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Société du comte de la Lippe, « Assemblée LXXIII. De l'influence des femmes sur les hommes », in Extrait des conférences de la Société de Monsieur le comte de la Lippe, Lausanne, 12 décembre 1744, vol. 2, p. 382-395

LXXIII Assemblée

Du 12e Xbre 1744. Présens Messieurs DeBochat
Lieutenant Baillival, Seigneux Bourguemaistre, Polier Profes=
seur, Baron DeCaussade, DuLignon, Seigneux Conseiller, Seigneux
Assesseur, D’Apples Professeur, DeSaint Germain Conseilleur.

Messieurs, Quelle est l’origine de la Supériorité desDiscours de Monsieur le Comte.
Maris sur leurs Femmes, quels en sont les Droits, et quelles
en doivent être les Bornes? Voilà la Question, Messieurs, que
/p. 389/  vous vous proposates d’examiner Samedi dernier.

Vous expliquates ce qu’il faut entendre par le terme de
Supériorité en disant que c’est le Droit de géner la liberté et
la volonté de quelcun, qui oblige l’inférieur à se soumettre
sans quoi il viole les Droits de la Justice.

Vous avez remarqué que cette Supériorité de l’Homme ne
vient, ni de la nature de la relation ou l’Homme et la Femme
sont entrés par le mariage, ni des Talens de corps & d’esprit
dont l’Homme est revétu dans un plus haut degré que la Fem=
me, ni d’une convention particulière. Que la Nature ne prescrit
rien à cet égard, qu’elle indique seulement qu’il est à propos, pour
le bien de toute Société en général, qu’il n’y ait qu’une volonté
supérieure; mais que la Raison ne détermine pas celui qui doit
jouïr du privilège de commander. Qu’il faut donc rechercher
l’origine de cette Supériorité dans la Révélation qui nous aprend
que la Supériorité a été donnée à l’Homme, & que la Femme a
perdu l’égalité dont elle jouïssoit, en punition de ce qu’elle a été
la cause que l’Homme est tombé dans le péché; que les Hom=
mes ont conservé ce Droit qu’ils avoient aquis, & l’ont soutenu
par la force & par l’autorité des Loix qu’ils ont fait à ce sujet.

Quels sont les Droits de cette supériorité? Elle consiste
en ce que dans les choses qui regardent le mariage, le Mari doit
décider, & il peut obliger la Femme à suivre ses idées.

Ce Droit a ses bornes. 1° Le Mari ne peut pas en user
légitimement en toutes choses, mais uniquement dans les affai=
res qui concernent la Femme entant que liée à son Mari,
& dans l’éducation de la Famille. 2° Il ne doit pas exercer
ce Droit avec rigueur, il doit par sa douceur & par ses bonnes
maniéres gagner le coeur de sa Femme, et l’engager par ce
principe à conformer ses sentiments à ceux de son Mari. En=
fin il doit lui déveloper ses vues, la consulter, faire cas de
ses avis; et ne s’écarter jamais des sentimens d’union & d’amour
que la Raison & la religion recommandent au Mari d’avoir
pour sa Femme.

Pour traiter la Question qui a été proposée Samedi dernier,Plan de Mr le Conseiller DeSt Germain sur la question, De l’influence du commerce des femmes par raport au coeur et à l’esprit des moiens de rendre ce commerce plus avantageux &c.
il faut montrer 1° Que le commerce des Femmes a de l’influence
sur l’esprit & le coeur d’un homme. 2° Il faut expliquer les
avantages qu’on peut retirer de ce commerce. 3° Comment on
peut le perfectionner. 4° Montrer les éceuils qu’on rencontre
/p. 390/ dans ce commerce & Les précautions qu’il faut prendre pour les
éviter.

Cette Question se ressent du gout de Monsieur de DeSt Germain, aSentiment de Mr le Lieutenant Baillival DeBochat.
dit Monsieur le Lieutenant Baillival DeBochat, il va toujours à
l’utile. Cette matiere est importante: quia nec cum illis, nec sine illis.
Les réflexions que ce sujet demande on ne peut les faire dans
le prémier âge, il faut de l’expérience, et elle manque alors,
la lecture ne peut suppléer à ce défaut, elle n’instruit pas
suffisamment, la lecture met bien devant les yeux tous les
inconvéniens que le commerce des femmes entraine après lui,
& les précipices ou il jette le plus souvent la jeunesse; mais
avec tout cela la lecture n’instruit pas suffisemment; les jeunes
gens qui lisent n’éprouvent pas les sentimens qui sont la cau=
se de ces effets et là dessus ils ne les croient pas réels, ils ne
s’en défient point; aussi donnent-ils toujours dans le piége jus=
qu’à ce que leur propre expérience leur ait dessillé les yeux.

