Fiche bibliographique

La première partie de I'article n'est pas une histoire de la conservation des Monuments historiques vaudois, déjà esquissée ailleurs, mais une approche, sous forme d'anthologie critique, du goût pour le Moyen Age dans le Pays de Vaud. Elle montre quelques étapes de l'évolution de l'attitude à l'égard des églises romanes et gothiques, de mieux en mieux comprises, puis enfin reconnues grâce aux considérations de Mme de StaëI, et à l'égard des châteaux médiévaux, souvent en ruines. Ces demiers, d'abord objets pittoresques, suscitent longtemps des jugements à la fois positifs et négatits: encore en 1837, Juste Olivier, en une vision manichéenne, les oppose aux églises.

Ce climat a sans doute favorisé la naissance, dès 1813, aux alentours de Lausanne, de la première vague (assez précoce pour la Suisse romande) de I'architecture néo-gothique, celle des fabriques et des petits bâtiments plus ou moins utilitaires. S'y distinguent notamment le constructeur César de Constant, dont on retrace ici les goûts et la culture, et I'architecte Henri Perregaux. S'y succèdent la "Chapelle" de Mézery (1813-1816), l'"Abbaye Sainte-Cécile" (1815-1819), la "Tour" de Mon-Repos (1820-L822), l'"Hermitage" de Rovéréaz (avant 1822), le monument funéraire de la famille Allott (1823) et le clocher de Jouxtens-Mézery (1824), qui font I'objet de la seconde partie de l'article.