Transcription

Barbeyrac, Jean, Lettre à Jean Alphonse Turrettini, Groningue, 16 octobre 1717

A Groningue, ce 16 Octobre 1717.

J’eus l’honneur, Monsieur, de vous écrire, en partant de Paris, & je vous aurois donné
de mes nouvelles, pour en apprendre des vôtres, depuis mon arrivée dans ce païs, si les
embarras inévitables dans un changement, comme celui que j’ai fait, ne m’avoient obligé, malgré
moi, à renvoyer de poste en poste. Mr Polier me mande de Lausanne, que vous
avez été fort languissant, depuis mon départ de Genéve; mais en même tems il me dit, que
vous vous portez beaucoup mieux. Dieu veuille affermir vôtre santé. J’en serai plus en
peine ici, que je n’étois à Lausanne, parce que je ne suis plus à portée de savoir souvent
de vos nouvelles, ou par vous mêmes, ou par autrui. J’espére, que vous voudrez bien
m’en donner le plus souvent qu’il sera possible, & me continuer l’honneur de vôtre
souvenir. J’ai d’autant plus lieu de le souhaitter, que me voilà confiné dans un
lieu, où l’on ne trouve pas des gens de vôtre caractére. J’avois bien prévû, que tous
les avantages que je pourrois trouver d’ailleurs dans mon nouvel établissement, ne me dédomma=
geroient jamais de la perte du voisinage de Genéve, & du commerce avec mes Amis de
Lausanne. Mais c’est là mon sort, il a fallu y ceder; & il faudra chercher à se
consoler, en cultivant de loin ces liaisons le mieux qu’il sera possible.

J’arrivai ici, Monsieur, le 12 d'Août: c’étoit encore le tems des vacances d’Eté, qui durent
deux mois. Le 9. de Septembre, on installa le nouveau Recteur, comme cela se fait tous les ans;
le 20. les deux nouveaux Professeurs en Théologie, Mr Driessen & Verbrugge, firent leurs
Oraisons Inaugurales, & le 23. Mr Toullieu, & moi, fîmes les nôtres; tout cela avec beaucoup
de pompe & de solennité; car les honneurs & les privilèges sont assez grands dans cette Université.
Dans les actes Académiques, le Recteur a le pas sur les Curateurs mêmes. L’Université a
Jurisdiction Civile & Criminelle, à l’exception seulement des crimes dignes de mort: du reste,
nous ne jouissons pas des franchises, comme on fait à Leide; mais aussi les droits d’entrée sont
beaucoup plus petits, que dans les autres Villes de Hollande. Cela est encore compensé par un
privilége, qu’on n’a point dans les autres Universitez; c’est que tout Professeur, comme tel,
est d’abord Bourgeois de Groningue, & par là habile à prétendre aux plus hautes
charges de l’Etat, lui & ses Enfans après lui. Les avantages, que j’ai en particulier, se trouvent plus grands,
en comparaison de ceux des autres Professeurs, que je ne les avois envisagez de loin. Le prémier
Professeur en Théologie, Mr Driessen, a bien 1500 florins, comme moi: mais il n’en a que
1200 comme Professeur; les 300 autres livres, il en jouït, comme Prédicateur Académique; &
en cette qualité, il est obligé de prêcher tous les Dimanches: d’ailleurs, vous savez que les leçons particuliéres de Théologie se font gratis. Il n’y a que lui, & un vieux Profes=
seur en Medecine, qui occupent, comme moi, une Maison franche, appartenant au Public; &
même Mr Driessen est obligé de paier cinq florins pour chaque cheminée, parce que sa
Maison est à la Ville de Groningue; au lien que la mienne appartenant à la Province, je
suis par là exemt de cet impôt, qui m’épargne une cinquantaine de florins, car j’ai dix
cheminées dans ma Maison. Cette Maison est assez grande, & assez commode, pour une Maison
appartenante au Public. La situation ne peut être plus commode: je suis au milieu de la Ville,
tout joignant l’Université, & le Temple Académique, qui est celui aussi où l’on prêche en François:
les fenêtres des Auditoires donnent sur mon Jardin. Je ne compte pas pour beaucoup, l’honneur
d’être le prémier Professeur de ma Faculté: je ne savois point, que le titre de Juris Publici &
Privati Professor
me donnât ce rang; & je ne m’étois pas seulement informé de celui
que j’aurois. Cependant je crains, entre nous, que cela, joint aux autres avantages, ne donne
quelque jalousie: je vois, que les François, qui ont été élevez en ce païs, sont fort sur le
qui vive, & se piquent beaucoup de la préséance. Mes Collégues François, sont fort
<1v> Flamands, à cet égard, comme dans le reste: & le Collégue, dans ma faculté, a épousé en secondes
Nôces la fille d’un Ministre François de cette Eglise, qui est l’homme du monde le plus vain & le
plus empotté; de sorte qu’il seroit seul capable d’inspirer à son Gendre des sentimens d’ambition &
d’envie. Quoi qu’il en soit, je ne saurois qu’y faire; je n’ai pû refuser ce que l’on me donne,
& que je n’ai point recherché; comme ceux, à qui cela peut faire de la peine, le savent bien;
pendant qu’ils ont été obligez eux-mêmes de solliciter & de faire solliciter vivement. J’irai toûjours
mon grand chemin; &, si je n’ai pas des Collégues, avec qui je puisse vivre dans un commerce
de liberté & de franchise, comme celui que je trouvois à Lausanne, je m’en passerai. Aussi bien
ne suis-je pas d’humeur de m’accoûtmer à boire & à fumer, soit dans les Maisons particuliéres,
soit dans les Caffez publics, comme on fait ici. Je crois que les Etudians n’ont besoin nulle
part, qu’on leur donne de tels exemples. Je me suis mis d’abord sur le pié, de témoigner, que
ma santé ne me permettoit point de répondre à la civilité importune de ce païs, où, quelque
part qu’on aille, celui qui vous reçoit, fait apporter du vin, à quelle heure du jour que ce
soit.

