Fiche biographique

Bonnet, Charles (1720 - 1793)

Naissance
13.03.1720 à Genève
Décès
20.05.1793 à Genève
Confession
Protestant
Lieu d'origine
Genève (GE)
Nationalité
Suisse (GE)
Etat civil

Fils de Pierre, membre du Conseil, et d'Anne-Marie née Lullin de Châteauvieux, B. est le cousin d'Abraham Trembley. Il se marie avec Marie-Jeanne née De la Rive, fille d'Horace Bénédict, en 1755. Beau-frère de l'agronome Nicolas de Saussure.

Biographie

"B. fut l'élève des professeurs Jean-Louis Calandrini et Gabriel Cramer; à leur instigation, il entra dès 1737 en relation épistolaire avec le naturaliste Réaumur à propos d'observations sur les chenilles processionnaires. Sous la pression de son père, il commença des études de droit en 1739 et obtint un doctorat en 1743."
(source: extrait tirée de G. Luginbühl-Weber, "Bonnet, Charles", in Dictionnaire historique de la Suisse, version du 06.04.2011)

Commentaires sur son oeuvre/ses écrits

"Le Spectacle de la nature de Noël-Antoine Pluche, la Bible de la nature de Jan Swammerdam et les Mémoires sur les insectes de Réaumur l'[o]nt poussé vers l'entomologie. La découverte de la parthénogenèse des pucerons lui valut de devenir, sur proposition de Réaumur, le plus jeune correspondant de l'Académie des sciences de Paris. Pour B. il ne faisait aucun doute que la Bible avait raison et que tous les organismes (êtres animés, "germes") avaient été créés simultanément; mais chacun commençait à se développer et à devenir visible seulement à partir d'un moment prédéterminé de l'histoire de la terre (préformationnisme, ovisme). Philosophe sensualiste et spiritualiste, il propagea la théorie de l'immortalité du "germe", corps subtil et éthéré situé dans le "siège de l'âme" (le corps calleux), mémoire de toutes les "impressions" ("une neurologie en miniature") garantissant l'originalité de chaque individu. Selon lui, les représentations naissent d'impressions sensorielles et résident dans les fibres du cerveau, substrat physiologique des opérations intellectuelles (psychologie des fibres). En physiologie animale et végétale, il aborda notamment la capacité de régénération des vers dans les deux volumes du Traité d'insectologie parus en 1745 et dans ses Œuvres d'histoire naturelle et de philosophie (1779-1783), tandis que les Recherches sur l'usage des feuilles dans les plantes parues en 1754 préparent la découverte de la photosynthèse.
[...] en 1760, il publia l'Essai analytique sur les facultés de l'âme. Il y développait une théorie de la connaissance; il répondait à Condillac et à l'auteur anonyme de l'Essai de psychologie, en reprenant l'image de la statue qui s'anime peu à peu, et attaquait leur concept de la liberté. Il publia en 1762 des Considérations sur les corps organisés, ouvrage distingué en 1763 par l'académie de Berlin, puis en 1764 Contemplation de la nature qui, traduit dans de nombreuses langues, lui assura une notoriété dépassant le milieu des savants et érudits de son temps."
(source: extrait tirée de G. Luginbühl-Weber, "Bonnet, Charles", in Dictionnaire historique de la Suisse, version du 06.04.2011)

Fonctions publiques et privées
Sociétés et académies
  • Académie des sciences - Paris
Relations et contacts

Fonds d'archives

Bibliothèque de Genève (BGE), Manuscrits Charles Bonnet, Ms. Bonnet; Fonds Trembley 34, 50-54; cotes diverses. 

Littérature primaire
Littérature secondaire