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« Sur les qualités les plus propres à nous concilier la bienveillance des autres hommes, par J.-B. Vernède », in Mémoires lus à Lausanne dans une Société de gens de Lettres, Lausanne, [25 juin 1780], p. 178-179
Sur les qualités qui
procurent le plus certainement à celui
qui les possede, la bienveillance des
autres hommes.
Par Monsieur Vernède
La Bienveillance est ce sentiment que la
nature imprime plus ou moins dans tous les
cœurs, et qui porte les hommes à vouloir du
bien à leurs semblables.
Dieu nous a constitué de maniere, que nous
sommes disposés à nous vouloir du bien, les uns
aux autres, ce qui nous engage à nous en
faire.
L’Evangile a tablé sur cette disposition, en nous
prescrivant des devoirs si multipliés envers nos
<179> Prochains.
Les Habitans de la meme Ville, ayant deja entre
eux des relations plus ou moins étroites, la question
ci dessus paraît mieux placée dans la bouche d’un
Etranger qui vient s’etablir dans une Ville où il est
peu ou point connu, et recherche comment il se conci=
liera la bienveillance de ses nouveaux Concitoyens.
On donne à cet Etranger, trois Conseils.
1° Il doit etre prudent; relativement à ses imperfections
et cacher ses defauts en en suprimant soigneusement
les actes, ce que supose la volonté & des efforts
pour se corriger.
2° Il doit etre franc dans l’aveu de ses deffauts
connus et ne pas chercher à en faire l’Apologie.
3° Il doit etre animé du desir de plaire, par où
on entend avec Moncrisse, d’etre aimé.
