Ivernois, Jean-Antoine d' (1703 - 1765)
Septième fils de Joseph (1652-1732), notaire, anobli en 1722 par le roi de Prusse, et d'Anne-Marie née Guyenet. Frère d'Abraham, conseiller d'Etat à Neuchâtel, et de Guillaume-Pierre, également conseiller d'Etat. Célibataire.
"Pendant ou après ses études, I. passa quelques années en Russie. Docteur en médecine à Montpellier (1728), il vint pratiquer à Neuchâtel et fut nommé médecin du roi en 1733. Spécialiste de la flore du Jura neuchâtelois, il organisa en 1739 une excursion au Creux du Van à laquelle prit part Albert de Haller et dressa un catalogue manuscrit où ce dernier puisa de nombreux renseignements. Il initia Jean-Jacques Rousseau à la botanique. Collaborateur du Mercure Suisse de 1733 à 1742, il alimenta aussi les publications de l'académie impériale de Saint-Pétersbourg, dont il était membre."
(source: extrait tiré de K. Marti-Weissenbach, "Ivernois, Jean-Antoine d'", in Dictionnaire historique de la Suisse, version du 13.05.2008)
"Il étudia systématiquement la flore du Jura neuchâtelois, dont il dressa un savant catalogue (voir G.E. von Haller, Bibliothek der Schweizer-Geschichte, Bern, 1785, t. I, n° 1737). Avec Laurent Garcin de Neuchâtel, Gagnebin de La Ferrière et le pasteur Scholl de Bienne, il forma un petit «comité botanique», qui étendit ses investigations à tout le Jura et dont les recherches furent stimulées par le patronage d'Albrecht von Haller. Ce fut d'ailleurs I. qui organisa en 1739 la grande excursion botanique de Haller au Val de Travers. Dans ce même vallon, chez son frère, à Môtiers, il rencontra en 1762 Jean Jacques Rousseau et lui communiqua son goût pour la botanique (voir Rousseau Jean Jacques, Oeuvres complètes, t. I : Les Confessions, Paris, Bibliothèque de la Pléiade, 1959, p. 631). [...]
I. a fourni au Mercure suisse et Journal helvétique de Neuchâtel, du temps où Louis Bourguet en était le principal rédacteur (1733-1742), d'importants articles de médecine et de sciences naturelles. Il traita notamment des possibilités de redonner la vie aux noyés, de l'abus des médicaments étrangers, du diagnostic des maladies par l'inspection des urines, des bains en eau douce, de la petite vérole et de l'état de la botanique en Suisse. Il convient d'ajouter à la liste donnée par la Biographie neuchâteloise l'analyse des eaux thermales de Jouhe près Dole, en Franche-Comté (Journal helvétique, mars 1741, p. 299-307)."
(source: extrait tiré de J.-D. Candaux, "Jean-Antoine d'Ivernois", in J. Sgard (dir.), Dictionnaire des journalistes (1600-1789), notice 408, consulté le 21.11.2016)
- 1733 - 1765 médecin à Neuchâtel
- Académie - St. Petersbourg
- Connaissance proche: Rousseau, Jean-Jacques
- Connaissance proche: Haller, Albrecht von
- Connaissance: Gagnebin, Abraham
Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel (BPUN), manuscrits.
- Article de revue - Auteur
- , « Lettre de Mr. le Docteur D’Ivernois aux Editeurs [table des matières] », Journal helvétique, mai 1739, p. 425-426
- , « Réponse à la Lettre de Mr. Normand, Docteur en Médecine, Médecin des Hôpitaux et Pensionnaire de la Ville de Dôle, insérée dans le Journal de Décembre 1742, p.20 sur la Petite Vérole », Journal helvétique, janvier 1743, p. 023-052
- Article de revue
- , « Réponse à l'Apologie des Botanistes Suisses [table des matières] », Journal helvétique, mai 1742, p. 065-083
- Livre
- Article de revue
- , « Les noyés du "Mercure suisse": production et diffusion d'un savoir scientifique dans la première moitié du XVIIIe siècle », xviii.ch, n° 3, 2012, p. 55-71