Pour examiner la question qui a été proposée, il faut
voir ce qui nous manque, afin de travailler à l’aquerir, & pour
connoitre ou on pourra trouver des secours pour cela; il faut
voir aussi quelles sont nos qualités pour les perfectionner,
et pour les porter au plus haut degré, de façon qu’elles nous
mettent en état de remplir nos devoirs avec exactitude, et
que nous puissions nous rendre agréables aux autres hommes.
Il faut voir ainsi les qualités qu’un sexe peut avoir par
dessus l’autre, différence qui vient de l’éducation & non de
la naissance.

Sentiment de Mr le Boursier Seigneux.La matiére est belle et riche, a dit Monsieur le Bour=
sier Seigneux, mais si la matiere fournit beaucoup par elle
même, et si par là elle est aisée, elle devient difficile quand
on veut réduire ce qu’on a lu et observé; le choix emba=
rasse, il est difficile de trier et de choisir bien. Il y a trois
choses à examiner sur cette question. 1° Les avantages qu’on
retire du commerce des femmes; 2° Les agrémens qu’il
prouve. 3° et les dangers qu’on y court.

1° On ne doute pas que le commerce des femmes ne
soit avantageux aux hommes; peut être que les femmes
pensent de même sur les hommes. Cela marque le dessein
de Dieu d’établir la Sociabilité.

Le but qu’on doit se proposer dans ce commerce, c’est de
/p. 391/ se connoitre réciproquement pour être en état de faire un bon
choix. 2° C’est de tempérer & de corriger même les defauts d’un
sexe par les qualités de l’autre. 3° Enfin d’adoucir les peines de
la vie par les agrémens de ce commerce.

Sur le 1er but, il faut être attentif à toutes les demarches pour
démêler le fond du caractère, avant que de s’attacher les uns aux
autres. Mais il y a ici un éceuil contre lequel on échoue le plus
souvent; c’est qu’on ouvre son coeur & on se livre avant que de
connoitre. Content des premières découvertes qu’on a fait, on ne
soupçonne pas même qu’il y ait rien de plus a connoitre, on
ne croit pas qu’il y ait rien au delà de ce qu’on a vu; com=
me on est sans expérience & sur son propre coeur & sur celui
d’autrui, on n’en connoit pas les replis, & on ne les étudie pas.

Pour réussir dans le 2d but, il faut examiner les qualités
principales des hommes & des femmes. Ceux qui n’ont point
profité de ce commerce ont le caractère plus rude, moins
délicat, ils ont moins d’émulation, & moins de facilité à s’é=
noncer. Rien ne donne tant d’émulation que le commerce des
femmes, quand il est bien choisi. On y prend du choix & du
gout; c’est en cela que brillent les femmes qui ont reçu
une bonne éducation. C’est dans ce commerce qu’on aquiert
la vraie politesse; cette derniere qualité fait partie du gout,
mais elle y ajoute; elle régle les action de façon qu’elles
n’aient rien de rebutant; elle donne les manières aisées, natu=
relles & telles en un mot qu’il les faut pour se gagner les coeurs.

Ce commerce si charmant & si avantageux pourroit aussi
avoir ses inconvéniens, qu’il faut tacher d’éviter. C’en seroit un
si des jeunes gens aqueroient une trop grande liberté avec les
personnes de leur âge, et d’un sexe différent, parce qu’alors on
ne s’étudie plus, on n’est plus si attentif sur ses dicours & sur
ses actions pour les regler d’une façon délicate, & on ne profite
plus de ce qu’on voit & de ce qu’on entend de poli, d’agreable,
de spirituel et de bon. Dans un âge plus avancé le commerce
des femmes devient plus dangereux, parce qu’il fait naitre l’a=
mour, qui est bien plus difficile à guerir que la fiévre.

Les remèdes qu’ont peut apposer à ces inconvéniens, c’est de
cultiver son esprit, de l’orner de connoissances solides; de ne se
livrer aux douceurs de ce commerce qu’avec beaucoup de rete=
nue & de circonspection, & sur tout de profiter d’un commerce
/p. 392/ choisi, & avec des personnes dont le bon caractere & la politesse
nous soit bien connu, & pour qui l’estime soit toujours acompa=
gnée de respect.

Sur le 3e but, il faut remarquer que rien n’est plus propre
à adoucir l’esprit que la variété: d’ailleurs le commerce des fem=
mes elève l’imagination, recrée l’esprit, il est accompagné pour
l’ordinaire d’amusement & d’un badinage qui plait, ce qui fait
une agreable diversion aux peines inseparables de la vie.

La question, suivant Monsieur le professeur d’Apples,Sentiment de Mr le Professeur d’Apples.
suppose deux principes. 1° Le penchant à imiter. 2° L’ascendant
que l’un des Sexes a sur l’autre. De là on peut déduire l’in=
fluence du commerce des femmes, les avantages qui en décou=
lent & les inconvéniens qu’il produit. Du 1er penchant nait
l’imitation, soit pour le bien, soit pour le mal. Le 2d fait qu’on
cherche à plaire, & qu’on fait des efforts pour cela.

