Fiche biographique

Chandieu, Charles de (v. 1659 - 1728)

Naissance
v. 11.1659 à Lausanne
Décès
24.04.1728 à L'Isle
Confession
Protestant
Lieu d'origine
Lausanne
Nationalité
Suisse (VD)
Etat civil

Bapt. le 6 décembre à Lausanne. Aussi appelé Chandieu-Villars ou Villars-Chandieu. Seigneur de L'Isle. Fils de Paul de Chandieu (1622-1685), capitaine aux Gardes suisses, et de Louise née Polier, (1630-1687), fille de Jean-Pierre, seigneur de Bottens, lieutenant-colonel des milices du Pays de Vaud, bourgmestre de Lausanne en 1655, et de Bénigne née de Saumaise, fille de Claude de Saumaise.
C. épouse Catherine Gaudicher d'Aversé (1671-1761) le 5 juillet 1685, fille d'Urbain et de Marie née Le Clerc de Juigné.

Enfants : Paul-Louis (1689-1712), Susanne-Elisabeth (1691-v. 1712), Marie (née en 1692, épouse Philippe-Albert de Buren en 1725), Charles (1695-1737), Philippe-Henri (bapt. en 1698), Esaïe (bapt. en 1700, épouse Angélique née Pellissari en 1730), Benjamin (1701-1784, épouse en 1740 Françoise-Marie née de Montrond, et en 1779 Jeanne-Angélique née de Beausobre), Angletine-Charlotte (1702-1750), Louise-Henriette (1707-1775), Pauline (1707-1750), Madeleine (1712-1802).

Biographie

Né à Lausanne le 24 novembre 1658, C. est le second fils de Paul de Chandieu (1622-1685) et de son épouse Louise Polier (1630-1687). Capitaine au service de France, Paul de Chandieu possède une demi-compagnie dans le prestigieux régiment des Gardes suisses. A l’âge de 17 ans, C. commence sa carrière militaire en entrant comme enseigne dans la compagnie franche de Stoppa. Quelques années plus tard, après la mort de son frère aîné, il prend la tête de la demi-compagnie familiale aux Gardes suisses.

Le 2 juillet 1685, C. épouse Catherine Gaudicher d’Aversé. Ils décident en 1693 de reconstruire le château familial à L’Isle. Pour en établir les plans, ils font appel à Jules Hardouin-Mansart, architecte de Versailles. Le nouveau château, jalon essentiel du classicisme à la française en Suisse romande, sort de terre en 1696. La famille de Chandieu s’y installe une année plus tard.

La carrière militaire de C. va prendre un essor considérable le 14 janvier 1701, lorsqu’il reçoit des mains de Louis XIV le régiment bernois Manuel, l’un des plus anciens régiments suisses au service de France. C. est le premier Vaudois à être nommé à la tête d’un régiment bernois, brûlant même la politesse à un bourgeois de Berne, Jean Rodolphe May, pourtant soutenu par son canton. Les Vaudois, alors sujets de LL.EE. de Berne, ne pouvaient avoir accès à de hautes charges militaires au service étranger. C. doit cette nomination à ses liens avec Louis-Auguste de Bourbon, duc du Maine, fils adultérin de Louis XIV, et à Nicolas-Louis de Neufville, duc de Villeroy (1663-1734), fils du maréchal de Villeroy, ami d’enfance du Roi Soleil. Rencontré lors d’une mission pour le compte du duc du Maine dans la principauté de Neuchâtel en 1699, le duc de Villeroy va aider C. dans ses démarches pour obtenir le commandement du régiment Manuel, le recommandant par exemple à son beau-frère Louis-François Le Tellier, marquis de Barbezieux (1668-1701), alors secrétaire d’Etat à la guerre. Ces relations, capitales pour C., vont lui permettre d’obtenir le régiment désiré, qui portera désormais le nom de Villars-Chandieu.

Le canton de Berne réagit avec force à cette nomination et accuse C. d’avoir comploté afin d’obtenir ce régiment. Dans une lettre à LL.EE., C. s’explique et récuse toutes les allégations d’intrigues. A juste titre, le gouvernement bernois n’est pas convaincu par ce plaidoyer ; il décide cependant de ne pas poursuivre le Vaudois, reconnaissant ses liens avec les puissants de la cour.

Après cette promotion, la carrière de C. va connaître une longue stagnation. En 1721, il reçoit enfin le grade de lieutenant-général des armées du Roi. Par cette promotion, C. accède à la plus haute dignité sous l’Ancien Régime, après le grade de maréchal de France. Se retirant peu après du service, il partage son temps entre sa maison lausannoise de la rue de Bourg et son château de L’Isle. C. meurt le 24 avril 1728 à L’Isle.

(source: notice de François Cojonnex, 26.09.2023)

Commentaires sur son oeuvre/ses écrits
Fonctions publiques et privées
  • 12.1675 - 1676  Enseigne à Service de France (régiment de Stoppa)
  • 12.1676 - 1677  Enseigne dans la lieutenance-colonelle à Service de France (régiment de Stoppa)
  • 04.1677 - 1678  Enseigne à Service de France (demi-compagnie Villars-Chandieu aux Gardes suisses)
  • 04.1678 - 1679  Lieutenant à Service de France (demi-compagnie Villars-Chandieu aux Gardes suisses)
  • 29.09.1679 - 1691  Capitaine à Service de France (demi-compagnie Villars-Chandieu aux Gardes suisses)
  • 1691 - 1696  Colonel à Service de France (demi-compagnie Villars-Chandieu aux Gardes suisses)
  • 03.01.1696 - 1701  Brigadier à Service de France (demi-compagnie Villars-Chandieu aux Gardes suisses)
  • 14.01.1701 - 1704  Colonel à Service de France (régiment Manuel, renommé régiment Villars-Chandieu)
  • 26.10.1704 - 1722  Maréchal de camp à Service de France (armées du Roi)
  • 01.07.1721 - 24.04.1728  Lieutenant général à Service de France (armées du Roi)
Sociétés et académies
Relations et contacts
  • Fils/Fille: Chandieu, Benjamin de (1701-1784)
  • Connaissance: Louis XIV, roi de France (1643-1715)

Fonds d'archives

Archives cantonales vaudoises (ACV), Fonds Charrière de Sévery; Fonds Béat de Watteville; Fonds famille Constant; autres pièces isolées ;

Archives cantonales vaudoises (ACV), Fonds Seigneurie de L'Isle ;

Archives nationales des Pays-Bas, Fonds famille de Constant Rebecque ;

Archives du ministère des Affaires Etrangères (AMAE), France ;

Service historique de l'Armée de terre (SHAT), France.

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