Transcription

Société du comte de la Lippe, « Assemblée II. Des avantages de la religion », in Extrait des conférences de la Société de Monsieur le comte de la Lippe, Lausanne, 24 novembre 1742, vol. 1, p. 5-13

IIe Assemblée.

La seconde Assemblée s’est faite le 24e Novem=
bre, & Messieurs DeBochat Lieutenant Ballival, Polier
Recteur, Seigneux Boursier; D’Apples Professeur, Sei=
gneux Assesseur Ballival, DuLignon, Polier DeSt
Germain Conseiller y ont assisté.

Monsieur le Baron DeCaussade que Monsieur
le Comte avoit invité d’en être Membre s’y est
aussi rendu.

Comme il n’y avoit que peu de Membres de la So=
ciété à la prémiére Assemblée, on a fait une seconde
lecture des Loix ci devant qui ont été approuvées
unanimément.

On est convenu que le tour de Monsieur le Baron
de Caussade pour parler le prémier sur la question propo=
sée seroit le neuvième:

On a établi l’Informateur de Monsieur le Comte pour
Sécretaire de la Société; On a trouvé à propos qu’on écri=
vit l’extrait de ces Conferences afinque Monsieur le Comte
put les relire à loisir.

On est aussi convenu que celui qui parleroit le prémier
sur la question en fourniroit un précis par écrit; afinqu’on
pût plus facilement & plus nettement le coucher sur le
Livre, cependant on est convenu que cela ne se feroit
qu’autant que chacun le trouveroit à propos.

Monsieur le Lieutenant Ballival a proposé qu’on ne
donnât point de louanges à ceux qui auroient dit leur
sentiment sur la question pour éviter les longueurs, son
avis a été aprouvé unanimément.

Cela étant fini Monsieur le Professeur D’Apples a luDiscours de Mr le Prof. D'Apples.
le Discours suivant.

Monsieur le Comte sous les auspices de qui nous nous
trouvons, Messieurs, ici rassemblés, souhaittant de mettre
à profit une circonstance si heureuse par l’abondante
lumiere qui peut naitre & se repandre de vos entre=
tiens, & dont assurement il saura tirer bon parti, vous
prie d’examiner dabord, Quels avantages peuvent
/p. 6/ tirer de la Religion ceux qui l’observent. Ce debut est tout
ensemble la preuve & l’éloge de la sagesse & de la pieté de Monsieur
le Comte, & nous ne pouvons qu’y aplaudir; puisque les Verités qui for=
ment ce qu’on apelle la Religion tiennent la premiere place, &
meritent la preference par leur elevation, par leur excellence
et par leur usage. S’il m’est échu par le sort de dire un mot
sur la question proposée, sentant mes lumieres bien au dessous
du sujet, je ne ferai qu’effleurer, ou plutot qu’introduire la
matière; en la mettant sur le bureau, et m’empressant de la
rendre l’objet de vos judicieuses reflexions, qui la creuseront et
la mettront dans un point de vue propre à satisfaire les desirs
de Monsieur le Comte & qui suppleeront à mes omissions & dé=
fectuosités.

Si la Religion a toujours eu quelque chose d’imposant et
de respectable, quoique souvent la Superstition fut à la
place de la Religion, souvent fruit, entêtement, prejugé de
naissance et d’éducation, plutot que lumiere et solide connois=
sance; prejugé de parti, plutot que conviction et amour de
la verité; si l’ombre de la Religion ou une fausse apparence
produit un certain respect, quelle ne seroit pas la juste vene=
ration, le fort & solide attachement qu’elle produiroit, si elle
étoit presentée aux hommes dans son vrai point de vue, dans
sa simplicité primitive, qui en rehausse infiniment la beau=
té et l’excellence, et la tire de pair de tous les ouvrages hu=
mains: Si on la considère degagée de tant de questions frivo=
les et accessoires qui la cachent comme sous un boisseau, et
en obscurcissent la lumiere, separée du Fatras des Systhemes
qui n’annoncent que la Religion des partis chez qui ils sont
composés; et non la Religion même, que l’on trouve dans ces
verités éternelles du sens commun ou de la Raison, dans ces
principes inalterables, tirés de la nature de l’Etre premier et
parfait, et des Etres ses creatures et de leurs relations mutuel=
les, et dans la Revelation dont Dieu a honoré les hommes, qui
met au grand jour & d’une maniere plus directe ce que Dieu
demande des hommes. Selon cette idée comme la verité est
unique, et que ce qui est vrai metaphisiquement et absolu=
ment pour l’un doit l’être pour l’autre, aussi la Religion est
une et doit être la même pour tous, puisque c’est une obliga=
tion qui nous lie à Dieu et les uns aux autres, par des devoirs
qu’elle impose dans le dessein de nous rendre heureux, et de
nous assurer la faveur de la Divinité.