On peut considérer les qualités des femmes par rapport à
l’esprit & au cœur; celles de l’esprit, (je parle des femmes qui
ont reçu une bonne éducation,) c’est la vivacité de l’imagina=
tion, la délicatesse des idées, la facilité de s’exprmier, avec force,
avec délicatesse et avec grace. Les qualités du coeur qui sont l’or=
nement du sexe, c’est la modestie & la pudeur, la douceur &
d’autres semblables. Cela étant il est constant que le commerce
des femmes procurera aux hommes les qualités d’esprit & de cœur,
ou au moins les perfectionnera chez eux.

La question qu’on a proposé, renferme deux questionsSentiment de Mr le Professeur Polier.
principales, a dit Monsieur le Professeur Polier; la 1ere c’est
l’influence que peut avoir sur les hommes le commerce des fem=
mes, la 2° consiste à connoitre les avantages et les inconveni=
ens de ce commerce. La 1ere est difficile à traiter: pour pou=
voir decider là dessus, il faut examiner quel est ce commerce
dont on veut parler, & son influence par rapport à l’esprit, &
sur le cœur. Il y a un commcerce plus ou moins fréquent, & dont
les influences sont bien differentes aussi. Le terme d’influence si=
gnifie impression, attention. Il y a une influence sur l’esprit, il
y en a une sur le cœur; la prémiere c’est les idées que ce commer=
ce excite, la facilité qu’il donne soit pour s’enoncer, soit pour
agir avec grace; la seconde, c’est les sentimens qu’il fait naitre.
L’experience prouve que ce commerce a de l’influence à ces deux
egards: il peut produire de bons et de mauvais effets, mais pour
l’ordinaire il en produit plus de mauvais que de bons, soit que
/p. 393/ cela vienne du mauvais caractère des hommes ou des femmes,
ce que je ne veux pas examiner à présent.

Puisque tel est cette influence, il ne faut entrer dans ce
commerce qu’après avoir bien refléchi et fait un bon choix.
Un jeune homme doit consulter son Mentor, un étranger doit
s’informer de la vie & du caractere des femmes qu’il se propose
de voir. Celles dont la réputation est touchée, il ne faut les voir
que par nécessité, celles dont l’humeur et legere, dont le carac=
tère est changeant, il ne faut les fréquenter que peu; pour
celles dont le caractère est solide, il faut les voir beaucoup.

On ne fréquente pas ordinairement les femmes pour ac=
querir des lumières, l’éducation qu’on leur donne ne les met
pas en état d’en avoir beaucoup; si on peut cependant profiter
de leur commerce pour cela, il faut le faire. En général on
doit se proposer un but légitime dans ce commerce.

Il est plus facile de se garantir des dangers ou la société
des femmes peut faire tomber, que d’aquerir les vertus qu’el=
les ont. Il faut pour cela 1° prémunir de bons pincipes,
connoitre ses devoirs, prévoir les dangers, les éviter par la
fuitte, par la reflexion, ou par les avis de quelque ami fi=
delle à qui on devoile son cœur. 2° Il faut se garantir des
passions, ou les reprimer dans leur naissance, ensorte qu’elles
ne puissent pas nous entrainer ou elles voudront.

Il y a de bonnes influences, il y en a de mauvaises; (jeSentiment de Mr le Juge Seigneux.
raporte l’avis de Monsieur le Juge Seigneux,) cela dépend des
dispositions de celui qui voit les femmes, et du caractère de
celles qu’il voit.

On est porté à chercher à plaire, on se montre du beau
côté: les femmes inspirent du respect & de l’attention. Avec les
personnes de son âge et de son sexe on aquiert trop de li=
berté, on ne donne pas son attention aux choses qui se présen=
tent, on suit son génie, on se livre à son humeur: au lieu
qu’on se moule sur le caractère des femmes de mérite qu’on
voit, on aquiert dans ce commerce des qualités d’esprit &
de cœur.

Les jeunes gens préféreront la beauté, la jeunesse, cepen=
dant il n’y a rien à profiter avec les femmes qui n’ont d’autre
qualité que d’être jeunes et belles: il y a de plus des inconveniens,
on se laisse prendre le cœur. On pourroit donc donner ces conseils
généraux sur le commerce des femmes. Il ne faut voir que des
/p. 394/ personnes d’un âge qui commence à mûrir, dont le cœur et l’es=
prit sont fermés: il faut encor éviter tout commerce particulier, il
faut voir les femmes dans le grand monde, on se maintiendra
plus aisément dans le respect, & leurs charmes feront une impres=
sion moins forte, parce qu’elle sera plus partagée.

