REF TI- VIIIe Assemblée. Sur les raisons de Droit qui peuvent autoriser les Etats à prendre les uns contre les autres toutes les mesures qu’ils jugent à propres à empécher l’agrandissement de leur Puissance respective AU- Société du comte de la Lippe AU- Loys de Bochat, Charles Guillaume BT- Extrait des conférences de la Société de Monsieur le comte de la Lippe PU- TIS- TXS- AB- TD- SE- NO- VO- 1 NV- None EN- LI- Lausanne ET- DA- 1743-01-05 YE- 1743 PA- 91-111 TC- Assemblée VIII. La balance du pouvoir en Europe IS- AB-
Le comte ouvre l'assemblée en présentant une synthèse du sujet traité la fois précédente à propos de "l'origine des devoirs". L'idée de "Devoir" suppose une loi et il ne peut y avoir de loi à moins qu'il n'y ait un Supérieur. Dieu nous enjoint de faire le bien, et nous découvrons en nous-mêmes le bien que nous devons faire en consultant notre "Raison". Quant à la "Révélation" elle aide à comprendre le véritable chemin que doit suivre la raison.
Loys de Bochat est chargé du discours du jour sur l'équilibre des pouvoirs en Europe. Il souhaite adopter une autre méthode de conférence, disant qu'il espère éviter la présentation d'un discours tout fait, tel un "palais" achevé doté de ses embellissements. La nouvelle méthode que propose l'orateur et qu'il n'indique pas clairement, consiste à donner une petite introduction sur le sujet traité, à recueillir l'avis personnel des membres de l'assemblée et à terminer ensuite le discours dans un deuxième temps en essayant de synthétiser et d'approfondir tout ce qui a été dit au cours de l'assemblée. Il se révèle très rapidement que les autres membres ne sont guère convaincus par la proposition du lieutenant baillival. Concernant le propre sujet de l'assemblée: Les princes s'observent mutuellement et craignent toujours que l'un deux ne surpasse les autres en termes de pouvoir. Loys de Bochat concentre donc la discution, en partant principalement des jusnaturalistes Hugo Grotius et Samuel Pufendorf, sur le fait qu'il n'est pas permis d'attaquer un souverain simplement à cause de l'accroissement des forces de l'Etat de ce dernier. Pour déclencher une guerre juste, il est nécessaire de disposer de raisons davantage impérieuses. En analysant le texte, on remarque in fine que les observations des protagonistes sont portées par la crainte de la réalisation de l’hégémonie européenne que Louis XIV avait notamment recherchée.
KE- Droit et justice; Histoire; Philosophie; Politique; Société; Droit naturel; Droit public; 4. Dix-septième siècle; Equilibre des pouvoirs; Politique étrangère - Diplomatie/alliances; Politique étrangère - Guerre/Paix; Politique étrangère - Relations internationales; Société savante/cercle/salon; Caussade, Jonathan, baron de (1679-1752); Dapples, Jean-François; Lignon, Jacques Bibaud, marquis du; Lippe, Simon Auguste, comte de la; Loys de Bochat, Charles Guillaume; Loys de Cheseaux, Jean-Philippe; Polier de Saint-Germain, Antoine; Seigneux de Correvon, Gabriel; Seigneux, François; Société littéraire du comte de la Lippe - Lausanne (1742-1747) UR- AC- DB- lumieres.VD LG- Français END