repondre
affirmativement à la question, au risque de
passer un instant à vos yeux pour aimer le
Paradoxe; gout, qui m’a toujours paru des
plus faux et pour ne pas connoitre le senti=
ment, ce qui seroit encore une beaucoup plus
facheuse imputation aupres de vous, Messieurs.
Mais si vous voules bien me preter encore un
moment d’attention, Peut être me justifierai je
de l’une et de l’autre, en vous convainquant
que ce n’est ni par singularité ni par apathie  que
<191> que j’ose disputer au sentiment une partie des Prerogatives
qu’on lui accorde communement; La Nature même du
sentiment me paraît prouver ce que j’avance; Il doit sa
principale activité aux sens qui ne s’acomodent que de
ce qui les affecte agreablement, et qui recherchent toujours de
douces jouïssances, et qui cependant s’en lassent bien tôt,
en sorte que le travail, les efforts et les combinaisons, aux=
quelles il faut presque toujours se livrer, pour faire
quelque chose de grand dans quel genre que ce soit,
ne sont point de leur ressort et demandent necessairement
l’action des facultés moins petulantes et plus reflechies.

Je sai que toutes nos idées nous viennent par les
sens, qu’ils en sont ou l’occasion ou le berceau, mais
elles seront toujours très inconstantes, tres faibles & tres
imparfaittes, si elles n’ont pas d’autres secours & d’autres
alimens; Semblables à ces terres légeres, où les
influences de l’athmosphere et les rayons du Soleil,
penetrent aisement, toutes les semences qui s’y trouvent
y germent avec rapidité, et donnent les plus grandes
esperances dès qu’on les voit éclore; Mais elles
secheront bientôt, si des Pluyes continuelles ne vienent
les humecter & les nourrir.

J’en apelle en second lieu à l’experience et je vais Mes=
sieurs vous mettre sous les yeux quelques uns des grands
Exemples qu’on nous cite ordinairement pour nous
prouver l’energie du sentiment, Je laisse là les
Heros de l’Iliade, parce que leurs passions & leurs hauts
faits qu’elles enfantèrent, n’ont en suivant toute apa=
rence d’autre fondement que l’imagination du plus
fecond des Anciens Poëtes, et je commence par Alexan=
dre le Grand; Le Sage pourrait lui disputer à
bon droit ce titre, mais les Siecles l’ont consacré, &
<192> je demande seulement qu’il le merita aux yeux
de la multitude par tendresse pour Olympias,
son respect pour Aristote, son amitié pour Ephes=
tion, sa Confiance pour Philippe, ou par le
passage du Gonnique, par la Bataille d’Arbèles
par la conquête d’une partie du Globe, tout
autant d’actions où je crois que le sentiment
étoit pour rien, César qui se fit un Empire plus
etendu encor que celui d’Alexandre, qui joignit
la gloire des Lettres à celle des Combats, laissa
son nom à la Posterité pour symbole de la grandeur
peut il passer pour un homme à Sentiment,
lui qui sur le rapport d’un des Historiens, contem=
porains etait le Mari de toutes les femmes de
Rome et la femme de tous les Maris, et peut
on encore donner ce nom à sa galanterie passa=
gère pour Cléopâtre ou à son exclamation au
coup de poignard de Brutus?

Et pourra-t-on en acorder davantage à Marc
Antoine son Ami prétendu, quoi qu’il soit mort
dans les Chaines de cette même Cléopâtre?
Mais les horreurs des Prescriptions et surtout
la tête de Cicéron clouée à la Tribune aux
harangues, où il avait si bien defendu, me
montrent une Ame sans amitié et un cœur atroce
tout comme la Bataille d’Actium, perduë peut
etre pour courrir apres cette fameuse Reyne
d’Egypte decélant une faiblesse insigne; Leur
heureux successeur Octave montra-t-il plus de
sensibilité en resistant à tous les attraits de cette
seduisante femme et en cimentant son trone
nouveau du sang de tant de Citoyens? Si

<193> Si des Conquerans Anciens, nous passons aux moder=
nes, trouverons nous chés les premiers Heros la
force d’Ame à coté du Sentiment? Charles douze
abandonne des objets qui l’adoroient et dont il pouvoit
faire le bonheur, brave fierement les Charmes de
la Comtesse de Kœnigsmark, pour aller devaster
des Provinces qu’il ne veut pas seulement garder et
exposé à Bender une poignée des plus fidèles qui
furent jamais, au Canon et au fer des Janissaires
pour avoir la gloire jusques là inouïe de se
defendre presque seul contre une Armée; Son
amitié pour Stanislas ne saurait être citée en
faveur du sentiment, puisque ce fut l’effet du
moment qui lui servoit d’ailleurs à humilier Auguste.