Monsieur le Bourguemaistre Seigneux a dit, On peutSentiment de Mr le Bourguemaistre Seigneux.
appliquer ici ce qu’Esope dit de la Langue. Rien n’est plus pro=
pre à produire de bons effets que le commerce des femmes de
mérite; mais comme leur nombre est le plus petit & qu’il est
plus difficile de se lier avec elles qu’avec d’autres qui cherchent
à attirer, et qui cachent un coeur corrompu sous des dehors de
modestie, il y a plus à craindre dans le commerce des femmes en
général, qu’à gagner.

Le conseil que je donnerois pour éviter ces inconvéniens, ce
seroit de ne pas les voir tout à fait dans le grand monde, ou
la compagnie nous ocupe trop pour pouvoir profiter de ce qui
se dit ou qui se fait sous nos yeux, ou les conversations ne
roulent sur rien d’intéressant, en un mot ou on ne peut pas se
connoitre reciproquent à fond; il ne faut pas les voir non plus
dans le particulier absolumment, crainte que le coeur ne s’engage.

Sentiment de Mr Du Lignon.Si les hommes se conduisoient plus par idées que par sen=
timent, le commerce des hommes seroit très utile; mais comme ils
se conduisent plus par sentiment, ce commerce est dangeureux
aux hommes, il faut donc les voir en compagnie & dans le mon=
de; j’en dis tout autant des femmes. C’est le sentiment de Mon=
sieur DuLignon que je viens de rapporter.

Pour peu qu’on ait d’experience, c’est Monsieur le BaronSentiment de Mr le Baron DeCaussade.
DeCaussade qui parle, on sentira que le commerce des femmes
est la source de la politesse, et qu’on ne sauroit se produire
dans le monde avec agrément si on n’a pas profité de ce com=
merce. Mais pour rendre ces liaisons utiles il ne faut pas voir
des personnes de son âge, mais d’un âge au dessus du sien: car
sans cela c’est une mèche attachée à un baril de poudre. Il
faut les voir dans un commerce particulier; il ne faut cepen=
dans pas que ce petit commerce soit trop fréquent, ni tout à
fait tête à tête, crainte que le coeur ne s’engage trop aisement
& sans avoir aucune connoissance du caractère des personnes avec
qui on s’engage. En voiant des personnes d’esprit, on trouve
chez elles une compagnie spirituelle. Les Dames peuvent encor
donner des avis mieux que des hommes & que des amis même.

Sentiment de Mr le Conseiller De St Germain./p. 395/ Le commerce des femmes a de l’influence, cela est incon=
testable, selon Monsieur le Conseiller DeSaint Germain; cette
influence vient 1° du penchant à l’imitation naturel à l’espe=
ce humaine: on imite, on n’est cependant pas copiste; il y a
une grande différence entre l’un et l’autre. 2° De l’ascendant
qu’elles ont sur les hommes; lequel ascendant a aussi deux sour=
ces, 1° l’impression qu’elles font sur le coeur, & 2° les pivilè=
ges qu’elles ont, qui inspirent du respect.

Les qualités que ce commerce donne ou perfectionne
c’est l’humeur compatissante, la complaisance, pourvu qu’elle
n’aille pas jusqu’au mal. La valeur, leur commerce ne fait
la dessus ni bien ni mal, seulement faut-il prendre garde
qu’il ne fasse pas negliger son devoir. Il y a beaucoup à ga=
gner avec les femmes pour le désinteressement, elles n’aiment pas
les ladres. La fermeté, à cet égard leur commerce peut être
dangereux, il y a a perdre avec le sexe; il est difficile de se
soutenir dans de bons sentimens quand une belle bouche plais=
de une cause.

On est convenu generalement que le commerce des fem=
mes perfectionn l’esprit, qu’il lui donne du feu, qu’il excite
l’imagination, qu’il lui donne du brillant, qu’il apprend à s’é=
noncer avec facilité & avec grace: mais pour la justesse
des pensées il y a à perdre.

Pour prévenir les inconveniens de ce commerce et pour
en tirer avantage; on peut donner cette régle générale, c’est
de fréquenter bonne compagnie. Les autres regles me pa=
roissent ne devoir être données que suivant les temps & les
lieux, ou le caractère des jeunes gens, par les Pères ou les Gou=
verneurs.

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Citer comme
Société du comte de la Lippe, « Assemblée LXXIII. De l'influence des femmes sur les hommes », in Extrait des conférences de la Société de Monsieur le comte de la Lippe, Lausanne, 12 décembre 1744, vol. 2, p. 382-395, cote BCUL 2S 1386/2. Selon la transcription établie par Lumières.Lausanne (Université de Lausanne), url: http://lumieres.unil.ch/fiches/trans/517/, version du 24.06.2013.
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