Nous avons fait, les quatre nouveaux Professeurs, 2 mots biffure nôtre prémiére leçon publique dans la semaine
passée, & celle-ci. Je fis la mienne Mardi passé; & Mr Toullieu, avant hier. Mr Driessen,
qui est un des plus grands & des plus suivis Coccéiens de ce païs, se déchaina, dans sa prémiére leçon,
contre Mr Le Clerc, au sujet de ce qu’il a dit (Diss. I in Genes.) touchant 1 mot biffure le peu
d’exactitude & le peu d’éloquence qu’il y a dans le stile des Auteurs du V.T. Il le traita de
Nugatulus, qui forte Grammaticam Hebraeam numquam satis edoctus est: & il excusa ses invectives
sur ce qu’il défendoit la Cause de Dieu. J’étois présent à cette leçon: car c’est la coûtume ici,
que toute l’Université va introduire un nouveau Professeur dans son Auditoire, & assiste à la prémiére
Leçon. Je vis par là la bizarrerie de l’homme, qui, dans son Oraison Inaugurale, avoit pris pour
sujet l’Amour fraternel, & s’étoit fort étendu à montrer, qu’on doit se supporter les uns les
autres, en matiére des articles non fondamentaux. Il avoit ses raisons: car il a ici un Antagoniste,
Ministre de la Ville, & grand Voëtien, qui a traversé sa vocation pendant cinq ans, le faisant passer
pour Hérétique. Mr Driessen, à son tour, traverse la vocation de Mr Wittichius, Professeur
à Duisbourg, que l’on parloit d’appeller ici pour la Chaire de Philosophie & de Mathématiques,
toûjours vacante, par le refus de Mr Bernoulli. Il m’a dit lui-même qu’il avoit rendu
suspect ce Mr Wittichius, sur quelques Théses, où celui-ci, en refusant Spinoza, d’abord par
de bonnes raisons, donnoit à entendre ensuite, qu’on ne pouvoit pas bien répondre à quelques
difficultez de cet Athée. Cependant Mr Van den Honert, Professeur à Leide, & grand Orthodoxe,
a pleinement disculpé Mr Wittichius. Voilà comme ces Mrs se traitent les uns les autres.
On ne sait pas encore, quand on pensera ici sérieusement à remplir la place de Professeur en Philosophie
& en Mathématiques; ce qui seroit pourtant fort nécessaire; & sur tout qu’on choisît un bon
Sujet; car rien n’est plus négligé, que le Raisonnement. On a proposé aussi Mr Herman,
Disciple de Mrs Leibnitz & Bernoulli, & Professeur à Francfort sur l’Oder: mais ceux qui ont traversé sa
vocation, on dit, qu’il ne jouïssoit pas d’une bonne santé. Il faut peu de chose dans ce
païs, où les affaires vont fort lentement, & se font difficilement; par la difficulté qu’il y a
d’accorder les deux parties de la Province, Groningue, & les Ommelandes, presque toujours
divisées. Vous pouvez juger par là, quelles heureuses circonstances doivent avoir concouru
au rétablissement de l’Université, & sur tout à ma vocation; car je suis le seul, qui n’ai
point sollicité, & qui n’ai pû le faire.

