Transcription

Sacconay, Frédéric de, Lettre à Louise de Sacconay, née de Chandieu, [s.l.], [s.d.]

Madame ma tres chere mere

Vous rendez justice a ma façon de penser en entrant dans
la peine où j'ay été en ne recevant pas de vôs nouvelles, j'en ay
été bien dedomagé par celle que vous avez la bonté de me
mender de vous, de mes soeur, et de nôtre petitte oeconomie,
il paroit que la providence a deployé ses benedictions
sur nous; reste a meritter ses bienfaits, j'y pense souvent
madame ma tres chere mere, et les conversation de me
la marquise de Mirabeau sont bien propre à soutenir
dans ce travail important. Je fellicitte nôtre copiste
Loziers, et je me rejouis fort de lire la logique de
son patron. Je ne m'ecarteray pas beaucoup du plan
que j'ay fait en partant, quoi qu'assurément lon ne peut
etre d'une façon plus agreable que je le suis ici, vous voyez
un echantillon des bontés de mon ami a mon egard dans
cette lettre, les plaisir de comercer quelqu'un avec le quel
on est aussi fortement lié et bien augmenté par les progrés
imence que ce quelqu'un a fait dans tous les genres
<1v> je vous priay deja dans ma precedente lettre de
m'adresser les vôtres a Lion, je suis obligé d'y passer
pour des titres de familles que je vai chercher a la
grande Chartreuse, et dont il faut que je confesse
avec le comte de Saconay, je ne crois pas que lon puisse
rien ajouter aux amitié que j'ay reçû de ce parent
là, 1 mot biffure aux amities essentielles offres d'argent,
esperance, sur sa succession, suposé que par ma qualité
de Suisse j'en puisse profiter; conseil enfin tout
ce qu'un frere pouroit dire et faire. Je ne saurois
vous marquer positivement le jour de mon arrivée
il y a loin dici a Bursinel surtout lorsque lon
menage son cheval et que lon va par etape. je
vous conseille fort de garder mlle d'Etoi jusqu'à mon retour
je la croyois partie quand j'eu l'honneur de vous ecrire
j'ay l'honneur d'etre madame ma tres chere mere avec une soumission
et un devouement respectueux vôtre tres humble et tres
obeissant serviteur

Saconay

permetes moi d'embrasser ici mes soeurs
de faire des complimts tres humble a mlle d'Etoi.

Etendue
intégrale
Citer comme
Sacconay, Frédéric de, Lettre à Louise de Sacconay, née de Chandieu, [s.l.], [s.d.], Collection privée. Selon la transcription établie par Lumières.Lausanne (Université de Lausanne), url: https://lumieres.unil.ch/fiches/trans/438/, version du 17.11.2024.
Remarque: nous vous recommandons pour l'impression d'utiliser le navigateur Safari.