Fiche bibliographique

Cette assemblée, à l'intitulé a priori "classique", étonne par un certain nombre de propos échangés. Tout d'abord il est dit au début de la discussion que le sujet de ces lettres n'a pas encore été approfondi et qu'il est "nouveau" et "fort estimé". De façon générale, les membres de l'assemblée estiment fort que Cicéron conseille à son frère de modérer sa colère, sur laquelle il est emporté et d'être heureux de conserver son poste de gouverneur (Quintus paraît avoir voulu se retirer) afin de pouvoir se sacrifier pour le bien public. Les orateurs estimant avec Cicéron que la véritable dignité ne consiste pas dans la fierté des positions sociales, mais dans le zèle avec lequel sont accomplies les tâches confiées. Cependant les membres de l'assemblée, en tant que chrétiens, émettent des réserves à la seule poursuite de la gloire que propose Cicéron. Jean-Philippe Loys de Cheseaux complète Cicéron en précisant qu'un chrétien doit également se conduire selon l'idée du juste. Tandis de François de Seigneux surenchérit ce tableau des exigences chrétiennes en précisant, de manière étonnante, qu'à son époque "jouir du motif de la gloire" consiste à "tirer l'intérêt de l'argent qu'on a prêté"... Il nous semble voir là l'énonciation claire d'une condamnation bourgeoise des idéaux guerriers d'antan. Aucun autre membre ne réagit à cette remarque.

• Samuel Antoine (intégrale/fini) [afficher]