Depuis que je suis ici, on travaille à des réparations dans ma Maison. On avait fait, avant
mon arrivée, les plus nécessaires, pour une maison, qui étoit inhabitée depuis la mort de Mr
Hulsius, Prof. en Théologie, c’est-à-dire, depuis cinq ans: mais il en restoit beaucoup d’autres
à faire; & je n’avois pas même un endroit propre à faire mes leçons particuliéres. Cela est
cause, que je n’en ai point fait encore: mais j’espére de pouvoir commencer bien tôt. J’expli=
<2r> querai, dans les unes, les Institutes; & dans les autres, Grotius: après quoi, je passerai aux
Pandectes, auxquelles je joindrai, le petit Pufendorf. Il se trouve heureusement, que mon Emploi
m’autorise, & m’appelle en quelque façon, à expliquer le Droit de la Nature & des Gens, & le Droit
Public. J’ai déjà pris pour texte de mes leçons publiques, le petit Pufendorf, de Offic.
Hom. & Civis
, dont je donnerai ici quelque jour une Edition latine, avec des Notes, accommodés
à l’usage de mes Colléges particuliers. Il y a eu grand concours de monde à ma prémiére
leçon; & on m’a dit, que des personnes, qui ne sont plus d’âge à être Disciples, témoignoient être dans le
dessein de fréquenter ces Leçons publiques, autant qu’il leur seroit possible. J’ai chez moi Mylord
Johnson, Ecossois, avec son Gouverneur, Mr Koningham, qui a été à Genéve il y a quelques
années, en la même qualité, avec un Chevalier Anglois. Ces Mrs arrivérent ici le même jour, que
moi: & ils vouloient s’en retourner, faute de trouver à loger chez quelcun qui leur convint; de
sorte que, malgré l’embarras où j’étois pour avoir moi-même de quoi m’accommoder, je fus obligé
de leur promettre, que je les prendrois chez moi, s’ils voulaient attendre quelques semaines. Je crus,
qu’il ne falloit pas renvoyer les prémiers qui venoient ici, en partie à mon occasion; & que
cela pourroit en rebuter d’autres. Un autre Ecossais, qui est aussi venu, auroit bien voulu loger chez moi:
mais comme tout ce que je puis faire, 2 mots biffure sans m’incommoder, c’est de donner les deux Chambres
du Mylord & de son Gouverneur, il s’est contenté de ma table, & a pris une Chambre dans le
Voisinage. L’Amiral Norris, qui fut il y a quelque tems à Amsterdam, dit à Mr Le
Clerc, qu’il vouloit m’envoyer son fils au Printems prochain. Ce Seigneur ne veut point, que son
fils étudie dans les Universitez d’Angleterre, à cause qu’on y prend de mauvais principes sur le
Gouvernement.

Mon Oraison Inaugurale, de Studio Juris recte instituendo, vient d’être imprimée ici;
j’aurai soin de vous la faire envoyer d’Amsterdam; aussi bien que la nouvelle Edition des devoirs de
l’Homme & du Citoyen
, qui s’imprime à Amsterdam, & qui aura deux volumes, à cause des
piéces ajoûtées, savoir le Jugement d’un Anonyme, de Mr Leibnitz, avec mes Reflexions; & les deux
discours sur la Permission & sur le Benefice des Loix. La nouvelle Edition du II. & du III.
volume de Tillotson paroîtra aussi bien tôt; & elle vous sera envoyée avec le reste.