La Religion a donc de l’influence sur le bonheur des
/p. 7/ hommes, et diverses utilités accompagnent l’observation
de ses maximes. Ces avantages regardent le general et le
particulier, c. à d. la Societé prise en corps et ses divers mem=
bres, l’état présent des hommes dans toutes les circonstances et
l’état à venir. Une Societé ne se maintient que par l’harmo=
nie et la prudente correspondance de celui qui commande et
de ceux qui obeissent, qui se manifeste par une scrupuleuse
attention et une diligence soutenue à faire chacun selon son
état ce à quoi il est tenu.

Le Prince doit commander avec douceur, ne rien pres=
crire que de juste, faire regner l’ordre, veiller à la sureté, à
la paix et à la tranquillité du peuple, & se proposer son
bonheur. Mais qu’est-ce qui determinera le Prince à se
conduire de la sorte, lui qui est au dessus de tout, lui qui
a seul en main les grands mobiles des actions humaines,
la force, les recompenses & les peines? Sera-ce la Politique
qui le dirigera? je le veux: les regles d’une sage Politique
sont utiles; mais d’ou prennent-elles leur fondement? Qu’est=
ce qui leur donne efficace contre l’impetuosité des passions?
Qu’est-ce qui empéche qu’un Gouvernement ne degenère
en tirannie? C’est la Religion; c’est lorsque le Prince
écoute & suit ses Maximes; c’est lorsqu’il se représente
un Etre superieur, infiniment juste, sage, bon, ami du
Genre humain; Etre dont il dépend, et qui doit un jour
voir de près ses actions, pour en porter un jugement dé=
finitif.

Le Peuple doit sentir la justice de la subordination,
se soumettre avec plaisir, obeir par principe d’amour, ne
posseder sa vie & ses biens que dans la genereuse dispositi=
on de les consacrer à la gloire du Prince, à la sureté et
au maintien de son Gouvernement, & de sa legitime au=
torité. Qu’est-ce qui produira de tels sujets, pleins de fide=
lité et d’affection? Les Loix, dira-t-on, le soin de recom=
penser et de punir avec la derniere exactitude. Mais ces
moïens previendront-ils les effets d’une soumission forcée?
Arréteront-ils les seditions ouvertes et à main armée, lors=
qu’on se croit assuré du coup? Arréteront-ils les trames se=
crettes et toutes les voïes sourdes et illicites qu’on peut em=
ploïer, en se flattant de l’impunité pour culbuter une le=
gitime autorité? Non: il faut que la conscience soit
/p. 8/ interessée, il faut ecouter les maximes de la Religion, il faut obeir au Prince
à cause de Dieu. Sans cela on se croira autorité à violer les Loix, tout au=
tant de fois qu’on pouroit le faire en secret et impunement: sans la
Religion on ne doit s’attendre qu’à une obeissance exterieure, qui peut
être ebranlée par les moindres circonstances. Quoique je ne veuille pas
prendre à tache de combattre Bayle dans son opinion sur une Societé
d’Athées; je ne fais difficulté de soutenir qu’une société d'Athées dont les
principes de Religion serviront de fondement, sera plus stable, plus
parfaite & plus heureuse; et il n’est point surprenant que l’on ait
attribué a quelques Legislateurs d’avoir tiré de l’idée de la Religion
la force de leurs Loix. Mais on doit regarder comme des pestes des
Etats tous ceux qui soutiennent que la Religion et ses principes
sont une fiction des Politiques. La Religion a ses fondements distincts
et inebranlables, et elle sert elle même de base aux Etats.