Son Rival de gloire, Pierre, extraordinaire, mais
bien superieur a-t-il dû ses voyages & la reforma=
tion de son Empire au sentiment, lui qui mettoit
à mort son fils unique, avec le même sang froid
qu’il tiroit aux hommes sur les Toits, et son mariage
avec Catherine ne dit pas davantage en faveur de
sa sensibilité, parce que c’etoit une femme supe=
rieure, dont il avoit connu l’habileté et dont il
sentait le besoin en Politique.

Le César de nos jours y a-t-il plus de titre?
Et la moderne Sémiramis, lui doit elle le Trone sur
lequel elle est assise?

J’allois faire une ommission impardonable en
negligeant Henri quatre, dans cette enumeration
des Heros Couronnés, Je respecte ses vertus, et
je suis touché comme vous, Messieurs, des divers
traits de sensibilité qui les distinguent de tous
les Rois, mais il me paraît en même tems qu’elle lui
<194> lui fit commettre les fautes les plus graves;
Elle lui fait perdre dans les bras de Gabrielle
les momens les plus precieux, dans une des
Circonstances les plus critiques de ses efforts
contre la ligue, et il falut la voix de Mornay
pour le tirer de la Lethargie voluptueuse
où il étoit endormi.

Le trait si justement exhalté, par tous les
cœurs sensibles du Pain qu’il laisse passer
pour les Parisiens assiegés, ne peut il pas
sans Blasphème, être envisagé comme un
trait de faiblesse dans ce moment là,
puisque le Siège et les Miseres de Paris
auroient pu finir plus tot sans ce secours?

À combien d’autres faiblesses ne l’exposent
pas pendant son trop court Règne; l’Em=
pire de ses Maitresses sur sa sensibilité?
Combien de fois le prudent, le ferme
l’intrepide Sully n’eut il pas à lutter
contre des Edits injustes qu’elles lui arra=
choient, et ne risqua-t-il pas lui même
d’en devenir la Victime, lui qui avait tant
fait pour son Roi? La force d’Ame
d’Henri quatre venoit donc d’ailleurs.

Il en est de même, Messieurs, des
Heros du second ordre des Philosophes que
nous devons observer avec plus de plaisir
encor, parce qu’ils sont moins éloignés
de nous; Si Socrate eut été sensible
eut il vecu si longtems avec Xanthippe,
dans un Païs et un siecle, où le divorce
n’etoit ni penible ni honteux à obtenir;
<195> S’il eut aimé veritablement sa femme, ses
Enfans, ses Amis; Se seroit il refusé aux
Sollicitations de ces derniers, pour échaper
à l’injuste mort qu’on lui preparoit; S’il
eut seulement aimé sa Patrie, ne lui eut
il pas epargné par sa fuite, un des plus
laches Assassinat, que la superstition ait
jamais fait commettre avec le glaive des
Loix, et la Crainte de les blesser, eut
elle balancé chés lui des Interets si chers au
sentiment?

Il faut donc dire encore de lui, sa force
d’Ame venait d’ailleurs.

Fut ce le sentiment qui donna à Epictète
la force d’Ame de se voir casser la jambe
par son farouche Maitre avec le même
sang froid, que nous nous laissons marcher
sur le pied dans la foule?

Quel Philosophe moderne a montré par
des sentiments et l’a peint plus energique=
ment que Jean Jacques, et quelle pusil=
lanimité dans ses plus petites infortunes
dans ses plus legers demelés, soit avec les
Grands soit avec les Petits, soit avec le
Curé de Môtiers, soit avec l’Historien
d’Angleterre, qui fut le vrai Philosophe
dans cette occasion, sans avoir jamais
formé la moindre pretention au sentiment.

Quel Poëte Ancien en montra plus
dans ses Vers, que le tendre Ovide, et quel
homme plus lache dans ses disgraces, Vit
on jamais rien de plus rampant que ses Tristia
<196> Tristia de Ponto, qu’on aurait pu tout
aussi bien nommer ses Vilia de Ponto.
Tout son Crime cause de son Exil
consistait à avoir vu par hasard une
Abomination d’Auguste dans son Palais
et cependant il lui prodigue pour le
flechir les mêmes adorations qu’il aurait
pu offrir à Jupiter même irrité, ou ce
qui est plus encore, au meilleur et au
plus saint des hommes.

Voyes Enfin, Messieurs, pour finir une
enumeration peut etre deja trop longue,
et qu’il serait cependant si aisé de grossir
encor, Voyés le touchant Racine, cette
Ame si delicate si sensible, qui manie
avec tant d’Empire celle de tous les Spec=
tateurs de ses Tableaux du sentiment, et
même des simples Lecteurs, qui fait
leur arracher comme il veut des larmes
d’attendrissement & d’horreur, de tendresse
et de haine, de plaisir et d’indignation:
Voyes le dis je deja en possession de sa
gloire et d’une fortune independante,
risquer de mourir de deplaisir sur un
coup d’oeuil peu obligeant que Louis XIV
laisse tomber sur lui sans dessein, ou
du moins par Caprice, le sentiment
produisait-il chés lui la force d’Ame?