Mr le Chancelier d’Aguesseau reçût favorablement les deux Discours, dont je viens de parler,
que je lui fis présenter, en partant de Paris; & je lui ai fait depuis envoyer le Discours sur l’utilité des
Sciences
, dont il m’avoit lui-même parlé. J’ai eu occasion d’éprouver la faveur de ce Seigneur, depuis
que je suis ici. Je priai Mr l’Abbé Veissiére, secrétaire au Bureau de la Librairie de Mr le Chan=
celier, de s’employer auprès de lui, pour faire obtenir un passeport à Mr Garrisson, Négociant
d’Amsterdam, & parent de la famille de Caussade, qui est à Genéve. Il a voulu aller voir
son pére, qui est fort vieux, & il lui falloit un passeport pour six mois, ou plus. L’abbé montra
ma lettre à Mr le Chancelier, qui aussi tôt, en ma considération, employa son credit,
quoi que la chose fût difficile, un grand nombre de gens qui ont demandé des Passeports de
cette nature, aiant été refusez. Bien plus: comme il falloit s’adresser à Mr le Duc de Noailles,
en qualité de Chef du Conseil de Finance, ce Seigneur, que je n’avois pourtant point vû à
Paris, a eu néanmoins égard à ma recommandation; en sorte que j’ai été obligé, selon
l’avis de Mr l’Abbé Veissiére, d’écrire une lettre de remerciement à ce Duc, aussi bien
qu’à Mr le Chancelier.

Mais c’est trop, Monsieur, vous parler de ce qui me regarde. Vous m’excuserez,
par la raison que je n’ai pas d’ailleurs grand chose à vous mander. Je n’ai pas eu souvent des
nouvelles d’Amsterdam, depuis que je suis ici; & c’est pourtant de là qu’il faut que j’en tire. Un
Ministre François de cette Eglise vient de me dire, que le Synode Wallon (dont les Min.
François de Groningue ne sont point Membres) a enfin résolu d’introduire la nouvelle Version
de Psaumes. Mr Trommius, Min. Flamand de Groningue, & fort vieux, (car il étoit contem=
porain de Desmaretz) m’a dit, que ses 1 mot effacement Grecques du V. & du N. Testament
<2v> sont achevées d’imprimer chez les Wetstein. Ce bon homme en a publié de Flamandes,
qui sont estimèes. Vous aurez sû sans doute, que le Roi d’Angleterre a donné à Mr Saurin
une pension de cent piéces. Il y a long tems que ce Ministre couchoit en jouë une semblable
aubaine, par le moyen de quelque Ami qu’il a à la Cour du Roi George. On me fit voir
à Amsterdam en Manuscrit, l’Epître Dédicatoire du III. Tome de ses Sermons, qui a été
l’occasion de cette gratification. Mr Saurin étoit lui-même à Amsterdam, dans le tems que
j’y passai; & qui plus est il y prêcha. On m’assûra même, que ce fut en ma considération.
Cependant je fus assez malheureux pour dormir un peu à son Sermon; ce qui ne m’arrive guére.
Mais il ne devoit pas s’en étonner. C’étoit dans la petite Eglise qu’il prêchoit; & il faisoit un
chaud horrible. J’eus là une bonne excuse à lui alleguer; car il avoit remarqué que je dormois,
tant son Esprit est attentif à toutes choses. Je mangeai avec lui chez Mr de la Motte: Mr
le Clerc, qui devoit y être, ne vint pas à tems, de Haerlem, où il étoit allé avec Madame
sa femme, pour lui faire changer d’air. J’aurois voulu voir ces Mrs ensemble: mais, je fus
dédommagé le jour suivant, que je mangeai avec Mr Le Clerc, & Mr Noodt, chez le
Gendre de celui-ci. On ne peut pas faire plus d’amitiés, que m’en a fait Mr Noodt.
Il me dit, que, si j’étois venu à Leide, on m’auroit donné gratis des lettres de Docteur.
On l’auroit bien fait ailleurs; & vous pourrez en informer Mrs de Bâle, pour leur
faire voir, combien on les louera de leur générosité envers moi. Au reste, pour revenir
à Mr Saurin, il me dit qu’on étoit fort surpris en Hollande, de la maniére libre
dont on entendoit parler, au sujet de la Religion, les Jeunes Gens qui venoient de Genéve;
& que, si cela continuoit, on seroit obligé de rompre avec vôtre Eglise. Il est pourtant
lui-même suspect à ceux de son ordre, qui lui envient sa réputation; quoi qu’il se
fasse tout à tous, & qu’il soit Orthodoxe ou Hérétique, selon les gens avec qui il a à faire.
Il fait imprimer un gros volume de Dissertations sur l’Ecriture, pour accompagner de très-=
belles planches des Histoires de la Bible. Là il jase tout à son aise, sur tout; & un
Seigneur d’Utrecht, aux dépens de qui cela s’imprime, voudroit bien qu’il fût plus
court. Il a raison de craindre, qu’un Ouvrage si gros & si cher (il est in folio) ne
soit dur à la vente.

