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Lettre à Frédéric de Sacconay, Aix, 28 décembre 1736
daix ce 28e xbre 1736
vous devenés d'un sérieux etonnant mon cher fréderic
et je suis presque honteux de votre sagesse, cependant
je ne scaurois vous blamer de votre philosophie je
me croirois trop heureux si je pouvois l'imiter, mais les
agréments du dedans vous y retiennent et dieu scait si je
suis dans le méme cas
lavanture du bourjois de berne me paroit toute naturelle
jaurois trouvé la chose plus surprenante si çeut eté
pour violer les vielles qu'il les eut eté voir
vous passés l'hyver ala campagne et moy dans une
grande ville mais dieu scait si jetois dans cette campagne
la si je regretterois, cecy
adieu mon cher bon jour et bon an voicy l'anniversaire
du jour que tu barras ma veine il faut n'etre pas poete
confirmé pour taimer autant que je fais ce jour la
mirabeau
mes compliments a mr de chabot