Personne ne conteste que les offices de charité ou de bienveuil=
lance universelle, d’équité qui mitige les droits d’une justice trop
rigoureuse, de la gratitude, de la compassion et nombre d’autres,
ne lient les hommes par les nœuds les plus forts, et les plus durables
& les plus doux, & que le bonheur commun et particulier n’en décou=
le. De tels devoirs sont-ils l’objet des Loix? En recherche-t-on les
violateurs? Point du tout: ils sont le fruit de la Religion, elle les
inculque, et recommande comme essentiels, et on ne peut s’en
éloigner sans perdre sans perdre en même tems son caractère
distinctif. Les préceptes de la Religion s’étendent à l’interieur, ils
dirigent les principes des actions. Ainsi nombre d’actions dans la
vie qui sont appuiées sur la bonne foi crouleroient si on ne
suivoit pas les maximes de la Religion; si n’aiant point à crain=
dre de Puissance visible, on ne redoutoit pas un Juge Souverain
et Céleste, les désordres de la Societé civile monteroient à un
excès qui depeupleroit dans peu de tems le monde entier. La
plupart des hommes ne sont pas capables d’agir par principe
du Bien public, et du repos de la Société: tout le monde ne
sauroit s’élever jusques là; les passions, l’intéret particulier
viennent à la traverse, & se trouvent opposés au bien commun.
Mais ceux qui suivent les maximes de la Religion se trouvent
portés à se conduire en bons Citoïens par des principes fixes & par
la vue d’un Etre puissant et souverain auquel rien n’échappe.
Aussi rien n’étoit plus mal fondé que les calomnies dont les Payens
chargeoient la Religions Chrêtienne, en disant que la Doctrine de
/p. 9/ Jesus Christ tendoit à troubler le genre humain: car Dieu qui
aime les hommes en se revelant à eux a eu dessein de leur fai=
re du bien, & leur a donné une Religion telle qu’il la faut pour
vivre heureux ensemble.

La vie humaine est variée par tant de circonstances
qui la mettent dans des hauts & des bas considerables, ensorte
qu’il ne pouroit être que très important à l’homme de connoitre
quelques moïens dont il put user pour profiter & soutenir ces
circonstances; avec une prudence & une sagesse qui influe
sur son bonheur. La Religion lui offre ces moïens, & celui qui
suit ses maximes tirera de toutes les circonstances de sa vie
des usages propres à son bonheur. En general si la Religion
géne nos passions & y met un frein c’est pour nous épargner
les chagrins & les maux qui naissent de leur fougueuse im=
petuosité. Dans la plus haute fortune, au milieu de l’abon=
dance, placé dans un degré éminent d’autorité, la Religion
rappelle l’homme à son premier Etre, à sa fragilité, à son
néant; elle lui montre par mille exemples l’instabilité des
choses humaines; elle lui ordonne d’user du bien au jour du
bien; c. à d de connoitre & sentir ses avantages, d’en user
avec modération, toujours avec une si grande circonspection
qu’on en use sans en abuser, & qu’on les fasse servir, tant
pour soi que pour les autres, aux sages vues de la Provi=
dence qui les dispense. La misère talonnera-t-elle l’hom=
me, les afflictions, les maux, et toutes les calamités qui
peuvent exposer aux tentations les plus glissantes, tout échoue
contre la force de la Religion, & l’homme qui suit ses maxi=
mes y trouve des douceurs qui contrebalancent & adoucissent
ses amertumes? Soïez content de ce que vous avez; car Dieu
dit lui même, Je ne vous abandonnerai pas. Les afflictions
qui ne sont que pour un tems, ne sont pas à comparer à
l’excellence de la gloire qui doit être revelée. Il n’y a point
de vocation qui ne trouve dans la Religion de justes régles
qui portent à la remplir fidelement, & à y savoir chercher
son bonheur.

