Suzanne Necker (1737-1794) n’était pas seulement l’épouse du célèbre ministre des finances de Louis XVI et la mère de l’illustre femme de lettres Germaine de Staël ; elle était aussi une figure des Lumières à part entière. Si le rôle important de son salon est désormais apprécié à sa juste valeur dans l’historiographie, il n’en va pas de même en ce qui concerne ses activités dans le domaine médical et philanthropique.
L’hospice de charité qu’elle a fondé à Paris en 1778 mérite pourtant d’être redécouvert, car il s’agit d’un projet expérimental de premier plan en matière de santé publique et de bienfaisance. Grâce au livre de Madline Favre publié dans la collection de l’Institut Benjamin Constant, la création et la gestion quotidienne du futur Hôpital Necker apparaissent sous un nouveau jour, et notre connaissance de cet établissement pionnier de la fin de l’Ancien Régime s’en trouve profondément enrichie.
L’ouvrage est issu d’un Mémoire de Master en Histoire moderne, soutenu à la Faculté des lettres de l’UNIL en juillet 2017, sous la direction de Léonard Burnand (Section d’histoire).
Madline Favre, Suzanne Necker et son hospice de charité, préface de Léonard Burnand, Genève, Slatkine, 2018.
Actualité publiée le 21.12.2018