Etude Lumières.Lausanne n° 2/2015: « Le théâtre de Mon-Repos et sa représentation sur les boiseries du château de Mézery »

  • Château de Mézery, Théâtre de Mon-Repos (après restauration, photomontage), attribué à Dalberg, huile sur bois, v. 1761-1762 (© Propriété privée. Photo A. Conne / MHL)

La collection en ligne "Etudes Lumières.Lausanne" a été créée en 2014 afin de donner la possibilité aux jeunes chercheurs, toutes disciplines confondues, de publier leurs travaux en cours relatifs au dix-huitième helvétique.
 

Béatrice Lovis

« Le théâtre de Mon-Repos et sa représentation
sur les boiseries du château de Mézery »

 

Réalisées initialement pour la salle à manger du château d’Hermenches près de Moudon, les boiseries peintes du château de Mézery forment un cycle de dix-neuf scènes illustrant la vie menée par David-Louis Constant (1722-1785), seigneur d’Hermenches et de Villars-Mendraz. Celui-ci y est représenté en compagnie de ses proches, qui se divertissent dans un cadre champêtre. Peint au début des années 1760 par un artiste itinérant dénommé Dalberg, cet ensemble iconographique exceptionnel a attiré notre attention car il comporte l’unique représentation – connue à ce jour – d’un spectacle qui s’est déroulé sur sol vaudois au XVIIIe siècle. Son commanditaire a souhaité immortaliser le souvenir de la brillante représentation de la tragédie Zaïre, jouée le 18 février 1757 sur le théâtre privé de Mon-Repos à Lausanne sous la direction de Voltaire. Le dramaturge est monté ce jour-là sur les planches accompagné de sa nièce Marie Louise Denis et de ses amis lausannois, parmi lesquels figuraient Constant d’Hermenches, sa sœur Angélique et son beau-frère, le marquis de Langallerie.

Les recherches effectuées sur ce décor, restauré en 2013, conjointement à celles menées dans le cadre de sa thèse de doctorat, ont permis à Béatrice Lovis de retrouver des sources et des documents iconographiques qui non seulement complètent nos connaissances sur l’ancien théâtre de Mon-Repos, en activité de 1757 à 1771, mais qui apportent aussi un éclairage supplémentaire sur le peintre genevois Jean Huber et une artiste lausannoise, la pastelliste Louise de Corcelles (ou d’Aubonne), dont la production est encore mal connue.

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Actualité publiée le 26.11.2015