La Religion seule fournit des ressources contre les fraïeurs
de la mort, parce qu’elle assure celui qui observe ses Loix, que
Dieu est plein de bonté, qu’il est l’objet de sa faveur, parce
/p. 10/ qu’elle lui dessille les yeux, & lui leve un voile qui lui fait voir un
avenir heureux, et ses esperances se trouveront alors comme chan=
gées en vue, jusques à ce que l’instant venu qui n’est pas éloigné, il
en soit mis en pleine possession. L’homme qui a pratiqué les precep=
tes de la Religion n’est point agité par l’afreuse idée du néant &
de la destruction de son Etre, beaucoup moins par l’efraïante pensée
qu’il va tomber entre les mains d’un Juge inexorable, mais il re=
met tranquillement son ame à son Créateur en bienfaisant.

La Bonté, la Justice, la Sainteté, la Puissance & la Veracité
du premier Etre assurent que le Juste, c à d. l’homme de bien, ce=
lui qui a pratiqué les preceptes de la Religion ne sera point
trompé dans son attente, mais que les promesses du Dieu Tout=
puissant auront un plein accomplissement: car il est ouï et amen
dans ses promesses. Aussi il donnera la vie éternelle à ceux qui
par la perseverance dans les bonnes œuvres cherchent la gloire,
l’honneur & l’immortalité, et ils éprouveront que, ceux qui font
la volonté de Dieu, demeureront éternellement.

Monsieur l’Assesseur Seigneux a pris la question comme Mon=
sieur D’Apples et l’a trouvée fort composée. Pour faire voir les
avantages de la Religion par raport à la Societé il s’est servi de
cette preuve.

Les hommes ont des desirs & des craintes; ils ne peuvent
obtenir ce qu’ils desirent, ni éviter ce qu’ils craignent, ni par
eux mêmes, ni par le secours des autres hommes, il faut donc
pour les tranquilliser qu’ils recourent à un Etre capable de
leur procurer ce dont ils ont besoin, et la manière de s’ad=
dresser à lui, est ce qu’on apelle Religion. La Religion est
donc avantageuse. Non seulement la Religion procure à
cet égard de grands avantages à la Societé, mais elle engage
chaque particulier à demander à Dieu ce dont il a besoin
pour soi, ce qui lui convient pour être utile aux autres, &
aussi ce qui leur est necessaire.

Pour bien sentir ces avantages de la Religion, supposez
deux Societés, dont l’une conduite par la Religions, rapporte
tout au bien commun & general, & dont l’autre ne connois=
se point la Religion. Dans cette derniere ce qui en animera
les Membres, ce ne sera que l’amour propre , qui en bien
/p. 11/ des cas se trouvera opposé au bien général.

La Religion quelle qu’elle soit, la Payenne même a toujours
eu une grande force pour porter les hommes à la pratique
de leurs devoirs & pour leur faire sacrifier leur intéret par=
ticulier au bien general. Ce fut la Religion qui engagea
Regulus a aller se remettre entre les mains des Carthaginois
de qui cependant il savoit qu’il seroit cruellement traitté.
Combien plus n’en aura pas la Religion Chrétienne.

Enfin la Religion Chrétienne bannit les vices que les
Loix humaines ne touchent point, elle corrige le cœur,
elle purifie jusqu’aux inclinations & aux desirs.

Monsieur le Lieutenant Ballival a pris la ques=
tion dans le même sens que ces Messieurs, mais il a
ajouté qu’en relevant les avantages de la Religion re=
velée par rapport à la Societé, il ne faut pas l’opposer à
la Raison, puisque à l’exception d’un petit nombre de ver=
tus que la Revelation enseigne, la Raison les établit de
même, seulement avec cette difference, qu’on peut s’en
instruire plus facilement dans la Revelation, & qu’elles
sont soutenues d’un plus grand nombre de motifs.

On objecte que la Religion ote le courage, & qu’elle
est peu propre à former de bons soldats. On a attribué
cette objection à Machiavel, quoique sans fondement, puis=
que ce n’étoit pas de la Religion en elle même qu’il vou=
loit parler, mais de la Religion telle qu’elle etoit prati=
quée & enseignée par les gens d’Eglise de son tems. Mais
bien loin que la Religion ote le courage, qu’au contrai=
re elle delivre de la crainte de la mort, en nous assu=
rant qu’il y a un Dieu qui veille à la conservation
de ceux qui lui obéissent, et que d’ailleurs elle leur fait
espérer des recompenses infinies.