Si aux traits de ces Hommes
publics, je pouvais ajouter ici ceux des
particuliers, qui pour etre obscurs, n’en
ont pas moins un Cœur, vous verries
<197> presque toujours le sentiment produire chés
Eux les jugemens les plus erronés, sur le
caractere et les dispositions des autres hommes,
leur causer ainsi les meprises les plus grossieres
qui repandent quelque fois une amertume
indestructible sur leurs jours, Vous verries la
sensibilité nuire chés eux au developement
et à l’Exercice de la Raison, et bien loin de
fortifier leur Ame, la laisser ainsi plus
ouverte et sans defense, aux corps de l’ad=
versité, grossir pour Eux la liste des Revers
et par la plus fatale inconsequence les
rendre plus sensibles aux maux qu’ils eprou=
vent, qu’aux Biens qui leur restent;
Vous verries tous les Zelateurs du sentiment
beaucoup plus souvent Dupes des hypocrites
qui le jouënt, que ceux qui consultent tout
bonnement leur Raison et leur bon Sens,
plus tôt que leur cœur, vous les verries
même faire plus d’une fois du mal dans
la Societé à force de bonnes intentions;
N’oser reclamer contre aucun abus, ni s’ele=
ver contre aucun desordre, mais toujours
prets à tout pallier, tout excuser, et inge=
nieux même à couvrir, je ne dis pas les
fautes du prochain, Noble et sublime effet
de cette Humanité que l’Evangile place à
la tete du Catalogue des Vertus, mais à
colorer tous les desordres du beau nom de
douceur dans les Mœurs et de sociabilité.

Que conclure, Messieurs, de ces
observations, sur la justesse des quelles je
<198> Je demande de bonne foi les votres pour
savoir à quoi m’en tenir? Qu’en conclure
dis je, en les supposant fondées? Qu’il
faut renoncer au Sentiment et l’etouffer
s’il est possible: Le Medecin de Molière
qui voulait couper un bras pour que le
reste du Corps se porta mieux aurait
ainsi raisonné; Mais pour nous qui ne
sommes pas de si grands Docteurs, nous
nous contentons de dire, que le sentiment
doit rester chés ceux qui en eprouvent les
douces influences, et en vain voudroit on
l’arracher de ces Cœurs où il habite, Je
crois aussi dificile de l’y detruire que de
le faire naitre là où il n’existe pas.

Il est pour ceux là la source de mille
douceurs domestiques, les seules qui soient
à la portée de la plupart des hommes;
Je dis plus, il fut un tems où la Societé
entiere en ressentit de grands effets, et
où il enfanta des vertus publiques, Apres
l’abrutissement universel où les Nations Ci=
vilisées étoient tombées par les Devastations
des Hordes barbares du Nord, par les chaines
du Gouvernement Feudal, par les supers=
titions de la religion, par l’extinction
presque totale du flambeau de la Philoso=
phie, l’Europe dut peut être au sentiment
l’Aurore de quelques beaux jours, la
Chevalerie qui se forma dans ces Tenebres
et qui avait pour devise l’Amour et l’honneur
produisit de grandes Actions & consola un
<199> un peu l’Humanité de tout ce qu’elle avait
souffert pendant longtems, mais depuis que
les Guerres les plus longues troublent à peine
la tranquilité des Etats, depuis qu’une
Legislation plus ou moins bonne a assuré
presque par tout la liberté des Individus,
depuis que la Religion epurée et la Philoso=
phie perfectionée, ont eclairé du plus au moins
tous les Esprits, ce n’est plus le sentiment
qui doit gouverner la societé, et les individus
qui la composent ne peuvent point en atten=
dre la force d’Ame dont ils ont besoin.
C’est à d’autres facultés qu’il faut la
demander.

Et pour tirer même de celle du sentiment
toutes les douceurs Domestiques qu’elle peut
produire, je crois encore qu’il ne faut s’y
livrer qu’avec mésure et le soumettre autant
que possible au Gouvernail de la raison:
Où est le Vaisseau qui peut bien manœuvrer
des voiles seules: Ne commettons donc plus
une faute trop commune, qui est, de trop
exalter une qualité aux depends des autres
et si nous voulons sincerement former
au plus grand bien notre propre Cœur ou
ceux qui nous sont confiés, ne demandons
à nos Facultés que ce qui est de leur
ressort, et ne soyons pas plus sages que
la Cause premiere qui les diversifia
dans nos Ames pour etre plus liberale.

Etendue
intégrale
Citer comme
Société littéraire de Lausanne, « Sur le sentiment comme maladie de l’âme, par A. Bugnion », in Mémoires lus à Lausanne dans une Société de gens de Lettres, Lausanne, [23 juillet 1780], p. 188-199, cote BCUL, IS 1989 VII/4. Selon la transcription établie par Damiano Bardelli pour Lumières.Lausanne (Université de Lausanne), url: http://lumieres.unil.ch/fiches/trans/1412/, version du 08.02.2024.
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