Je vis à Rotterdam la nouvelle Edition du Dictionn. de Bayle. Elle est très-belle.
Il y en avoit près de deux volumes d’imprimez; & on promet qu’elle sera achevée dans dix huit
mois, ou deux ans. On me montra les additions, qui sont bien de la main de Mr
Bayle, dont je connois le caractére. Mr de la Riviére, Min. ordinaire de l’Eglise
Wallonne de Rotterdam, traduit le Livre Anglois de Prideaux, qui fait le prémier article
de la Bibliothéque Angloise; dont nous avons la seconde partie, du même goût, que la prémiére.

Agreez, Monsieur, que je vous parle d’une plaisante lettre, que je reçûs il y a
quelques jours de Genéve, par la poste. Elle est anonyme, & adressée à moi, comme
Professeur en Théologie. Celui qui l’a écrite, me dit, qu’il le fait de la part de Mr
Galatin, Commis du Bureau de la Poste de France; & en voici le sujet. Comme nous
entrions dans la Chaise, en vôtre présence, on nous apporta, de la part de Mr Galatin, un
rouleau, avec une adresse pour Paris, portant qu’il contenoit deux éventails. Dès que nous
fûmes arrivez à Paris, nous l’envoyames à son adresse, par le Valet de mon Cousin, avec
d’autres commissions. Nous avons sû, à l’égard de plusieurs choses, qu’elles avoient été exactement
renduës. Cependant ce Mr anonyme m’écrit, comme si j’avois retenu ces éventails, ou
que je ne les eusse pas fait rendre. Voudriez-vous bien, Monsieur, faire savoir cela à Mr
Galatin; & lui 1 mot biffure faire dire en même tems, que mon Cousin, dont le Valet a rendu le dit
paquet, est encore à Paris, & loge à la ruë du Four, vis à vis, l’avance, derriére l’Hôtel
de Soissons. Je lui en parlerai moi-même la prochaine fois que je lui écrirai. Ma femme vous
fait ses complimens. Elle & moi présentons nos respects à Madame Turretin; & nous embrassons Mr 
6-7 mots effacement que nous avons reçûës de vous. Je suis
3-4 mots effacement
Vôtre &c. Barbeyrac

Agreez, Mr que je vous prie d’assûrer de mes respects Mrs Rouviére & de Cambiagne. J’y
1 mot effacement Mrs vos Cousins, le Ministre & l’Avocat; & tous ceux qui m’honorent de leur souvenir.

Etendue
intégrale
Citer comme
Barbeyrac, Jean, Lettre à Jean Alphonse Turrettini, Groningue, 16 octobre 1717, cote BGE Ms. fr. 484, ff. 214-215. Selon la transcription établie par Lumières.Lausanne (Université de Lausanne), url: http://lumieres.unil.ch/fiches/trans/982/, version du 30.01.2024.
Remarque: nous vous recommandons pour l'impression d'utiliser le navigateur Safari.