On objecte encor que la Religion inspirant l’amour
des hommes, et recommandant la paix, elle pouroit faire
qu’un Etat ou elle seroit pratiquée avec exactitude fut la
proïe d’un Etat voisin ou elle ne régneroit pas, & qui
n’aïant pour but que l’ambition chercheroit des voïes
injustes pour faire des conquêtes. Mais la Religion n’expo=
se à rien de pareil: en recommandant la paix, elle
/p. 12/ recommande aussi la prudence, & l’usage de tous les moïens legiti=
mes qui peuvent conserver la liberté & procurer un bonheur
durable.

Monsieur le Recteur Polier pour traitter cette question en aSentiment de Mr le Recteur Polier
expliqué tous les termes. On peut entendre par le mot de Religion
ou la Religion naturelle, ou la Religion revelée. Pratiquer les pre=
ceptes de la Religion, c’est faire tout ce qu’elle commande.

Cela pesé on n’a qu’à examiner les préceptes de la Religion
& on se convaincra aisément des avantages qu’elle procure et
aux particuliers & aux Societés entières. On poura aussi facile=
ment détruire les objections de Bayle, savoir que la Société
peut subsister sans Religion; que les idées du juste et de l’injuste
sont arbitraires, &c.

Les idées du juste & de l’injuste ne sont point arbitraires,
mais elles sont fondées sur la nature des choses; et bien loin
qu’une Societé puisse subsister sans Religion, qu’au contraire
les Societés qui sont opposées à la Religion, telles que sont celles
des voleurs & des bandits ne subsistent que par l’observation
exacte de quelques uns des preceptes même de la Religion. La
Societé ne pouvant donc subsister que par le moïen de la
Religion, tire de cette Religion de grands avantages.

Mais si la Societé tire son bonheur de la Religion, dou vient
que des Etats dont le Prince & les Peuples en professent la plus
pure, tombent pourtant dans de grands malheurs. C’est que leur
profession n’est que pure hypocrisie, ils la pratiquent dans ce qu’il
y a d’exterieur & de ceremoniel, tandis que leur cœur n’y est
point soumis & qu’ils la violent en secret.

Pour se convaincre encor mieux de l’influence de la Reli=
gion sur le bonheur de la Societé, on n’a qu’à considérer ces trois
propositions. 1° Que la Religion est nécessaire pour fonder les
Societés. 2° Que la Religion les entretient & les conserve. 3°
Qu’elle les perfectionne.

Enfin il a dit que pour fixer toutes les reflexions, on pou=
roit reduire la question aux trois propositions suivantes.
1e Des avantages que la Religion procure à un homme qui en
pratique les preceptes. 2e Des avantages que la Religion pro=
cure à une Societé particulière. 3e Des avantages que la
Religion procure à tout le genre humain.

Monsieur le Baron DeCaussade a dit que la ReligionSentiment de Mr le Baron DeCaussade
/p. 13/ étoit si nécessaire au bonheur de la Societé, que les anciens
Législateurs pour donner plus de poids à leurs Loix suppo=
soient qu’ils les avoient reçeu de la Divinité, quoiqu’eux
mêmes ne fussent pas toujours persuadés qu’il y avoit des
Dieux.

Messieurs DuLignon & De St Germain ont appuié surSentiment de Mrs DuLignon et De St Germain
les mêmes preuves, & les ont étendues.

Sentiment de Mr le Boursier Seigneux Monsieur le Boursier Seigneux a fait plusieurs ré=
flexions sur l’importance de la matière.

Après que chacun a dit son sentiment sur la questi=
on proposée, on est convenu de faire la lecture d’une Dis=
sertation de Mr l’Abbé de St Pierre dans la huitaine.

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intégrale
Citer comme
Société du comte de la Lippe, « Assemblée II. Des avantages de la religion », in Extrait des conférences de la Société de Monsieur le comte de la Lippe, Lausanne, 24 novembre 1742, vol. 1, p. 5-13, cote BCUL 2S 1386/1. Selon la transcription établie par Lumières.Lausanne (Université de Lausanne), url: https://lumieres.unil.ch/fiches/trans/492/, version du 22.06.2013.
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