Transcription

Mirabeau [-Castellane], Françoise de (1685-1769), Lettre à Frédéric de Sacconay, Aix, 20 avril 1742

a aix ce 20e avril 1742

mon changement de domicille monsieur et lesperance ou
ietois de pouvoir vous donner ladrece de mon fils a diferé
ma reponce a la lestre que vous maves fet lhonneur de
mecrire du 30 du mois dernier, iey eu celuy de vous
mander que iavois ouver celle qui mestoit adrecee en
labssance de mon fils et de vous dire mon santimant
sur le garde terre que vous avies la bonté de luy
proposer ie seray bien ese que ce soit mon fils qui
ce determine sur des gages qui me parressent un peu
fors et qui nous metroit sur un pié a nan pouvoir
plus trouver meilieur marché

il me sanble que ie ne vous ey pas dit un mot sur les
fromages que vous mandes a mon fils luy avoir envoié
a son adrece pardonnes moy monsieur cet inavertance
et resseves a presant des remerciemens que ie devois
vous fere plus tot, quoy que ie ney pas resseu les
<1v> fromages ie ne suis pas moins sancible a cete marque de
souvenir de vostre par, de mesme qua la bonté que
vous aves de vouloir bien partager ma pene sur le
danger ou mes enfans sont exposes ie connois monsieur
la saincerité de vos sontimans et ian fais tout le cas
quils meritent de mesme que de ceux que vous aves bien
vouleu me menager pres de mde vostre mere, ie vous
prie monsieur de vouloir bien lassurer que ian desire
la continuation avec enprecement et des ocasion a
luy marquer conbien ie lhonore

ie ney resseu quene lestre de mon fils depuis son depar
il mecrit destrasebourg du 5 de ce mois il y estoit avec
son regimand et devoit en partir le 8 pour ce
randre a donauert ou il nariveront que le 25 et
la ils aprandront leur destinee, iay pene a croire quelle
puice estre gratieuse par la cituation de nos affaires en
ce peis la, les maladies y sont grande a ce que disent
les nouvelles publiques, mes ce que dieu garde est bien
<2r> gardé, le tout est entre ces mains cet un bon pere auquel
il fot abandonner et nous et tout ce qui nous est cher
vous connessois monsieur ces santimans mieux qun autre cet
pour quoy ie mes les miens a decouver avec vous, mes
veux ceroit aconplis sy ie vous voies en pocetion de
tous les biens que ie vous souuete, san cera un
pour moy que de recevoir les assurances de vostre
souvenir et de vous perssuader celuy que ie concerverey
touiour pour vous et la sincerité des santimans
avec les quels ie suis monsieur vostre tres humble et
tres obeissante servante castellane mirabeau

Etendue
intégrale
Citer comme
Mirabeau [-Castellane], Françoise de (1685-1769), Lettre à Frédéric de Sacconay, Aix, 20 avril 1742, Collection privée. Selon la transcription établie par Lumières.Lausanne (Université de Lausanne), url: https://lumieres.unil.ch/fiches/trans/89/, version du 24.06.2013.
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