,
Lettre à Pierre Desmaizeaux, Lausanne, 17 novembre 1715
A Lausanne ce 17 Nov. 1715.
Vous aurez reçû, Monsieur, à ce que j’espére, une
lettre de Madame vôtre Mére, que je vous envoyai par la
voie de Mr de la Motte il y a quelque tems. Je profite
de l’occasion imprévuë qui se présente, pour vous envoyer
mon nouveau Discours des Promotions de cette année,
dont vous aurez la bonté de remettre un exemplaire à Mr
Coste, en l’assûrant de mes très-humbles respects. Je lui aurois
écrit, & à vous plus au long, si j’en avois eu le tems; & je
lui aurois recommandé, comme je vous recommande à vous
particuliérement, Mr De Villette, qui vous rendra
cette Lettre. C’est celui dont je vous ai parlé autrefois.
Il va chercher fortune en Angleterre, n’espérant pas de
trouver de l’emploi ici de longtems, quoi qu’il aît été
reçû Min. & naturalizé. Il est digne des soins que
tous les honnêtes gens voudront bien se donner pour
lui procurer quelque moyen de subsister; & je vous
prie très-humblement de lui rendre vos bons
services. Mr de la Motte vous aura sans doute
mandé les éclaircissemens que vous me demandiez
sur deux faits, par rapport à Mr Merlat. Je
n’ai pas présentement sous ma main vôtre lettre,
pour voir s’il y a quelque autre chose qui demande
une réponse; & je ne saurois la trouver parmi
un tas de papiers à l’heure qu’il est, qu’il ne
me reste que le tems de vous dire que je suis toûjours
entiérement dévoué à vôtre service,
Barbeyrac
A Monsieur
Monsieur DesMaizeaux
A Londres